mercredi 22 juillet 2009

Olympique Piscine



Préparer son sac. Ne pas oublier le shampooing qui fera passer l'odeur douceâtre du chlore sur la peau. ni le paquet de BN pour nourrir les dobermans en fin d'effort.
Chacun a son maillot ?
C'est parti.

Monter les marches. Tirer la porte et subir l'odeur qui saisit les narines.
Payer l'entrée à la dame dans sa guitoune. Même dame, même guitoune depuis 1975. Son air fatigué en témoigne.
Les cabines.
On fait la course ?
Tout ranger dans le casier. Vous vous souviendrez du numéro ?
Descendre les marches. Zut, j'ai encore oublié mes tongs, le carrelage jaune me râpe le dessous du pied. Vite 10 seconde sous la douche. C'est o-bli-ga-toire
Adieu, sirène, bonjour carré de cabillaud pané. Avec le maillot à moitié mouillé et les cheveux itou, je commence à perdre de ma superbe (déjà sérieusement entamée au moment de prendre la décision de partir à la piscine).
Pas trop de monde. Ouf.

Le grand bassin est grand et froid, le petit bassin est petit et plein de petits monstres qui s'éclaboussent.
Va pour le grand bain.
C'est froid. Ok, pas très froid, mais c'est pas chaud non plus. Je HAIS la piscine
1,2,3 longueurs en brasse en regardant au loin les métronomes des couloirs 1 et 2. Ils ont sûrement des branchies à la place des poumons. ils respirent quand ?
Bon, on y va ?
Ah non ça fait 15 minutes qu'on est là.

Je m'étire, je fais des ronds, je suis Esther Williams, je suis le bébé Evian. J'aime la sensation de flottement, je suis légère, je dormirais bien... Mais eh, non, je ne veux pas faire la bombe ! Et le premier qui veut me couler mourra dans d'affreuses douleurs.
Ok, je recommence les longueurs.
Et je regarde les plongeons de mes Dobermans. Que je vais rebaptiser Dauphins. Ca m'énerve, ils me narguent avec leurs plongeons. Ils sautent dans l'eau SANS se boucher le nez ! Pffft aucun respect pour leur mère.

Ayé, tout le monde est (quasi) d'accord pour partir. (de toutes façons, ils ne seront jamais vraiment d'accord de partir. Des dauphins, je vous dis)
Remonter à la douche
S'inonder de shampooing.
Se sécher trop vite dans une serviette trop petite.
Ne pas se sécher en fait.
Re- Casier
J'ai la serviette humide dans une main, mon sac de l'autre. Et les chaussures ?
Bon, je reviendrai pour les chaussures.
Se rhabiller.
Ca colle, ça pue, la culotte fait des tourbillons quand on l'enfile. Pas de soutien gorge, un t-shirt et un short. et des Birk. J'ai arrêté de soigner mon look pour la piscine. Serviette par terre (beurk) pour essuyer les pieds.

S'extraire de la cabine après avoir tout roulé dans la serviette.
Mon moment préféré, enfin, la tête sous le sèche mains-cheveux.
On dirait Desireless mais j'ai enfin chaud

Ah oui, les BN.
Re-la dame dans sa guitoune "au revoir madame, bonne fin de journée"
C'était bien, hein, maman, tu vois c'est pas si terrible la piscine. On y retourne demain ?
Soupir.

PS : photo de la piscine olympique de Colombes. Si.

Faire la sieste

Henri Cartier-Bresson / Magnum Photos. 1960

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