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jeudi 6 juin 2013

Little girl


Whoah-mama
Est-ce qu'un jour on n'a plus envie de se rouler en boule comme ça et de s'abandonner totalement dans ces bras au confort sans pareil ?
Mais si vous le savez comme moi : le ventre moelleux juste ce qu'il faut qui épouse la peau, cette chaleur douce qui monte instantanément et le bruit du coeur qu'on perçoit en collant son oreille. La joue qui se pose sur l'étoffe du buste et l'odeur incomparablement-merveilleuse-unique de la peau qui enveloppe comme un bouclier pare balle pare soucis pare douleur pare maladie.






mercredi 20 février 2013

Tout comme sa mère




Le maquillage, les vêtements, les chaussures et le balais.
L'épluche légumes et le fouet, le cahier et le Bic, l'ordinateur et l'iPad,
Le sac à mains et le manteau

Jusqu'aux pointes retrouvées au fond d'un coffre à jouets
un soir de semaine, tard, alors qu'elle devrait être à se brosser les dents
et moi à la regarder faire de la mousse

Plutôt qu'à laisser affluer les souvenirs et à jouer les ballerines en pyjama devant deux filles bouche bées.



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lundi 4 février 2013

Prends tes valises mon petit

O

Pour chaque mère (oui, oui, chaque père aussi sûrement) l'enfant qui parait est une super chouette toile blanche sur laquelle elle (oui, ok il) peut exprimer sa créativité et son plaisir à rejouer à la poupée avec encore plus de panoplies que sa Barbie (ah ah là je mets mon billet qu'il n'y a pas masse d'hommes concernés) entre 7 ans et 9 ans. Elle (il) en profite avant que bien trop tôt l'enfant ne se rebelle et demande des chaussures Barbie (encore elle) ou le maillot de Zlatan pour aller à l'école.

Mais tous les enfants ne sont pas placés dans la même famille....


La jeune mère "colore la vie" alias "mon enfant est un soleil"
Vive les clash de couleurs, les superpositions, les enfants éclatant de joie de vivre dans des imprimés gais gais gais. C'est l'heure de l'enfance et des imprimés du même nom. Profitons qu'ils ne soient pas entrés dans le monde conformiste et transparent des adultes pour les éclabousser de couleurs partout, tout le temps et bannissons de leur dressing et de leur univers visuel l'uni, le triste, le fade.

La jeune mère "tradi" alias "je te donnerai des racines, tout plein de racines"
Smocks, culottes anglaises, bleu ciel, blanc, rose pâle, petit semis de fleurs et chaussures à boucle. Comme sa mère l'était, sa mère l'était, sa soeur, sa tante et ses 48 cousines. L'enfance placée sous la Saint Trinité Cyrillus, Jacadi, fait main. Et ne t'inquiète pas mon chéri, c'est du solide, je le garde pour la prochaine génération.

La jeune mère "je laisse toute la place à ta personnalité pour apparaître" alias "ton sur ton"
Océan de bon goût, neutralité, zéro défaut. Sable, taupe, encre, souris, écume, toutes ces couleurs dont même le nom est chic et classe. Leur enfant est parfait, même ses couches sont sobres, sans Winnie dessus. La mère salive devant les vitrines de Bonton et grimace devant tout imprimé à plus de 3 couleurs. Aucune critique, aucun risque de défaut d'appariement, tout va avec tout.

La jeune mère "vintage" alias "bobo"alias "mon enfant jamais tu ne quitteras la Butte Montmartre"
Grandie dans les années 70, la mère en a gardé le goût des matières un chouille désuètes et rustiques mais se souvient que le sous pull original de son enfance était une torture, un piège à électricité statique. Alors elle garde l'esprit mais adopte des réinterprétations contemporaines assaisonnées de touches futuristes. Des véja au pieds mais un paletot marron tellement assorti à son prénom des années 50. On garde la base de couleurs des cousines "ton sur ton" mais on y ajoute des touches de couleurs so 70's : viva le moutarde, le rose, les imprimés géométriques et les fleurs et le coton biologique.


jeudi 29 novembre 2012

L'enfant derrière le paquet de céréales



TOUS les enfants du monde se planquent derrière leur paquet de céréales le matin

A se demander s'ils mangent ces substituts de croquettes seulement pour pouvoir dresser cette barrière devant eux. A moins que ce ne soit l'ultime preuve de leur proximité avec le mode de vie de leurs zamis à quatre pattes : manger, dormir, se promener, jouer.

Ou alors parce que c'est le moyen de déplacer l'espace personnel de leur lit trop tôt quitté sur la table familiale, de prolonger la douceur du cocon de la couette, de rester dans leur bulle ultra-personnelle, confidentielle.
S'isoler de la radio qui parle trop fort, de la lumière trop vive, des frères et soeurs aussi patauds qu'eux à force de ne pas réussir à sortir du sommeil.
Loin des parents, aussi, pas fort réveillés non plus mais qui tentent d'établir le dialogue et d'imposer des règles de bien-vivre. Comme si les règles de bienséance pouvaient s'appliquer avant 8 heures de matin alors que même Louis XIV, lui, ne se levait pas avant le soleil (qu'il était, certes, mais c'est une autre histoire).

Parce que la conversation est impossible si tôt le matin, les connexions pas encore toutes faites, la moitié des neurones encore dans les rêves et l'autre moitié mobilisée à tenir la cuillère d'une main et la tête d'une autre, pour actionner l'ouverture de la mâchoire, enfourner la cuillère et mâcher sa bouillie.

Alors le mur du paquet donne un semblant d'intimité, un semblant de contenance parce qu'ils font semblant de lire les informations écrites au dos alors qu'en fait leur tête est encore en train de dégommer des indiens dans le Far West (ou de dévaliser H&M ou de tirer la langue au prof de maths).






mercredi 21 novembre 2012

Le mystère insondable de l'enfantement

Vintage Maclaren 1966 au MoMa via Marvellous kiddo


Chères femmes en âge de procréer mais pas encore primipares.

Vous jouez à vous faire peur en écoutant les mères autour de vous se raconter avec des airs de conspiratrices tout ce qui se passe au delà - au plus beau du bout du précipice, quand on se jette dans l'air en espérant que son parachute va s'ouvrir à un moment ou un autre.

Vous hésitez entre l'horreur et l'envie, le sens du devoir et l'urgent besoin de ne pas s'engager dans une voie que vous savez sans retour.

A 25 ans vous savez tout de l'épisiotomie, des nuits sans sommeil et de la dépression post partum. Des kilos en trop et des vergetures. De la libido en berne et des seins qui grossissent, qui débordent avant de s'affaisser comme des gants de toilettes. Vous vous gaussez des femmes au sourire béat qui se rappellent de leur accouchement avec force détails gores et cuculs à la fois, quand elles ne vous mettent pas sous les yeux des clichés pleins de plis et de rougeurs.

Et vous adorez raconter ces anecdotes atroces à vos bonnes copines d'infortunes, comme on agite une gousse d'ail devant un vampire assoiffé.

Vous vous raccrochez aux exemples de la cousine qui n'a jamais eu de nausées, de la multi-mère qui ne se plaint jamais, de la voisine qui pond des enfants tous les ans et qui garde le sourire, tout en trouvant ça louche.
Comme si elles cherchaient juste à vous enfumer pour de peur de voir vous enfuir et échapper à ce destin inéluctable de l'espèce animale : se reproduire.

Vous imaginez un lavage de cerveau à la maternité, la signature d'un pacte obscur des jeunes accouchées. Elles sont passées "de l'autre côté", celui dont on revient avec des cernes, des histoires de couche et de rots plein la bouche. Et des taches sur le t-shirt.

La plupart du temps vous n'y pensez pas, mais parfois ça prend toute la place dans votre tête.

Et moi, je me sens comme une vieille dame devant vous.
Et je ne sais pas quoi vous dire.
Parce que ce n'est pas simple, c'est vrai.
Sauter le pas ou pas
Le faire sans trop réfléchir au risque de s'en mordre les doigts ou trop réfléchir et ne pas le faire - parce que rationnellement c'est franchement une mauvaise idée non ? - et s'en mordre les doigts.

J'aimerais vous dire que c'est évident. Mais non.
Et chacune a le droit de se poser la question.
Et de prendre la décision qu'elle veut.
Il n'ya ni bien, ni mal, juste des femmes qui avancent et qui se confrontent à l'insondables et qui heureusement la plupart du temps, d'instinct, font pour le mieux.





PS : ça coco, c'est du titre de post aspirationel, inspirationnel, SEO et tout. Pas trop déçus à l'arrivée ?
PS2 : avant même d'avoir des enfants, j'aimais déjà les MacLaren.
PS3 : une poussette vide, c'est limite angoissant pour celles qui ne les connaissent que pleines et chargées jusqu'aux essieux, béquille fidèle des jours de marche sur les trottoirs.


lundi 12 novembre 2012

Non c'est non







Le jour où on réalise qu'on n'est pas tout seul, qu'il faut vivre avec des règles, des priorités, des concessions, des partages.

(rage sourde)

(rage sonore)

(cris, pleurs, caprices, désespoir, solitude)


Le jour où on comprend qu'il n'est pas forcément malin de se prendre le 38 tonnes de face, que peut-être un peu de malice, de manipulation, de dissimulation pourront faire passer la pilule

(bien mieux, triomphe, jouissance, pouvoir)


exemple A :

- Maman, gâteau
- Non, tu sors de table, ce n'est pas l'heure de manger des gâteaux
- Mais maman, gâteau !
- Non, tu sors de table, pas de gâteau
- (pleurnicherie) MAMAAAAAAAN GATEAUUUUU
- Quand je dis non, c'est non

(parent droit dans ses bottes, enfant en échec, désespoir)


exemple B :

- Marguerite, tu viens prendre ton bain ?
- (enfant ne lève pas la tête) Non maman !
- Allez, viens prendre ton bain
- (enfant lève la tête mais continue son activité) Non
- Ecoute, tu viens tout de suite où je me fâche
- (enfant soupire, lève les yeux au ciel) Quand je dis non, c'est non

(parent perplexe, hésitant entre rire et froncement de sourcil désapprobateur, 10 secondes de perdues, enfant triomphe, CQFD)





PS : Le magazine so chic so urban so parisien so désirable Milk a demandé à des parents (presque) comme les autres quelles punitions ils infligent à leurs enfants. Les réponses sont ici. Chacun y va de sa blagounette ou de sa réponse ultra sérieuse. De mon côté et bien que Milk ne me demande pas mon avis, j'aurais bien répondu que j'adorerais être super cool et ne jamais punir ni gronder quiconque mais allez savoir pourquoi j'ai beaucoup de mal à ce que les besoins impérieux et discutables de ma progéniture envahissent ma (notion de la) liberté. Et ça vaut mieux pour moi et pour eux.

lundi 11 juin 2012

Photo



D'où vient cette envie que nous avons de nous prendre en photo, de garder des traces des bons moments ?

Des photos où on se trouve beaux comme on aime
Des photos ou sourient ceux qu'on aiment
Des photos de clown
Des photos de beauté fatale
Des photos seul
Des photos en groupe
Des photos électriques
Des photos chamallow
Des photos paillettes

Comme si on ne faisait pas confiance à notre mémoire pour imprimer là haut, tout au fond, les petites pastilles pour les jours sans pêche.


mercredi 6 juin 2012

Memestra



Tout pareil
Memestra* c'est du breton et ça veut dire tout pareil.
On devrait rebaptiser notre dernière Memestra.

Un vrai aspirateur à manières de grands.
Si l'éducation passe par l'imitation, alors elle aura les palmes académiques avant même d'entrer à l'école.

Pianoter sur le clavier de l'ordinateur tout en téléphonant l'air vaguement ennuyé, c'est fait.
Gronder très fort ses poupées qui ont renversé un verre d'eau dans le salon, c'est fait.
Conduire sa petite routine beauté du matin sans aucun faute directe ni indirecte (d'abord les dents, puis les oreilles, le déodorant et la crème pour le visage), c'est fait.
S'allonger sur le ventre sur le canapé et poser son visage entre ses mains - parfait miroir de sa soeur - c'est fait.
Porter le pain dans la rue, aussi.
Débarrasser son couvert après le repas c'est fait
Remplir le lave linge (certes, avec une calculatrice et des livres), aussi.

Peter Pan, bouge pas, on a retrouvé ton ombre !

















* chez nous la langue s'est transmise à l'oral, alors l'orthographe est toujours phonétique.

mercredi 30 mai 2012

Marguerinator, contrôleur de travaux


Résidence grand luxe d'architecture contemporaine et éco-responsable comprenant 4 chambres, un jacuzzi et un garage couvert de 4 voitures. Environnement privilégié, la campagne à la ville, prox. immédiate écoles et commerces. 


Sur commande spéciale de l'acheteur, un parking extérieur pouvant accueillir 20 véhicules de collection dans des conditions exceptionnelles est situé à distance idéale de la résidence. 
Conception et Réalisation Cabinet d'architecture C&H - Colombes.




Une dimension polychromie évidente, une utilisation de matériaux bruts et des proportions rares, voilà qui est intéressant s'exclame un élément extérieur non contrôlable qui marque un temps d'arrêt dans sa course folle après un papillon, et consent finalement à se pencher sur l'oeuvre.
L'extraordinaire ambition de cet ouvrage d'art sans comparaison lui saute aux yeux.
Mmmm, mmmm, C'est indéniable, c'est du bon travail.
L'élément extérieur non contrôlable est d'abord séduit.

Mais alors, c'est le drame.




Une parallèle non respectée ? Une erreur d'angle ?
Le verdict tombe, sans appel.

L'ouvrage est perfectible.
Allez hop, du balais.


dimanche 20 mai 2012

La contradiction de la compote en gourde



Le marketing à hauteur de 18-36 mois est une mine.
Dans tous les sens du terme.
Véritable creuset d'innovations, il est aussi un chouette feu d'artifice, une explosion de pétards multicolores et joyeux, dont certains sont toutefois.. étonnants à l'usage.

A hauteur d'enfant, une compote en gourde, c'est une aberration.
Qui a jamais approché un petit à moins de 2 mètres sait qu'il lui est impossible de ne pas montrer sa joie de toucher enfin son gouter sans appuyer très fort au centre du contenant, projetant de ce fait tout ce qu'il contient.... ailleurs que dans sa bouche.
D'où une intense frustration.
D'où des cris de désespoir intenses.
D'où un énorme soupir d'agacement de l'adulte (qui aimerait bien lui aussi pousser un cri strident mais sait que ce n'est pas une réponse acceptable) avant d'essayer de rattraper ce qui est rattrapable avec son doigt - faute de cuillère (rapport au fait que la compote étant présentée en gourde, elles permet de se passer de l'accessoire cuillère) en grommelant la phrase inutile mais défoulatoire : "rhôôô mais je t'ai déjà dit de ne pas appuyer au milieu, quel cochon tu fais"

Ca marche aussi très bien avec le yaourt en tube et le jus de fruit en briquette.

Il en va de même pour la couche d'apprentissage façon culotte.
Qui, certes, à l'inverse de la compote, ne procure aucune gêne à l'enfant.
Mais qui en revanche, permet à son soignant quotidien d'élargir considérablement sa palette de jurons se terminant par  "ain" "ier", voire "uck".
Une couche façon culotte n'a pas d'attaches élastiques. Elle s'enfile debout.
Ah, la belle affaire, la porte ouverte à la découverte du monde, comme un véritable petit d'homme.
Et hop, debut mon lapin, une jambe, une autre jambe, et voilà !
Sauf sur jambes encore un peu humides après le bain.
Sauf sur jambes encore un peu humides après le bain et après course effrénée dans l'étage.
Une couche culotte n'a pas d'attaches élastique.
Au moment du change, scratch scratch, on déchire les côtés et hop, un coup de lingettes et bébé a les fesses bien au sec.
Sauf quand on s'y prend mal, ou qu'on est pressé, ou que la situation est grave, malodorante ou... débordante. Tout le temps en définitive.
D'où les jurons.
D'où la tension,
D'où les cris de rage de l'enfant sentant bien la tension émanant de l'adulte penché sur sa couche et voulant partager son courroux.

Bouddha n'avait pas d'enfant, Jésus non plus.
On comprend mieux leur sérénité face à l'épreuve.
Tout s'explique.






mercredi 2 mai 2012

Tiss





Vers deux ans, tous les bébés reçoivent  un don universel et merveilleux.
Le pouvoir de rendre fou.

Répéter en boucle Ola Ola, en montrant du doigt le placard interdit de la cuisine. Devant l'inflexibilité de l'Adulte Impitoyable, se décomposer, pousser un long hurlement et se laisser glisser à terre en décidant de mourir (ou de voir si une céréale du petit déjeuner n'aurait pas roulé sous la table).

Refuser toute tentative d'habillage post douche, post nuit, post sieste, post retour de jardin. Essayer d'échapper à cette torture insoutenable en se cachant (mal) et en tentant une conversion comique dite du "regarde, maman, je suis cachée". En profiter pour faire pipi sur le lit parental. Ou déranger la pile de linge posée sur le dit lit. Voire faire pipi sur la pile de linge posée sur le lit après l'avoir atomisée façon puzzle.

Dédaigner la poussette - trop simple, trop pratique, trop rapide, trop reposante - que propose l'Adulte Impitoyable. Préférer la marche syncopée à altitude variable. Laisser parler sa nature romantique et contemplative en s'immobilisant de longues minutes devant un bout de trottoir et décider que là, c'est bien et que plus loin c'est inconcevable. Supporter la main de l'Adulte Impitoyable pour traverser la rue comme Jeanne d'Arc a supporté le bûcher - avec fatalisme et impatience. Le salut est ailleurs, après.

Manger avec application et soin puis décider de renverser son verre, de faire des dessins au yaourt sur la table. Tenter un masque capillaire à la carotte et un lavage oculaire à la compote. Rire. Puis crier de rage en jetant son verre par terre parce que finalement cette cosmétique bio c'est très décevant.

Réclamer le téléphone pour parler à papa. Répéter 45 fois "papa, papa" sur tous les tons sans attendre aucune forme de réponse. S'accrocher au combiné pour éviter une coupure de communication intempestive. Vivre cette coupure. Pleurer devant cette privation de droits vitaux de l'Adulte Impitoyable. En garder rancune qui sortira dans 10 ans pile, veille d'anniversaire.

Doser avec une science innée le chaud et le froid pour maintenir la pression sur l'Adulte Impitoyable juste en dessous de l'implosion. Se tromper parfois et se retrouver seul face à un mur, les bras quasi derrière le dos. En ressortir plus fort et les bras pleins de câlins. Tenter un petit grognement de chat heureux et des bisous baveux. Effacer instantanément son ardoise.

Et repartir de plus belle








PS : allez voir it's hard being two : ce blog est hilarant

mercredi 29 février 2012

Ces moments


Où  dans le canapé elle se jette sur moi, se roule, me vole mes lunettes et me piétine sans pitié.

Où dans la rue, à 5 mètres de la boulangerie - graal de notre sortie matinale - elle décide de s'asseoir sur une marche à sa hauteur. Pour mieux voir le chien de l'autre côté de la rue. Ou juste parce que le soleil est chaud et doux, là.

Où elle oppose moue imperturbable et regard de 100 ans à la dame qui ose faire une remarque amusée sur sa démarche décidée.

Où elle renverse avec application son bol de soupe tout juste terminé pour attendre son dessert.

Où elle se plie en deux pour saisir avec mille précautions une petite pièce avec deux doigts

Où elle chaparde du pain dans le panier à la queue du Monop' et s'en va très digne avec son pantalon sur les genoux - faute de bretelles.

mardi 21 février 2012

Battement de cils



 




 
Je vous épargne la deuxième année. Elle est passée encore plus vite, je crois.



dimanche 8 janvier 2012

Chouchés


Milieu de la nuit.
Soulagée d'avoir quitté des songes effrayants pour le cocon tiède et moëlleux du grand lit voisin, le plus si petit bébé essaye de se fondre dans sa maman comme si elle se souvenait qu'un jour elles n'avaient fait qu'une.
La maman écrasée contre son oreiller entoure de ses ailes son plus si petit bébé et se rendort avec des cheveux qui la chatouillent dans le cou.
Le papa se cale contre elles et coule des heures sans rêve au plus profond du sommeil cotonneux.





dimanche 11 décembre 2011

Ma famille est une start-up






Avoir une grande famille c'est à peu près comme vivre dans une start up. Pour certains, ça commence au premier, pour d'autres ça arrive beaucoup plus tard. Chez nous, on a vraiment gagné l'esprit start up au 4ème.

Dans une start-up, ya un open space. Dans une famille élargie c'est pareil. Des lego dans le salon, un séchoir dans la chambre, une table à langer dans le couloir. On vit dans la cuisine, la cuisine s'ouvre sur le salon. On est tous ensemble, on a tellement peur de pas réussir à profiter les uns des autres qu'on veut se voir tout le temps.


Dans une start up, on est jeunes, on est trop cool, trop dans le mouv' des trucs à faire et à connaître. Dans une famille, on reste jeune longtemps. Pas le choix. Même à 45 ans les Memory restent une valeur sûre pour occuper les mouflettes. Quant à la musique et aux vêtements, c'est sûr qu'on aurait sans doute préféré échapper à Lady Gaga et aux Ugg. On se rattrape en mettant Supertramp à fond dans la voiture.


Dans une start up on manque vite de place. On rêve de s'étendre, de déménager, de se meubler design, de créer des "espaces" et des "atmosphères". En vrai, comme avec plein d'enfants, on se bat pour les mètres carrés, on va chez IKEA et chaque nouvelle réorganisation donne lieu à des négociations tellement serrées qu'à côté, la Communauté européenne à Bruxelles, c'est Nounoursland.

Dans une start-up, on a des subventions. Dans une famille aussi, ça s'appelle des allocs'. Et comme pour les subventions, les allocs' ça fait des jaloux même si ça fait pas vraiment bouillir la marmite.

Dans une start up, on se lève tous les matins en se promettant de travailler les fondamentaux, pour asseoir les bases d'un fonctionnement pérenne à base de process simples, redoutablement efficaces. Finalement, on se retrouve à gérer un bug imprévu, à faire un point avec Bernard de la compta et Cyril du fonds d'investissement avant même d'avoir ouvert une feuille Excel.
Dans une famille, ça donne le calendrier des servitudes familiales, le tableau des rendez-vous chez le dentiste, le pédiatre, le dermato et les réunions de café punaisé sur le frigo, ainsi que la résolution quotidienne de vraiment suivre son ado sur ses devoirs et la petite sur l'apprentissage de la propreté. Avant que pfffffiout une bronchite carabinée et le lave linge qui tombe en panne détruisent toute idée d'organisation sans faille.

Dans une start up, on manque parfois de recul devant les progrès de ses bébés. Que celui qui n'a jamais essuyé une larme de fierté au spectacle de l'école - pourtant passablement raté - de son enfant me jette la première pierre. On sait qu'on va y arriver parce qu'on y croit. Même si, objectivement, y'a encore beaucoup de boulot. Et plus le nombre d'enfants augmente, plus le manque de recul aussi. C'est le paradoxe de la multipare.

Dans une start up, un jour où l'autre, ça pète. Mêmes sans portes à claquer, on réussit les coups d'éclat, les coups de gueules et les mises au point qui montent dans les tours. Parce qu'on a quand même des objectifs à tenir, que ce soit la sortie de la bêta ou le passage dans la classe supérieure. Et qu'une bonne mise au point, ça fait parfois gagner beaucoup de temps.


Mais le mieux, c'est que dans une famille à étages, comme dans une start-up, on (se) dépense sans compter pour l'instant parce qu'on a une foi inaltérable dans l'avenir.

mercredi 23 novembre 2011

5 fruits et légumes par jour (et le reste)

Eric Sturdevant sur Flickr 

Voilà bien une situation que l'on n'a jamais vécue chez nous. Et Marguerite est championne toute catégorie du chapardage l'air de rien. Du yaourt de son père boulotté en douce, des céréales des grands attrapées dans le placard et grignotées planquée sous la table.
De la demi baguette qui dépasse à peine de l'étagère.
Rien ne lui échappe.
Et découverte en plein larcin, elle s'interrompt à peine et affiche un regard d'une innocence totale avec une mauvaise foi déconcertante.





jeudi 17 novembre 2011

Anthropomorphisme






Parfois les chats me font penser aux petits enfants, pas vous ?
Regardez les vidéos de Simon's Cat et vous comprendrez vite de quoi je veux parler.
Enjoy !


dimanche 2 octobre 2011

Sunday Mantra




Une affiche pour le frigo, histoire de ne pas se laisser emporter par la morosité d'octobre, du demi trimestre qui s'arrête la semaine prochaine, de la dirlo qui interdit les tee shirts Zadig et du soleil qui n'en finit pas de bientôt partir, du chouchou qui souffle sur ses choux pour nous rappeler qu'il ne l'est plus (chouchou) mais grand dans ses habits tout 9. 
Pour se souvenir qu'ensemble on peut tout et que ces moments qu'on partage ensemble, c'est de l'or pur, tellement pur qu'il se fond et se glisse dans toutes les fissures de notre carapace.
Yep, ensemble, on est plus cool que n'importe qui.


PS : et allez (re)découvrir le blog d'Emmanuelle avec son nouveau design by Blogger. On croirait jouer au Memory, c'est trop chouette.


vendredi 17 juin 2011

Marche et rêve




J'essaie de travailler pendant que mon hamster tourne dans sa cage autour de moi.

Avec une grâce toute personnelle, les jambes légèrement fléchies, les bras en étoile. De chaise en fauteuil de mur en canapé. Attention, chute lourde sur les fesses. Rétablissement rapide ponctué de discussions brillantes en deux syllabes et une voyelle. 
Divines surprises sur le chemin, saisies d'une main pendant que l'autre arrime fermement un point d'ancrage sûr. Miam, une télécommande. Divin, le magazine. Extatique le sac à main avec ses mille trésors empilés. 
Sans surprise, plus la capture est fragile, précieuse, irremplaçable et plus le bonheur est grand et les manifestations de joies débordantes.

Obstacles insurmontables et insupportables.
Marguerite brimée par une porte fermée. 
Et c'est Mozart qu'on assassine, Pikachu qu'on teint en brune, Jeanne sans Nutella. La fin du Monde.
Un drame.
Ponctué de grosses larmes et de borborigmes rageurs - toujours en deux syllabes et une voyelle.


mercredi 27 avril 2011

Trace ta route


J'aimerais bien être dans sa tête.

Elle ne sait pas marcher. Enfin, si, techniquement, elle maitrise les mouvements de la marche depuis un bon mois mais a décidé que maitriser la technique sans l'appliquer est beaucoup plus drôle.
Elle préfère garder un point d'appui, une table, un fauteuil, une chaise, un tabouret, ou bien se laisser tomber lourdement sur les fesses et avancer en glissant, une jambe devant, une jambe derrière.

Instinct ou copie, elle met autour de son cou tous les foulards qu'elle trouve sur son chemin. Et les colliers aussi. A une passion pour tout ce qui porte boutons : télévision, décodeur, veste, pull. Met les doigts dedans, tire dessus. Débranche les prises, tire sur les fils

Manifeste son mécontement par des cris plus tridents que la Castafiore si par mégarde on lui retire le bout de papier qu'elle triture depuis un moment en silence.

Regarde en coin quand elle attrape la télécommande ou le téléphone abandonné sur le canapé. Des fois qu'on ne la reprendrait pas. Secoue la tête vigoureusement quand on lui dit "non, pas ça !" en fronçant les sourcis. Secoue la tête, tente une deuxième approche, et puis baisse la tête, histoire d'éviter le regard noir, et s'empare du butin. Avant de le tendre avec l'air innocent de la Jeanne prise le doigt dans le pot de Nutella.

Délaisse ses jouets pour les magazines, se traine devant le miroir pour se sourire avec ravissement. Puis se parle avec animation à base de deux syllabes.


PS : le moteur de recherche Calvin&Hobbes est une drogue. Ici

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