jeudi 30 janvier 2014

Fais moi un dessin


Vincent Caut pour le Huffington Post

Aujourd'hui, le site du Huffington Post est entièrement illustré par de jeunes dessinateurs de BD. Cette opération a été réalisée à l'occasion des deux ans du site et du lancement du salon (incontournable) de la BD d'Angoulême.

L'illustration et la BD connaissent en ce moment un retour en grâce vraiment chouette.

Il y a la BD de Pénélope Bagieu, à l'origine d'un raz de marée (ha ha) de prise de conscience de l'appauvrissement des fonds marins,

et puis l'hilarant Martin Vidberg qui pointe toujours son crayon là où ça fait mal (son actu en casques est très drôle)

en passant par le travail beau beau beau de ce designer américain, Timothy Goodman, notamment pour le New York Times

et par cette vidéo de présentation d'un nouveau site internet d'information First Look Media.

L'expression "un dessin vaut mieux qu'on long discours" n'aura jamais été mieux indiquée. Et ça fait du bien aux yeux.

A côté des dessinateurs de presse, souvent satyriques et engagés, et des dessinateurs de BD, on trouve maintenant le dessin comme  un nouveau vecteur d'informations, au même titre que la vidéo, l'audio ou le texte.


De quoi rassurer tous les parents qui voient leurs enfants dessiner toute la journée (plutôt que faire des exercices de maths)


mercredi 29 janvier 2014

English vocabulary : oil pulling

Happier.com
Il y a des choses comme ça, ça m'embêterait que vous passiez à côté.


Le web bruisse et s'emballe pour cette nouvelle technique réputée miraculeuse pour… se laver les dents et se débarrasser des toxines et des bactéries qui colonisent notre bouche et causent mauvaise haleine, gencives bleurp, voire même des maladies pas belles.

Et vive l'huile

Yep, cet "oil pulling"(désolée, je n'ai pas trouvé la traduction française), est semble-t-il une pratique ayurvédique ancestrale, et ça consiste à prendre une cuillère d'huile neutre (coco, sésame, olive) et à la faire tourner dans sa bouche pendant 20 minutes avant de la recracher dans sa poubelle (pas dans le lavabo pour ne pas risquer de boucher ses canalisations). Ensuite on se rince la bouche à l'eau tiède. Et voilà

(certains sites disent qu'on peut ensuite se laver les dents, d'autres disent que ça ne sert plus à rien puisque tout le sale est parti dans l'huile)

Il parait que c'est fantastique

J'aurais crû à un gigantesque hoax si je ne l'avais lu sur le très respectable Design Mom, délicieuse blogueuse américaine à la probité indiscutable. A la lire, et malgré l'aspect peu ragoutant de cette nouvelle discipline, les résultats ne se font pas attendre (haleine plus saine, sensation de propreté dans la bouche) et il est difficile de revenir en arrière ensuite.

Une lecture plus approfondie des articles sur le web révèle des bénéfices bien plus étendus que l'haleine Ultra Brite, et des pratiques parfois plus rigoureuses (le faire à jeun, ajouter des huiles essentielles….)

Alors, une fois que vous aurez chassé cette impression désagréable d'héberger dans votre bouche une colonie de bactéries poilues et méchantes, vous êtes cap ou pas cap ?





PS : j'ai trouvé un article de blog qui nomme cette pratique "gandoush" ou "huile-bouche" et qui décrit la pratique originale et les bénéfices. C'est ici



mardi 28 janvier 2014

Sus aux kikis !

Le Pinterest de Fanny Grangier

On n'en parle jamais et pourtant, si l'on n'y prend garde, ils nous envahissent aussi vite que la menthe dans un carré des simples abandonné.
Ces petits papiers, prospectus, échantillons de parfums, facturettes de carte bleue, cartes de visites, tickets de métro (certains usagés et d'autres non), cartes postales et reçus de magasins.
Chaque jour, comme la marée, ils arrivent sournoisement et colonisent jusqu'au moindre recoin, jusqu'au moindre bout d'étagère oublié.
Ils sont l'algue verte des maisons, la chienlit des parterres, les pigeons des parcs. Détournez les yeux et vous vous vous retrouverez tout à coup face à un champ de désolation.

Loin, loin, la beauté irréelle, épurée, reposante des photos de magazines.

(la suite après le saut)

lundi 27 janvier 2014

2014 : faites sonner les cuivres



Bolig met en scène la suspension de Tom Dixon, star de Pinterest et des blogs de déco


Le gold c'est trop bling, l'argent trop ethnique.
Non, baby cette année tu vas adorer le cuivre, ouais le copper va devenir ton meilleur copain.

Ca a la chaleur bien cosy et l'éclat de l'or et la douceur du rose sans son côté gnangnan-pas-revenue-de-sa-periode-barbie-la-pauvre.
Ca donne bonne mine aux blondes et aux brunes, et son origine industrielle ravit les plus blasés des bobos.

La rencontre réussie entre l'entrepôt de Pantin et la place Vendôme.
La couleur des centimes d'euros, ces mal aimés des portes monnaie et des casseroles à confitures.

Ca marche en décor dans la maison, sur les bras, autour du cou et sur les doigts.
Dans sa version lustrée, le cuivre quitte son imagerie vieillotte et devient un champion pour structurer l'espace ou sa tenue et lui donner une touche de "oh mais c'est dingue, c'est hyper joli et original et lumineux, j'adôôôôre"


Ca va cartonner.





dimanche 26 janvier 2014

The happy show : par ici la sortie





Ce dimanche, on s'est levés tôt et on est partis frétiller devant le Happy Show, une expo lumineuse et joyeuse qui parle de la quête du bonheur d'un designer autrichien qui vit à New York, Stefan Sagmeister.

Il écrit sur les murs (jaunes, les murs), il se regarde le nombril et ausculte les étoiles et le regard de ses concitoyens. Et il et se demande (si et) comment on peut, aujourd'hui, être heureux.

C'est tout sauf intello-excluant et c'est kids friendly. Il y'a des vidéos, des dessins, des chiffres et un vélo. Et des grosses boules de chewing gum aussi.

Ca donne envie de prendre des vacances, de marcher pieds nus dans l'herbe et de reprendre l'écriture d'un journal de bord. Ah oui, et d'aller plus souvent s'enfermer dans des musées pour s'aérer la tête en famille.

(et accessoirement pouvoir se demander tous ensemble ce qu'est le bonheur à 3, 11, 14, 16 ans, et bien après avoir passé 40 ans)




The Happy Show. La Gaîté-Lyrique, 3 bis, rue Papin, Paris 3e. Du mardi au dimanche à partir de 14 heures (le mardi jusqu'à 22 heures, du mercredi au samedi jusqu'à 20 heures et le dimanche jusqu'à 18 heures). Jusqu'au 9 mars.Gaite-lyrique.net

Si vous voulez en savoir plus,  le dossier pédagogique de l'expo The Happy Show est très chouette et reprend en partie les textes écrits par l'artiste sur les murs.

J'avais déjà parlé de ce drôle de bonhomme  et de sa décision de prendre des acomptes de retraites dès maintenant ici.

jeudi 23 janvier 2014

Avenue Charlotte 16 heures 15



Elle court dans la rue avec les bras tendus en arrière pour aller plus vite. Son tablier rose dépasse de son blouson et flotte au vent.
Son collant un peu trop grand plisse sur les chevilles - coup de bol parfois il est trop court et ça l'empêche de courir parce que l'entrejambe tombe aux genoux.
De temps en temps elle s'arrête net et se plie en deux pour regarder le sol, avant de repartir en jetant un regard rapide en arrière pour vérifier si je suis toujours là.

Quand ses copines sont là, elles font la course en courant quasi sur place en criant de plaisir.

Parfois elle se cache derrière un arbre et imagine qu'elle est seule au monde. Pour un peu elle se ferait peur mais préfère finalement se montrer et tirer la langue avant de repartir en trombe.

Tout à coup elle se souvient que le nouveau chocolat en poudre est trop fort et qu'elle ne va pas pouvoir y tremper son pain au lait. Prise d'un soudain dégoût de la vie, elle s'assoit au bord du trottoir et se met à pleurer en appelant à l'aide.
Une grosse larme coule sur sa joue
Son serre-tête (doré avec deux grosse étoiles dessus) glisse et ne retient plus qu'un souffle.

Non, elle ne bougera pas, elle est trop triste. Elle ne sait plus trop pourquoi ce gros chagrin. La plainte se transforme en mélopée d'abord déchirante puis de plus en plus douce et lancinante… Elle pose la tête sur les genoux de sa mère qui l'a rejointe sur le bord du trottoir et regarde les branches nues de arbres qui se détachent sur le ciel bleu d'hiver.

Son frère l'appelle du bout de la rue. Elle se lève d'un bond et se jette dans ses bras en riant avant de repartir les bras tendus vers l'arrière vers la maison et le gouter.








mercredi 22 janvier 2014

Toute ressemblance avec des faits réels


Flickr Aleksandra Kojic


Les agences de publicité véhiculent dans leur sillage tout un tas de fantasmes, de clichés, d'idées plus ou moins loufoques sur ce qu'on y fait, ce qu'on y vend et comment on y vit. On le sait bien depuis Beigbeder et Séguéla : les créatifs glandent, les commerciaux courent et les clients tuent dans l'oeuf toute idée créative un peu nouvelle.

Ce bel univers pop, coloré et un chouille décadent est soigneusement entretenu par les agences elles-mêmes qui mettent un point d'honneur à ne pas vivre comme leurs clients.
Cette année c'est l'agence Mc Cann qui gagne la palme de la carte de voeux la plus drôle et la plus ironique. Bonne année les pubards !






mardi 21 janvier 2014

Prêtes à tout


Bored Panda
Ouf. Enfin seules




(série de photo à découvrir sur Bored Panda sur les acrobaties étonnantes de chèvres de montagne)


lundi 20 janvier 2014

Chez Dior




J'arrive en avance parce qu'avant j'ai déposé Henri au rugby. 
Devant nous des photographes qui arrivent, blasés, de chez Kenzo, et en grillent une avant de prendre leur place dans la salle.
Standing, ça veut dire qu'on a une invitation, mais pas assise. On est un peu la bourgeoisie du lieu. 




La noblesse, elle, est accueillie à grandes embrassades et effusions sonores par des gens en noirs qui compulsent frénétiquement leur iPad de fonction, tandis que le tiers-état patiente à côté, et espère, des étoiles plein les yeux, qu'elle verra au moins des stars, et pousse des cris quand un invité sur-looké fait son entrée

(la suite après le saut)

vendredi 17 janvier 2014

Purée notre tapis rouge est vide on est en égérie emergency



Photo : Kuba Dabrowski sur WWD


Loïc Prigent n'est pas, comme son nom pourrait l'indiquer pourtant, un lointain cousin à la mode de Bretagne, ni même mon voisin de classe au lycée Sainte Anne, ni même un militant actif des bonnets rouges.

Non, lui, les bonnets il les regarde comme le réalisateur de mode éminent qu'il est : avec un oeil qui tue.

Cette semaine, son compte Twitter restitue mieux que personne l'ambiance (snob, excentrique et survoltée) d'une Fashion Week, cette grand messe bisannuelle où tout ce que la planète mode compte de rédactrices et rédactrices, blogueurs et blogueuses, fashionalista, égéries et starlettes au futur radieux se précipite et entre en collision aux bords de catwalks chauffés à blanc.

Et c'est vraiment délicieusement décalé.

La suite sur le compte Twitter de Loïc Prigent


Bon week end !





jeudi 16 janvier 2014

Belle et naturelle (aussi en photo)



Lightroompresents

Que celui qui ne s'est jamais trouvé moins beau en photo qu'en vrai passe son chemin.
Que celui qui n'a jamais essayé des trucs  pour avoir un beau sourire - comme ne jamais fermer la bouche mais la laisser un peu ouverte, ricane dans son costume de pixels scintillants.

Tous les autres, vous pouvez suivre ce lien et apprendre deux-trois trucs pour devenir un peu plus Kate Moss et un peu moins Kate Moche. Même (surtout ?) pour une photo de passeport. Un vrai challenge.

7 techniques de poses pour tous ceux qui ne sont pas mannequins.




mercredi 15 janvier 2014

Perplexe, Steve ?


Airows

Moi aussi tu sais. Mais bon, une histoire de lapin, ces jours ci, ça se tient.

"Une tortue a battu un lapin dans une compétition de ski ouverte aux animaux domestiques accompagnés de leur maître dans le centre de la Chine, a rapporté la presse mardi 14 janvier.
Parmi les concurrents de cette ménagerie sportive figuraient également des chiens, des chats, un canard jaune et un coq, a précisé l'agence Nouvelles de Chine.
Pour cette compétition, organisée sur une pente enneigée de la province du Henan, les maîtres avaient le droit de placer leur animal familier sur des skis ou sur une luge, et de les guider à l'aide d'une laisse.
"Comme le lapin a surtout montré son goût pour les sauts, sans suivre les instructions de son maître, il s'est fait dépasser par la tortue", a relaté Nouvelles de Chine.


Lu dans le Nouvel Obs

mardi 14 janvier 2014

Mer agitée à très agitée : critique d'un livre avant de l'avoir lu






Une histoire au bord de l'eau, c'est évident.
Et puis le ponton de bois, les chaussures de la fille font très américains, John Irving, Ne le dis à personne, Homeland et les grands lacs.
Sa tenue sent bon l'Ivy League et la grande fille élevée aux Corn Flakes et aux verres de lait. C'est l'Amérique qui nous fait rêver, Kennedy et les grandes virées en famille dans le chalet tout en bois. 
La fille est mince comme un fil, sportive, elle n'a pas froid aux yeux. C'est l'héroïne, il va lui arriver des trucs.

Mais le titre, c'est la météo marine, la litanie des zones météo et l'annonce des coups de vents et des houles qui commandent les sorties en mer. 
C'est l'odeur du plastique tiède de bateau, le mouvement presqu'imperceptible de la coque sur l'eau, les crachotis de la radio de bord, le canal 16 et le crayon en bois taillé au couteau de mon père qui note, attentif sur son carnet ce que dicte la voix lointaine et mécanique du Cross Corsen. 
Le Cross Corsen, ça ressemble à un nom de personnage un peu inquiétant de bande dessinée que pourrait lire mes frères, ces "c" et ces "r" à répétitions, ça fait un peu peur. Mais heureusement, ça se termine en "ennnn" et le "ennn" ça sonne familier, ça sonne breton. Depuis toute petite, j'imagine des hommes en pull marin bleu marine en haut d'un phare, qui regardent la mer avec des jumelles, sans relâche, et qui arrêtent les pirates, guident les marins et lisent le ciel pour donner cette météo reçue comme la becquée par tous ceux qui larguent les amarres.
Mer agitée à très agitée, c'est promesse d'escale qui se prolonge, de ballades sur le port et de crêpes au sucre qui fondent sur la langue. Ou bien, si vraiment on est obligés de partir, c'est synonyme de journée engoncée dans un ciré qui donne mal au coeur, à regarder un horizon flottant et un mouvement de vagues jamais régulières qui donnent au bateau des allures de bouchon de liège dans une baignoire géante.

Et la fille sur ce ponton, c'est moi, adolescente, allongée sur le plat bord du bateau au vent arrière et qui rêve en regardant la course des nuages dodus et tout blanc dans un ciel tout bleu. C'est moi l'héroïne, mais il ne m'arrive pas de trucs.



Trêve de rêverie, si vous aussi avez été titillés par cette couverture, découvrez son résumé ci-dessous. Et on s'en reparle bientôt !







lundi 13 janvier 2014

Radio UTAF #1 : la playlist de Jeanne





A 16 ans, j'écoutais David Bowie à fond dans mon walk man et je m'endormais tous les samedis devant les Live des Enfants du Rock. Mes goûts musicaux oscillaient entre Top 50 de cour de lycée et underground bon teint largement inspiré par mes grands frères. Je n'imaginais pas ma vie sans musique, même sur cassette qui fait scrounch.

Aujourd'hui ma grande fille Jeanne est tout pareil. A part qu'elle n'a pas un walk man et qu'elle écoute de la musique en streaming.
Je lui demande souvent de me faire écouter ses derniers chouchous, sélection qu'elle filtre avec délicatesse de toute explosion électro pour épargner mes oreilles.

Voici celle de janvier.
C'est de la balle.

Enjoy !






jeudi 9 janvier 2014

Respire




On touche presqu'à la fin de cette semaine dite "des bonnes résolutions que l'on ne tiendra pas mais ce n'est pas grave, sur le moment ça fait du bien". Reprendre le sport, trier ses chaussettes, dire non, arrêter le gluten et le lait de vache, fuir les Pepito et adopter la chicorée, suivre les devoirs de enfants, se respecter, donner les vêtements qu'on ne met plus et n'acheter que raisonnablement des vêtements que l'on mettra longtemps, ne plus boire, arrêter de fumer.

STOP.
ca va pas bien non  de commencer l'année façon Atlas ?

Moi je vous propose de jeter tout ça par la fenêtre et de commencer par apprendre à respirer.
Au sens littéral du terme.
Bien respirer, c'est être moins stressé, avoir de meilleurs abdominaux, un ventre plus plat, une meilleure digestion, se tenir plus droite, renforcer le périnée, avoir la patate, se prendre pour un bonze. C'est un peu comme le vinaigre blanc, un truc pas cher, que tout le monde a et qui fait tout briller, propre et net.


Comme je suis une chic fille, voici des liens qui vous apprennent à bien respirer  :

Avoir un ventre plus plat

Libérer le moine tibétain qui sommeille en soi  :

Mieux dormir


Et en bonus track  :

La méthode de Sophie Fontanel pour se tenir droite

(re) apprendre à rayonner, un article aux doux accents new age qui fait réfléchir..


Allez hop, on s'y met et on s'en reparle dans 2 mois !








mercredi 8 janvier 2014

Touch my body


My Vintage Book Club



Derrière ce titre 100% SEO compatible et qui va vraisemblablement drainer sur ces pages toute une nouvelle faune virile, sympathique et amoureuse des belles courbes, se cache un constat édifiant, dont l'idée m'a été indirectement soufflée par ma douce et grande ado me demandant d'un air interro-moqueur tout à l'heure : "maman ?! Tu as mis une culotte haute ?"

Voilà comment une simple réponse énoncée platement : "l'hiver j'ai froid au ventre avec mes pantalons taille basse et comme tout le monde le sait "on attrape froid par le ventre", peut devenir une source majeure de rupture générationnelle entre deux deux femmes dont on ne devinerait pas, de dos, que 27 ans les séparent (oui, de face, c'est une autre histoire, je vous l'accorde).

Car, aussi sûrement qu'un jour on aime le potage, un jour on profère des phrases définitives que l'on croyait réserver au cercle argent et bleu du club de séniors d'une petite ville de 2000 habitants accro au sourire Colgate de Julien Lepers.

"On attrape froid par le ventre"

Pour une ado qui ne consent à fermer son manteau que lorsque le mercure gèle dans le thermomètre et qui est capable de sortir pieds nus dans ses Converse parce que "sinon, c'est moche", cette phrase revêt la sonorité étrange et déformée d'un chant de messe ânonnée dans une église froide.

Alors comment lui expliquer que ce body (pas une culotte haute, non mais pourquoi pas une gaine non plus ?) en microfibre doux comme la peau du cou d'un enfant de moins 12 ans n'est pas une concession à une jeunesse folle, ni une abdication honteuse devant les années qui passent et m'éloignent inexorablement de mon adolescence, mais une découverte, que dis-je une épiphanie, à côté de laquelle celle de Newton se prenant une pomme sur la tête ressemble à un pépin.

Parce que c'est vrai qu'on a vachement plus chaud avec le ventre couvert.


Na.



PS : il faudra m'expliquer pourquoi Roger Duvoisin a un jour pensé que Veronica était un joli nom pour un hippopotame. Pour un peu je me vexerais.



mardi 7 janvier 2014

Steve Mc Queen parle français


Jean Shrimpton & Steve Mc Queen

"Je te tiens, tu me tiens par la barbichette
Le premier de nous deux qui rira aura une tapette"



Sur Wikipedia :
Le jeu de la barbichette est une variante d'un jeu de société appelé je vous pince sans rire1 dans lequel un joueur assis au-devant d'une assemblée subissait de la part d'un maître du jeu des pincements successifs sur diverses parties du visage effectués avec le pouce et l'index enduits de noir de fumée. À chaque pincement, le maître du jeu prononçait la phrase « Je vous pince sans rire », et dès qu'un des membres de l'assemblée venait à rire de ce maquillage, il prenait la place assise devenant à son tour la « victime ».
Le pince sans rire est à l'origine de l'expression attestée1 au milieu du xviie siècle et toujours actuelle « être un pince-sans-rire ».




lundi 6 janvier 2014

Un nouveau lundi

Carolyn draws



Ce matin, c'est le jour où toutes les conversations commencent par "bonne année", où l'on échange des baisers maladroits avec son patron, Sylviane, cette peste du juridique, Romain de la compta et Cédric, l'homme à tout faire qui fait le tour des étages pour agrandir sa collection de joues fraiches et poudrées. Juste avant de retrouver enfin le calme de son abri derrière l'écran en soupirant de soulagement.

Et puis, c'est aussi un lundi de janvier comme les autres, avec sa lumière tristounette, son frigo vide et la petite dernière qui tire sur la manche du pyjama de sa mère pour aller vite à l'école retrouver ses amis et la maitresse adorée. La maison vide et silencieuse que seul interrompt le ronron du lave vaisselle, les mails de reprise avec les copines entrecoupés de messages dégoulinants de voeux de toutes les marques du carnet d'adresse qui nous promettent pleins de bonheurs et surtout -30% dès aujourd'hui avec le code  "superprivilégiéeavantsolde".

Le vent a joyeusement envoyé balader tous les sapins de Noël emberlificotés dans leur sac doré, abandonnés sur les trottoirs sitôt Noël passé.

dimanche 5 janvier 2014

Upside down


@paulnicklen captures a dramatic image of @cristinamittermeier as she dives under a massive#wave in #makahabeach. Last photograph for this #onassignment in #Hawaii. Mahalo nui Loa#makaha@thephotosociety , @natgeocreative .

De l'art de surfer la vague. Par en-dessous.

On digère les galettes gavées de beurre, les best of et les bêtisiers 2013.
On cuisine des quenelles, des vraies avec du brochet dedans, pour effacer le goût amer de celles qui ont tourné en boucle sur les ondes entre le 24 et le 31
On claque la porte aux nez aux tristes sires qui nous nous promettent une année pire que celle qu'on vient de quitter et on accroche au mur les horoscopes faramineux et seulement ceux là.
Et on respire un grand coup.


Et tant qu'à faire, on adopte un nouvel hymne en guise de vitamine C- cure detox :


Bonne reprise à tous !




PS : si vous avez Instagram, suivez ce compte @natgeo, c'est un vrai bol d'air garanti sans selfie. Et si vous n'avez pas Instagram, retrouvez-leur compte ici.

jeudi 2 janvier 2014

Au bord du nid


The songbird Society


Tout à l'heure, perchée comme un flamand rose dans la file d'attente "échange et remboursement" d'Uniqlo, mon esprit cherchant à échapper à l'asphyxie mentale (étouffement des cellules par projection envahissante et continue d'un spot de pub pour les produits phares du magasin) et physique (un magasin qui vend des doudounes ne devrait pas laisser sa température monter au dessus de 15° au risque de donner envie à tous ses clients de filer chez Banana Moon s'acheter un 2 pièces), je me suis demandé ce que j'aimerais donner comme trousseau à mes enfants avant qu'ils ne trouvent un jour que leur chez-eux n'est plus chez nous.

Les basiques de basiques capables de les sortir de toute situation épineuse ou cruciale et leur laisser les coudées franches pour tout le reste (rêver, travailler, dormir)

Leur manuel du Castor Junior

Leur trousse de secours de James Bond

Ca pourrait donner ça :
Alors il faudra savoir …….

- dresser une table de tous les jours sans rien oublier
- se tenir à table, savoir tenir fourchette et couteaux et manger de tout
- mettre du linge à laver, puis à sécher sur un fil et le plier une fois sec
- faire convenablement le far aux pruneaux de Tante Marie, des coquillettes au jambon, une sauce salade, une quiche, des pommes de terre à l'eau et des desserts surprise sur le pouce
- changer une couche, faire et donner un biberon
- danser le rock de soirée (parce que non, il ne se danse pas qu'à Versailles ni sur TF1)
- connaître les gestes de premiers secours
- changer une ampoule, déboucher un évier
- parler Anglais
- connaître au moins une chanson de Supertramp et une autre des Beatles par coeur
- mettre les mains dans la boue, dans l'eau, dans la neige quand il le faut (et y trouver même un certain plaisir)


(On pourrait ajouter, même si je ne pourrai alors être leur professeur, me remettant alors à la seule expertise de leur père :
- connaître les règles du poker, du tarot et de la belote
- ranger un lave vaisselle comme un Tetris
- nager en mettant la tête sous l'eau et plonger élégamment et avec décontraction
- faire du feu)

(On pourrait ajouter, même s'il faudra trouver alors un autre professeur que nous :
- skier)

mercredi 1 janvier 2014

Happy


Just by Manon



Les macarons de Sophie
Les chorégraphies de Marguerite
Abandonner toute idée d'action, voire de mouvement à plus de 2 mètres du canapé aujourd'hui, premier jour de l'année.
Reprendre un thé
Zapper toute rétrospective de l'année pour se couler dans la journée comme un sirop bien mielleux sur une gorge endolorie.



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