mercredi 29 février 2012

Ces moments


Où  dans le canapé elle se jette sur moi, se roule, me vole mes lunettes et me piétine sans pitié.

Où dans la rue, à 5 mètres de la boulangerie - graal de notre sortie matinale - elle décide de s'asseoir sur une marche à sa hauteur. Pour mieux voir le chien de l'autre côté de la rue. Ou juste parce que le soleil est chaud et doux, là.

Où elle oppose moue imperturbable et regard de 100 ans à la dame qui ose faire une remarque amusée sur sa démarche décidée.

Où elle renverse avec application son bol de soupe tout juste terminé pour attendre son dessert.

Où elle se plie en deux pour saisir avec mille précautions une petite pièce avec deux doigts

Où elle chaparde du pain dans le panier à la queue du Monop' et s'en va très digne avec son pantalon sur les genoux - faute de bretelles.

mardi 28 février 2012

Feel Good


Futiles, in-mettables, outrageusement féminines, scandaleusement hors de prix.

Et vous, quelles sont les photos qui vous mettent du baume au coeur quand vous sentez le sol se dérober sous vos pas ?

lundi 27 février 2012

Baraka



Pour les amateurs d'heroïc fantasy et de comics, le plus grand des super pouvoirs est parait-il... la chance. Ce petit coup de pouce du destin qui fera que votre chemin croise celui d'une super top modèle gentille intelligente, fidèle, marrante et super bonne cuisinière plutôt que celui de Micheline, mauvais paquet cadeau abonné aux jours sans soleil.

Mais d'où vient la chance ?
En l'absence de kryptonite, d'araignée tombée d'une soucoupe volante ou de bave d'alien dans notre éco système urbain, reste à savoir ce qui fait qu'un individu lambda A aura plus de de chance qu'un autre individu B d'avoir dans sa besace ce joker épatant qui fera baver d'envie tous ses copains.

Un article de Wired, trouvé par une somme d'éléments concordants et favorables hier soir, éclaire notre lanterne. Il paraitrait que tout ça, comme Doris et les tomates toujours rouges et rondes, pourrait devenir l'affaire d'apprentis sorciers qui joueraient à chercher le gêne de la chance.

C'est en tout cas la théorie d'un romancier de Science Fiction, Larry Niven, qui part de ce postulat pas si fou pour élaborer des scénarios impliquant aliens trouillards mais sans scrupules, humains cobayes et reproduction contrôlée. Tout ça vous vous en doutez se termine par des combats sans merci entre individus qui à la fin ont tous un coëfficient de chance égal, ce qui pose d'autres soucis, c'est sûr, sinon il n'y aurait pas d'histoires, pas de livres et Larry Niven devrait se trouver un autre métier, ce qui, par les temps qui courent n'est pas gagné.

dimanche 26 février 2012

Passer à la pompe



Cette semaine dans Elle, une jeune maman very branchée nous exhorte à aimer les dimanches comme on aime les samedis, à remplacer notre routine dominicale vaguement déprimante par des petites bulles joyeuses et pleines d'amour, autorisées aux enfants, aux potes et au shopping, pour ne plus jamais soupirer devant un (mauvais) film en ressassant le programme forcément hors de nos forces du lundi matin.

Programme plus excitant et réconfortant que celui tristement banal d'une journée tellement courte et en même temps sans fin où l'odeur de la cheminée se conjugue à celle du rôti, où le tas de linge à repasser crie à l'aide et où les devoirs attendent en rang d'oignon sur la table de la salle à manger pendant que leur maître d'oeuvre fait mine d'avoir mille fois mieux à faire.

Mais cette course à l'échalote de la semaine la plus bath de tous les temps, où on est 7 jours sur 7 tirée à 4 épingles me rappelle comme il est doux de temps en temps de ne rien faire du tout le dimanche.

De ne pas charger toute la famiglia dans le minibus, de ne pas penser aux couches, à la bouteille d'eau, au rechange et à la compote, de ne pas sauter de joie ni se lancer dans une entreprise intellectuelle compliquée.

De ne pas mettre une paire de baskets, ni d'escarpins, ni de maquillage d'ailleurs. Ni même de vêtements propres et nets. De ne pas manger à heure fixe, ni même manger du tout. Ou bien au contraire de terminer le paquet de Pepito ET la tarte aux pommes à 19 heures, ruinant tout horizon de soupe aux légumes pour bien commencer la semaine.

Rien faire qui ne se coche dans la case des utiles et constructifs si ce n'est de recharger ses batteries.

Parfois on fait le plein de super avec des potes, une expo et un thé matcha dans lequel on trempe ses galettes de sésame pendant que ses enfants (aux prénoms de) roi s'ébattent sur des sols garantis sans solvants.
Parfois c'est de s'entrainer à aller au dessus de ses forces physiques le long d'une ligne de bassin ou sur un sentier gris qui nettoie et détoxe.

Et parfois, on passe à la pompe en s'accordant une jachère de 24 heures ou un peu plus, loin de la centrifugeuse de la ville.

jeudi 23 février 2012

ça suffit maintenant


- Ah vous voilà. je vous cherchais partout. Non, mais regardez-vous. Vous jouez à quoi là ?
- Il m'a volé mon quatre heures.
- Mmm, c'est même pas vrai, je l'avais vu en premier
- Comment ça ? Attendez là, vous voulez pas vous arrêter pour que je comprenne ?
- J'arrête s'il arrête.
- Pareil
- Vous voyez, vous êtes d'accord sur un truc au moins. Allez, vite, la nuit va tomber et j'ai pas de lumière à mon vélo.

mercredi 22 février 2012

Silence



Mettre un casque. S'isoler du brouhaha. Se croire seul au milieu de la foule et du bruit.





mardi 21 février 2012

Battement de cils



 




 
Je vous épargne la deuxième année. Elle est passée encore plus vite, je crois.



lundi 20 février 2012

It's Monday and it's OK

Stacy of KSW on Pinterest


Aujourd'hui une toute jeune fille m'a dit que "les rides c'est beau" et sa soeur a opiné du chef
Je les aime (encore plus. on est peu de choses, hein).

Aujourd'hui un tout jeune garçon est venu se lover contre moi dans le canapé après 3 jours d'absence.
Je l'aime (encore plus que j'avais oublié comme c'est doux).

Aujourd'hui un tout petit bout de fille a demandé du rab' de soupe. Et un carré de chocolat en dessert.
Je l'aime (encore plus si c'est possible. Mais oui. que j'aime qu'elle aime manger).

Sinon c'était lundi. Et c'est même pas grave. (j'en aurais presque oublié que j'aime ce que je fais ; c'est bête cette histoire de lundi)








PS : je supersurkiffe le Pinterest de Alice du magasin Bonton

dimanche 19 février 2012

Pizza Pigeon




Dans 20 Minutes vendredi. 
Personne ne l'a vu, affamés que nous étions de dévorer la déclaration d'amour de la première dame à son candidat de mari quelques jours à peine après la Saint Valentin.
Un article sur les pizzas car oui, mesdames et messieurs, le Français, avec son béret et sa baguette sous le bras, est le plus grand consommateur de pizza au monde.
Ciao Italia, c'est nous les boss.
Appétit qui n'a pas laissé indifférent l'agro alimentaire.

Et dans la pizza comme partout, le salut en ce moment, est dans la montée en gamme.
Le Français aime la pizza pâte fine ? Le Français est raffiné, le Français raffole de l'authentique ?
Qu'à cela ne tienne, on va lui faire de la dentelle de Calais de pizza, on va lui proposer de la "fraîcheur spectacle" (sic), c'est à dire (sic, toujours) "proposer des produits frais de très grande qualité et les cuisiner devant les consommateurs..."
La bonne affaire. Le client est content, le client en redemande et le restaurateur se frotte les mains car (sur-sic) "avec ce concept, certains restaurants réussissent à vendre des pizzas à plus de 30 euros, sans même avoir à expliquer le prix aux clients".
Merci Bernard Boutboul, pour ce moment de vérité cynique dans votre bouche. C'est chouette.






samedi 18 février 2012

Tattly in love



Les tatouages pour vous c'est la route 66, Viggo Mortensen nu dans un sauna, les filles un peu vulgaires l'été sur la plage et 35 jours sans voir la terre ? Ou bien le body art façon "même nu je suis habillé" synonyme d'heures sans fin de torture au fond d'une échoppe sombre ? Ou bien encore une envie qui vous titille de franchir le pas, de marquer votre peau d'un signe qui vous ressemble, qui vous place du côté de ceux qui osent ?

Pas de panique.

Juste avant de plonger, il y a une alternative au peinturlurage permanent de derme : le tatouage temporaire. Derrière ce terme super pas fun et à peu près aussi éloigné de l'univers dark and testostérone de Cronenberg que Carla Bruni de la Fashion Week cette année, allez voir du côté de  Tattly.

C'est drôle, tendre et décalé. Ca fait envie.



Tattly from Made by Hand on Vimeo.

jeudi 16 février 2012

Avenue Henri Barbusse


(mais ça marche aussi rue Jean Jaurès, avenue de la résistance et rue du Général Buat)

Il y a les supersititieux.
Ceux qui affichent leur foi, leur origine géographique, leurs souvenirs de vacances sur le pare brise.
Ceux qui clament que bébé est à bord.
Ceux qui sont Breizh Atao et University of South Florida Alumni.

Il y a les vrais dieux de la route, ceux qui manoeuvrent leurs camions comme si c'était des Meccano dans un garage Mattel. Avec le petit doigt et au millimètre près, totalement indifférents au bazar qu'il créent, tout entier concentrés sur leur volant et leurs rétroviseurs. Et leurs compagnons d'héroïsme qui abordent les mini rues sans transpirer pendant que leurs passagers, forcément jeunes, forcément sévèrement attaqués par leurs hormones hurlent "chauffeur, si t'es champion, appuie sur le champignon".

Il y a les gars forcés de rouler dans des caisses très éloignées de leur classe. Mais si, ceux qui sont vautrés dans le fauteuil de leur Fiat Panda même pas vintage et qui font mine de conduire sans y penser, histoire qu'on ne vienne pas à imaginer que c'est leur voiture. Nan, eux méritent une Batmobile, une 103 GT à double arbre à came en tête boostée, une poupée carrossée, pas la voiture bêtement utilitaire de leur soeur/mère/petit frère/collègue.

Il y a les mères qui ont un parcours aussi fléché et minuté qu'une ligne de transilien, avec arrêt de 30 secondes maxi devant le rugby, le conservatoire, le tennis, le dentiste, le Picard et qui glissent sur les routes dans leur arche de Noé 7 places. Une main sur le volant, l'autre dans leur sac pour trouver la tototte/le BN/l'ordonnance pour le prochain arrêt. De temps en temps, elles font de grands gestes derrière leur volant à destination d'autre OS de la route qui a comme elles "la chance de ne pas travailler le mercredi".

Il y a ceux qui sortent de déjeuner et filent à un rendez-vous chez Petrobide en réfléchissant à ce qu'ils vont bien pouvoir inventer pour ne pas rendre leur forecast lundi tout en essayant de  joindre Martin au téléphone pour les rencarder sur le pitch Babab. Leur voiture est une extension de leur vie avec bouteille de Vittel, boite de mouchoirs et Croix Bleu pour l'haleine fraiche.

Il y a ceux qui ont décidé  de se faire remarquer avec un attelage coloré. Framboise, jaune, rouge, vert pour les plus audacieux. Ils font comme des Smarties dans un océan de galets de Belle-ile déclinés en camaïeu de noirs, gris et blancs. Ils sont comme des anomalies réjouissantes dans un univers uniformément de bon goût.

Il y les petits suppositoires d'autobus avec des conducteurs trop grands dedans dont on se demande comment ils font pour rentrer leurs jambes derrière le volant, et les brindilles qui disparaissent derrière le pare brise de leurs chars 4 roues motrices.

Les mamies et les papis qui mettent des heures à démarrer au feu, ne doublent jamais jamais sous prétexte qu'ils ont tout leur temps, et vont leur bonhomme de chemin, tous tranquilliks, totalement indifférents au kéké dans sa Punto, à la mère de famille sur-minutée, au livreur Tropicana dans son 38 tonnes qui aimerait bien voir Eindhoven avant la nuit.

mercredi 15 février 2012

Purée


Sur Fubiz, on est souvent ébouriffés. Il arrive qu'on y ait toutes les raisons d'être estomaqués.
Aujourd'hui, ils nous proposent une vidéo  Salomon Freeski, qui immortalise un back flip, soit une roulade arrière en l'air en ski, voyez ? Bon, déjà, ça m'épate.
Mais ça va plus loin.

C'est l'histoire du skieur Josh Dueck devenu paraplégique après une chute de back flip.
S'il a assez rapidement repris le ski - version assise, (ce qui est déjà dingue, non ?) il a toujours gardé son rêve de recommencer le coup de la roulade arrière.
Chose faite, 8 ans plus tard.

Purée.
Allez-y, c'est à vous. Et mettez plein écran, hein.


Salomon Freeski TV S5 E13 Sit Ski Backflip from Salomon Freeski on Vimeo.

mardi 14 février 2012

Période de turbulence


Nulle autre période de l'année n'est aussi angoissante pour beaucoup d'hommes que ce  fichu 14 février.
Comment ne pas fêter la Saint Valentin tout en marquant le coup sans pour autant donner l'impression qu'on cède à une injonction commerciale absolument incompatible avec une conscience économiquement durable, quoique ouvertement futile de temps en temps ?

En général, le stress commence le matin du 14. Parce que la veille on a adopté une attitude totalement détachée du style "non mais non, on est au-dessus de ça, c'est vraiment un truc américain" (sourire moqueur marquant une confiance absolue dans son couple)

Mais le matin du 15, TOUT concourt à faire monter la pression : la presse, les radios, Internet, la pub, les filles du bureau,  la boulangère et sa bannette en forme de coeur, Picard et son dessert en forme de coeur, le fleuriste et son sourire king size qui n'en peut plus de stocker des roses rouges dans son magasin.

Angoisse.
Et si après tout, il fallait faire quelque chose ?
Oui, mais comment faire sans trop en faire sans pour autant ne pas en faire trop peu ?

Alors qu'en vrai c'est simple.


Simple comme cette délicieuse silhouette Marc Jacobs NY 2012, mi barbapapa mi Louis XV mi Alice Sapritch dont on sait qu'elle n'est guère adaptée au bureau 34781 étage 32 de la Tour Eclipse où officie votre aimée.
Et que pourtant votre pétillante aimée va garder dans son pinterest en mettant (soupir) en titre.

Oui, tout est possible, il faut ouvrir ses shakras, oser, sortir des sentiers battus.



Simple comme cette silhouette totalement banale et qui pourtant réussit à rendre hautement désirable la combinaison a priori absurde (vous en conviendrez) jean+flare+jaune+chambray+col en fourrure+pieds en dedans.

Les basiques, les basiques, les basiques, et tout ira bien. C'est une autre piste.

(soupir)

Le truc rassurant, c'est que demain on est le 15 et que comme par magie alors, toute évocation de la Saint Valentin disparaitra pendant 364 jours.

lundi 13 février 2012

piou zo 'mess, anman ?





Prochaine - nouvelle, polémique qui fait jaser dans les salo(o)ns américains ? Un livre écrit par une concitoyenne, Pamela Druckerman, qui  élève ses trois enfants à Paris et raconte notre savoir faire en matière d'éducation : "Bringing up Bebe"ça s'appelle.
Les blogueuses stars en parlent depuis quelques semaines et appellent au témoignage de leurs lectrices.
Le Wall Street Journal en a fait un article
Bref ça swingue dans les poussettes cannes de la côte Est.

Au delà des théories défendues par l'auteur (en gros, la fin de l'enfant roi, le retour du couple, de l'autorité, voire même osons le mot de l'égoïsme parental), on observe à travers cette nouvelle vague, la grande santé des idées reçues sur les Français par nos amis d'outre- atlantique.

Nous portons toujours des marinières, des Bensimon, nous mangeons beaucoup de légumes, buvons du café à tout heure (ah non, ça c'est les italiens), restons en bonne santé grâce à notre consommation quotidienne de vin rouge. Nous les femmes sommes toujours élégantes - même sans French Manucure, et les hommes ont cette décontraction raffinée façon Dujardin qui met Hollywood à nos pieds.
Et comme si ça ne suffisait pas, voilà maintenant nos enfants à leur tour des icônes : indépendants, débrouillards, et qui surtout surtout fichent la paix à leur parent grâce  leur maitrise précoce de l'attente.

C'est magnifique, non ?


PS : ce titre en phonétique pur signifie "c'est qui le chef ?" en breton. chez nous le breton se transmet sur des notions basiques et quotidiennes. N'est pas Cheval d'Orgueil qui veut non plus.

dimanche 12 février 2012

Cozy Weeky

Photographie : Raymond Cauchetier


On dirait que cette semaine, on prendrait le temps de trainer au lit, la tête pile dans un rayon de soleil et les pieds sous un drap de lin lourd, un bon livre  à portée de main et le pendule qui retient son souffle.
Loin du froid, de sa peau de croco et de l'effet bouffant du choc thermique -10 / + 25.
Loin de la fatigue du creux de l'hiver et de la ouachless qui va avec.

On se prendrait pour jean&jean (paul) et on écouterait les cloches de l'église en attendant l'heure d'aller prendre l'apéro au bistrot d'en bas, les pieds nus qui râpent un peu sur la corde des des espadrilles.

Bientôt.

samedi 11 février 2012

Bon week end





PS : Bernard Pivot par David Abiker (décidément, c'est un peu sa semaine)

jeudi 9 février 2012

Une femme avec toi, Simone



Je ne pensais pas être féministe.
Pas de cette génération qui s'est battue pour se défaire du joug de l'Homme et du rôle de la Femme dans la marche du Monde. Pas de cette génération non plus qui s'est réveillée quinze ans après en découvrant que mieux c'est pas idéal pour autant et qu'il restait encore deux trois trucs à régler.
J'ai grandi dans cette bulle intermédiaire, un peu cotonneuse, un peu ravie de la crèche. Un peu ébahie de voir comme on était libres et indépendantes par rapport à nos mères.
Libres de travailler, d'avoir des copines, des amants ou de vivre seules. Libres de composer avec toutes ces petites briques d'apparence mal assorties mais qui miraculeusement, collées les unes à côté des autres, font comme un patchwork plutôt solide.

Mais ça devient de plus en plus difficile de garder cette bonne attitude bien positive et joyeuse.
Quand Karl Lagerfeld s'arrête au physique des femmes sans trop de scrupules sur qui elles sont et d'où elles viennent, quand la patronne d'un grand portail internet féminin enfile les lieux communs qui font passer le Général de Gaulle pour un punk, quand des journalistes zélées traduisent les travaux d'une sociologue sur les relations mères-nounous en un portrait qui fait gloups (lire le commentaire de David Abiker ici).

Parler des femmes est un exercice périlleux. Il est aisé de se prendre les pieds dans le tapis, de tomber dans le cliché ou se se tromper de bataille. On peut vite être maladroit, mal compris, devenir la cible de critiques violentes et parfois hors de proportion.

Mais j'ai appris ces derniers jours qu'il faut être vigilants. Tout le temps.


PS : cette photo, lumineuse, malicieuse et sereine, de Simone de Beauvoir, a été choisie pour illustrer une affiche commémorant les 100 ans des Editions Gallimard. Lumineuse, malicieuse et sereine, c'est un beau programme.

PS2 : j'ai rajouté les liens dans le corps du texte. Sauf ceux relatifs à Lagerfeld. Il y en aurait trop.

mercredi 8 février 2012

Mr T envoie du bois



Hey, Mr T. J'aime ton look.
Un pantalon en rideau lycra à fleurs, des couverts en sautoir, des lunettes trop petites et une veste en torchon.

Non, mais t'as raison, si toi tu n'oses pas, personne n'osera.




mardi 7 février 2012

Education -tome 2



Au début, ils sont tous mignons, on leur fait des bisous et des câlins, ils hurlent dès qu'on s'éloigne d'eux et nous aussi.
Un jour, très vite, ils sont toujours aussi mignons mais ils sont très grands, ils fuient nos câlins, estiment que se claquemurer dans leur chambre est un comportement social parfaitement acceptable et que la vie, dehors, ailleurs, en tous cas loin de nos bras est un eldorado extrêmement lointain et extrêmement désirable.

Comme Aladin privé de tapis, la chute est rude.
On a les bras ouverts grands comme ça, des réserves de bisous qui s'accumulent là, entre le coeur et les omoplates, et les oreilles qui bourdonnent dans le silence du salon, épuré de tout plastique à néon multicolore et doudous en peluche immondes.
C'est reposant pour les yeux et les oreilles mais ça fait comme un vide. On se rend compte qu'il va falloir passer à autre chose. Mais quoi ?

Heureusement le site de Psychologies Magazine propose à tous les parents déboussolés une porte d'entrée dans le Monde des Ados.

Ouf. L'idée de disposer d'un fil d'Ariane, même en plastoque, même un chouille frelaté pour ne pas être tout seul au milieu des montagnes russes qu'on traverse caresse doucement nos oreilles.

On se jette sur la bête, prêts à prendre des notes et à faire des captures d'écran qu'on se répètera comme des mantras dans la solitude de sa cuisine.

Las. Deuxième chute de tapis.
S'agit de faire gaffe à se munir de sel à jeter par dessus l'épaule gauche pour conjurer le mauvais sort.

Le site est complet, nul doute. Mais alors, il ouvre les yeux sur des soucis, bobos, embrouilles auxquels on n'a pas encore été confrontés et qu'on espère ne jamais voir entrer dans notre foyer : alcool, drogue, chagrin d'amour, manque d'estime de soi, harcèlement à l'école, échec scolaire, sexualité. Youhou, un vrai inventaire de tristitude en 5000 signes.

Wow, wow, wow
N'en jetez plus. Mon coeur s'emballe et mes yeux se ferment.

Et dis, ado chéri, ça te dit qu'on fasse des crêpes ? Je te parlerai de la vie, des oiseaux et des réserves d'amour que j'ai pour toi, dès fois que tu tomberais en rade de batterie.


PS : Charlie Brown via Nouvelle Nouveau
PS2 : si vous êtes passé à côté de la Tristitude, c'est ici.

lundi 6 février 2012

Shake your booty, baby


Maintenant que vous avez appris quatre chansons par coeur que vous pouvez interpréter sans gamelle ni chant du coq involontaire - oui, celles là même que vous avez répété à tue tête dans votre voiture, dans votre douche, voire les deux,
Maintenant que vous ne transpirez plus à grosse gouttes à l'idée de reprendre "j'ai encore rêvé d'elle" avec Gégé de la compta  à la fin du séminaire "chanter pour dépasser les différences",

Vous êtes fiers ?
C'est bien. C'est important d'être content de soi, d'avoir atteint son but.

Maintenant il ne vous reste plus qu'à tout recommencer.

Parce que que deal maintenant, c'est la dance. La chorégraphie, si possible, précise, si possible exécutée en groupe et avec décontraction. Qu'il s'agisse des fans de Michaël au Trocadéro, de la über blogueuse Garance Doré pour Petit Bateau, de la pourtant si loin de ça à priori Emmanuelle Alt de Vogue France, voire même des militants du parti socialiste avec leur changement.

Tout le monde s'y met.

Alors allez hop, on s'entraine, on remue du popotin, des bras et des jambes et on décoince.
Profitez-en tant qu'on se gèle et qu'on ne risque pas de transpirer sous les bras.
Parce que dès le printemps, va falloir être au taquet.

Je vous laisse, je vais chercher ma Davina.







PS : travail de Niege Borges Alves sur Dancing Plague of 1518 via Houhouhaha
PS2 : en attendant, le même parti socialiste a sorti son disque de campagne. c'est ici et c'est euh.. surprenant

dimanche 5 février 2012

En orbite


 très chouettes photos de Arthur Elgort pour Russian Vogue in Wired


92% des 12-17 ans ont ouvert un profil Facebook. C'est pas moi qui le dit, c'est une enquête publiée sur le site d'Atlantico, réalisée par l'association Calysto.

Vous allez me dire qu'on ne sait pas d'où sortent ces chiffres. Je reconnais bien là votre rigueur intellectuelle. On a les lecteurs qu'on mérite, et là, vous me faites vraiment plaisir.

Mais peu importe après tout car je sais intimement les pressions que peuvent subir des parents d'aspirants adolescents pour qui l'inscription sur Facebook représente un totem aussi important que la possession du collier de Dave en 1982 dans l'Ouest Bretagne pour devenir un ado dans le vent.

Non, même si l'étude n'a pas été réalisée avec toute la qualité méthodologique requise par mes chers lecteurs, m'est avis qu'on n'est pas si loin du compte.

Ce qui rend l'utilisation d'autres réseaux sociaux primordiale pour ne pas être noyé dans le flot d'une normalité affligeante. qu'à cela ne tienne, l'appstore fouille de propositions toutes plus alléchantes les unes que les autres.
Reste à faire son choix.
Et là, bien malin qui ne se fourvoie pas.

Je profite donc de la fin du film le plus gore-fantastico-cruise de Spielberg à la télé ("la guerre des mondes" auquel je n'ai RIEN compris) pour vous livrer le guide le plus utile de cette semaine qui n'a pas encore commencé. C'est dire comme je suis fière de ma trouvaille.

Hop hop, le guide des médias sociaux.




Bonne semaine !

jeudi 2 février 2012

Au poil


ce matin sous ma couette




cet aprem au bureau.



6 heures 45 : j'ouvre un oeil, Brouce Toussaint m'annonce goguenard qu'il fait -5°C en température ressentie, rapport au vent qui souffle à 4à kilomètres heures.

6 heures 46 : je ferme l'oeil et je dis à Brousse d'y retourner

6 heures 48 : Bruce comprend ma blague et ne goguenarde plus du tout. Il me menace de m'asséner des faits divers atroces si je ne file pas illico sous la douche. J'obtempère pendant que Nutella me rappelle que c'est la Chandeleur.

6 heures 55 : je sors de la douche, je tombe. Trop de buée dans la salle de bain pour ne pas glisser sur le Playmobil "camping"(robe à fleurs, gilet vert) qui gît là, abandonné par une petite fée négligente.

7 heures 05 : en entrant dans la cuisine, je couine : le carrelage est froid et mes chaussons sont ailleurs mais pas sur mes pieds. Bruce pouffe dans le poste.

8 heures 05 ; je m'équipe pour le froid

8 heures 14 : j'embrasse Marguerite qui pleure. Elle ne me reconnait plus avec mon attirail grand froid.

8 heures 15 : je mets un pied dehors. Je perds immédiatement deux pointures.

8 heures 30 : sur le quai. J'ai des gants.  Je ne peux pas jouer avec mon téléphone avec des gants. Je regarde mes (tous petits) pieds. Je m'ennuie. Comment on faisait avant d'avoir un portable pour jouer avec pour pas s'ennuyer ?

8 heures 36 : le train arrive. Bondé. Je me glisse dans le train grâce à mes tous petits pieds. Le train est une immense piscine à boule : 78 personnes sur-couvertes collées ensemble dans 12 m3.

8 heures 38 : Il fait 49° dans le train. Mes pieds retrouvent leur taille et rencontrent ceux de ma voisine qui ont fait de même. Ouch

8 heures 40 : changement de train. Le choc thermique me rappelle que je n'ai jamais rien compris à cette histoire de sauna suédois. Mes pieds re-rétrécissent en criant leur douleur.

8 heures 42 : j'attends le train. Qui ne vient pas. Tant pis j'enlève mes gants pour jouer avec mon téléphone. J'arrête au bout de 3 minutes. Mes doigts ne répondent plus. Ils sont blancs et raides.

8 heures 43 : nouveau train. Nouvelle pub pour Stimorol, le sauna, tout ça. Je fume. Mes doigts se transforment soudainement en Knackis. Pourvu qu'aucun chien affamé ne passe par là.

8 heures 55 : je sors du train. Serre les dents et bats tous les records de vitesse gare-bureau malgré les protestations conjuguées de mes pieds, de mes doigts et de mes joues.

9 heures 15 : une fois manteau, gants, gilet, écharpe, bonnets enlevés, ma voisine de bureau me reconnait enfin et me dit bonjour.

J'aime l'hiver.



PS : le chien c'est piccsy et Celine c'est Fonelle. Qui m'a décernée un troisième Fonelle d'or pour un commentaire. C'est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup, tralalala.

mercredi 1 février 2012

Mercredinstagram #1



Un beau lever de soleil, des doigts gourds et un chemin tout vide
Une bonne raison de se bâfrer de baguette viennoise et de café au lait au retour




de saines résolutions




des devoirs


du thé et des copines et un peu d'ordinateur



un peu de ciel bleu quand même



des légumes, hein, des légumes


des bulles


et des crêpes

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