dimanche 28 février 2010

Homme-Femme mode d'emploi



Extrait du roman "Dans les bois éternels" de Fred Vargas, qui est un roman policier - pas un essai de psychologie. N'empêche.

[Pour situer le dialogue. Ariane est légiste, Adamsberg est commissaire. Ariane explique à Adamsberg qu’elle pense que le meurtrier est une femme. C'est Ariane qui parle]

- « Ce surplus de vérification, cet excès de conscience sont les vestiges vivaces de la discipline scolaire, pouvant dériver vers la névrose du perfectionnisme. (…) Cette tension vers l’excellence n’est jamais qu’une défense contre les menaces du monde extérieur. Et elle est essentiellement féminine.

- La menace ?

- La volonté de perfection, la vérification du monde. Le pourcentage des hommes qui en présentent les symptômes est négligeable. Aussi ai-je contrôlé ce soir que ma portière de voiture était bien fermée. Toi non. Et que les clefs étaient bien dans mon sac. Sais-tu où sont les tiennes ?

- A leur place, accrochées à un clou dans la cuisine. Je suppose.

- Tu le supposes.

- Oui.

- Mais tu n’en es pas sûr.

- Merde, Ariane, je ne peux pas le jurer.

- A cela, et sans même avoir besoin de te regarder, je sais que tu es un homme, et moi une femme, occidentaux, avec une marge d’erreur de 12%. »

CQFD. je me sens tellement moins seule maintenant de vérifier trois fois que j'ai bien fermé la porte de la maison. Celle de la voiture. Avant de faire demi tour pour être sûre que j'ai mis le frein à main. Et de demander aux enfants (qui lèvent les yeux au ciel) si j'ai bien éteint le four ?! Oui, vous êtes sûrs ?".


PS : crédit photo The Bean and the Bear

vendredi 26 février 2010

Dernier mois avec moi

26 février. Quatre semaines. Le compte à rebours commence.

La valise est quasi prête dans un coin de la chambre, des micro vêtements - micro volontairement et pas parce que je les ai lavés trop forts - s'amoncellent dans leur placard et notre espace de vie s'amenuise à mesure que de nouveaux accessoires s'imposent dans notre champ de vision.
Jean regarde les modèles de Voyager Grande taille et moi je compare les poussettes.
Jour après jour, je passe de "oh là, c'est trop joli ce petit ventre" à "ouh là quand même !" et avant hier en prenant ma douche, je me suis rendue compte que je ne voyais plus mes pieds.
Trop bon.
Je profite.


Crédit : logo créé par l’artiste américain Filip Pagowski, en 1999, le cœur est celui de la ligne « Play » de la marque Comme des Garçons

jeudi 25 février 2010

50-50

Ca va être dur d'échapper à la fin des années 50 au mois de mars.
A côté du rouleau compresseur "A Single Man" de Tom Ford, il y a aussi "Une éducation", qui est sorti hier.
Beaucoup moins show off que son cousin de Beverly Hills, ce "petit film indépendant anglo-américain" devrait ravir mon coeur de midinette, avide d'histoires de filles et de jolies robes qui tournent (et d'accent british).
J'ai déjà pris date pour aller voir le premier. Il va falloir que je trouve un peu de temps pour ce second là...






mercredi 24 février 2010

Souriez !


On passe sa vie à prendre des photos. A se faire prendre en photos. A regarder des photos. A collectionner des photos sur le disque dur.
A en imprimer sur du méchant papier ou bien à les commander sur des sites super chouettes qui font des tirages sur papier carton qui coutent une fortune.
A coller des photos sur le frigo.
Ou à côté de l'ordi du bureau.
Ou au dos de la porte de sa chambre façon collage géant (passé 18 ans cette habitude est à éviter au risque de se couper définitivement du monde adulte).
A les découper dans des magazines pour la prochaine visite chez le coiffeur (ou bien à photographier des photos dans des magazines pour en garder une trace sur le portable et la montrer - tremblante - à la coiffeuse avant qu'elle n'attaque la coupe).
A les poster sur Facebook. Sur son blog. Sur Twitter. Sur les trois à la fois.
A les classer dans un dossier pour a)le jour où on refera la cuisine b)le jour où on partira à Florence c)le jour où on cherchera des idées de faire parts marrants c) all of the above.

Et puis un jour, on est vraiment photographié.
Juste comme ça, en lumière naturelle. Pendant 15 minutes.
Un portrait ça s'appelle.Et c'est atroce, cette sensation de disparaître dans l'objectif.
Cette impression de ne plus savoir où se placer, quelle attitude avoir.
Pour que la photo ressemble à soi au final. Ni guindée, ni figée.

La belle affaire. Réussir à faire une photo en mouvement. La quadrature du cercle, ça s'appelle non ?



Les femmes mutantes



Elles ont 55 ou 65 ans ou même plus. Elles ont un âge que leurs mains ne peuvent pas cacher et ça les agace prodigieusement.


Pourtant elles ne ménagent pas leurs efforts.


Leur vie est plus réglée que celle de Benoit XVI, leur emploi du temps plus lourd que celui de Henri Proglio.


Soin du corps en institut tous les 21 jours (Carlotta est un peu passé de mode, maintenant elles préfèrent une petite adresse discrète et secrète au fond d'une cour du 7ème)

Brushing et balayage chez Alexandre chaque mardi après midi

Manucure à domicile tous les 6 jours (7 jours c'est trop long et 5 jours, pas raisonnable)

Sport trois fois par semaine à 8 heures avec Dimitri, leur coach. Il est bronzé et blond, sexy et souriant et prend un vrai plaisir sadique à leur faire travailler les adducteurs et les abdominaux sur de la musique de boite de nuits qu'elles font semblant d'aimer.

Soins, masques, sérums. Leur cérémonie du coucher est si long qu'elles commencent souvent dès 21 heures.


Elles ont arrêté de manger pour ne plus que se nourrir.

Font mine d'adorer les pâtisseries de Pierre Hermé mais n'en ont jamais gouté plus d'une bouchée.

Le sucre, les lipides et les hydrates de carbone sont leurs ennemis personnel.

Elles ont appris par coeur le dernier livre de David Servan Schreiber pour avoir une alimentation qui les protège des méfaits de l'âge.

En vrai, elles ont trouvé tout ça vraiment compliqué et contraignant et préfèrent ne plus manger du tout et picorer des graines.


Une fois par mois, elles s'enferment chez elles deux jours. Régime Détox. Les ongles nus, les cheveux défaits. Masques purifiants et bains de sels. Tisanes et Maté. Jus de légumes et musique zen. Un peu de riz complet et une cure de silence. De la méditation aussi. Elles en ressortent épuisées mais fières.


A midi, elles déjeunent avec des amies très chères dans des salons de thé huppés. Elles s'échangent des nouvelles, partagent leurs angoisses de femmes oisives surbookées et font faire des affaires à leurs maris grâce à leur carnet d'adresse très fourni.


Elles organisent des dîners très très chics avec de jeunes chefs prometteurs. ce soir là, elles se sanglent dans des robes drapées, se font maquiller à 17 heures et enfilent des talons haut qui tuent leurs pieds mais leur font gagner 10 ans. Pensent-elles.


En février à la Montagne, tout l'été dans le Sud (peu importe le Sud, du moment qu'elles puissent poursuivre leur vie sociale)

Parfois elles disparaissent une semaine et reviennent ensuite avec la peau un peu plus tirée, les lèvres un peu plus gonflées ou la paupière encore plus... conquérante.

Leurs amies font mine de se pâmer et prennent rendez-vous dans la foulée pour rester dans la course.


Leurs maris font mine de toujours travailler. Ils sont "dans les affaires" n'est-ce-pas.

Ils leur fichent une paix royale. Ils dînent ensemble le lundi soir ou le mardi. Vont dans des grands restaurants et n'ont rien à se dire. Ils aiment qu'elles se maintiennent en forme. Elles aiment qu'ils ne leur parlent jamais d'argent. Ils vont bien ensemble et sont invités partout. C'est un signe. Et ils en tirent de la satisfaction.


Leurs enfants sont grands et leurs petits enfants n'ont plus de couches. Elles trouvent ça insultant de devoir annoncer qu'elles pourraient devenir arrière grand mère un jour. Elles font mine d'oublier l'âge du dernier et continuent à faire leurs cadeaux chez Bonpoint.


Leurs filles ont parfois un comportement qui les laissent pantoises. Refusent les injections, ont arrêté le sport, et persistent à avoir une "carrière". Elles adorent cuisiner. Un pot au feu avec du bouillon en entrée. Du bouillon avec des yeux de gras dessus. Et des profiteroles en dessert. "A la bonne franquette" elles disent. Et elles ne comprennent pas que leurs mères ne les félicitent pas. La vérité, pensent tout bas leurs mères, c'est qu'elles sont à peine adultes et ont déjà des capitons.


Elles ne comprennent rien à l'acharnement de leurs filles à rester naturelles.

Ca veut dire quoi "être naturelles" d'abord ?


SP : la photo n'a rien à voir avec les femmes mutantes. Quoique.

lundi 22 février 2010

tous derrière un drapeau


Nous on a Gainsbourg et le reggae. Eux ils ont Marvin Gaye et l'équipe US de Basket. Et une pub de 2'30 pour Nike pendant le dernier SuperBowl.




dimanche 21 février 2010

Immersion en Terra Familia


Sylvie et Philippe vont passer tout à l'heure et Christophe et Hélène viennent déjeuner.
On verra peut-être les Doulon mais c'est pas sûr.
Attends, est-ce qu'il y a encore du pain ou il faut aller en chercher ?
Antoine a fait 20 kilomètres ce matin et Henri voudrait de l'aide pour monter la tente des indiens Playmobil.
Les journées sont une succession d'apéros et de pots et de bises en passant. On déjeune à 15 heures et on prend une tisane en rentrant de balade à 19 heures avant d'attaquer un Tabou au coin du feu.
Elle est grande votre cheminée !
Et ton boulot ça va ?
Attends, on va fêter ça. Et hop, une petite bulle.
Faudrait regarder sur Facebook si on a des nouvelles de Odile.
Cheeeeeeeez, une photo avec les filles seulement. Et puis les garçons après. Tous empilés sur le canapé en cuir, les joues roses et l'air reposé.
Véro, tu joues ?
Allez, viens, éteins ton ordi, c'est bon, tu feras ça plus tard...

PS : illustration My still life

vendredi 19 février 2010

La chanson courage du vendredi




Vous allez me dire que j'ai des drôles de pensées mais je me suis dit en regardant cette publicité soooo trendy pour Petit Bateau qui reprend des photos de la chanteuse (Izia, la fille de Jacques Higelin) de sa naissance à maintenant, que j'aurais bien été en peine de donner à l'agence suffisamment de photos de moi pour qu'ils fassent pareil. Pas vous ?
Ca reste un chouette clip et une chouette chanson !

jeudi 18 février 2010

Et dire qu'elles ont brûlé leur soutien-gorge pour nous


Faut que j'arrête de lire Badinter et ses détracteurs, les écolos-Moms et leurs diktats à vous faire regretter de ne plus avoir de patrons sur le dos (vous savez le genre d'article qui vous fait culpabiliser de ne pas être patron d'une entreprise du CAC 40 tout en allaitant 2 ans votre enfant et en vous chauffant au bois de sureau)..

Ce matin à la radio, le Directeur de la publication du magazine Causette s'opposait à celle de Envy autour de leur conception (évidemment opposée) de la presse féminine. "La femme est mutiple" "la femme a plusieurs vies" "la femme n'est pas une potiche" "la femme veut des conseils pratiques" "la femme est intelligente". Pffft. Un vrai enfilage de perles...

"Envy" "Causette". Eh, les gars, vous avez pas autre chose pour nous faire saliver ?
Qui ça fait rêver d'entrer chez son marchant de journaux pour lui dire "avez-vous Envy" (haha, c'est très drôle)?
Qui a envie de revendiquer la lecture d'un magazine qui porte à la fois le nom d'une pauvre fille exploitée et de l'occupation favorite des femmes (re ha ha) ?

Ca veut dire quoi, être féministe, au fait ?

PS : crédit photo Design Mom
PS2 : le site de Causette et celui de Envy . Je me sens tellement vieille...

How genetic works

Joanna, de Cup Of Jo, a repris aujourd'hui cette photo avec la phrase "comment marche la génétique". J'adore.

PS : crédit photo Casanova Wong. Un blog "bloc note" très rigolo.

mercredi 17 février 2010

Dis, Robert, comment je peux faire ?


Ok, Ok, Robert, oui, je sais tu attends mon manuscrit pour le publier et qu'il devienne THE sensation de l'année avant que sa version filmée ne soit primée à Sundance.
Oui, je t'avais promis de m'y mettre sérieusement à partir de fin janvier - à plein temps même.

Mais alors, d'où me vient cette impression qu'il est déjà 17 heures 27 et que je n'ai RIEN fait de cette journée ?
A part
- me faire réveiller à 7 heures 30 par des enfants qui les jours d'école sont incapables d'ouvrir un oeil avant 7 heures 45
- refaire le monde au téléphone avec Isabelle ce matin tout en cherchant une paire de chaussettes propres et sans motifs ou inscription des jours de semaine au niveau de la cheville (ça tient du challenge)
- faire le marché sans pouvoir user de mon statut prioritaire (le mercredi on dirait qu'il n'existe que des femmes enceintes, et/ou accompagnées de jeunes enfants et des vieilles dames très dignes qui ont gagné le droit elles aussi d'être prioritaires - et le clament, avant de mettre 2 heures pour finalement choisir un dos de cabillaud, non pas celui ci, je préfère celui là).
- superviser des devoirs d'anglais de 5ème, de lecture de CE1 et de maths de CM2
- déjeuner (donc vider le lave vaisselle, remplir le lave vaisselle, passer un coup de balais et essuyer la table)
- conduire Adèle chez sa copine
- décortiquer les comptes du ménage de ces 30 derniers jours (réflexe masochiste 20 heures avant d'aller voir le banquier) et y passer 1 heure 30 en faisant des représentations graphiques et des sous totaux sous Excel (arrrrgh, j'ai pas encore décroché, au secours !)
- Aller chercher Adèle chez sa copine
- Shopper LE ingrédient qui manque chez Monop' (même constat qu'au marché sur l'impossibilité d'user de son allure culbuto pour faire du coupe file) et du vin chez Nicolas (que je ne boirai même pas).
- Observer de loin le monde des affaires qui s'agite, des journalistes qui s'énervent et des écologistes qui veulent clouer Elisabeth Badinter au pilori.
- en arriver à la conclusion que je vais être à la bourre pour mon dîner de ce soir (alors que je n'ai eu que ça à faire aujourd'hui)

Robert, va falloir que tu me donnes mes mercredis. Oui, je sais on avait dit "plein temps" mais là, c'est pas possible.

PS ; crédit photo, le bien nommé "the impossible cool".

mardi 16 février 2010

Austin (super) Power


Hier soir, Ma copine Sybille m'a raconté son dernier marathon.
Je dis dernier parce que c'était son cinquième marathon. Cinquième !
Sybille est française et vit à Austin, au Texas.
Elle se lève à 5 heures (5 heures !) pour pouvoir faire une heure de gym en salle ou un jogging avant que ses enfants (quatre, les enfants), ne se réveillent. C'est plus pratique.

Et dimanche, elle a chaussé ses running shoes et a mis 3 heures 57 pour parcourir les 42 kilomètres du parcours. Pas un super chrono, mais sa pneumonie l'a un peu freinée et elle ne voulait pas se faire mal.

Avec Sybille, quand on faisait nos études ensemble à Paris, de temps en temps, il nous prenait l'envie/le besoin/la drôle d'idée, d'aller courir en rentrant de l'école.
On était hyper motivées.
On partait en petites foulées pour rejoindre les contre allées du Bois de Boulogne.
On revenait rouges, en marchant, au bout de 20 minutes.
On avait l'ambition de s'inscrire dans une salle de sport, d'aller à la piscine toutes les semaines, de faire des abdos devant la glace tous les matins avant de prendre le métro.
On le faisait 2 jours de suite et ça nous paraissait énorme.
Normal.

Aujourd'hui, je cours un peu mieux mais pas plus souvent.
J'ai toujours l'ambition de faire plus de sport et tous les ans je me fais un plan d'attaque rigoureux.
En vrai, je ne fais pas grand chose.
Je me rassure en me disant que je marche beaucoup et que j'ai plein d'escaliers dans la maison. Que bientôt je vais m'y mettre, pouvoir reprendre la barre au sol et prendre un coach. Hum hum.

Pendant ce temps, Sybille est devenue une sportive accomplie. Sans rire, elle ne va pas savoir tout de suite ce que sont les ailes de Batman, vous savez ces dessous de bras tous flasques qui vont me tomber dessus il parait.
Une vrai américaine.
Passée de Clara Sheller à Sex and the City en 10 ans.

C'est pas du flan. Ils font vraiment du sport, eux.
Pfffiout.


PS : Parmi les participantes au dernier marathon d'Austin, il y avait une femme enceinte. Assez enceinte pour que tout le monde le remarque . Ou plutôt ne le remarque pas. Parce que ça n'a rien d'extraordinaire, parait-il, de courir enceinte. l'histoire ne dit pas si elle a terminé les 42 kilomètres. Mais là, aujourd'hui, je ne me vois vraiment pas courir. Même 100 mètres. Alors 42 kilomètres....
PS2 : la photo c'est Life.

lundi 15 février 2010

Croquer la (big) pomme


New York était déjà incontournable pour tout un tas de raisons. Pour compléter les listes d'adresses de toutes celles et ceux qui projettent un voyage dans les 6 mois à venir.

Lu sur le site de GQ.
Une sélection de restaurants/ corners qui proposent des menus délicieusement pas équilibrés.

Comme ce hot dog dégoulinant de la photo.
Qu'il faut gagner quand même. C'est quoi ce binz pour rentrer dans le resto ?!

Le hot-dog du Please Don't Tell
Cet endroit secret d' East Village est l'un des meilleurs bars à cocktails de la ville. Pour avoir la chance d'y pénétrer, il faut réserver le jour même à 15 heures, rentrer dans une petite échoppe à hot-dogs et se faufiler dans la vieille cabine téléphonique en bois à gauche de l'entrée. Après avoir décroché le téléphone, une porte secrète s'ouvre et n'accepte que les personnes ayant une réservation. L'endroit vaut le détour : de jolies tables éclairées à la bougie, des animaux empaillés un peu partout et un bar abritant d'audacieuses recettes de cocktails. Les hot-dogs s'associent aux délicieux breuvages comme par magie : laissez-vous tenter par celui au cream cheese, piment vert et sésame, accompagné d'un bourbon infusé au bacon et sirop d'érable.




C'est malin, ça me donne faim. Et il n'est même pas encore 10 heures (du matin).

Lundi matin

Tout le monde peut s'approprier cette pancarte à un moment ou un autre.

Les "jeunes cadres actifs aux bord de la crise de nerf" : qui font beaucoup de bruit, s'agitent et n'ont jamais une minute pour eux; qui jamais, jamais ne s'arrêtent dès fois que le ressort casse. Même si ça tourne à vide. Et pour eux, il est temps que les vacances arrivent.

Les "comme un lundi" : qui essaient de faire quelque chose et qui n'y arrivent pas parce que c'est trop compliqué, c'est trop loin du week end, c'est trop moche ou c'est trop.... pfffffft. Mais qui, promis, s'y mettent sans faute après le café/un petit tour de web / le déjeuner/une bonne nuit de sommeil.

Les "contemplatifs" : qui ont décidé que "rien" c'était déjà beaucoup et que ça méritait bien qu'on y consacre du temps. Ceux là ont de la chance, ou bien beaucoup de caractère.

Qui a dit qu'un lundi matin devrait être productif - d'abord ?
Bonne semaine à tous...


Crédit : John Contino via la cuisine du graphiste, un nouveau venu (thx Sophie) dans ma revue de presse bloguesque.




dimanche 14 février 2010

Kisses





Hybride


- T'as ton jegging ?
- Hein ?
- Ben oui, ton jegging. C'est à mi chemin entre le legging et le tregging, mais plus rock, plus "Kate Moss s'est glissée dans son jeans taille 6 ans", tu vois ?
- Euh.. toujours pas
- Remarque, moi non plus parce que personne dit la même chose et en fait on sait pas trop ce que c'est.

- Ok, tant pis, t'as lu Envy quand même ?
- Non.
- Le nouveau magazine du groupe Marie-Claire, c'est à mi chemin entre un hebdo people et un hebdo mode. Ni vraiment Marie Claire, ni vraiment Gala, tu vois ?
- Non, je vois pas.

- Bon, au fait il est où ton mari ?
- Parti essayer une voiture. C'est une essence, un V6, mais parait que tu peux la passer en GPL.
- C'est super, ça ! Ca devient un monospace écolo en fait.
- Ouais, un peu genre Prius incognito mais avec de la place en plus.

- On a une vie pas facile quand même
- T'as raison. Carrément même.


PS : crédit Photo Magnum via Slate.fr

samedi 13 février 2010

Histoire sans parole





Plus il fait blanc, gris et gris et blanc dehors, et plus j'ai envie de couleurs.



Crédit photos : la super galerie de photos Flickr de Anja Mulder via Marvellous Kiddo

jeudi 11 février 2010

K&M pour toujours

Crédit photo : Arnold S. en 1977 (Magnum via Slate)

Tous les matins, il se lève à 5 heures pour lever de la fonte. Il est tellement crevé quand le réveil sonne qu'il a du mal à se trainer sous la douche. Il reste hébété 10 minutes sous l'eau brûlante avant de terminer par un jet d'eau glacée. Ca le fait crier, mais ça réveille.
Et Casimir, son entraîneur, est déjà arrivé.
Il l'entend presser les oranges dans la cuisine.
Avant de commencer, c'est tous les jours pareil : 1 kilo d'oranges pressées. Avec la pulpe. Beurk.
Il n'aime pas la pulpe. Quand il était petit, sa mère l'enlevait toujours.

Mais sa mère n'est plus là. Elle est retirée dans son penthouse avec son quatrième mari et ne l'appelle jamais. Trop encombrant ce fils culturiste. Pas en harmonie dans son tableau. Galéristes, intellectuels, peintres et cet artiste bizarre aux cheveux blancs avec un nom de l'Est : Warhol. Qui prend des photos et qui en fait des tableaux hors de prix. Sa mère, qui se fait appeler Théodora maintenant. Elle trouvait que Cäcilie faisait trop autrichien. Elle ne veut plus qu'on la lie à l'Autriche. Elle prétend être polonaise.

Konrad secoue la tête. Il faut qu'il arrête de penser à sa mère.
Il a 3 heures de musculation qui l'attendent. Et avec le vieux Casimir, c'est vraiment pas de la tarte. Depuis un an son corps apprend à se plier à la discipline de fer de Casimir. Après les poids, il y aura la corde à sauter et puis le petit déjeuner : un porridge lourd et gras qui le fait dormir comme une pierre pendant une heure.
Et puis les deux heures de course. De plus en plus dures à mesure que sa silhouette s'alourdit.
Le déjeuner de viande. Encore une heure de sieste. Et puis 3 heures d'abdos et de machines. Et pour terminer la journée, les extras de déménageurs pour gagner un peu d'argent et payer son loyer. Avant de retrouver son lit, mort de fatigue, à 9 heures.

Il ne peut plus s'habiller chez Target. Ses bras sont trop épais et ses cuisses aussi.
C'est la femme de Casimir qui lui coud des costumes sur mesure.
Avec des grands cols et des revers brillants. Ses cheveux trop longs, alors il ressemble à un mafieux de Brest-Litovsk. Pas étonnant que sa mère fasse mine de ne pas le reconnaître.
Sa mère encore.

Dans un mois Konrad va tenter le concours de Pennsylvanie. S'il gagne, il ira au championnat national. Konrad vise championnat du monde. Cette année. A Paris.

Il fait tout ça pour aller à Paris.
Pour avoir la chance de recroiser le regard de Mélina et d'honorer sa promesse.
Mélina avec qui il a grandi.
Mélina qu'il a promis d'épouser.
Il a encore la mèche de cheveux qu'elle lui a donnée, un soir, dans le hall de l'immeuble, en lui jurant un amour éternel.
Mélina qui est partie en France. Le père de Mélina était le meilleur fourreur de Brooklyn. Et un couturier a voulu qu'il le rejoigne.
Et ils sont tous partis. Mélina, ses 4 frères et ses parents.

Et depuis Konrad écrit toutes les semaines à Mélina. Et Mélina lui répond. Elle l'attend. Et lui doit trouver l'argent pour la rejoindre.

Encore un mois.
Il arrive.
Peu importe les sacrifices. Les heures de souffrance, les piqures, les rares heures de sommeil. Ca en vaut la peine.
Il pense au sourire de Mélina.



mercredi 10 février 2010

C'est nous les gars de la marine


Ca va pas être facile d'échapper à la marinière avant cet été.

Au milieu des e-mailings de la Saint Valentin (j'attends avec impatience le mail de Le Creuset qui va essayer de me vendre une cocotte en fonte rouge et celui de Decathlon qui sortirait une tente 2 seconds insonorisée), j'ai le choix entre la marinière Bio de Petit Bateau, la déchirée de Zadig, la rouge de Monop' et le pull Saint James recommandé par GQ.

Ils s'y mettent tous.
Avec plus ou moins de bonheur.
Et plus ou moins de fidélité au modèle original.
Celui qui a un matricule tatoué dessus.
Blanc avec une encolure bateau et des rayures bleu pas marine
Près du corps et qui tombe sous les fesses pour tenir chaud et que ça reste bien dans le pantalon.

A 14 ans, j'avais chouré un vieux rayé de mon papa (parce que ça s'appelle un rayé en vrai) et je l'avais coupé en deux. En haut, ça faisait un t-shirt un peu court et en bas une jupe que je portais avec une grosse ceinture.
Sooo trendy.


Il parait que c'est un symbole français aussi ancré (haha) dans la mémoire collective que la baguette, le caban, le foulard gavroche et le camembert.
L'équivalent du t-shirt blanc des GIs américains.

Marrant comme les symboles militaires sont super à la mode en ce moment non ?

PS : Life

mardi 9 février 2010

GE grooves

General Elektriks est un groupe incarné par un Français Hervé Salters qui a émigré sur la côte Ouest des Etats-Unis pour faire de la musique.
Une musique qui serait Sly and the Family Stones meet Justice meet Prince.
pas très classable mais très écoutable.

Vous connaissez déjà sûrement sans savoir que c'est lui.

Quelqu'un qui dit que son premier 45 tours a été "heart of glass" de Blondie à 9 ans ne peut pas être totalement mauvais.







Not si desperate after all - Day 8

8 jours plus tard.
Merci à vous qui avez tenu à me donner des signes d'encouragement pour affronter cette terrible épreuve de la première semaine du repos pré-natal.
Des sacs entiers de courriers d'encouragement,
des sourires et des paroles qui font chaud au coeur,
Un (happy) Meal partagé dans la cuisine avec 4 garçons de 7 ans en pleine forme,
4 coups de fil avec maman (dont un où elle m'a donné une MAUVAISE recette de pâte à crêpes. Tout fiche le camps...)
et quelques mails de boulot histoire de rendre la transition plus douce (on va dire ça)

En fin de semaine, j'étais tellement au point que j'en ai fait une vraie insomnie entrecoupée de rêves totalement reposants. Femme qui accouche et me demande assistance ou bien autre femme qui donne la vie (?) à des enfants pas finis, voire à un tibia, guerre civile et abris dans une cave reconvertie en loft esprit danois très chouette, comparatif entre rugby et handball pour me défouler, odeur de sang et bruits d'explosion.
Tout est possible, tout est réalisable.
J'ai rarement été aussi contente de me lever à 9 heures un samedi matin.

Vendredi, j'ai aussi fait un plein de supermarché tellement énorme que j'ai failli ne pas pouvoir trouver de place dans les placards ni dans le frigo. Les enfants me réclament des coquillettes avec du jambon "tu sais maman, on aime la nourriture simple".

Mais sinon, depuis hier, tout va bien.

Je ne désespère pas de réussir à terminer le livre de Marc Lambron "la théorie de chiffon" (dont parle si bien Géraldine) -un vrai bijou grinçant - Aujourd'hui je m'endors au bout de 10 lignes (ça fait pareil avec Sophie Kinsella, j'ai essayé)

J'envisage d'aller me louer des films et de les regarder en plein journée sans aucune mauvaise conscience (bon, faut que j'y travaille un peu encore. C'est pas gagné)

Après des années à râler contre les odeurs de grillon de certains restaurants qui vous tuent l'empreinte olfactive toute l'après-midi et vous crament votre image de femme raffinée, je me bats tous les jours entre 13 heures 30 et 14 heures pour faire disparaître le fumet du poulet grillé, du steack et de la soupe de légumes. Arrrrgh.

Je finis par comprendre les sourcils levés, voire légèrement désapprobateurs de mes copines de sortie d'école quand je leur dis que je n'ai rien de rien préparé encore. Oui, oui, j'y arrive, OK, on va se faire Aubert un matin.

Je lis CB News et je remarque que je ne suis pas la seule dans les nuages. Rien que ce matin, sur la dizaine d'agences citées, il y a "Heaven Conseil", "Un coin de paradis" et "Com' un ange". Est-ce une tendance de fond ?

Je lis Elle Déco UK et Wallpaper. et Vanity Fair. Et je passe une heure sur le site de déco de Jonathan Adler et chez Design Sponge. Et je me demande si je ne vais pas me remettre au point de croix. OU si je ne vais pas demander une machine à coudre pour mon anniversaire. C'est donc ça d'être mère au foyer ?

Je fais en trois jours ce que je faisais en 5 minutes avant. Par exemple, commander des billets de train. Poster une lettre. Réfléchir au menu du dîner avec les copains de vendredi soir. Et à celui de mercredi prochain.

Je grince des dents en recevant (encore) le magazine Contrex. Ce mois ci c'est sur l'ostéoporose. Et la lettre d'accompagnement me remercie chaleureusement de ma fidélité au magazine.

J'attends que IKEA arrête de faire grève pour aller manger des boulettes en semaine.

Je ne m'étonne même plus qu'il n'y ait plus de bruit dans la maison. Voire même, j'aime ça....

Mais je reste toujours aussi interdite lorsque je croise une maman-à-poussette dans la rue qui me demande "Alors, à quoi occupes-tu tes journées ?" (euh... à la même chose que toi sans doute ?)


PS : OK, c'est pas moi sur la photo (enfin si c'est moi telle que je me vois mais pas telle que les autres me voient en ce moment). C'est Vic Beckham dans le Glamour US de ce mois ci. Un vrai rôle de composition. Via Ykone.

lundi 8 février 2010

Février tes souliers


FÉVRIER TES SOULIERS



Dans la playlist de Février, on trouve pas mal de vieilleries que j'avais un peu oubliées. Réhabilitons les vieilleries !

1. Une jolie reprise pour les jours de lâchers prise
2. Une curiosité entendue sur FIP il ya 2-3 ans. Un petit bonbon pop.
3. Tout le monde ne part pas marcher dans le désert au mois de février. Moi si. Assise dans mon canapé en écoutant Anouar Brahem. J'ai découvert ce disque au bord de la mer un été. Ca marche aussi.
4. Babx est follement nouvelle chanson française, se la pète grave et fait de belles chansons d'amour avec une voix un peu snob.
5. Kitsch à souhait. Mais c'est Joe Jackson alors on peut pas critiquer. On s'habille en noir et rouge, on va à un concert dans le Meatpacking District à New York et et en rentrant on regarde Rapido avec Antoine de Caunes.
6. Stacey Kent est une chanteuse de jazz pas maniérée comme Lisa Ekdahl et qui fait pas l'amour à son micro comme Diana Krall. Donc c'est bien.
7. Romy et les Choses de la Vie. Philippe Sarde et Jean-Loup Dabadie. Tout est dit.
8. Vas-y Véro fais-nous groover. "Il n'a pas de pèèèèèère à prévenir de son départ, il n'est de nulle paaaaaaaart" (Bernard, un prénom encore plus démodé que Véronique. C'est dire).
9. Une drôle de chanson semi a capella. Moi aussi je voudrais être une Rockeuse Punk avec des fleurs dans les cheveux.
10. Avant d'être super fan de Phoenix, j'étais super fan de Crowded House, un groupe Néo-Zélandais. C'est très rock normalement. Mais là, ils parlent de quelqu'un qui est parti loin et ils ont convoqué une chorale Maori (Jean, corrige moi si ce ne sont pas des Maoris. Tu es le régional de l'étape). C'est très serre-kiki.

Vous pouvez écouter un extrait de chaque titre en double cliquant sur l'image. Il faut avoir iTunes et être un peu patient mais ça marche. Et sinon, la playlist reste tououououot en bas de la page jusqu'en mars ("Mars ou crève")

dimanche 7 février 2010

Ubiquité on y est


Mais Keskeçédonc ?

Un robot chien ?
Un aspirateur qui marche tout seul ?
Une lampe à UV ?

Non, cherchez encore, vous pouvez faire mieux.
Vous donnez votre langue à Médor ?

C'est une caméra de vidéo surveillance commercialisée par SFR.

Ca s'appelle SFR Homescope.
Ca sert à être chez soi quand on n'y est pas.

Nan, pas pour vérifier que la nounou ne fait pas ses heures ou que les enfants regardent la télé après le goûter plutôt que de faire leurs devoirs.
Ni pour espionner ce que fait votre femme et ses copines pendant leurs dîners de fille - si mystérieux.

Meuh non.
Homescope est une vraie avancée.

Par exemple, comme substitut de Youki le labrador. Un chien de garde silencieux et fidèle pendant que vous êtes en WE. Et qui n'a pas besoin de faire sa ballade du soir. Ni ne réclame de la pâté qui pue dans une gamelle qui sent la vieille viande au bout de deux jours.
C'est ouaf, non ?

Ou bien, et ça, c'est plus sioux, ça permet de suivre ce qui se passe chez vous quand vous n'y êtes pas. Par exemple, vous avez un dîner chez vous. Mais vous êtes coincé au bureau à attendre une validation d'un client sur un projet super urgent. Pas grave, vous branchez la caméra et hop, vous pouvez prendre l'apéro avec les copains. A distance. En plus, ça prend soin de votre ligne. Les petits fours et les coupettes de champ', vous les voyez sur l'écran mais vous restez sobre et à jeun. Trop de la (ba)balle.

Moi, ça me plait moyen.
J'ai déjà du mal à être où je suis quand j'y suis, alors être ici et ailleurs en même temps, je ne suis pas sûre de réussir.


PS : Sur le site de SFR, toutes les infos, les vidéos de démonstration, les argumentaires et les tarifs. Edifiant.

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samedi 6 février 2010

Le Elle du 5 février

Et hop, je profite de ce samedi gris, froid et vaguement sinistre avec en fond sonore des Sonates de Mozart (1) et sur les épaules un plaid (en cachemire, le plaid, faut pas pousser Cendrillon dans les tisons non plus).
Jeanne fait de l'Allemand (ou bien plutôt écrit à ses copines sur Gmail en écoutant VV Brown. Ah oui, sur Gmail. Je viens de lui envoyer un mail et elle a répondu dans les 10 secondes) et Adèle dort à poings fermés dans notre lit pour récupérer de sa nuit blanche chez sa copine (A 10 ans, ça promet). Les hommes sont sous le crachin sur un stade en synthétique à courir derrière un ballon même pas rond (normal, c'est des hommes, ils sont forts, rugueux et aiment s'exposer aux éléments déchaînés).

Je viens de terminer le Elle de la semaine.
Bien obligée, j'ai terminé le Mensuel du Monde entre 1 heures 15 et 2 heures 25 cette nuit avec la lampe de chevet par terre pour ne pas réveiller my partner.

Il y a de grandes chances que vous lisiez Elle aussi. Parait qu'on est nombreux. 400 000 exemplaires payants par semaine selon l'OJD. Plus tous les maris qui jettent un oeil soi disant distrait, les ados qui le lisent aux toilettes et les tantes de passage qui les décortiquent les uns après les autres quand elles sont de passage chez une abonnée.

Mais vous remarquerez qu'on lit pas tous la même chose ni de la même manière.
Moi je le lis de la première à la dernière page - dans l'ordre (contrairement au télégramme de brest, que je lis de la dernière à la première page, mais c'est une autre histoire)

Tiens, on va faire un test. Je referme la dernière page et j'écris à la suite tout ce que j'en retiens, de ce numéro "spécial shopping pas cher".

- AGA doit être en vacances. Rien , pas une seule petite chronique, un petit entrefilet. Que se passe-t-il ? Arthrose du doigt ? Vacances sous les Tropiques ? Bouderie post entretien de fin d'année ? C'est bon de penser que même Alix Girod de l'Ain peut avoir des semaines sans - comme nous..

- les créateurs "nouvelle génération" ont souvent des têtes et des looks super passe partout comparé à leurs créations. Par ex. Nicolas Ghesquières chez Balenciaga. Ca nous change de Karl, Jean-Paul et Alber et leur signature-look.

- je voudrais bien voir cette bague Inouï qui ressemble à une Pomellato bobo ailleurs que sur un site de vente en ligne. Et puis cette mug aux courbes sans équivoques (6-7 mois minimum) de la marque Sam. Que je ne trouverai jamais parce qu'il y a comme ça des marques que personne ne connait et qu'on ne sait pas où trouver. Et c'est agaçant.

- je vais pouvoir me rouler dans le Liberty tout l'été. Chic. Surtout maintenant que j'ai repéré des rubans déchirés alla Aurélie Bidermann à 1 Euro pièce dans ma mercerie de quartier. Ca ne vaudra pas l'original, mais ça vaut le coup d'essayer. Et de faire plaisir à ma mercière (vaguement étonnée que je sois super contente d'acheter un biais à fleur aux bords déchirés)

- je trouve super tarte les nouvelles pubs Comptoir des Cotonniers avec leur principe I love / I hate (ex : I love jouer du saxo rien que pour moi I hate ne pas avoir raison ?!). Filent un mauvais coton. Vont faire poser Miss France avec Geneviève bientôt ? (mais j'aime beaucoup les escarpins noirs de leur nouvelle collection en arrière plan). J'aurais bien aimé vous mettre un lien vers la pub mais je ne la trouve pas et leur site n'est pas à jour (mauvais coton je vous disais).

- je suis totalement contre les recettes light de Trish Deseine, la gironde amoureuse du chocolat et des desserts violemment régressifs genre tarte carambar-nutella à la chantilly. Si même Trish se met à faire de la "jelly de champagne au sirop d'agave", où va-t-on ? (le pire, c'est que ça a l'air bon)

- on me dit que je vais adorer aller aux 3 Suisses (!) pour acheter leur "combi oversized en denim façon Dexys Midnight Runners" (!!). Pas sûre que passé 16 ans, ce soit une bonne idée. Mais ça me donne envie d'aller ré-écouter Come On Eileen. Le lien youtube est ici.

- je regarde toute la série mode parce que j'aime bien la (dé)coupe de cheveux de la mannequin. Pas pour les chaussures, qui sont euh... pas seyantes ? Des faillies espadrilles façon "Maurice tire et pointe à Nice avant d'aller boire un pastis chez Marius", des rangers et des chaussures montantes rouges à boucle.

- comme d'hab, je survole les pages beauté. Entre teint Nude Sexy, oeil Moka (et pas doré, malheureuse !), vernis silver et bouche pop, je me perds.

- je suis déçue. Pas de page "vie pratique " sur la nouvelle vie à la mode Bio cette semaine. Moi qui n'attend que ça, d'être convaincue, pour utiliser des couches lavables, remplacer le canard WC qui mousse par du jus de citron, le beurre par de l'huile de yack et mon porte bébé kangourou par une écharpe de portage en coton bio du Mozambique. Sans oublier les coupelle menstruelles.

Et vous alors ? Vous avez retenu quoi ?
**** les réponses : "l'Editorial de MF Colombani", "l'interview de Florence Cassez", et "les Etats Généraux de Elle pour en finir avec la violence" ne sont pas recevables. On est entre nous. Inutile de sortit son badge MLF (2)"****


PS ; crédit photo D.Guignebourg via Minute Mode
(1) je craque après la troisième sonate avant de m'endormir et je passe à ma playlist du mois. Oui, celle qui est en bas de la page. Là.
(2) sans rire, je lis quasi toujours les pages littérature, politique et société de Elle. Vraiment. Mais c'est beaucoup moins drôle à commenter.

vendredi 5 février 2010

Un monde fou, fou, fou


Une comédie de 1963 de Stanley Kramer avec Spencer Tracy et Mickey Rooney.
Furieusement kitch en même temps très actuel non ?
Et quelle jolie affiche !



mercredi 3 février 2010

Chamallow Guimauve

Crédit photo : Coulson Mac Leod via Design Mom

15 heures 55 sur le chemin du stade. La glacière Picard est pleine dans le coffre de la voiture. Les feux rouges succèdent aux feux rouges. J'avance à toute petite vitesse mais même pas mal, je suis en avance.

Juste avant le flash de 16 heures, Michèle Bernier répond à la question "c'est quoi le bonheur". Je pense à zapper mais le feu passe au vert alors je passe la 1ère et j'écoute.
Et tout à coup, je suis à deux doigts de pleurer.

Elle dit que les plus grands bonheurs qu'elle a connus c'est son premier amour, la naissance de ses enfants, son premier spectacle en solo. Qu'elle aime passer du temps avec sa famille, ses amis, et que même parfois elle est juste heureuse d'être là quand ses amis ont besoin d'elle, quand ils sont dans la peine et qu'elle peut les aider.
C'est bateau, déjà entendu 1ooo fois. Elle s'en excuse. De ne pas innover. De se réjouir de choses simples et de bonheurs quotidiens.

Et moi, quand je rentre dans le parking, j'ai le coeur serré.
Elle m'a eu par surprise.
Je me suis fait avoir.

On avance tous les jours avec un gros pull, des gants et un gros cache nez. Et on passe, imperméable, devant le petit dernier de 7 ans qui dort en serrant son doudou, les chansons d'amour déchirantes et les boites en forme de coeur de Jeff de Bruges. On se carapace loin des émotions, belles ou moches, qui nous sautent dessus sans prévenir. On est Français, on n'est pas américains, on sait vivre sans se vautrer dans l'émotion, non mais.

Et en ce moment, (et non ne me parlez pas d'hormones, ça n'a rien à voir pour une fois), j'ai envie de déposer les armes et de plonger dans le rose, dans les histoires d'amour qui se terminent bien et les yeux rieurs des enfants. De laisser tomber l'ironie - juste un peu- et d'arrêter de me plaindre. Et de pleurer en écoutant Michèle Bernier ou Joséphine Ange Gardien. Et de sourire dans la rue parce que je viens de déjeuner avec Charlotte et que c'était bon. Si je veux.


Et de me sentir mélancolique avec cette reprise de Little Wings de Jimmy H. par Corinne Bailey Rae. Elle est mieux en version studio mais Youtube vous donnera un avant goût.

Well she's walking through the clouds
With a circus mind that's running round
Butterflies and zebras
And moonbeams and fairy tales
That's all she ever thinks about
Riding with the wind.

When I'm sad, she comes to me
With a thousand smiles, she gives to me free
It's alright she says it's alright
Take anything you want from me,
Anything.

Fly on little wing,
Yeah yeah, yeah, little wing




Anniversaire

Dans un peu plus d'un mois, j'aurai 40 ans.
Que ce soit dans un mois, une semaine ou une saison n'a plus grande importance maintenant.
Ayé j'arrive... Je me sens quasi prête à jouer les cougars, les MYLF ou les 4Oèmes rugissantes...



PS : Ce dessin vient d'ici. je me roule de dévotion et d'envie devant le blog de Soledad Bravi. Ca me fascine les gens qui savent s'exprimer par le dessin, qui ont étudié la typo, la mise en couleurs et le graphisme. Et son blog roll est top aussi. On y découvre tout plein de monde. Un jour on y trouvera le blog de Sophie aussi. Sophie c'est ma nièce de 20 ans. Notre Soledad à nous.

PS2 : ne me dites pas que vous ne savez pas ce qu'est un cougar (la quarantenaire en chasse de Hollywood) ou une MYLF (un acronyme très chic "Mother You'd Like to Fuck", c'est à dire "la mère de famille qui fait fantasmer les ados tellement elle est plus canon que ces pimbêches à la peau fraiche de 15 ans"). Tout un programme qui devrait m'occcuper sereinement ces 20 prochaines années...

mardi 2 février 2010

Prends un petit poisson

Vous avez déjà tout essayé ? Acupuncture, réflexologie, balnéothérapie, vinothérapie, zadigetvoltairithérapie, Nutella-ogie.
Vos journées ne sont qu'une quête sans fin du bien être et des soins qui vous apporteront détente, sérénité et peau à jamais détoxifiée.
Vous décrochez un gommage au spa du Ritz sans réservation, vous avez arrêté le Ken Club parce que c'était pas assez cher et vous allez deux fois par semaine refaire votre French chez Manucurist.
Et pourtant vous restez sur votre faim.

Aventurières urbaines, voilà de quoi vous bluffer.
A condition de ne pas être chatouilleuse.

Allez hop, on laisse tomber la pédicure médicale, avec rape électrique, blouse blanche et masque. On dédaigne la pédicure esthétique so déjà-vu.

On adopte La Rufa Fish attitude.
Keskeçédonc ?

Les filles, faut sortir un peu quand même, hein. Non, l'Asie ne se réduit pas à ses jeans d'Hiroshima, aux Sushis et au riz cantonais.
Dans ces pays au raffinement exquis, il existe une race de poissons qui s'appellent les poissons docteurs. Ces Rufa Fish vous exfolient, nettoient, aseptisent les pieds en un clin d'oeil (de poisson). Ouais. Des poissons caréneurs en quelque sorte (pour utiliser une métaphore maritime qui aurait enchanté Tabarly).

A Paris, le Rufa Fish Spa vous attend et il vous en coutera 49 Euros pour pouvoir connaître le délice des papouilles à nageoires.

N'essayez pas avec vos poissons rouge. Pas sûre qu'ils apprécient. Et vous non plus.

PS : Merci Little Paris pour la news et Judo Dad pour la photo

lundi 1 février 2010

Day 1


7 heures 01 :
debout. Comme d'hab. Mais de bonne humeur. J'ai le temps. Douche, lait, peigne, pyjama. Réveil des enfants "ça, va, c'est bon, tout le monde n'est pas en vacances" dit l'aînée, en grommelant. "je ne suis pas en vacances, je suis en repos prénatal. Nuance ! " "pffft" répond elle, derrière ses cheveux emmêlés.

8 heures 10 :
Rassasiée, habillée, maquillée. Prête pour faire les 150 mètres aller-retour pour l'école. Pas de sac à main, la radio toujours allumée. Bougez pas, je reviens.

8 heures 30 :
Retour. Elkabbach parle tout seul dans la cuisine. Je mets une machine en route. Je réchauffe le reste du café avec 2 petits beurre. Je fais mon lit en attendant Canteloup.

8 heures 45- 8 heures 55 :
J'écoute Canteloup en touillant mes gâteaux dans le café au lait. Je rince ma tasse et j'éteins la radio.

Silence.
C'est bizarre.

9 heures - 10 heures 45 :
Je regarde mes mails. je regarde Facebook. je regarde Garance Doré et le Parisien. J'envoie un dernier mail au bureau. Mes naseaux fument après, c'est malin. Pffft, respirer doucement, c'est fini. je regarde le site des auto entrepreneurs. je vais pour m'inscrire. je peux pas. il prend pas en charge ma version de safari.
J'envoie 3 mails en rafale à Jean. Il me répond pas. Il travaille, lui.

Silence.
Toujours.
C'est vraiment bizarre.

Le téléphone sonne. La nounou sera en retard. Ok, j'irai chercher les enfants à 11 heures 30.
Je vais dans la cuisine prendre un petit beurre (faut que j'arrête les petits beurres).
Je suis toute seule dans la maison vide.
Il faut un peu froid.

Je fais ce que je veux.
Je suis en repos prénatal, j'ai dit à Jeanne.
Mais qu'est-ce que je veux ?
Je peux regarder la télé, manger un paquet entier de Pepito, appeler l'agence pour visiter la maison à vendre à côté, appeler la banque pour savoir si on peut acheter la maison à vendre à côté tout en gardant assez de sous pour acheter des Pepito. Chercher un électricien pour réparer la sonnette. Commencer la saison 1 de Gossip Girl et de Mad Men. Dormir. Rêvasser. Faire un gâteau pour le goûter.

10 heures 45 : je reviens sur le Mac. Je vais transférer ma musique sur le MacBook. Ca c'est utile. j'ouvre la clé USB. je me perds dans iPhoto. Je me mets à écrire que je ne sais pas trop quoi faire de tout ce temps. De tout ce silence.
Ne ricanez pas.
Je suis dans un sas de décompression.
Je ne suis pas habituée à respirer sans ma routine train-metro-boulot-metro-train.
Je suis perdue.
Je flotte et je traîne.
Pfft, je copierai la musique plus tard.

11 heures :
Je regarde les horaires de la piscine de Bois Colombes. Parait qu'elle est chaude. je pourrais aller à la piscine le matin. Parait que c'est bien de nager.

11 heures 06 :
Je pourrais partir tout de suite pour rendre mon paquet La Redoute / poster mon colis / mettre les lettres dans la boite / acheter une baguette.

11 heures 10 : il neige. Pas envie de sortir. Je mets mes bottes et ma parka et je vais chercher le bruit là où il est. A l'école, dans une brasserie à côté de l'agence de ma copine, dans la rue et re- à l'école. Je suis une adepte de l'immersion progressive.

(à suivre)



PS : quel dommage. La piscine est ouverte de 11 heures 30 à 13 heures 30 et de 16 heures 30 à 20 heures. Pile quand je peux pas.

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