Je suis d'une génération bercée aux récits de science fiction.
Où les marques ambitieuses et tournées vers l'avenir choisissaient d'ajouter un 2000 à la fin de leur nom tellement ça montrait que déjà ils avaient un pied dans le siècle suivant.
Celui où on aurait tous des combinaisons comme celles des frères Bogdanov pour faire nos courses. Où on se nourrirait de pilules et on irait à l'école en navettes spatiales à coussin d'air.
Aujourd'hui on y est et tous les jours des esprits ronchons n'ont de cesse de nous annoncer la fin du monde pour demain, tellement nous sommes ensevelis sous des tonnes d'innovations technologiques sans intérêt et qui de plus nous privent de notre identité, de notre vie privée, de notre libre arbitre.
Alors qu'on serait tellement bien à se nourrir au pis des chèvres, vêtus de chanvre tissé et de baskets en cuir végétal Stella Mac Cartney en jetant aux orties (très bonnes pour la soupe les orties) les ondes wifi et les puces GPS.
Et bien moi, j'ai 2-3 mots à leur dire à ces râleurs.
On voit bien qu'ils ne sont pas aux 4/5ème.
Sinon, ils verraient qu'on n'en est pas encore au quart de la moitié des innovations dont on a besoin un mercredi 11 mai.
A quand un sac à main qui ne sert qu'à faire joli et pas à transporter sa maison ?
Où est la clé universelle et unique qui ouvre les portes de la maison, du portail, de la grille du garage et de la voiture ? Et de la boite aux lettres ?
Quid du GPS à liaison directe avec mon cerveau, le standard de la police et des pompiers pour éviter les accidents sur la route ? Hein, quid ?
Et surtout, ils nous la sortent quand la puce carte d'identité-permis de conduire-carte vitale sous la peau avec lecture infrarouge imperdable, inoubliable et valable à vie ?
C'est ça, les gars, vous nous imaginez tout ça et après on reparle du pis de la chèvre et on verra si ça vous fait toujours envie.
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