lundi 20 janvier 2014

Chez Dior




J'arrive en avance parce qu'avant j'ai déposé Henri au rugby. 
Devant nous des photographes qui arrivent, blasés, de chez Kenzo, et en grillent une avant de prendre leur place dans la salle.
Standing, ça veut dire qu'on a une invitation, mais pas assise. On est un peu la bourgeoisie du lieu. 




La noblesse, elle, est accueillie à grandes embrassades et effusions sonores par des gens en noirs qui compulsent frénétiquement leur iPad de fonction, tandis que le tiers-état patiente à côté, et espère, des étoiles plein les yeux, qu'elle verra au moins des stars, et pousse des cris quand un invité sur-looké fait son entrée

(la suite après le saut)








Enfin je rentre. A chaque place assise, un brin de muguet.
Du muguet en janvier.
Je suis jalouse de la noblesse fleurie et parfumée.
La fashion is so snob qu'elle snobe même les saisons



Wow des flashs des flashs ! C'est Will Smith. La salle se remplit On devine les special guests à leur escorte de lumière et d'éclats de voix. Tout le monde se congratule. Le premier assis a perdu.




Moi je suis debout peut-être mais je vois toute la salle.
Certains en face sont assis, mais tournent le dos à la tribune VIP.
Standing is the new black, baby.



La clameur dehors annonce l'arrivée du Kaiser Karl. Tout le monde se tait, tord le cou et regarde l'homme qui avance, l'air de rien, mais qui retarde le show depuis 20 minutes. Ouf, ça va commencer.



10 minutes, 38 mannequins, une quarantaine de silhouettes. Du muguet, des pois, du parquet précieux et des tombés impeccables. Et tout le monde qui tourne la tête.



Il fait chaud. Même Winnie l'Ourson tombe la fourrure.




La dernière silhouette à peine disparue, la salle se vide comme une baignoire. Les happy fews vont féliciter le créateur et Karl disparait comme par enchantement. Il ne reste que son nom calligraphié à sa place.



Oui, c'est ça la mode aussi.





L'envers du décor et son organisation quasi-militaire. Les invités se congratulent, le créateur répond à des interviews et, derrière le rideau, tout est emballé en un clin d'oeil. Les filles, je vous appelle quand j'ai un déménagement, vous êtes parfaites. Je reste plantée devant le trombinoscope des mannequins et j'admire (enfin) les vêtements.




Youhou, il y a quelqu'un ?


Ah oui, l'immense star chinoise entourée  de caméras et de fans enthousiaste et qui répond encore aux interviews. Elle est la dernière.




M'attends pas, j'ai de la Wifi, là.




Je suis la Alain Bougrain-Dubourg du muguet. J'en ai sauvé plein de l'abandon sur les bancs.
Je retourne chercher Henri.



(Merci Pascale)


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