mercredi 13 avril 2011

A Londres



(Après la Hollande, Londres. Trremble Levi Strauss, la nouvelle génération d'explorateurs à hauteur de baskets est arrivée)

A Londres.
Il fait beau aussi.
Tous les stéréotypes aussi : les jeunes filles à la peau blanche, aux robes imprimées très courtes et aux jambes très nues. Des punks à crête qu'on dirait la statue de la liberté de profil. Des M&S à tous les coins de rue. Une explosion de couleurs vives juxtaposées parfois avec une rafraichissante candeur, et parfois moins. L'odeur écoeurante des Fish and Chips. Du Liberty partout : sur les murs, les toiles cirées et les culottes Topshop. Des maisons de toutes les couleurs. Des jardins privés qui font bien envie à Notting Hill. De la nourriture bizarre. Y compris pour les bébés : Marguerite reste dubitative devant la chicken casserole avec abricots et menthe. Les voitures qui roulent à gauche, les taxis noirs, les bus rouges et les cabines téléphoniques à petits carreaux.

Mais il y a aussi des Français partout.
Qui cherchent Abercrombie, qui y entrent avec le sourire de Christophe Colomb posant les pieds sur la terre ferme, et puis qui en sortent comme des zombies 10 minutes après, les mains dans les poches ou les poches vides, en clignant des yeux et en se demandant quel est ce trou noir dans lequel ils ont été aspirés.

Et puis des Anglais qui parlent un drôle d'Anglais. A croire qu'il n'y a pas un Anglais à Londres, que des étudiants étrangers, et des immigrés de fraîche date qui ont appris la langue en regardant Friends. Et qui nous parlent tous à toute vitesse en avalant les syllabes. Ou alors baragouinent trois mots en Français pour nous aider. A part que toute réflexion faite, on préférait l'anglais que le semi argot touristique.

Avant de traverser, on regarde par terre pour savoir s'il faut "look right" ou "look left". Au bout de deux jours, on devient copains avec le caissier de Sainsbury, qui se marre de nous voir ébahis devant le rayon pain de mie. D'ailleurs on devient copains avec tout le monde, tellement c'est dur de ne pas les trouver sympas, tous ces londoniens.
Et BEAUCOUP de marches dans le métro. Tout le temps en travaux avec des changements de dernière minute.

Et Will&Kate partout.
Dans les journaux, sur les grilles du parc de devant Buckingham fermé pour cause de "festivités royales". Sur des torchons, des crayons, des chocolats, des écharpes et des drapeaux.
Dans les magazines, on se demande qui habillera la mariée, combien de fêtes de rues populaires seront organisées dans le pays, qui réussira à ferrer le petit frère du marié (il parait que Chelsy vient travailler à Londres en septembre, il faut faire vite). On met en première page de l'Evening Standard que la future mariée est "heureuse mais nerveuse" et "n'en revient pas que le mariage soit dans moins de 3 semaines". Lundi la station Victoria est fermée pour un exercice d'alerte à la bombe.

On repart au bout de 4 jours avec les yeux tout remplis d'images de carte postale et l'estomac plein de caffé latte et de cappuccinos. Et de chips aussi. Mais  pas de fish. Zut, faut qu'on y retourne.

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