jeudi 18 décembre 2014

La pénibilité du penultième


Feature Shot


Vous avez remarqué comme de manière générale les derniers mètres juste avant le dernier mètre sont les plus durs à franchir ?

Le dernier quart d'heure d'un jogging juste avant le sprint final, le mercredi quand on part en vacances le vendredi, le 8ème mois de grossesse, le fromage avant la bûche, l'enduit avant la peinture.

Ce n'est pas tant que la fin tarde à venir c'est que tout à coup la ligne d'arrivée, la quille, the end, finito, le baisser de rideau disparait dans un épais brouillard que nos yeux voilés de fatigue n'arrivent plus à percer.

Alors qu'à bien y réfléchir, ce n'est pas tant que l'on soit à bout de force. En vrai, si on n'avait pas devant soi ce bon gros mât de cocagne au doux nom de repos, on continuerait à pousser notre petit wagonnet personnel sur les rails blêmes de l'hiver sans même frémir sous la charge. Mais ce sont ses effluves qui nous énervent, nous rendent impatients et nerveux et font que l'attente parait insoutenable.

Et pourtant ce galop final a quelque chose d'héroïque et le repos est d'autant plus délicieux que le chemin pour y arriver a été gravi à genoux, avec les dents.

Et comme le dernier mètre, le dernier jour sont faciles en comparaison. Tout à coup la fatigue s'envole, les neurones se réveillent et les jambes se délient. On y est, on y est presque, on jette ses dernières forces dans le sprint final, le sourire aux lèvres.





PS : la photo qui illustre ce post est tirée d'une série réjouissante. Suivez le lien, vous m'en direz des nouvelles.




mardi 16 décembre 2014

English vocabulary : smooch




smooch |smo͞oCH| informalverb [ no obj. ]kiss and cuddle amorously: the young lovers smooched in their car.• Brit.dance slowly in a close embrace.nouna kiss or a spell of amorous kissing and cuddling: a slurpy smooch on the ear.• Brit.a period of slow dancing in a close embrace: they suggest a dance but it turns into a smooch.DERIVATIVESsmoocher noun,smoochadjective ( smoochier, smoochiest )ORIGIN 1930s: from dialect smouch, of imitative origin.


Au milieu du tunnel de décembre, ses kilomètres de bolduc, ses kilos de chocolat et ses boules multicolores sobres comme une robe de la Reine des Neiges, la millième rediffusion du film de Noël agit comme un hâvre de paix, une petite bulle régressive qui donne envie de se caler à 12 dans le canapé pour sourire béatement devant les errements amoureux à l'issue forcément heureuse d'héros forcément charmants.

Hier c'était Love Actually.


dimanche 14 décembre 2014

Comment tu t'appelles ?



La Reine Elizabeth, Edward and Andrew en 1964


Un article de Cup Of Jo sur le faux pas de LeBron James, un joueur de basket américain qui a passé son bras autour des épaules de Kate Middleton, permettant aux journaux people anglais de manifester leur courroux (ils aiment ça le courroux les Britanniques) devant ce manquement grave à l'étiquette royale.
Un post de ma copine Delphine sur les dernières photos du Prince Georges publiées par la page Facebook The British Monarchy.
Il n'en fallait pas plus pour que je me perde sur le site officiel de la Monarchie Britannique .

Saviez vous que pendant longtemps la famille royale n'a pas eu de nom de famille ? Il était d'usage d'accoler au prénom du membre de la famille le nom de son pays, quitte à en changer au cours de leur vie selon les alliances nouées. Depuis 1960, la famille a néanmoins adopté un patronyme unique, Mountbatten Windsor , Mountbatten parce que c'est le nom pris par Philip quand il a fait son service militaire et Windsor parce que c'était celui de Elizabeth. Mais que le Prince de Galles, le jour où il montera sur le trône, pourrait changer à sa guise, semble-t-il. Un nom qui ne leur sert pas à grand chose cela dit, si ce n'est pour se marier.
Ca laisse rêveur de se dire que la famille royale n'a pas besoin de nom de famille pour vivre.

On apprend aussi les hobbies de Kate Middleton (randonnée, la voile et la natation ainsi que la photographie et la peinture - so punk), on découvre des photos des petits Princes enfants, la vie de Harry en bon petit soldat de la couronne, l'évolution du style vestimentaire de sa Majesté la Reine.

Une mine d'or.








mercredi 10 décembre 2014

Love love love

Crush cul de sac

La fin de l'année arrive et avec elle sa grande farandole de best of de l'année. On va se rouler d'aise dans les moments les plus forts, les plus waouh, les plus oh noooooon de 2014, jusqu'à plus soif.
Pour ouvrir en beauté cet enterrement de première classe de l'année, le New York Times nous propose de revivre l'année en 9 baisers de cinéma.

(et ça fait plaisir à mon coeur de midinette)





lundi 8 décembre 2014

4 ans et demi d'âge mental



Imaginez une vie où on resterait toute la vie avec des réflexes d'enfants de maternelles. Essayez d'imaginer comme notre quotidien en serait rendu bien plus joyeux, ponctué de comportements tout à fait acceptés de petits d'hommes encore concentrés sur leurs sensations et jugés parfaitement asociaux une fois sortis de la cour de la Maternelle - la meilleure pourtant, parce qu'il y a un toboggan et une cabane.

Alors, la prochaine fois que votre voisin d'open space, votre collègue du 12ème vous regarderont de travers, imaginez le ou la..

Une fois la journée de boulot finie, mettre seulement la capuche de son manteau et partir à fond de train les bras en croix en faisant un bruit d'avion avec la bouche
Enfiler un tutu par dessus de son pyjama après le bain du soir. Ou son bonnet. Ou son bonnet et son tutu.
S'allonger au milieu du bureau et faire des dessins à plat ventre
Pleurer amèrement en découvrant que le réservoir de la machine à café est vide
Partir au travail en dansant et en faisant des bonds pour nepasmettrelespiedssurlestraitsblancs
Se planter devant la dame de la cantine et lui lancer un tonitruant "bonjour" avant de reprendre sa course
Au milieu d'un déjeuner très animé, parler - seul, et sans vraiment se préoccuper de savoir qui l'écoute, l'important étant de ne pas être la dernière la bouche fermée.



mardi 2 décembre 2014

Self estime


Soledad Bravi sur le blog d'Isis de Paname

C'est à peu près l'état dans lequel me laisse une heure de  "inspirez par le nez, expirez par la bouche, on creuse le périnée on avale le ventre sur l'expiration". Je vous rassure ça passe vite.

lundi 1 décembre 2014

Picasso.ppt


The Coveteur


Allo Docteur ?
Vous allez bien ? Moi pas trop.
Je suis un génie incompris. ça vous a déjà fait ça, à vous, Docteur ? Parce que ça fait mal vous savez. Très mal.
Attendez, je vous raconte.

Aujourd'hui au bureau on m'a dit que mes Powerpoint étaient tellement moches qu'il me faudrait une formation d'urgence.
A moi, alors que j'étais si fière d'avoir retrouvé mes vieux réflexes.

(silence, soupir, sanglot étranglé)

Soi disant que je n'ai rien compris à l'ergonomie des pages, que mes zones de textes sont trop compliquées et que mes pages sont vides.
Et que plus personne ne fait des pages noir et blanc en Times New Roman avec des aplats dégradés.

Non, mais je vous demande, Docteur, est-ce qu'on demande à Martin Margiela si ses pulls  sont moches ? Non, on se pâme Docteur, on se pâme devant sa réinvention des codes de la féminité.

Je me sens comme un artiste contraint de brimer sa créativité.

Oui, c'est vrai que mes pages sont vintage. Mais pourquoi le vintage ne s'imposerait pas aussi dans les CoDir, je vous le demande ?

Pardon Docteur ? Je ne suis pas dépassée, je suis précurseur de tendance ?
Mais vous avez tellement raison.
Ca me fait beaucoup de bien ce que vous me dites là, Docteur, ça me fait chaud au coeur, vous savez.






jeudi 27 novembre 2014

Paye ton big journey avec des grosses ideas


Killipechika


Reçu ce matin dans ma boite mail :

"Notre conviction est que face au constat d’influence croissante du owned sur l’ensemble du consumer journey (nous observons une croissance de l’influence des points de contacts owned sur l’acte d’achat), nous devons faire du owned le point de départ de chaque stratégie et penser «owned first» afin de maximiser les performances de nos clients, l’engagement et la préférence de marque. Il faut donc penser les plateformes autour d’un nouveau type de big ideas plus intégrées autour des territoires d’expression naturels de la marque."


ca Coco, c'est de l'argu, avec ça on va décrocher les étoiles du sky, sunlighter nos mornings et se faire un max de flouze, garanti.




mardi 25 novembre 2014

Interruption temporaire de service






Ce blog est victime de la saison 5 d'Engrenages, de son rythme et de ses personnages tellement attachants que je ne réussis pas à faire mes posts en même temps (alors que ça marche super devant Yves Calvi et le Mentalist, allez savoir pourquoi)

Mais je ne dois pas être la seule à perdre un petit peu la tête. Je me demande dans quelle série Isabel Marant était plongée quand elle a imaginé ses nouvelles créations pour l'été prochain, que nous dévoile Géraldine du blog Café Mode sur son compte Instagram.
320 euros quand même.








mercredi 19 novembre 2014

Une femme avec toi, Brigitte

Sylvie Vartan - Crédit inconnu


Oui, moi aussi Brigitte j'ai regardé avidement à la télé pendant des heures ces femmes extra-terrestres, habillées de paillettes, secouer leurs boucles élastiques ou leurs afros magiques en se lovant langoureusement contre des hommes à poils et col pelle à tarte. Je les ai écouté feuler des refrains entêtants que je devinais vaguement sulfureux ou franchement ouh la la pendant que mes parents râlaient, un peu gênés, et que mes frères faisaient mine de préférer leurs rockers énervés.
Comme vous aussi sans doute, j'ai décidé qu'un jour je serais choriste dans les émissions de Maritie et Gilbert Carpentier.

(la suite après le saut)

lundi 17 novembre 2014

La tête dans le sac



Allo Docteur ?
Oui, c'est encore moi, je vais pas vous garder longtemps. Ma powerpointinite ? Oh vous êtes gentil de  demander, écoutez je crois que les choses rentrent dans l'ordre, j'ai même réussi à faire un mémo sur Word l'autre jour. Vraiment ça m'a fait beaucoup de bien vos exercices de méditation de pleine conscience dans le noir et sans couverture wifi. Vraiment, merci beaucoup, j'arrive même à envisager une réunion avec des notes manuscrites. Si si, vraiment, merci. 
(…)
Non, mais aujourd'hui, je suis embêtée parce que je crois qu'il faut que je me rende à l'évidence. J'ai encore une nouvelle manie. Rien à voir avec Internet cette fois ci je vous rassure, non, non, mais je me demande si ce n'est pas pire. 


(la suite après le saut)

mercredi 12 novembre 2014

La vie en plâtre #5 : Un jour ou l'autre c'est sûr




C'est le moment où on se met en tête de trouver un papier peint à fond blanc, avec des motifs pas trop grands façon toile de Jouy revisités Hawaï vintage, où se demande si Dead Salmon va avec Mole's Breath en faisant mine d'oublier que Dead Salmon signifie poisson mort et où on passe toute une après-midi à discuter tubage avec des fumistes dans des zones industrielles gaies comme des zones industrielles.


mardi 11 novembre 2014

La playlist de Jeanne #3 : Fall les feuilles




Pour fêter l'automne, les couleurs fauves et le retour des illuminations de Noël qui font que Paris sera toujours magique, Jeanne nous propose une sélection very parisienne et trendy parfaitement taillée pour les fans de Sofia Coppola, de rêveries au coin du feu et de grands pulls.

Ca me, nous, changera des veilleries qui trainent dans les oreilles depuis l'été.
(Et de la Reine des Neiges, que Marguerite se plait à hurler à plein poumon, bien campée sur se deux jambes face aux fenêtres transformées en miroir, de préférence juste avant le dîner)




lundi 10 novembre 2014

Les livres de cuisine : sélection d'automne





Petit essai de typologisation de la cuisinière par sa bibliothèque :

- la sentimentale qui ne jure que par son manuel de la bonne ménagère de Ginette Mathiot, édition 1954, pages écornées et annotations au Bic dans la marge
- la gloutonne, qui achète les livres de cuisine comme elle collectionnait les figurine Sarah Kay dans la cour du Collège : compulsivement, avec jubilation, et même si elle sait pertinemment qu'elle ne réalisera pas le dizième des recettes présentées
- la fidèle : à son terroir, à un cuisinier qu'elle adule, à un ingrédient ou un plat fétiche qu'elle décline à l'envi et sans jamais se lasser
- la timide qui colle 5 recettes dans un cahier d'écolier et qui ne déroge jamais à ses menus
- la Géo Trouvetout qui invente, qui improvise, parfois sous les yeux vaguement désespérés de ses enfants qui aimerait qu'elle leur cuise des macaronis avec du beurre et du jambon blanc
- l'exotique, qui se plonge dans les recettes d'ailleurs comme elle prendrait l'avion, pour se changer les idées, pour s'évader.
- la ficholâtre, qui a découpé tellement de recettes dans Elle depuis 1985 qu'elle est capable de vous montrer, preuves en main, comment la quiche lorraine a évolué depuis 30 ans
- l'influençable, qui achète le livre de cuisine dont tout le monde parle, et qui, parfois, s'en sert.

Mais la plupart du temps on est tous et toutes un peu tout ça à la fois. 

Alors que l'hiver arrive et que la cuisine va redevenir la pièce la plus chaude de la maison, voici trois livres qui m'ont tapé dans l'oeil au déjeuner (oui, parce que le comble, c'est quand même de trainer sur la Fnac.com pendant le déjeuner)

mercredi 5 novembre 2014

Une tête d'icône

Google Free Icons



Allo Docteur,

Je ne vous dérange pas ? Vous allez bien ? Ah tant mieux.
Moi, oui ça va, enfin pas totalement hein, sinon je ne vous appellerais pas, vous savez ce qu'on dit. Alors, figurez-vous qu'elle est revenue mon affection chronique.

Vous ne vous souvenez plus ? Attendez, vous allez voir.
On la croyait disparue, endormie, assoupie, noyée sous les kilomètres de page Word et Text.
Mais non, elle couvait, la fourbe elle n'était pas loin.

Mais oui, docteur, ma powerpointinite !
Vous vous souvenez ? Ah on en avait bavé pour s'en débarrasser, hein. M'avait fallu un congé maturité à rallonge, des pages et des pages de rédaction au kilomètre pour que ses symptômes disparaissent, pour que j'arrête de double cliquer sur le P de barre d'outil frénétiquement à chaque fois que j'ouvrais mon ordinateur.
Pour un peu j'aurais pu complètement l'oublier.
Jusqu'à la rentrée.

mardi 4 novembre 2014

Cours cours petit BN



California Academy of Sciences on Flickr
J'apprends aujourd'hui dans un article des Echos que les BN deviennent turcs, quittant le giron des britanniques de United Biscuit pour rejoindre le super géant du gâteau Yildiz.

Je me demande ce qui me surprend le plus. Que les BN, inventés à Nantes à la fin du 19ème siècle traversent la Méditerranée ou bien qu'ils aient passé les dernières années de l'autre côté de la Manche sans que personne ne m'aie rien dit, moi, consommatrice carte Gold.

 Est-ce que quelqu'un a au moins expliqué aux nouveaux propriétaires comment on mange les BN ? En séparant les deux parties pour racler la garniture avec les dents avant de tremper les deux morceaux dans du lait froid pour qu'ils deviennent un peu mous mais pas trop ?

Non, parce que c'est important.
On rigole pas avec les BN.



mercredi 29 octobre 2014

Richard Saja funkyse les indiennes




Pour vous qui trouvez la toile de Jouy un poil ennuyeuse, Richard Saja a la solution. Quelques fils à broder, des références culturelles underground et irrévérencieuses. Et hop Princes et Princesses sont ready pour les dance floors.

Découvert sur le blog de site de papier peint Au Fil des Couleurs (oui, on en est là)






mardi 28 octobre 2014

Imagine Google dans ton corps


Carli Davidson


Totalement effrayant ou vraiment fascinant c'est à vous de décider, les recherches de Google pour améliorer notre santé avancent à pas de géant.
La dernière annonce en date de Google X, le laboratoire de celui qui n'est pas qu'un moteur de recherche mais pas encore maître du monde, est la sortie peut-être dans pas si longtemps que ça d'une petite pilule magique capable de repérer les dysfonctionnements du corps.

Mais comment donc allez vous me dire, les yeux écarquillés et le coeur battant?

Nous apprenons dans Wired ce soir que cette petite pilule planquée dans un costume très banal sera en fait un vaisseau bourré de nano particules qui vont aller se fondre dans le sang pour aller chercher des traces de maladie, telles des chiens de chasse super entrainés. Une fois leur boulot fait, elles enverront leurs informations via un petit appareil extérieur qui transmettra leurs trouvailles par internet au bon docteur prêt à dégainer son ordonnance, avant de disparaitre, entrainées par le flot des flux naturels du corps (hem hem).

Ca parait dingue, mais si on y pense, on se rapproche furieusement de l'aventure intérieure, ce film qu'on pensait super kitsch avec Dennis Quaid et Meg Ryan, tourné dans le trou noir stylistique de la fin des années 80.


PS : bon, vous trouvez mes explications un peu oiseuses ? Je vous l'accorde, je ne suis pas au taquet sur les nano particules et les méthodes de diagnostic avancées. Mais Wired a l'air super au point. Je vous invite donc à aller lire leur article (en anglais) pour éclairer vos esprits scientifiques.







lundi 27 octobre 2014

Surfin' Girls


Sierra Prescott découverte sur le blog tomboy Style


Dingue le nombre de jeunes filles et jeunes femmes qui se déplacent en skate depuis quelques mois.

Des skates très chouettes en plus, colorés et graphiques, qu'elles portent à la main avec nonchalance quand elles s'arrêtent pour s'appuyer contre le mur et refaire le monde le nez au soleil.
Une swaguerie en appelant une autre, généralement elles ont les cheveux souples et au vent et une allure déliée, les jambes interminables dans leur slim usé juste ce qu'il faut et le glow bien healthy de celles qui n'aiment pas trop rester enfermées.

Evidemment on les suit des yeux, évidemment on se dit qu'on aimerait être comme elles et glisser, les mains dans les poches, une tête au dessus de la misère qui use ses semelles sur l'asphalte, tout en faisant mine de ne pas remarquer qu'elles ne sont pas à Honolulu mais au métro 4 septembre ou Guy Moquet.

Ca a l'air tellement simple (alors que nous on se souvient que déjà en patins à roulettes on n'en menait pas large). Et, forcément, on ne peut que noter quand même que généralement la rideuse de l'asphalte ne dépasse pas, allez, 30 ans.  Et que bien souvent et sans faire des figures de frimeuses elles ont l'air de maitriser leur planche. Et que non elles n'ont pas l'air de garçons manqués.

Ce qui ne fait que les rendre plus séduisantes, comme toute chose que l'on n'aura jamais (plus) : l 'aura de la fille la plus populaire de l'école, une médaille aux jeux olympiques, la couronne de Miss France et le  pass pour rentrer en backstage d'un concert de Coldplay.


Go, Go, Girls, vous êtes le sourire de ma journée, même si vous faites mine de ne pas vous en apercevoir.


jeudi 23 octobre 2014

Les gars, y où sont vos shorts ?


Daily Mail

Eh, vous pouvez soupirer devant nos pantalons boyfriends sans forme, nos chaussures plates et nos leggings aux genoux qui pochent, hein. Parce qu'en attendant, depuis des lustres, vous vous acharnez à revêtir des shorts de plus en plus moches pour faire du sport.

Des trucs longs, larges, qui brillent, avec des couleurs qui font saigner les yeux des filles sensibles à l'harmonie et à la paix dans le monde.
Imaginez-vous Steve Mc Queen avec un short de basket des Lakers en 2014 ? Non. Nous non plus.
Jules César en boarding short taille XL ? Nope.

Pensez-y la prochaine fois que vous vous prenez pour Tony Parker à la caisse de Nike.
Et rendez-nous vos jambes.



Un article inspiré par celui de Man Repeller et sa galerie de photos délicieuses.


Fonte des neiges



The Sartorialist

Cerre robe Iris Van Herpen me fait furieusement penser à un glaçon qui fondrait au soleil.

(ou à une armure anti-bousculade dans rame de métro bondée, façon qui s'y frotte s'y déchire la joue)


mercredi 22 octobre 2014

Dans la peau d'un autre


Swildens


Il y a des parfums que l'on sent et d'autres que l'on oublie sitôt posés sur la peau.
Des parfums qui sont si attachés à une personne qu'ils deviennent leur signature olfactive et que plus jamais personne qu'eux ne pourra le porter.
Et puis le parfum feel good qu'on vaporise comme on prend une douche pour avoir le plaisir de le sentir tout au long de la journée.
(pour le bien être de l'entreprise, on vous suggère de le choisir plutôt frais et citronné que capiteux, chargé de patchouli et de poivre de Mongolie)
Ce parfum là a le pouvoir de vous donner une grand coup d'air frais right dans les narines au moment où vous vous y attendez le moins, faisant couler comme un fluide chaud et pétillant dans les veines, pile quand l'inspiration faisait mine de se carapater loin, très loin de votre ordinateur.
Mais attention.
Il ne faut pas le porter tous les jours, au risque de voir s'évanouir son pouvoir magique, mais le réserver à des jours pris au hasard dans le calendrier. Troquer son sillage habituel pour celui de son amoureux ou adopter l'eau fraiche de sa dernière, comme ça, presque par hasard, un matin qui s'annonce joyeux ou triste, stressant ou juste seulement un peu ennuyant.
La garantie de les emporter un peu avec soi sur le chemin de sa journée, sans que personne, ou presque ne s'en rende compte autour.










lundi 20 octobre 2014

Le lundi c'est Snoopy



(Mais depuis quand on ne voit plus de Snoopy sur les cahiers des écoliers ? Tout à coup, j'ai comme une grande envie de sagesse façon Charlie Brown et de retrouver mon pote Snoopy.


Snoopy  a fait son apparition sous la plume de Charles Schulz en 1950 avant de devenir le chien le plus cool du monde.

Snoopy’s whole personality is a little bittersweet. But he’s a very strong character. He can win or lose, be a disaster, a hero, or anything, and yet it all works out. I like the fact that when he’s in real trouble, he can retreat into a fantasy and thereby escape.
Charles Schulz



Sur le site Peanuts.com, un infographie va vous remettre en tête les relations de tous les personnages avec Charlie Brown et vous donner envie vous aussi de choisir votre Peanuts préféré.






dimanche 19 octobre 2014

Et bien dansez maintenant


Misty Copelands
Ces deux vidéos ont en commun de mettre en scène des danseuses hors norme, ou bien plutôt dans une nouvelle norme de danseuses qui n'ont plus rien avoir avec l'image d'Epinal de la ballerine éthérée aux poses désuètes.

Ces deux vidéos ont fait un carton lors de leur mise en ligne, vous êtes sans doute déjà tombés dessus. Mais les revoir fait toujours autant plaisir.

Dans la première, une publicité pour la marque de vêtements de sport Under Armour, Misty Copeland, soliste du New York City Ballet. Noire, un inhabituellement musclé pour une danseuse de ballet. Et une technique époustouflante. Dans la seconde, la toute jeune Maddie Ziegler, a 11 ans et elle danse comme une professionnelle sur une chanson de Sia.

Enjoy.

Et bonne semaine !








jeudi 16 octobre 2014

English vocabulary : Soyez fou, soyez vous, be frolic


The Coveteur



frolic |ˈfrälik|verb ( frolics, frolicking frolicked no obj. ](of an animal or person) play and move about cheerfully, excitedly, or energetically: Edward frolicked onthe sand.• play about with someone in a flirtatious or sexual way: he denied allegations that he frolicked with a secretary.noun (often frolics)a playful action or movement: his injuries were inflicted by the frolics of a young filly | the days of fun and frolic were gone for good.• flirtatious or sexual activity or actions: her poolside frolics.adjective archaiccheerful, merry, or playful: a thousand forms of frolic life.DERIVATIVESfrolicker nounORIGIN early 16th cent. (as an adjective): from Dutch vrolijk merry, cheerful.

Difficile de résister à l'humour et à la fantaisie de cette publicité pour l'enseigne d'ameublement Maisons du Monde.

C'est Frédéric Leclerc, le directeur artistique de l'agence BDDP Unlimited en charge du compte qui interprète lui-même le texte de son concepteur-rédacteur, Pierre-Antoine Dupin, sur une réorchestration de la célèbre "Marche de Radetzky" de Johann Strauss




mercredi 15 octobre 2014

L'amour, l'amour et autres miscellanées animales

Paul
"La majorité des pingouins se mettent en couple pour la vie. Chez certaines espèces de pingouins, le mâle fait même sa demande à la femelle en lui offrant un caillou." (ça doit faire un bath d'effet, avec son smoking)


Dans cet article réjouissant de National Geographic, on y apprend aussi que les rats sont chatouilleux, les corbeaux farceurs, que les loutres se donnent la main pour ne pas se perdre et que les vaches stressent à l'idée de perdre leur meilleure amie. Ah oui, et aussi que certaines tortues respirent par les fesses.




mardi 14 octobre 2014

Le premier jour (pas forcément du reste de ta vie non plus)

Matt Newton


Vous souvenez-vous de la dernière fois que vous avez mis le pied pour la première fois dans un nouveau travail ?
Non ? Allez, un effort, souvenez-vous :

De cette impression d'être complètement à côté de la plaque, de ne rien comprendre du tout au ballet des gens autour qui se saluent, s'interpellent et ont les uns envers les autres cette tranquille confidence des relations bien installées dans une routine rassurante.

Du bureau où on vous installe, qui était sans doute à quelqu'un d'autre avant, ah oui c'est sûr il reste quelques blogs de post its entamés, un crayon Bic avec un logo dessus, trois trombones et un cahier dont une poignée de pages a disparu. Et tout le monde vous dit "ah, bonjour, vous reprenez le poste de Gérard ?" Il s'appelait donc Gérard.

Du téléphone qui sonne avec un nom inconnu qui s'affiche et vous qui répondez en vous demandant ce que vous allez raconter à cette personne qui s'est sûrement trompé de numéro (et de fait la voix, fort aimable, vous demande de réserver une salle de réunion pour le 14 octobre)

De votre agenda, super vide, qui n'a même jamais été aussi vide de puis..pfffout avant que des rendez-vous ne commencent à habiter les colonnes des journées à venir avec des rencontres avec des gens que vous ne connaissez pas mais qui elles, ont drôlement hâte de vous rencontrer on dirait

De la journée qui s'étire comme un chewing gum, pas ennuyeuse non, mais bizarre avec des moments très intenses et d'autres très vides devant un nouvel ordinateur qui lui même semble avoir un comportement échappant aux lois de Windows.

Des idiomes locaux, des abbréviations, des short cuts pour rejoindre la cantine, de la visite à l'informatique pour récupérer les codes et aux services généraux pour le téléphone.

Du premier déjeuner avec des collègues super souriants et dont on a oublié le nom dès qu'ils l'ont prononcé. Des banalités échangées au dessus de la salade caesar ou de la pizza reine.

Vous avez raison, on l'oublie super vite. on se tisse très vite un nid bien douillet sur sa chaise à roulettes, entouré de Nathalie, Sébastien et Marie Jo, dont on finit par connaître bien plus que le prénom  et avec qui on finit par partager beaucoup plus qu'une pizza reine.



lundi 13 octobre 2014

A table !

Armelle Kergall pour le blog Ma Récréation



A 18 ans, premier appartement, tu te retrouves toute bête devant les rayons du supermarché en te demandant comment diable tu vas réussir à te faire à manger tous les jours. Sans idée, sans un gros porte monnaie et davantage envie de shopping que de faire une razzia chez le primeur du coin de la rue.

Les premiers mois, tu te nourris de banane, de céréales, de pain beurre avant de découvrir avec ravissement les patates en cube du rayon surgelé dont tu finis par maitriser la cuisson après quelques essais infructueux dans ta kitchenette sobre et dépouillée vraisemblablement achetée au rayon premier prix Conforama : 2 plaques au dessus un d'un frigo encastrés dans un meuble en mélaminé blanc qui soutient aussi l'évier en aluminium et son égouttoir rainuré.
Sans doute que des générations d'étudiants fauchés ont eux aussi découvert sur une kitchenette soeur qu'il était mathématiquement impossible de cuire toutes les patates sans en cramer certaines et sans en laisser d'autres encore un peu blanches et gelées, mais que c'est tout ça qui fait le sel de cet accompagnement roi des saucisses Knackis (3 minutes à l'eau féminisante), de l'oeuf au plat (et alors le jaune de l'oeuf coule sur les pommes de terre et les colle en un magma succulent) et du steak haché (les jours de fête).

Tu fais semblant d'écouter ta mère qui te demande si tu t'achètes de la viande (!) chez le boucher (?!) en concluant "qu'on ne fait jamais d'économie sur la nourriture" et tu files chez Zara en avalant des galettes de riz, ta nouvelle marotte alimentaire.

Quelques années plus tard, après avoir successivement découvert le poulet à la crème et aux champignons, le poulet rôti et la quiche lorraine, puis commencé à recevoir des copains à diner avec autre chose que des pizzas Sodebo, tu commences à consacrer un bout de ton budget à l'alimentation

Des années encore plus tard, après 25 scandales alimentaires, une crise de la vache folle, 123 émissions de télé dénonçant les conditions d'élevage des poulet / poissons / haricots verts en batterie, un Jamie Oliver et des copines qui cuisinent toutes comme des cordons bleus, tu te retrouves à faire des kilomètres pour trouver des graines de chia et dépenser un pull col rond Eric Bompard en épaule d'agneau un soir où tu as invité 17 personnes à la maison.
Et à aimer ça.

Et tu te retrouves dans la queue de la boucherie à dire à ta fille que l'alimentation c'est important et qu'il faut qu'elle se souvienne de ne jamais faire d'économie sur la nourriture. Avec ta fille qui fait semblant de ne pas trouver cette phrase incongrue mais qui voudrait bien que tu achètes des paupiettes.




jeudi 9 octobre 2014

English vocabulary : et hop one petite tapette




nudge |nəj|verb [ with obj. ]prod (someone) gently, typically with one's elbow, in order to draw their attention to something: people were nudging each other and pointing at me.• touch or push (something) gently or gradually: the canoe nudged a bank of reeds.• coax or gently encourage (someone) to do something: we have to nudge the politicians in the right direction .• approach (an age, figure, or level) very closely: both men were nudging fifty.nouna light touch or push: he gave her shoulder a nudge | figurative she appreciated the nudge to her memory.DERIVATIVESnudger nounORIGIN late 17th cent. (as a verb): of unknown origin; compare with Norwegian dialect nugga, nyggjato push, rub.



Pim, au milieu du flot ininterrompu d'infos plus ou moins essentielles qui nous bombardent toute la journée et qu'on mange, qu'on subit, qu'on déguste ou qu'on se force à lire, arrive une petite bulle parfaitement incongrue,
Ou bien finalement, pas si incongrue que ça.

(Quoi que tout à coup c'est comme se retrouver de nouveau, ado, en train de planquer son chewing gum dans sa paume avant d'aller chercher son hostie. Et ça, à 44 ans au milieu de l'open space,…, c'est space. Et puis mince, si on ne peut même plus dire du mal au bureau, où va-t-on ?)



mercredi 8 octobre 2014

Kaleidoscope


Riazzoli

La vie en plâtre épisode 2472

Burn out feutré. A force de me dire que je ne veux pas un mur blanc dans la maison, je finis par terminer mes journées avec des taches multicolores dans la rétine. Encore deux semaines et je parle le Farrow and Ball dans mon sommeil.

Histoire d'ajouter un peu de piment à ma quête de mon Graal de pigments, foin de couleurs pétantes façon elle a avalé Elmer. Non, non, mes yeux ne s'éclairent que pour le pastel. Les couleurs passées, lavées par le soleil et les nuages.

Après n'avoir juré que par le total look blanc éclairé de pop de couleurs vives façon, je découvre avec perplexité qu'on peut rester des jours à hésiter entre un bleu lavande dilué et un bleu layette avec du lait dedans.

Le blog de Maria, Riazzoli, me donne envie de lui payer un billet d'avion et de lui donner les clés du chantier. Et sinon, j'épingle avec enthousiasme des idées de palettes sur un tableau Pinterest, simplement appelé "Color Palettes".





lundi 6 octobre 2014

Harrison, comment t'as trop la sprezzatura

Middle Child Complex
en 1978, pendant que Harrison Ford sortait du Plaza Athénée en sosie de Jake Gyllenhaal, il ne savait pas que à cette même heure j'étais probablement en train de regarder un épisode de Goldorak et qu'en outre, il incarnait l'air de rien, la Sprezzatura.


"Sprezzatura : néologisme italien a priori intraduisible, qu'on désigne imparfaitement en français sous le nom de "désinvolture" ou de "nonchalance" – on pourrait également proposer "la classe", s'il n'y avait une connotation vulgaire dans l'expression. Le mot a été forgé par Baldassare Castiglione dans son Livre du courtisan (1528), sorte de manuel de ce que doit être un parfait "honnête homme"de la Renaissance, best-seller qui, pendant trois siècles, fut le livre de chevet et de référence de tous les gentlemen et élégantes d'Europe. Pour Castiglione, la qualité essentielle du courtisan (n'y entendre qu'"homme de cour", sans rien de péjoratif) est la "grâce" qui doit irradier dans tous ses gestes, paroles et actions. Pour en être pourvu, "il faut fuir, autant qu'il est possible, comme un écueil très acéré et dangereux, l'affectation, et, pour employer peut-être un mot nouveau, faire preuve en toute chose d'une certaine désinvolture (sprezzatura), qui cache l'art et qui montre que ce que l'on a fait et dit est venu sans peine et presque sans y penser".


Aujourd'hui les acteurs américains se sentent obligés de se saper comme Jon Hamm dans Mad Men dès qu'ils veulent gagner en crédibilité. Coulés dans la brillantine et la chemise amidonnée à la colle à tapisserie. C'est nickel chrome mais ça manque terriblement de ce petit quelque chose qui change tout, cette nonchalance classe que je ne savais nommer jusqu'à découvrir ce mot italien qui roule juste comme il faut.


PS : je remercie Sophie Chassat de m'avoir livré dans cet article de M, un beau cadeau du lundi





vendredi 3 octobre 2014

Viens déjeuner avec moi

I spy DIY

Certains jours la pause déjeuner ressemble à un saute mouton sur iPhone dans l'open space désert et silencieux comme le désert de Gobi.

Ca commence par une minute pas Toltèque du tout mais qui fait sourire quand même
Carla dit non et Libération se gausse

Après ça rebondit sur twitter par une seconde vidéo dans la même veine, cette fois ci magistralement interprétée par Céline Dion.

 Jean me dit d'aller voir le site d'un journaliste. Je découvre un papier de Yann Gueguan sur les fautes d'orthographe qui n'en sont pas

avant d'aller faire un détour fashion là où le port des baskets est autorisé au boulot

Et cherry on the cake, je remets mes oreillettes pour Christine and the Queen en concert au Grand Journal




Avant de reprendre le cours de mon Powerpoint en chassant les dernières miettes de la table.



jeudi 2 octobre 2014

Explosion en plein vol


zsa zsa bellagio

On a tous une faiblesse physique
Les oreilles, le dos, le genou ou la tête.
On a beau avoir tous une hygiène de vie irréprochable, à base de fruits frais, de graines de chia et de petites foulées le long d'un lac tranquille trois fois par semaine(*), on ne peut rien contre cette faiblesse là, qui n'aime rien tant que frapper quand on ne lui a rien demandé.
Moi mon talon d'Achille il appuie furieusement entre mes deux oreilles et joue au foot avec mon cerveau. Il se réveille sans sommation et après un petit échauffement au réveil, prend son plein essor en fin de matinée, catapultant une énorme balle rebondissante de stress hideux dans mes omoplates tout en continuant à jouer des cymbales avec mes neurones.
Pure partie de plaisir
Au début je regarde la vague arriver en espérant que la digue Dafalgan la contiendra mais les jours de vraies tempêtes rien n'y fait. Respiration abdominale, massages sur les tempes, j'ai l'impression de vider la mer avec une petite cuillère percée. Et je ne peux que sentir, impuissante, la bête prendre ses aises et manger tout ce qui brille autour d'elle.
Un seul remède, le sommeil, long, silencieux et reposant comme un évanouissement sous un camion. Au matin, je réveille mes neurones une par une pour ne pas déranger le mal engourdi et me garde bien de crier victoire avant que le soleil ne monte haut haut dans le ciel.









(*) ou de chocolat, de soirées canapé télé et d'apéros.

lundi 29 septembre 2014

Amal aime le nude




Avec cette photo se pose la question pas si légère de la manucure nude.
Ca doit être mon côté rebelle de l'ongle mais je n'ai jamais aimé ces extensions carrées rosées bombées qu'affectionnent les power girls américaines.

Vous allez dire que je chipote, que c'est juste une réaction de faon blessée qui lèche sa plaie ouverte par la nouvelle cruelle du week end :  le bachelor number 1 du marché des bachelors vient de quitter ses camarades en accumulant les clichés avec une candeur engluée dans le sucre rose à paillettes (et Anna Wintour).

Vous allez sourire en coin et me tapoter l'épaule en me soufflant que cette pauvre Amal n'a que faire de ma jalousie mal placée, toute occupée est-elle à refaire ses boucles au babyliss avant de glisser avec une grâce surnaturelle sur les pavés mal joints de Venise, la main légèrement posée sur son époux tout neuf.


Mais même pas.
Rien ne battra jamais mon vendredi brumeux des 90's. Ni mes ongles nus.


Hello nous offre une galerie photo qui marque des points. Et ne faites pas genre que ça ne vous intéresse pas, hein.


jeudi 25 septembre 2014

Allo Catherine ?



Tout le ciné


Ya pas à dire une cabine téléphonique ça donne une classe folle


(A moins que ce ne soit Catherine Deneuve. Ou son pull. Ou ses cheveux. Ou son bracelet en argent. Ou le tout. Oui, on va dire que c'est un tout)

mercredi 24 septembre 2014

24 heures de la vie d'une femme (avec toi)





Décider, en pyjama,  un seul oeil maquillé, tout en cherchant les chaussures de Marguerite et alors que Julie d'Europe 1 persiste à annoncer une heure bien trop avancée, que ce serait bien de démarrer la cuisson du filet mignon pour accélérer la préparation du déjeuner par la nounou.

Embaumer la cuisine juste au moment où Jeanne attaque ses céréales. Ouvrir la fenêtre pour soulager ses narines. Fermer la fenêtre pour ne pas rester saisies de froid.
Partir en retard après avoir décidé de faire aussi cuire des pommes de terre à l'eau.
Déposer Marguerite à la garderie et courir vers la gare pour attraper un train.
Faire demi tour en découvrant que les clés de la maison ne sont pas dans le sac de Marguerite mais dans le mien. Appeler Jeanne tout en courant en étant persuadée d'avoir laissé le feu sous la cocotte.
Se souvenir que c'est jour de grève, courir un peu plus vite. Attendre 10 minutes le train. Se demander pourquoi tout le monde sent le rôti avant de se rendre compte que c'est moi.
Etre drôlement contente d'avoir plein de rendez-vous le matin.
C'est vrai qu'une petite odeur alimentaire dès 9 heures ça en impose tout de suite.

Se demander pourquoi diable l'odeur ne s'est pas dissipée pendant la course. Regretter presque que la grève ne soit pas plus suivie pour rester plus longtemps sur le quai.
Se demander s'il vaut mieux jouer l'indifférence ou surjouer la malédiction du filet mignon.
Faire profil bas toute la matinée et abuser de la crème pour les mains retrouvée par hasard dans le tiroir pour tenter de faire écran.

Décider d'aller déjeuner avec des camarades de bureau et les laisser choisir le restaurant.
Les suivre à la crêperie
En sortir accompagnée d'une odeur tenace de graillon.
Regretter le fumet du filet mignon.


Rentrer et recueillir les remerciements des enfants : "il était très bon ton poulet".
Se changer et mettre une machine en route.


lundi 22 septembre 2014

Les 10 livres de ma vie






J'aime lire comme une malade de chocolat qui aime les grands crûs  très noirs et le Côte d'Or au lait. J'ai lu des classiques et des romans de gare, des drôles d'essais bizarres et des Grands Romans, des merdouilles réjouissantes et (et aussi des romans qui' m'ont fait bailler au bout de deux pages malgré leurs critiques élogieuses).
Mon idée du bonheur, c'est une chaise longue à l'ombre et en maillot de bain avec un livre et des heures devant moi. Alors donner 10 noms de livres que j'ai aimés c'est un vrai casse tête. Et un grand plaisir aussi.


Les bibliothèques Roses et Vertes : l'intégrale
Je me souviens comme d'hier la sensation de joie absolue lorsqu'un soir j'ai terminé mon premier livre. Un Oui Oui, je crois. Je me suis levée comme une flèche et je suis allée le dire à mon grand frère toute joyeuse. Il était tard, j'étais tellement fière. S'en sont suivies beaucoup de nuits où je planquais mon livre sous la couette lorsque j'entendais ma mère monter pour faire semblant de dormir avant de replonger dans les pages jaunes tabac des livres trouvés dans le grenier. Alice, le Club des 5, les 6 Compagnons, Langelot, Fantomette... Je ne les ai pas tous lus mais vraiment beaucoup.

La nuit des temps de Barjavel
j'ai 14 ou 15 ans, je continue à lire tout ce qui me tombe dans les mains. Cet été là, c'est Barjavel. Calée dans le poste avant dans mon sac de couchage, je découvre une histoire d'amour mêlée à de la science fiction. C'est oh la la, ça tangue et ça me tient éveillée. Encore.

L'idiot de Dostoïevski.
Mon patron de l'époque, linguiste averti, me l'avait offert dans une vieille édition en deux volumes  "parce que vous me faites beaucoup penser à lui, à l'Idiot. Ne le prenez pas mal. Lisez plutôt le livre. Vous trouverez sans doute cela difficile les 100 premières pages mais après c'est beau".
J'ai trouvé ça difficile les 100 premières pages et ensuite ça très étrange, mais je l'ai terminé avec les yeux écarquillés.

Les déferlantes de Claudie Gallay
Une belle claque normande avec des taiseux, des gens bizarres et une belle histoire d'amour qui gratte les joues.

Votre premier mois avec bébé de Laurence de Cambronne
Best seller absolu de la jeune mère paumée. Je me demande si je n'en connais pas encore des passages par coeur, surtout celui du mode d'emploi des nuits complètes.
(parce que les livres - pas que de puériculture hein) sont les premiers amis de la future mère qui y cherche le réconfort de ses insomnies et un compagnon des nuits blanches post partum quand chaque histoire qui ne parle pas de bébés est un vrai appel d'air vital.

Grandir de Sophie Fontanel.
Je l'aime tellement ce livre que quand je l'ai perdu, je l'ai re-commandé en poche. Elle parle avec amour de sa maman qui vieillit et de ses ailes qu'il faudra bien un jour qu'elle se décide à déployer. C'est faussement léger sans être lourdement grave.

Réparer les vivants - Maylis de Kerangal
Lu d'une traite dans un train, entre Paris et Brest. Totalement oublieuse des larmes qui coulaient sur mes joues.

J'en veux encore de Trish Deseine
Ma copine Lucille  a cité Cook de Jamie "Yummy" Oliver, un indispensable de toute cuisine, c'est vrai. J'y ajoute ce livre de recettes super adorées par toute la famille, aujourd'hui plein de tâches de sauce, surtout à la page "chili" et sauté de veau aux olives.

Le Cheval d'Orgueil de Per Jakez Helias
La vie d'un petit gars dans la campagne finistérienne au siège dernier raconté comme un essai ethnologique. J'en ai entendu parler toute mon enfance, je l'ai commencé l'été dernier à 5 heures du matin, après être tombée de mon lit. Au sens propre.

Mad about the boy de Helen Fielding.
A la fin de mes études, après un an à l'étranger, j'ai gardé l'habitude de lire parfois en VO pour entretenir mon anglais. Ca me permet surtout de dévorer de la chick-lit sans mauvaise conscience et sans tordre le nez devant une écriture parfois minimale. Dans ce livre on retrouve Bridget Jones, veuve (mon dieu, Marc Darcy est mort !) et mère de deux petits enfants. C'est foutraque et délicieux.


(Il y a aussi John Irving, Jane Eyre et Tout l'Univers, le dictionnaire et Kay Scarpetta. Harlan Coben et la biographie de Jean-Claude Brialy. Maupassant et La reine Margot de Dumas. Et le Bonheur des Dames. Et tous les vieux Bonne Soirée retrouvés dans la caravane de Porsisquin).


PS: Jean me rappelle "C'était tous les jours tempête" de Jérôme Garcin. Les derniers jours du Chevalier Hérault de Séchelles, emprisonné à la Bastille à la Révolution, racontés à travers les lettres écrites à sa maitresse. Ca se lit au galop, comme un roman échevelé et virtuose.












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