lundi 20 avril 2009

Enfin


Trop classe, The Sartorialist m'a arrêtée dans la rue l'autre jour. J'ai pas pu refuser. Il est tellement charmant ce Scott. 
...
Comment ça, mytho ? 
On dirait moi non ? Ben si, regarde, elle est brune à cheveux courts et elle a une veste comme la mienne.
Bon, d'accord, il me manque l'assurance tranquille, le jodhpur, la pochette, le gros bracelet, le pull impression lèvres et le mur en béton savamment lavé derrière. 
J'ai pas ça, dans mon quartier de banlieue du béton. Ya que des murets fleuris forts jolis.
Dommage que Scott soit si snob.
Il y perd beaucoup à se contenter du triangle Tuileries-Marais-Madeleine. Non ?

A voile et sans vapeur




Des traversées qui n'en finissent pas avec le phare qu'on voit au loin mais dont on ne se rapproche jamais assez vite. 
Des pulls et des chaussettes au mois d'Août. Et toujours des lunettes de soleil pour ne pas être éblouis par la lumière et la crème solaire "n'oublie pas les oreilles et le nez, ça tape"
Le silence - non plutôt le bruit de la coque sur l'eau, des voiles et des vagues qui clapotent. Délicieux les jours de beau temps. Ereintant les jours de moins beau temps.
Des chansons de marins qu'on massacre en riant et des tartines de pâté Hénaff qu'on fait glisser à grandes lampées d'eau très fraîche. 
Du chocolat et des crêpes. beaucoup. La mer ça creuse.
Mal au coeur dans le ciré qui pue
(...)
La météo marine et les Grosses Têtes sur RTL. 
L'arrivée au port et la manoeuvre à accomplir avec extrême concentration mais décontraction apparente parce qu'on n'est pas des amateurs. Prise de bouée les doigts dans le nez.
La première sur le pont pour aller retrouver la terre avec les cheveux ébouriffés et un vrai tangage de cap-hornier.
Le regard envieux aux jeunes en mobylettes qui eux- ne changent pas de port tous les jours, les veinards.
Un vrai bord de près à la barre et un sillage tout droit - pour la première fois.
Le cap à 110 jusqu'à la cardinale et après on pointe sur l'entrée du Port.
La course des nuages et les roulades des dauphins.
les yeux qui piquent et le sommeil de plomb. Bercés dans le poste avant.
Le bateau qui grandit et l'équipage qui raccourcit.

PS : la qualité de la vidéo est déplorable - je vous l'accorde, mais le son est délicieux - non ?

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