dimanche 26 avril 2009

3 petits chapeaux de paillassomnanbulletintamarre



Je lis Springwise, je regarde Grey's Anatomy et je fais mes courses chez Monoprix.
Rien à voir me direz-vous ?
Quoi que.

Springwise est une newsletter hebdomadaire qui liste des idées originales de business grâce auxquelles un jour nous pourrons dire que oui "la crise est derrière nous ". (ils sont vachement optimistes à Springwise)

Le plus souvent, ce sont des micro niches dans lesquelles ne pourrait même pas se glisser le chien de Bébel, mais parfois on y trouve de vraies perles. Et comme toute fille qui a un jour porté des robes en taffetas et des serre-têtes en velours pour aller danser le rock essuie-glaces dans les soirées Pommes de l'Ecole Navale, j'adore les perles.

Le rapport avec Grey's Anatomy ?
Non, non, pas le Major Owen Hunt, nouvel arrivé de la saison 5, pourtant bien plus séduisant que les aspirants de la dite Ecole Navale.
Mais sa ville de résidence, Seattle. (soit dit en passant, Seattle est aussi le dernier refuge de Dr Doug-George Clooney-Ross quand il quitte Le Cook County pour rejoindre son amoureuse et ses jumeaux dans la saison 4 ou 5 de Urgences. Mais je m'égare). Seattle, fertile en initiatives relayées sur Springwise.

Ok Ok, Springwise et Grey's. Et Monoprix alors ?
J'y viens.
Ce matin j'étais dans la file d'attente de la caisse, trop loin pour pouvoir lire TV Magazine sans payer et trop près pour poser mes achats sur le tapis. La loose totale, en quelque sorte. Devant moi une jeune femme pose ses achats. Que du Monoprix Bio. Quasi. J'ai failli lui demander pourquoi cet engouement pour la marque Monoprix Bio. Vrai attachement ou simplicité d'achat? Oui la marketeuse en moi ne s'arrête jamais, que voulez-vous, je suis une machine.

Et là Bing ! le puzzle se forme sous mes yeux.C'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup.

Dans Springwise, ils parlaient d'une initiative d'une boite de Seattle qui s'adresse aux commuters (nous on appelle ça "des banlieusards qui prennent le train tous les jours pour travailler à la ville", eux ils appellent ça des commiouteurs, et c'est plus chic, en plus, ils prennent le ferry pour aller bosser). Bref, ils proposent aux commuters d'acheter à la volée et pour 5 dollars, un sac rempli d'un assortiment de légumes frais (ou de fruits au choix). Le tout rigoureusement bio, certifié et tout, évidemment. (On est à Seattle et Owen et Doug veillent). Bénéfice?  Pas d'arrêt au Monoprix pour les commuters qui ne risquent plus de rater leur bateau et peuvent manger frais et sain tous les soirs.
Il fallait y penser.

Moi ça me dirait bien de rentrer chaque soir avec un sac (biodégradable) rempli de légumes frais bios, prêts à cuisiner avec amour et dextérité pour ma famille affamée. Haro sur le Panzani du 20 heures 10 ou le pain-fromage de 19 heures 45. A moi le cordon bleu tant attendu et la satisfaction des miens.
(A condition que le sac soit accompagné d'une recette et de tous les condiments qu'on n'a jamais, genre poivre de Sechuan, thé matcha, coriandre fraîche ou verveine citron. Je ne suis pas Pierre Gagnaire et mon jardin est loin loin de ressembler à celui de Marc Veyrat)
Plus la peine de passer chez Monop' le soir et de se décomposer de chaleur dans la queue de la caisse
Plus la peine de se creuser le ciboulot devant les rayons de carotte, de camembert, de yaourt et de se demander si le label AB est mieux que BIO, voire que "produit en Ile de France" 
Vous imaginez le carton que ça ferait ?

Ca n'a plus rien à voir avec Grey's Anatomy, l'Ecole Navale, ni Monoprix ? Ben non. Mais je ne porte plus de serre-tête en velours depuis un moment non plus. Et qui s'en plaint ?

PS : photo de (l'immense !)  Martin Parr.

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