lundi 30 novembre 2009

"Des ailes" ils disaient

Je n’ai jamais réussi à trouver les maths intéressantes. Jusqu’à ce que finalement je passe beaucoup de mes journées sur Excel, à manier des chiffres.
Je n’ai jamais été brillante en langues. Jusqu’à ce que je passe un an aux Etats-Unis et que je me mette à rêver en Anglais.
J’ai toujours aimé le Français. Mais je n’ai aucun mérite. C’est comme ça. On nait ou pas avec cette envie de faire jouer les mots, de comprendre l’orthographe et de raconter des histoires.

On a tous eu des profs inoubliables qui nous faisaient adorer une matière et qu’on avait hâte de retrouver. Qui rendaient l’Allemand vivant, l’Economie trépidante, l’Histoire haletante.
Et des profs qui nous faisaient bailler, qui nous faisaient peur, qui nous paralysaient.

Les années ont passé. Maintenant je suis de l’autre côté de la barrière. Celui des parents.

Parfois je doute de la capacité du Collège à donner envie à nos enfants d’apprendre.
Parfois je doute de leur capacité à leur donner confiance en eux.

Il y a des soirs où je suis une louve qui voudrait garder ses petits près d’elle.
Et les entourer seulement de gens aimants, aidants et pédagogues.
Des hommes et des femmes droits, enthousiastes, sévèresmaisjustes.

Mais ce n’est pas possible. Il faut les laisser se frotter au monde, apprendre en se faisant des bleus et composer avec ce qu’on leur donne. Qu’ils découvrent que les profs sont des humains comme les autres, avec leurs faiblesses, leurs défauts qu’ils apportent avec eux dans la classe.
Même
si « ça se fait trop pas comment elle a noté le dernier contrôle ».
Même si parfois les larmes sont intarissables et l'estime de soi tout au fond des Converse.

Et même si on va quand même essayer de les aider.
Et c’est dur.

Crédit photo : Google Image.

dimanche 29 novembre 2009

Le surf, Dan Carter et le syndrome Poulidor

Crédit Photo : Life

Oups.
On dirait que la perfect wave n'est pas aussi perfect pour tout le monde..

(Pourquoi notre sympathie va toujours vers le surfeur au style - disons moins assuré ?
Après tout le bellâtre au premier plan a l'air bien coiffé, bien né. Sa position sur la planche est parfaite et je parierais que la jolie fiancée qui l'attend sur la plage est longue, brune et aussi bien coiffée que lui. Ils sont ensemble depuis des années, mangent sainement, fument sainement et n'oublient jamais d'hydrater leur corps après les longues heures passées dans l'eau. A l'inverse, Doug est gaffeur, maladroit et a la peau qui craquent. Mais ses yeux pétillent et bientôt il va battre le bellâtre. C'est sûr. En tous cas, on voudrait tellement y croire)

Comment ça, vous croyez que je fais un digression acrobatique uniquement pour ne pas devoir moi aussi m'incliner devant Dan Carter, le gendre idéal du rugby ?

jeudi 26 novembre 2009

de guingois


- Dis, Inès, c'est pas un peu casse gueule ta console, là ?

- Ben, non, pourquoi tu dis ça ? C'est pas casse gueule, c'est Arty.

- Hein ? Darty ? Ils font des meubles de récup chez Darty maintenant ?

- J'ai pas dit Darty, j'ai dit Arty. C'est de l'Art quoi. J'adore.

- Mouais. T'es sûre que c'est solide ? Ca me fait à moitié peur. On pourrait pas un peu équilibrer les couches pour qu'au moins ce soit parallèle ? En plus, ça te ferait des étagères supplémentaires. Et hop, tu peux rajouter des paires de chaussures. C'est mieux pour le commerce.

- ??

- Vraiment, t'as pas le sens pratique. Ca se pavane toute la journée, ça fait sa fière dans les magazines, mais quand il s'agit de vendre, on appelle Brigitte. J'ai peut-être moins d'allure mais j'ai du bon sens.

- Si tu le dis. Allez viens, je t'emmène boire un chocolat au Flore. Tu me parleras business.


PS : C'est Roger Vivier, le bureau d' Inès de la Fressange, photographié par The Selby. (...) soupir d'envie.

Pétale Floraison Arc En Ciel Oliver

Jamie Oliver, le génial cuisinier anglais qui transforme tout dîner mouais en dîner ouaouh a eu une troisième fille en juin dernier.
Après Poppy and Daisy Boo, ils ont beaucoup hésité.
Avant de se décider pour Petal Blossom Rainbow.
Classe.
Manifestement ils ont tiré au sort une thématique florale, voire bucolique. Ca s'appelle un fil conducteur. Ca évite de se prendre la tête pour trouver des idées de cadeau d'anniversaire ou de décoration de chambre d'enfants.
Espérons que ces trois jolies filles ne tournent pas gothiques à l'adolescence.

PS : crédit photo et genèse du scoop chez Joanna sur son blog du magazine Glamour US. Quand je vous disais que le blog regorge d'infos aussi superficielles qu'indispensables..

mercredi 25 novembre 2009

Snobismes parisiens #5 : be different


Il parait que le bonheur danois que tout le monde envie n'est qu'un leurre. Qu'il repose sur une uniformité de pensée que nous ne pourrions pas supporter plus de 2 jours. Ça ne vient pas de moi, mais d'Arte (mais évidemment vous le savez car évidemment, vous ne loupez jamais une Théma d'Arte).
Alors que le temps se décide à nous rappeler que c'est l'automne, que les clients se souviennent qu'ils ont tout plein de queues de budget à dépenser avant la fin de l'année, que l'on ne peut plus parler de Grippe A, ni de Thierry, ni de Henri, ni de foot, ni de mains, sans que tout le monde ne change de sujet - reparlons de nos petits snobismes quotidiens.

- On ne lit pas Grazia. Sensé détrôner Gala et Elle, ce nouveau magazine féminin d'origine italienne a vite rejoint les rangs des journaux qui sont même pas dans les salles d'attentes. C'est dire.

- On mange du potimarron, du panais, des navets boule d'or et des topinambours. Et des rutabagas. En gros tous les légumes qui ressemblent à Scrooge, le film où Jim Carrey est cartoonisé sur toutes les sucettes de quais de gare en ce moment. Et on aime ça. Si.

- On oublie que c'est Noël dans un mois. On se fait des cadeaux maintenant. Qui sait où on sera dans un mois ?

- On fait mine de se pâmer devant les smartphones qui tournent sous Androïd (comme le HTC HD2 , le premier Windows Phone à gérer les écrans capacitifs et à offrir une gestion correcte du Flash) et on continue à chouchouter son iPhone (ou à reluquer celui de son voisin dans le métro le matin).

- On porte des chaussures plates. Les desert boots sable de Clarks semblent prendre la main. Si, vous savez ce que c'est. les chaussures de Simon et Garfunkel sur la pochette de l'album Greatest Hits. Comment ça on voit pas leurs chaussures sur la pochette ? Dommage, parce que c'est sûr qu'ils en portent. Si vous voyez toujours pas, la photo est .

- Plus que jamais les rouflaquettes sont à l'honneur. Maxime Médard, tiens bon. Depuis la tombée en disgrâce de Titi, une place est à prendre dans le coeur des Français, elle est pour toi.

- On apprend plein de trucs inutiles et (donc) indispensables sur Twitter. Par exemple qu'on peut désormais choisir la mamie qui nous tricotera avec amour un beau bonnet en laine et une écharpe pour l'hiver. C'est chez Golden Hook. Ben si. Merci Géraldine pour le tuyau !

- On continue à détester adorer Christian Audigier, le golden boy de la fringue, ami des stars. Et il adore nous donner du grain à moudre : un café à son nom, un de ses t-shirts sur le dos de Michael Jackson dans son film posthume, une boutique dans Paris. L'homme aux 10 interviews par jour aime occuper le terrain.

- La Ugg n'est toujours pas morte. Mais on essaie de se souvenir que ce sont des bottes de surfeurs australiens destinées à réchauffer leurs pieds après des heures dans l'océan. Et qu'elles n'ont donc rien à faire sur le bitume.



PS : Cette photo vient de Design Sponge. Toute la maison de Jesse and Whitney Chamberlin est aussi désirable que leur salle de bain...

mardi 24 novembre 2009

cintrés


Je ne sais pas pourquoi mon regard est toujours attiré par les photos de vêtements sur cintres…. C’est grave, vous croyez ?

PS : Crédit photo : Vanessa Bruno (les portants aériens) et Comptoir des Cotonniers (les gros plans) sur leur blog

lundi 23 novembre 2009

Où suis-je

Il y a des lundis comme.. euh.. des lundis.
Chaussettes trouées, thé tiède, look misérable et moral en berne.
Quand il pleut, la chaussée glisse, il y a tellement de monde dans le RER qu'on peut sentir le dentifrice du voisin - mélangé au café qu'il a avalé vite fait en attendant sa correspondance.

Des journées où on attend devant le bâtiment D alors qu'il fallait aller au B et où on demande à Caro si elle peut nous héberger une nuit à Londres alors qu'on va à Lyon.

Des journées où on déjeune enfin avec celle que l'on n'a pas vue depuis des mois. On a même choisi un resto américain super déco avec des hamburgers aussi énormes que le sourire du serveur. Et où on termine avec un Perrier - Poulet - haricots verts - déca. Même pas cap de s'enfiler sa dose hebdomadaire d'hydrates de carbone en un repas.

Des journées où une copine essaie de trouver une date pour faire un dîner à 5 et qu'on se retrouve la seule à ne pas pouvoir y aller.
Ben oui, on va à Lyon, on vous a dit.

Avant de reprendre le train et de se rendre compte qu'il reste juste 10 pages avant de terminer son roman. Il restera 3 pages à lire. Pas assez pour faire un autre voyage. Trop pour tout lire avant d'arriver. Et quand est-ce qu'on va les lire ces 3 pages, hein ?

Mais ce qui est bien, c'est que ces journées là s'arrêtent aussi à un moment.
Et on termine, allongée sur le canapé à tremper des petits cookies Bonne Maman dans sa tisane devant le nouvelle série de Canal+.
Avant d'aller trainer sur le net et de trouver cette illustration.
Zombieland.
Illustration officielle des jours comme un lundi.



PS : Illustration ruben fleischer

Gimme me your Hand

Tant qu'à faire, oui, autant déjeuner dans un restaurant qui nous
propose de passer une bonne journée !
(39 rue de Richelieu Paris 1er)

jeudi 19 novembre 2009

A l'école

Dans le hall du collège des enfants, en retrait en bas des escaliers (rampe en bois, vieux vieux escaliers recouverts de lino), il y a une statue d'un prêtre en surplis (ou bien est-ce une soutane ?) qui tient un livre ouvert dans ses mains - les pages tournées vers le spectateur.
Et sur ces pages, on lit très bien (le graveur a bien pris garde de le graver en caractère 72) : "Simplicité, pauvreté, charité, abandon à la providence".

Et du lundi au samedi, une horde de jeunes de 12 à 18 passent devant le saint homme en chahutant, avec le sac Eastpack sur l'épaule et le sweat American Apparel négligemment ouvert.

Sublimes contrastes de la vie quotidienne...



mercredi 18 novembre 2009

Porte de Versailles


Le mardi soir c'est braderie Dior dans le Hall G. Vigiles à l'oreillette à l'entrée, double carte d'identité et invitation, laissez vos effets personnels aux vestiaire, merci.
A l'intérieur, beaucoup de monde, beaucoup de portants de guingois et de petites dames très chics en collant et soutien gorge de dentelle qui tentent de passer un petit modèle en soie super mimi par dessus leur tête sans abîmer leur brushing.
Avant d'avaler un sandwich Sodebo et de faire la queue 1 heure pour repartir chez elles les bras chargés des deux initiales convoitées.
Le luxe au prix du prêt à porter haut de gamme avec le prestige en plus. Équation imparable pour perdre la tête.

Le mercredi matin c'est Hall 2, le salon des Maires. Une giga foire à l'équipement des collectivités locales.
Sur le trottoir, il faut se frayer un chemin au milieu des syndicalistes en rouge qui distribuent des tracts au son de la sono à fond. "Faites du bruit" dit le tract. Dont acte. Trust et NTM. L'ambiance est chaude et bon enfant. Les rouges syndicalistes devant les bleus policiers. J'avance mon pion et je prends le tien.
Et puis les kilomètres d'exposition, moquettés de bleu.
Du jeu de square au funérarium en passant par les vendeurs de toilettes ambulantes (rondes, impression galet, ça va fait un Hit en 2010 sur les bords de mer). Et des décorations de Noël, des panneaux de signalisation, des véhicules électriques, et des banques.
Partout des hôtesses souriantes, tailleur et foulard noué à la gavroche.
Partout des stylos publicitaires et des mini viennoiseries qui attendent qu'on les attrape.
Et des armées d'hommes en costumes, avec des accents de partout, du qui rocaille, du qui roule, du qui chante, et tous qui terroirisent l'espace en le télétransportant loin de Paris.
Qui attendent le chaland et qui le haranguent. Ou qui se présentent, le badge en avant, "Mairie de Toulougnac" à des commerciaux aux dents étincelantes.

Et à droite dans le hall d'à côté, il y a un autre salon. Et puis encore un autre.
Et le Palais des Sports avec Mozart à l'affiche qui somnole en attendant 20 heures.

La Porte de Versailles est un tourbillon qui ne s'arrête jamais. Un melting pot détonnant. Une place des marchés bourdonnante où se font et se défont les fortunes et les images.

Chiffons

Jolis chiffons et explosions de couleurs aux braderies des maisons de
couture. Pour les yeux seulement. Le prix du rêve.

lundi 16 novembre 2009

Des nouvelles de Babette



Babette, mon amie de la Sofres qui lit toute la journée des tas de bouquins, de livres, de compte- rendus de conférences, tout ça, tout ça (pfiiout, elle doit avoir mal aux yeux le soir, la pauvre), aime beaucoup nous donner des nouvelles du Web 2.0.
Voui, même parfois, ça devient du Web 3.0, mais j'ai pas encore compris ce que c'est alors je ne vous en parle pas.
Restons au 2.0, c'est déjà super drôle. Le Web 2,0, c'est quand les gens participent on line. Exemple :

Toutes les Minutes Marketing

Web 2.0

Quand une banque donne la parole à ses clients

Il y a quelques mois nous avions parlé de la communauté online créée par la banque britannique First Direct qui permettait à ses clients de s’échanger de bonnes adresses d’hôtels et autres restaurants. La même banque a franchi un pas supplémentaire il y a quelques jours. Avec First Direct Live, elle donne la parole à ses clients, les engageant à leur faire leurs critiques (sans les censurer) et leurs propositions. La banque met en avant sa volonté d’être totalement transparente. Selon son CEO, le site a reçu, en un mois, plus de 2 000 commentaires.

Source :
marketingweek.co.uk


La semaine dernière, c'était une chaîne de supermarchés qui avait créé un panel de consommateurs qui donnent leur avis on line sur les produits.

Soit.
On voit pas trop ce qu'il y a de nouveau là dedans mais en tous cas ça carbure dans les think tank. Tout le monde en veut de son consommateur test.

Allez, Babette, un peu d'imagination que diable. Tu peux faire mieux. Je le sais.

PS : Crédit Photo Life. C'est bizarre quand même ce que cuisine cette sémillante femme au foyer, non ?

dimanche 15 novembre 2009

Un an plus tard


Il y a un an, j'écrivais ça. J'ai pas tant que ça changé finalement en un an...
Pour ce premier anniversaire, pas de grand jeux concours, pas de semaine "spéciale anniversaire" ni de numéro collector. Mais je suis assez fière de moi. Et fière d'être lue par d'autres que moi ! Merci merci...


PS : les jolis Pink Flamingos viennent de chez Miss Capricho, une illustratrice aquarelliste qui me fait regretter d'avoir deux mains gauches.

Après l'entraînement


Ils ont les joues rouges et les cheveux encore humides, collés sur le front. Ils se disent au revoir en se serrant la main ou en se donnant des grandes tapes dans le dos, comme des hommes. En bandoulière, leur sac de sport, un peu trop grand pour eux. Ils ont hâte de rentrer chez eux mais trainent des pieds pour sortir du vestiaire, dans les odeurs de shampooing et la buée. Ils préfèrent se raconter des histoires de placages et de passes décisives, d'essai sur la ligne et de chute en arrière.

Ils ont un BN à la main et les chaussettes à l'envers. La brique de jus d'orange déborde et la paille glougloute. Ils échangent des cartes Pokemon et jouent aux durs. Quand leur maman arrivent, ils ne savent plus trop s'ils doivent se jeter dans ses bras ou jouer les blasés devant les copains.

Les mamans ont les bras chargés de petits frères et de brioche au chocolat. Elle se hèlent en souriant et essaient de réguler le flux entrant/sortant de l'unique ascenseur. Elles attrapent leur fils et le copain de la voisine qui habite à côté. Ajustent le pull, ferment la polaire, recoiffent et pestent contre les entraîneurs qui "vous laissent sortir avec les cheveux mouillés alors qu'il fait un froid de gueux, viens là que je te mette ta capuche".

Le samedi, il y a plus de papas. Les papas font les malins. Ils sont chez eux dans cette ambiance de vestiaires. C'est une histoire de code, de solidarité mâle. On ne peut pas comprendre.
Ils échangent deux-trois mots avec l'entraîneur, ébouriffent la tête de leur fiston, se réjouissent de ses bleus, de sa mine fatiguée et de ses yeux qui brillent.
Parlent du match de la veille, du placage de Chabal, des Sud Africains quasi humiliés, de foot aussi.
Eux aussi resteraient bien boire un verre au Club House, mais c'est le début de l'année, ils doivent d'abord gagner leur place dans la confrérie du Club. Assister aux matchs, faire les déplacements. On verra aux beaux jours, quand l'air sera doux et la pelouse accueillante.

Aujourd'hui, c'est moi qui suis venue te chercher. Je me suis garée dans le parking sous terrain et je me suis pressée pour ne pas être la dernière. tu n'aimes pas trop ça. Rester le dernier avec l'entraîneur. Tu ne t'attendais pa à me voir. Tu es en pleine discussion avec une bande de garçons que je ne connais pas. Tu es agenouillé et tu regardes un classeur. Tu lèves les yeux et tout de suite, un immense sourire. Ah maman, c'est toi ? Tu as mon goûter ?
Non, je ne l'ai pas. C'était ton goûter ou arriver en retard.
Ton visage se ferme et toute la douleur du monde se lit sur ton visage. Avant de changer d'avis en un éclair et de me donner ton sac. Viens, on passe par l'escalier, faut que je te raconte mon entraînement.
Alors... on a commencé

samedi 14 novembre 2009

Radio Samedi

Crédit : automatism

C'est samedi et c'est grand mezze dans ma tête.

D'abord cette suggestion de look sur le site internet de Elle. Si j'avais peur de me transformer en baleine sur pattes d'ici à fin mars, voilà une alternative intéressante : l'autruche.
Le site du Parisien est une mine d'infos rigolotes. Entre la distribution de billets de banques annulée à la Tour Eiffel pour raisons de sécurité (oups! je n'aimerais pas être à la place de l'agence qui a pondu cette campagne de street marketing pour Mailorama) et les informations contradictoires sur la grippe A (t'es pas vacciné, t'es mort, si tu te vaccines, tu as des effets indésirables), on trouve aussi "que regarder ce soir à la télé si vous n'aimez pas le foot." Une mine je vous dis.

L'Express Styles fait son numéro spécial Style, justement. On y apprend qu'il est plus stylé aujourd'hui d'aimer les religieuses au café que les délires pâtissiers hasardeux "alla manière" de Pierre Hermé de certains pâtissiers de quartier. Soit.
Mais aussi que "on n'en peut plus des cupcakes : textures spongieuses, glaçage écoeurant, l'adorable et très irritant cupcake est l'objet de reconversion favori des mamans en congé mat".
Oups. Va falloir que je trouve autre chose alors.. Alors que je venais juste de trouver des caissettes à cupcakes super chou..

jeudi 12 novembre 2009

Imagine part II

Oh, oui imagine un lundi matin où tu commenceras le boulot le coeur léger..."

Ca commence par un chouette cadre.
Un jour je travaillerai dans une pièce lumineuse et claire, avec un bureau beau comme celui d'un designer, chaleureux comme une bonne copine, lumineux comme un jour d'hiver à la montagne.
Je m'y sentirai tellement bien que je ferai un travail d'enfer.
De toutes façons, je ferai un super boulot parce que j'aimerai ce que je ferai.
Un jour.

Oh, ça va, on a dit "imagine".




PS : Ellie a été licenciée en septembre dernier et depuis elle travaille en free lance de chez elle. Elle a commencé une série d'articles avec son amie Margot pour raconter comment ce changement de vie se passe et comment elles s'organisent. Toutes les semaines, elles donnent des trucs et astuces ou demandent aux copines free lances et blogueuses comment elles font. Cette série s'appelle "Howdy Do it". Toutes les photos de ce post viennent de là.


mercredi 11 novembre 2009

Kings of Convenience




Eirik Glambek Bøe et Erlend Øye font de la musique chaude et dansante comme une soirée feu de bois sur une plage de Copacabana. Le genre de soirée où on boit un peu trop et où on finit hilare, à regarder les étoiles en essayant de prononcer les prénoms des guitaristes norvégiens et en se lamentant d'avoir choisi de faire de la danse classique et pas de la guitare folk. Et où termine endormi dans le sable au petit matin - en ayant vaguement le cafard.


Comme dans tous les duos, il y a un joli garçon taiseux (Eirik) et un grand dégingandé (Erlend) qui fait beaucoup de bruit parce qu'il se croit trop grand, trop roux, trop bigleux derrière ses trop grandes lunettes de bobo branché.

Ils chantent comme Simon et Garfunkel et ont l'humour d'un Droopy tombé dans une marmite de rennes aux airelles. Je me souviens d'une première partie où ils jouaient, impassibles, devant un public qui ne les écoutait pas - au début. Avant de succomber.



Histoire sans parole

En ces jours d'amitié franco-allemande triomphante (la revanche de tous les parents qui ont inscrit de force leurs enfants en Allemand première langue. Enfin !), j'aime les dernières pubs Eurostar.
Et pourtant on a appelé notre fille aînée Jeanne..

lundi 9 novembre 2009

Timber !


On ne peut pas échapper au Mur. Alors, défaut de jouer à la demolition party, ressortons la pate à modeler. Avouez que celle ci est plutôt tentante non ?
Et comme l'allemand est de nouveau à la mode, chantons zusammen : Nena !

99 Luftballons
Auf ihrem Weg zum Horizont
Hielt man für UFOs aus dem All
Darum schickte ein General
'ne Fliegerstaffel hinterher
Alarm zu geben, wenn's so wär
Dabei war'n da am Horizont
Nur 99 Luftballons

PS : crédit photo This isn't happiness

dimanche 8 novembre 2009

Comme dans un film

Crédit Photo : ABC

Ayé, j'ai fini de regarder l'épisode 8 de la saison 6 de Grey's Anatomy. Je vous dis rien. J'ai encore pleuré ce week end alors que la pluie tombait dehors.
Il me prend des envies d'être scénariste quand je suis une série assidûment comme cela. Euh, pardon, d'être l'une des 25 scénaristes qui travaillent sur chaque série.

Comme Benacquista le raconte là :


Comme Martin Winkler qui décrit dans son dernier roman tous les plans, tous les décors avec une précision de scénographe


Comme Anna Gavalda et ses tableaux en aquarelles tellement dans l'air du temps (que parfois ça en est un tout petit peu agaçant - mais juste un tout petit peu - j'aimerais bien être agacée comme ça plus souvent)

Ou Katherine Pancol, que j'ai snobée longtemps, découvert très tardivement, avant de me dire que c'était dommage de passer à côté de ses histoires chorales attachantes comme les films de Danièle Thompson. Des histoires écrites dans un Français limpide, débarrassé de fioritures et de figures de style qui marquent un texte mieux encore que le Carbone 14. Si vous en voulez un aperçu, allez sur son blog


En attendant, j'écoute mes scénaristes et dialoguistes préférés. Les enfants, la boulangère et la caissière de Monoprix, la jeune mère et sa petite fille tellement en colère dans sa poussette qu'elles passent devant tout le monde alors que la file d'attente est sans fin. Sans oublier les présentateurs télé et ceux de la radio et les journalistesdelapresseécrite.

samedi 7 novembre 2009

Brrr

Ils s'amusent bien à Austin (la ville du Texas, pas le monsieur à la force surhumaine ou la petite voiture pétaradante aux suspensions acrobatiques).
C'est le magasin Toy Joy et je l'ai découvert via le site "plastic animal a day" où une dame respectable poste chaque jour ou presque les photos de sa collection d'animaux en plastique.
Si.
Drôle de collection, non ?
Allez hop il est temps de faire des crêpes et de voire du chocolat chaud. Que faire d'autre quand il pleut, qu'il fait gris et que le petit habitant flottant réclame du calme ?
Rien..

jeudi 5 novembre 2009

Fooding ça veut dire cuisine branchouille

J'ai grandi en mangeant du pâté Hénaff. Incontournable sommet de la gastronomie bretonne, appréciable particulièrement en mer, quand le port est loin, la mer calme, et l'estomac vide. Avec du pain frais, de l'eau itou et un carré de chocolat dans une crêpe en dessert.

Chacun sa madeleine. Moi c'est du pâté.

Je sais que je vais être déçue. Mais tant pis.

J'ai acheté aujourd'hui quatre des cinq recettes en boites créées par Frédérick e. Grasser Hermé à partir du pâté et de la saucisse Hénaff. "La rencontre de l'avant-garde culinaire et de la haute naturalité "Made in Pouldreuzic". "La tomate farcie de Marie-Corentine", "Hachement bon", le hachis parmentier au pâté Hénaff, "maman m'l'a dit", l'aubergine au même pâté, le "P'tit Kersalé aux lentilles", version originale du petit salé à la saucisse Hénaff.
En revanche, j'ai laissé tomber "la nouille molle surréaliste", recette de macaronis au pâté Hénaff (et pourtant le nom m'a fait sourire)

On est loin du pont du bateau et du casse croute sur le pouce en faisant bien attention à laisser le gras sur le bord de la boite.

Ca sent la récupération marketing de bas étage et/ou le coup de pub à 2 balles et le Directeur Marketing fraîchement débarqué là bas à côté de Douarnenez et qui veut quand même montrer au monde ( et donc aux parisiens) qu'il n'est pas largué de tendance ?

Bah. Tant pis. Si c'est bon.

Je ne sais pas encore. Je fais atelier dégustation ce week end et mes gouteurs sont pas tendres (pensez, ils préfèrent un plat de pâtes au chou farci de leur grand-mère)

Affaire à suivre.

mercredi 4 novembre 2009

Dans le Transilien


Je me suis glissée tout au fond du wagon sur une place de libre. En face de moi, un cadre en cravate qui fait des Sudoku niveau "excellence", c'est écrit dessus.
J'enlève mon écharpe.
Pardon, excusez-moi. Ah oui, excusez-moi, passez, je replie mes jambes sur le côté en prenant mon écharpe, mon sac et mon parapluie sur mes genoux.
Un couple se cale à côté de moi.
Mademoiselle face à moi et jeune homme à ma droite.
C'est parti pour 15 minutes d'yeux dans les yeux, serments éternels et petits noms d'amour.

Mais non.
Ca déraille sévère sur la trajectoire de Cupidon.
Là, dans la chaleur un peu endormie du Transilien, alors que le champion de Sudoku est remplacé par une dame qui lit un polar avec des lunettes retenues par une chaînette en argent.
Que je n'ai rien à lire et que je rêve en pensant à tout ce qui m'attend au bureau.
Alors que le train reste sans fin arrêté à une gare sans que personne ne bronche.

Mes deux amoureux, à droite, vivent un drame en chuchotant. En se dévorant des yeux. Sans jamais élever la voix. C'est vrai, le wagon est hyper silencieux et leur voisine a le nez en l'air. Ils sont dans leur bulle mais il y a comme des interférences avec le monde réel.
Je n'écoute pas vraiment, je n'entends pas tout et puis c'est un peu triste, non ?
Des grands constats rationnels qui font mal, des comptabilisations et des plaintes sourdes. Mais toujours en se dévorant des yeux. C'est un amour qui agonise sans bruit, sans se faire remarquer, sans coup d'éclat. Une fin d'amour avec beaucoup d'amour en quelque sorte, quand on ne veut pas se faire de mal mais qu'on n'en peut plus, qu'on n'est pas bien et qu'on veut aller mieux et qu'on ne sait pas si ce sera à deux ou tout seul.
Je me plonge dans mon mobile pour occuper mes mains et ne pas donner l'impression que je me divertis avec leurs difficultés. Je branche mes écouteurs sans le son, juste pour continuer à rêver sans faire ma curieuse.
C'est triste de se déchirer à 8 heures 42, un mercredi matin de novembre.
Je voudrais bien être Cupidon, tiens, et leur redonner un peu d'espoir. Ou alors John Legend, il a une chanson juste pour eux. Pour les amours qui se déchirent et qui ont besoin de temps pour trouver le bon rythme.
Le train entre poussivement en gare.
Je ré-ajuste mon écharpe, je mets de la musique dans mes oreillettes et je quitte le wagon.

Les deux amoureux n'ont pas bougé d'un pouce.
C'est dur de se quitter.
Même là.
Sur le quai de la gare. Après s'être tout dit, comme ça. En chuchotant, les yeux dans les yeux.

PS : Allez écouter la chanson de John Legend. Les paroles sont juste en dessous de la vidéo. Et c'est beau.

Retour de vacances

Aujourd'hui, je me sens plutôt comme ça :


Alors que je me rends bien compte que c'est plutôt ça



qu'on attend de moi. Vive les retours de (même petites) vacances !

PS : aucun crédit pour ces photos stockées depuis des mois dans mon PC. C'est mal mais dès que je ressors de l'eau, je les cherche, promis !

lundi 2 novembre 2009

Esprit de Bruno Masure, es-tu là ?

Légende de cette photo dans le Ouest France du jour "sourire pétillant de Cécile Badoit, chef de cabine du premier vol de l'Airbus A380".

Non ? Si ! Je me sens tellement moins seule avec mes calembours à 2 Francs...

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