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mercredi 25 mars 2020

La vie d'après



La vie en mieux. Je ne peux pas imaginer que demain on va reprendre notre vie comme si de rien n'était. Ou plutôt, je ne VEUX pas croire que l'on va reprendre notre vie comme si de rien n'était (si tant est que l'on puisse repartir dans notre joyeuse inconscience consumériste après des semaines de vaches maigres et de bombances de confinement). 

J'ai besoin de ça pour ne pas me retrouver engloutie dans ce présent qu'on me présente au mieux comme une gigantesque blague absurde, ou au pire comme un début d'Armageddon, alors qu'en vrai ça ressemble plus à un gros chamallow un peu collant, à la fois délicieux et un chouille étouffant.

Plus que de savoir quand le chamallow va disparaitre, j'ai besoin de savoir comment on va vivre après

Parce que je ne peux pas être la seule à me demander : 


Ce qu'on vit là, ça peut changer quoi ?


Je partage avec vous les articles croisés ces jours derniers :

A quoi ressemblera le travail après le confinement (Usbek et Rica)




Si vous avez envie de répondre à cette question, envoyez-moi vos réponses à cette adresse : unefemmeavectoi@gmail.com ou envoyez-moi des DM sur Instagram, des whatsap ou des SMS.

Et moi je partagerai vos réponses ici et sur instagram et j'y ajouterai les réponses que j'aurai trouvées, ainsi que celles que je vais aller chercher.




dimanche 3 décembre 2017

Second chance




Moi je suis sûre que vous aussi ça vous fait plaisir que même Steve adopte ce t-shirt.

A force d'être assommé H24 de discours de winners de la win qui gravissent l'Everest en slip, la peau impeccablement bonzée, les abdos au poil et l'esprit parfaitement aligné par une heure de méditation quotidienne, on finit par oublier qu'il existe, planquée juste derrière cette sublime place d'honneur au panthéon de la victoire, une autre position, celle de Second.

Si vous êtes né.e au 20ème Siècle, la place de second est pour vous synonyme de Poulidor, cycliste éternel challenger toute sa carrière, abonné aux seconds rôles. Poulidor, c'est la lose sympathique, le bon gars qui a du talent, que tout le monde aime bien, parce qu'il n'a pas cette morgue du vainqueur, cet air supérieur de celui qui tutoie les étoiles comme nous on tape dans le dos de notre boucher.
A les écouter, du haut de mes pas si vieilles années,  Poulidor c'était le gars sympa, mais c'était aussi le gars que personne ne voulait être. Parce qu'aussi arrogant soit-il, le vainqueur faisait quand même vachement plus d'effet.

Aujourd'hui, cette idée prend un peu l'eau on dirait.
D'abord parce qu'à moins d'être Steve Austin (ou Barack Obama, ou Thomas Pesquet, ou François Gabart, ou Marie Curie), tout le monde ne peut pas être leader tout le temps. Tout le monde ne peut pas être leader par définition. Sinon ça s'appelle une armée mexicaine (pas sûre que cette expression soit follement politiquement correcte en 2017), une compétition sans enjeu.

Mais on dirait qu'à côté de cette conception binaire de l'existence (gagnant - perdant), la question est moins d'être le premier que d'en être simplement. Et la place de second re-prend alors toute sa place.
Etre dans le projet, y participer, y apporter sa contribution à la mesure de ses talents, prendre sa place dans l'équipe peut être aussi satisfaisant que de diriger cette équipe et d'en être le leader couvert de gloire.

Une conception de la vie où tout à coup, ne pas coiffer pas tout le monde au poteau n'est pas la preuve évidente d'un renoncement, d'un manque d'ambition ou d'une faiblesse de caractère, mais plutôt d'une conception de la vie où on choisit ses objectifs et ce que l'on a envie de donner ou d'atteindre, tant que cela nous permet d'avancer sur notre chemin.


Et ça, un dimanche aprem, c'est drôlement réconfortant, non ?

lundi 13 novembre 2017

Se faire des noeuds au cerveau



Hellovader



Est-ce que regarder des vidéos de broderie peut être considéré comme "créer un climat propice à la réflexion dans le but de produire un contenu utile et enrichissant à destination d'étudiants en journalisme ?".

S'il est entendu qu'il (me) faut consacrer toute mon attention à un sujet qui n'a rien à voir pour finalement trouver l'inspiration qui me fera produire un contenu de qualité à destination professionnelle, ne faut-il pas s'intéresser à la nature même de ces détours ?

Et dans le cas présent, est-ce que le fait de regarder des vidéos de broderie pour apprendre à faire un point de chainette alors que la seule boucle que l'on maîtrise est le noeud de chaise peut être considéré comme un signe envoyé par ses neurones ?


mardi 10 octobre 2017

A propos de l'élégance et des vêtements





Les vêtements, ça a quelque chose de futile, d'énervant, de saoulant, d'indispensable et de négligeable. 

Preuve en est l'uniforme que nombre d'entre nous revêtons chaque jour pour ne pas avoir à nous poser l'épineuse question qui met le bazar dans notre organisation millimétrée du matin "mais qu'est-ce que je peux mettre". 

On a aujourd'hui, et c'est heureux, le plus souvent le privilège de choisir son uniforme.
L'uniforme peut être un pantalon noir et des baskets ou un costume bleu marine avec une chemise blanche (Hello Barack) ou un pull bleu avec un jean brut et des boots (Hello Jean) ou un total look Décathlon. Si l'habit reste un marqueur social, les coutures s'en sont un peu détendues et à moins de travailler dans la banque ou dans l'assurance, l'éventail des propositions est large et chacun peut composer sa panoplie presque comme il l'entend.

Et pourtant, la fashion week vient de se terminer (mais va-t-elle vraiment s'arrêter ? J'ai l'impression qu'elle est toujours en ligne quelque part), nous sommes assaillis de propositions plus ou moins alléchantes pour renouveler sans cesse notre penderie, et bon sang de bon soir, l'habit, quoi quoi dise, quoi qu'on fasse, fait encore bien souvent le moine.

On peut le prendre comme une tannée, une injonction insupportable, de la gourmandise ou une malédiction.

Sophie Fontanel, elle, passionnée par les vêtements, a une toute autre explication, qu'elle nous livre à l'occasion d'un hommage rendu à Jean Rochefort, disparu dimanche soir.


"Je vis les cardigans dans des couleurs dingues quand personne n'en portait. Je vis les grandes écharpes rouges, les trenchs verts, les pantalons de velours qui ne faisaient pas penser à mes professeurs d'université mais à un excentrique Hongrois. Et je vis le lien, entre ce chic libre et décalé, et la vie sexuelle.
Et je compris que les vêtements expriment la suite de ce que la peau voudrait dire. Et je compris de lui, là, qu'il disait au monde qu'on n'a jamais le droit de s'emmerder."


Ainsi donc, la manière dont on s'habille peut aussi être le vecteur silencieux d'un message subliminal, le vecteur de notre humeur au monde, de notre vraie nature intérieure.

L'élégance de Jean Rochefort n'était pas d'être un clone des tendances de la mode, elle n'était pas non plus de s'afficher avec un SMIC sur le dos. Non, elle était de laisser libre court à sa fantaisie et de laisser voir son élégance et sa liberté intérieure.

Prenez une moche personne et habillez là avec une panoplie de Jean Rochefort, et il sera au mieux ridicule, au pire affligeant.

Et ça c'est rassérénant non ?


L'intégralité de l'article (avec un titre qui ne le sert décidément pas) est à retrouver ici : "le style de Jean Rochefort a marqué une époque"

mercredi 28 juin 2017

Imagine - le retour





Chaque mercredi, les Glorieuses envoie sa newsletter féministe dont l'édito est bien souvent très bien troussé. Cette semaine, le sujet abordé est celui de l'imagination et fait référence à la première philosophe féministe, Mary Wollstonecraft, en reprenant un extrait d'une lettre adressée à son amant quelque part au milieu du 18ème siècle :


“L’impulsion des sens, des passions (…) et la raison rassemblent les hommes ; 
mais l’imagination est le véritable feu, 
volé du paradis pour animer cette froide créature d’argile, (…), rendant les hommes sociaux en ouvrant leurs cœurs”.


Ca calme et ça ouvre des perspectives ma foi fort réjouissantes au moment où nous allons tous nous retrouver face à face avec l'océan, la montagne, l'air pur, les transits en aéroport et les connexions vacillantes.
Où libérés de nos costumes de travail et flottant dans nos baggies et nos tongs, nous allons enfin pouvoir laisser aussi s'échapper le pouvoir de l'imagination de nos cervelles.


Ce texte m'a fait penser à ce post publié en 2009 (quasi donc vers le milieu du 18ème siècle aussi) "imagine", me rappelant fort à propos que je vis chaque jour dans une famille à l'imagination débordante et qui ne demande qu'à se réveiller...




PS : le lien vers la newsletter est ici : les glorieuses

lundi 26 juin 2017

Marguerite et la philosophie



La petite fille sait maintenant écrire. L'orthographe est encore chancelante, la syntaxe également mais on ne lui en tiendra pas rigueur. C'est vrai, si on écrivait tous en phonétique, j'en connais qui seraient drôlement soulagés. Mais l'envie de s'exprimer par écrit est là et ça c'est un acquis formidable de l'année.

Au fond de son cartable en cuir et toile - parce qu'en CP, on peut encore porter un vrai cartable bien calé sur ses épaules sans risquer le déclassement social de cour de récré, tout un tas de feuilles bien tassées, comme un joli matelas de mousses sédimentées au pied d'un arbre.
Des feuilles, quelques emballages de crêpes Waouh et de paquets de mouchoirs en papiers. Un crayon oublié, deux-trois talismans sans forme aussi, bouts de ficelle et traces d'épluchures de crayon papier.

Un joli fatras quasi-artistique (je suis sa mère, j'ai le droit à un manque total d'objectivité) qui témoigne de l'année qui a passé comme un battement d'aile de papillon. Doucement, sans fracas, joliment. La petite fille a grandi, son pas s'est affirmé, son caractère aussi, tantôt douce et câline, tantôt volcan en colère, frustrée de tous ces interdits qu'on lui pose, tyrans que nous sommes.

Au milieu de ces souvenirs d'une année donc, beaucoup de dessins. beaucoup. Et une feuille froissée : plantée là l'air de rien, une carte maîtresse du jeu de la petite fille exposée au grand jour.

"Mais tu aimes qui Marguerite ?"

"Ben, tout le monde"

La voilà, l'arme fatale.
Continue comme ça et tu iras loin.





mardi 9 mai 2017

Aux aguets

Mélanie Allag 


D'où vient-on que l'on soit toujours aussi méfiants et plein d'inquiétude face à tout ce qui sort des clous ? D'où vient que, plutôt que d'accueillir l'inattendu avec excitation, joie et enthousiasme on cherche toujours le loup ? Qu'on se dresse sur ses pattes, l'oeil inquiet et le jarret souple, prêt à bondir à la gorge ou à l'abri ?
On crie au complot, au storytelling, à la dissimulation, on suppute, on se tord les mains, on manifeste et on proteste. On imagine, on croit deviner les signes, on émet des soupçons, on pense déjouer la manipulation.

Après une campagne présidentielle aussi rude qu'incroyablement pavée de rebondissements et de déceptions, nous avons un nouveau Président.
Bon ou mauvais, providentiel ou pas, certainement armé d'une motivation hors du commun et d'une réserve de sommeil quasi inépuisable.
On ne sait rien de lui ou quasi en dehors du tombereau d'images, de rumeurs, de petites histoires plus ou moins chuchotées.
Mais cette année, et encore plus que jamais, cet homme ne pourra même pas bénéficier de ce fameux état de grâce avec lequel on accueille parfois les nouveaux.


mercredi 26 avril 2017

Viens dans ma bulle


crédit : unknown


Il y a 7 ans, Ed Pariser, serial entrepreneur du web, nous mettait en garde contre les Filter Bubbles, cet enfermement provoqué par les moteurs de recherche Internet, qui, à force d'enregistrer des informations sur nous au fur et à mesure de nos demandes, finissent pas nous enfermer dans une petite communauté rassurante et quasiment étanche. Il expliquait les dérives d'un tel isolement avec des noms sympathiques comme aveuglement, communautarisme et tout un tas de mots en "isme" qu'on n'aime pas.
Il en a fait un livre et une conférence TED (ici, disponible avec sous titres si vous ne maîtrisez pas l'anglais).

Aujourd'hui Politico, site d'information américain, publie une longue enquête (les Américains aiment beaucoup écrire des articles très longs) très documentée et illustrée de travaux de sociologues sur la bulle des médias (américains), dans une tentative d'explication de leur incroyable fiasco lors des dernières élections américaines.
Cet article au titre bien flippant :  "the media bulbe is worse than you think" ("la bulle des médias est pire que vous ne l'imaginez") explique comment la bombe atomique Internet a complètement dynamité les médias et les entreprises de pointe américaines (la fameuse tech aux réussites faramineuses) et a créé un tout petit univers parallèle, auto-suffisant et auto-satisfait qui contrôle la prise de parole sur les grands canaux de communication.
En gros : exit les feuilles de chou locales dans tous les patelins avec leurs journalistes qui allaient boire le coup au bistrot du coin et se plaçaient à hauteur de la communauté, et place aux gros conglomérats nationaux qui pilotent l'avion à 7000 pieds au-dessus d'un tapis de nuage blanc et cotonneux sans jamais trop regarder ce qu'il y a en dessous.
Forcément ça crée des malentendus.
Des gros malentendus, car même avec la meilleure volonté du monde, difficile de garder les pieds sur terre quand votre univers professionnel se résume à 5 boites et 4 quartiers de 3 grandes villes, qu'on a fait tous les mêmes écoles et qu'on ne connait la province qu'en week end dans des locations rustiques tellement authentiques mais 5 étoiles.


(la suite après le saut)

mercredi 29 mars 2017

L'homme araignée et la sociologie de comptoir



<< Spoiler alert >> amoureux fou de Marvel et/ou des Avengers, désireux de garder jusqu'au bout intact le plaisir de la découverte de ce nouvel opus jusqu'au 7 juillet prochain, passez votre chemin. Non, c'est vrai, je comprends. Ca m'énerverait aussi d'apprendre dans un post de blog Si Meredith va enfin remplacer Dr Mamour dans Grey's Anatomy.



Le nouveau Spiderman, Homecoming (que les Québécois ont traduit par "retrouvailles" ce qui a le mérite de la clarté), annoncé pour l'été prochain, envahit littéralement la toile (hé hé) depuis quelques mois avec des extraits exclusifs, des bande annonces bondissantes et la diffusion sur Canal + d'une jolie introduction dans le dernier Avengers, Civil War (que les Québécois ont traduit par "guerre civile" faisant ici preuve d'un beau sens de la traduction littérale).

Inutile de vous dire qu'il ne va pas être facile de passer à côté.

Au-delà d'une histoire qu'on imagine forcément jalonnée de sourires, d'obstacles, de blagounettes de Tony Stark, de bagarres, de peut-être Gwyneth-Pepper, d'échecs et finalement de victoire éclatante sur paysage dévasté, ce nouvel opus représente une chouette analogie de ce qu'est un Millenial vu par les générations qui le précèdent.

Le Millenial (en anglais), appelé aussi Génération (Y en français), est devenu petit à petit l'épouvantail moderne qui remplace avantageusement les CD suspendus dans les arbres pour faire fuir les oiseaux vieux. On le pare de mille vertus (il a tout compris, il va sauver le monde) et on le craint comme un virus (il va nous expédier en maison de retraite avant nos 50 ans)

Voici donc ce que cela donne si l'on pose ces deux figures de la société moderne sur les deux personnages principaux du film (déjà aperçus dans Civil War).

(la suite après le saut)

mardi 14 avril 2015

English vocabulary : oxymoron



Alb "The Road" sur Fubiz
oxymoron |ˌäksəˈmôrˌän|nouna figure of speech in which apparently contradictory terms appear in conjunction (e.g., faith unfaithful kept him falsely true).DERIVATIVESoxymoronic |-məˈränik|adjectiveORIGIN mid 17th cent.: from Greek oxumōron, neuter (used as a noun) of oxumōros pointedly foolish, from oxus sharp + mōros foolish.

  • Oxymoron est un album du rappeur américain Schoolboy Q.
  • Oxymoron est une composition pour grand orchestre écrite par Erkki-Sven Tüür en 2003.
  • Oxymoron est un groupe de musique Street punk.
  • L'Oxymore était une maison d'édition française de fantasy et de fantastique, fondée en 1999 et disparue en 2006.
  • L'Oxymore est une bière belge brassée à Limerlé dans la commune de Gouvy en Province de Luxembourg.



Par exemple, que penser d'associer le mot "chute" et le mot "libre" ?



jeudi 18 décembre 2014

La pénibilité du penultième


Feature Shot


Vous avez remarqué comme de manière générale les derniers mètres juste avant le dernier mètre sont les plus durs à franchir ?

Le dernier quart d'heure d'un jogging juste avant le sprint final, le mercredi quand on part en vacances le vendredi, le 8ème mois de grossesse, le fromage avant la bûche, l'enduit avant la peinture.

Ce n'est pas tant que la fin tarde à venir c'est que tout à coup la ligne d'arrivée, la quille, the end, finito, le baisser de rideau disparait dans un épais brouillard que nos yeux voilés de fatigue n'arrivent plus à percer.

Alors qu'à bien y réfléchir, ce n'est pas tant que l'on soit à bout de force. En vrai, si on n'avait pas devant soi ce bon gros mât de cocagne au doux nom de repos, on continuerait à pousser notre petit wagonnet personnel sur les rails blêmes de l'hiver sans même frémir sous la charge. Mais ce sont ses effluves qui nous énervent, nous rendent impatients et nerveux et font que l'attente parait insoutenable.

Et pourtant ce galop final a quelque chose d'héroïque et le repos est d'autant plus délicieux que le chemin pour y arriver a été gravi à genoux, avec les dents.

Et comme le dernier mètre, le dernier jour sont faciles en comparaison. Tout à coup la fatigue s'envole, les neurones se réveillent et les jambes se délient. On y est, on y est presque, on jette ses dernières forces dans le sprint final, le sourire aux lèvres.





PS : la photo qui illustre ce post est tirée d'une série réjouissante. Suivez le lien, vous m'en direz des nouvelles.




jeudi 4 septembre 2014

Le verre à moitié plein




Armés de leur envie, de leurs expériences et d'un petit peu de folie aussi - quand même, Cyril Dion et Mélanie Laurent ont décidé de réaliser un film.

"Beaucoup de choses ont été essayées pour résoudre les crisesécologiques et économiques. Et elles n'ont pas vraiment marché. Selon Muhammad Yunnus, prix Nobel de la Paix, le moteur le plus puissant de l'être humain est son désir, et son imagination. Pour lui, il faut aujourd'hui faire des films, raconter des histoires qui nous donnent envie de construire un autre monde. C'est ce qu'ont décidé de faire Cyril Dion et Mélanie Laurent en mettant bout à bout les solutions que nous connaissons dans tous les domaines pour montrer à quoi notre société pourrait ressembler demain…"

Afin de financer leur projet, ils ont mis en ligne sur le site de financement participatif KissKissBankBank un appel aux dons en mettant la barre à 200 000 euros. Leur objectif a été atteint en 3 jours. 

3 jours.

Depuis, l'engouement pour ce projet n'a cessé de croitre et c'est aujourd'hui plus de 400 000 euros qui ont été investis par 10 266 anonymes.


Alors qu'autour de nous le climat est bien trop souvent nauséabond et pas très porté sur l'optimisme, cette initiative où se mêlent enthousiasme, poussée populaire et projet qui montre ce qui marche plutôt que l'inverse, fait du bien, vous ne trouvez pas ?


Vous pouvez tout découvrir de cette aventure pas banale (et des possibilités encore offertes à ceux qui veulent monter à bord) en suivant ce lien : demain le film.

lundi 1 septembre 2014

Les Henokiens : la revanche des vieux





En ces temps d'essorage vitesse intergalactique, le club des Hénokiens fait figure de joyeux trouble fête. 

Ce club, fondé en 1981 par le patron de la très respectable maison Marie Brizard, descendant de la fondatrice de la plus ancienne anisette, réunit 41 entreprises internationales (françaises, anglaises, italiennes, allemandes, hollandaises, japonaises, belges et suisses), qui ont toutes en commun des caractéristiques pas banales. 
Visez donc ça : au moins 200 ans, une majorité du capital détenu par les descendants du fondateur et la direction effective assurée par au moins l'un d'entre eux, et une bonne santé financière assurée par une recherche constante de l'innovation.

"Les objectifs de l'association, créée en 1981, sont le développement de ses membres à travers le monde autour d'une philosophie commune : la valeur du concept de l'entreprise familiale, alternative aux multinationales"

Et comme je sais que vous vous posez la question, parce que vous êtes curieux comme moi, le nom de ce club ultra fermé vient de "Hénoch (ou Enoch), l'un des grands patriarches de la Bible. Fils de Caïn et père de Mathusalem, il vécut avant le déluge et quand il disparut, à 365 ans, il ne mourut pas mais fut élevé dans les cieux".

L'une de ces entreprises est Revol, fabricant de porcelaine depuis 1789 qui a eu un jour l'idée de fabriquer des gobelets froissés, cadeau star de tout nouveau détenteur d'une machine à espresso depuis 10 ans.

Bluffant, non ?


PS : Toutes les citations de ce post sont extraites du site des Hénokiens.

mercredi 4 juin 2014

Donner pour donner


Gamins de paris 1950
Crédits perdus

Aujourd'hui Europe 1 dévoilait les résultats d'une étude Cetelem mettant en avant qu'un Français sur 4 a aidé un proche financièrement au cours des 12 derniers mois.

Ce chiffre est révélateur d'un contexte de crise qui plombe les finances de tout le monde et n'a pas à première vue toute puissance pour nous faire sauter au plafond de joie.

Pourtant la station de radio a choisi de mettre l'accent sur ce que cette nouvelle a de réjouissant : les Français ne sont pas aussi égoïstes, amers et jaloux de leurs petits avantages acquis qu'on nous laisse le croire : les Français ont un coeur et les mains ouvertes.

Ainsi donc, la solidarité, étendard que l'on croyait réservé à de moustachus mineurs Polonais n'est pas un vain mot ni une notion en l'air, ouf.

(et un docte savant d'expliquer que si l'étude met en avant le don financier, il faut aussi prendre en compte le temps, le logement ou simplement les petits gestes du quotidien comme des dons qui mis bout à bout représentent un moteur énorme de l'économie)

"Tu m'étonnes, Elton" comme disait France Gall en 1980 :






lundi 10 mars 2014

Tortue ou lapin ?


Sur un post du blog de Contently


Pas simple d'être une tortue aujourd'hui tellement on est pris dans le tourbillon des jours qui passent façon Speedy Gonzalès, pied au plancher et regard sur la pendule.

Pas étonnant que la mode soit aux cheveux décoiffés, aux pantalons 7/8ème et au chaussures plates. Pas de temps à perdre, pas besoin de nouvelles entraves.
Les jupes crayons, les stilettos ? Très joli sur le podium, très joli dans la penderie mais pour tous les jours, sorry Mad Men, mais je me sens plus Wonder Woman, en short et bottes plates.

Le week end, aussi on court -, ça tombe bien, toutes les marques nous teasent avec avec des leggings fluo, des brassières techniques et des blousons antitranspirationquibrillent trop waouh.

Pour bien faire, on aimerait bien être un lapin, il est fit le lapin,  il est mince et musclé, il aime le slim, il est trendy en gris ou marron, il a le pelage brillant et doux, il est malin et plutôt joli.
Bon, on lui rajouterait bien des ailes,  histoire de se hisser au dessus de la foule en course, mais avec ses jambes de 2 mètres il reste très acceptable.

La tortue, laissez-moi rire. Tout faux. Ronde, verte (verte !), pataude et l'oeil torve, et une peau beurk, d'un rêche ! Non, vraiment, ça ne colle pas à notre imaginaire collectif de la réussite et de l'ambition.

N'en déplaise à Monsieur de la Fontaine.
Il nous a suffisamment saoulé en Primaire avec ses fables écrites au kilomètres. Pour nous convaincre d'adopter la lenteur, va falloir faire mieux.




jeudi 6 février 2014

Ne pas oublier le droit à l'oubli même si on ne les oublie pas


Katharine Hepburn pour Life Magazine


Céline Lis-Raoux est la femme qui m'a fait pleurer tout à l'heure dans ma cuisine, les mains dans l'eau de vaisselle et la frange trop longue dans les yeux.

Pendant 12 minutes, soit deux casseroles, 4 assiettes, 4 verres, 4 couverts et 1 poêle + un coup de balai, je me suis retrouvée pendue aux lèvres de cette femme. Sans pathos ni tremblements de voix, perchée sur ses talons et sans notes, elle raconte son parcours tristement banal de femme qui se découvre un jour atteinte d'un cancer.

Et comme elle est journaliste et qu'elle peine à trouver des réponses à toutes les questions qui se posent,  elle crée un magazine gratuit, Rose, pour s'adresser sans détours ni misérabilisme aux femmes cancéreuses. Un magazine haut de gamme distribué dans les hôpitaux et les centres de soin pour lequel elle reçoit chaque jour des messages de remerciement qui lui prouvent qu'elle a eu raison de se lancer.

(la suite après le saut)

jeudi 9 janvier 2014

Respire




On touche presqu'à la fin de cette semaine dite "des bonnes résolutions que l'on ne tiendra pas mais ce n'est pas grave, sur le moment ça fait du bien". Reprendre le sport, trier ses chaussettes, dire non, arrêter le gluten et le lait de vache, fuir les Pepito et adopter la chicorée, suivre les devoirs de enfants, se respecter, donner les vêtements qu'on ne met plus et n'acheter que raisonnablement des vêtements que l'on mettra longtemps, ne plus boire, arrêter de fumer.

STOP.
ca va pas bien non  de commencer l'année façon Atlas ?

Moi je vous propose de jeter tout ça par la fenêtre et de commencer par apprendre à respirer.
Au sens littéral du terme.
Bien respirer, c'est être moins stressé, avoir de meilleurs abdominaux, un ventre plus plat, une meilleure digestion, se tenir plus droite, renforcer le périnée, avoir la patate, se prendre pour un bonze. C'est un peu comme le vinaigre blanc, un truc pas cher, que tout le monde a et qui fait tout briller, propre et net.


Comme je suis une chic fille, voici des liens qui vous apprennent à bien respirer  :

Avoir un ventre plus plat

Libérer le moine tibétain qui sommeille en soi  :

Mieux dormir


Et en bonus track  :

La méthode de Sophie Fontanel pour se tenir droite

(re) apprendre à rayonner, un article aux doux accents new age qui fait réfléchir..


Allez hop, on s'y met et on s'en reparle dans 2 mois !








mardi 31 décembre 2013

Amzer zo




C'est l'histoire d'une carte postale publicitaire accrochée dans la cuisine. Dessus, un bateau de pêche traditionnel, un homme de dos qui barre du pied et regarde au loin sans trace de précipitation ni d'angoisse visible. Et dessous le nom du bateau "amzer zo".

Une de ces expressions bretonnes entendues et lues à longueur d'enfance sur la poupe de bateaux, en tête de crêperies ou au fronton de maisons de vacances de bords de mer. Qui croisent et re-croisent la route sans que l'on se pose véritablement la question de savoir ce qu'elles signifient si ce n'est que ce doit être positif, optimiste ou amusant puisqu'on les voit partout.

D'habitude, un jour ou l'autre je finis par demander ce qu'elles signifient, pour me sentir moins étrangère à tout un pan de culture dont je suis exclue, moi qui suis née et ai grandie ici mais sans la langue, enseignée alors comme une option, comme le tricot ou le chinois, presque comme un folklore.



mercredi 18 décembre 2013

Fake it 'til you make it


sphotos

Amy Cuddy est une sociologue qui en 2012 a donné une conférence TED pour expliquer que le body langage du mâle Alpha façon "viens là tu les as vu mes biceps et mon torse poilu de leader ?" ne sert pas qu'à effrayer ses opposants lors d'affrontements sans pitié pour la place de grand empapaouté.

Nope.

Ca sert aussi à se persuader qu'on est le plus fort.
Façon méthode coué en quelque sorte

Et elle prouve dans cette vidéo comment s'isoler 2 minutes et adopter une nouvelle posture avant d'affronter une situation stressante peut tout changer.

Sans se faire pousser des poil sur le torse et sans jouer au cador des bacs à sable, toute testostérone  dehors.


20 minutes c'est long mais c'est vraiment bien. Et c'est juste là :








Le blog de TED


Merci Bao pour le lien vers cette vidéo.

lundi 2 décembre 2013

Les mots de 2014 #1 : dans le bon sens





Fabien Gérard on Pinterest


Petit exercice de prospective sans façon à la recherche des mots de l'année qui vient. Vous avez aimé le "vivre ensemble", adoré "que du bonheur" et sauté de joie derrière "ADN" ? Alors 2014 va vous plaire.


N'en déplaise à Pharell Williams (auteur de la scie la plus éprouvante de l'année) et à Elle sur sa couverture de la semaine passée, HAPPY c'est super dépassé.

Le New York times nous révèle  le premier mot de 2014 dans un article vraiment chouette intitulé "millenial searchers":


(roulement de tambour. On retient son souffle, on serre les fesses et on trépigne)


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