jeudi 23 juin 2011
Entre Place Charras et Général Leclerc...
...Je feuillette GQ pour vous.
Le magazine du jour abandonné dans la banette des mal aimés comme un petit chien trop turbulent dont on se débarrasse avant de partir dans sa location de vacances.
GQ, je le lis comme une fille.
En faisant du saute mouton. Je zappe les pages sur la bagnole, les montres, et le Crystal Meth et lis en entier l'interview de Nathalie Kosciusko-Morizet. On sent le Beigbeder tout désorienté de se trouver face à une femme ultra intelligente, perchée sur des talons de 12, qui fume et lui explique comment fonctionne une centrale nucléaire.
Je passe.
En couverture, Platini jeune avec une chaîne en or autour du cou, un maillot à col et l'air farouche, illustrait le dossier du mois "les 25 sportifs les plus cools de tous les temps". Pour GQ, "tous les temps", ça veut en général dire entre 1965 et 1990. Je commence par vérifier qu'ils ont bien pensé à mentionner Tabarly. Je ne suis pas sûr qu'il était cool, mais il avait du style et ça, GQ aime bien, le style. Bingo. il est là page 90 avec son pull marin (mais pas plongé au fond de la piscine). Je survole les autres pages, je ne connais personne. Ce mois ci, GQ se prend pour ONZE.
La style académie confirme que l'Homme ne sera pas L'Homme sans chemise cette année. Avec des manches la chemise. Un dessin d'Elvis illustre la question suivante "Quel fruit de saison porte aussi le nom d'une coupe de cheveux en vogue (facile) ?". Je pense "Ananas" en m'auto-félicitant de mon immense culture avant de lire la réponse. C'est une "banane", banane. Je m'auto flagelle et je tourne la page.
Je fonds devant une photo de Mel Gibson, l'air perdu, qui tient un chaton dans ses mains (je suis une fille. Donc j'aime les machos perdus. Et les petits chats. Comme les mecs grognent de joie devant les bagnoles et les montres).
Mon nez super entrainé me fait stopper net devant l'article de la page 105 qui parle "d'hypocondrie médiatique" causée par la "consommation de masse de l'information" et contre laquelle on peut lutter en "réinvestissant le champ de l'intime pour ne plus s'intéresser uniquement à ces lieux communs de l'angoisse". C'est une interview d'un psychiatre qui s'appelle Lejoyeux, ce qui ravit mon esprit de contradiction.
(mon voyage s'arrête là. je referme le magazine et l'écrase 5 minutes plus tard sous 2 melons, une salade et deux tranches de jambon)
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