dimanche 3 juillet 2011
Bleu comme mes pieds
A force de lire tous les conseils pour choisir enfin un maillot qui flattera ma morphologie plutôt qu'un maillot qui me plait, malheureuse.
A force de me prendre sur la tête qu'à moins de 100 euros et des indices supérieurs à 30, je ne PEUX pas envisager me constituer le vanity bluffant et secure d'un été au top de ma beauté (cet année, tout est "bluffant", vous avez remarqué ?)
A force de me proposer des listes de recettes et d'ingrédients anti radicaux libres, bio, durables, anti-gras, anti-eau, anti désydratation sans lesquels je ne serai qu'une pauvre estivante de la lose oublieuse de mes devoirs élémentaires de mère responsable et durable.
A force de dévorer des séries mode ou des filles sublimes posent avec un stetson doré dans un ranch poussiéreux, leur t-shirt noué au dessus du nombril et les pieds nus dans leurs cow boy boots.
A force de lire que je DOIS travailler mes abdos, mon périnée, mes trapèzes et mes fessiers, même debout dans le bus, dans la file d'attente de la cantoche ou assise en réunion, au risque de ne trouver aucun maillot qui flattera mon anatomie flasque.
J'en viendrais presque à oublier que finalement sur la plage, à bien y réfléchir, on est TOUS imparfaits. Et que, au pire, Instagram rend beau tout le monde.
Que je n'attends pas pendant 11 mois ces vacances pour boire du Perrier Tranche avec des Wasa sans sel et des radis.
Que je vais m'habiller en paréo, tongs et t-shirt pendant trois semaines. Et que les santiags pieds nus pour rentrer de la plage c'est au moins aussi inconfortable que ridicule.
Qu'on va adorer se faire du loup au fenouil, des salades de quinoa, des pommes en morceaux ET des ventrées de chips arrosées de Mojito.
Qu'il suffira de poser nos fesses dans le hamac avec le ciel bleu et les branches d'eucalyptus qui font écran au soleil pour lire des romans et oublier instantanément les injonctions schizophrènes des magazines.
PS : Ah oui, j'oubliais. L'autre jour dans ma liste de blogs, j'ai oublié celle qui accompagne de temps en temps mon premier café de la journée, dans la cuisine désertée, le dimanche matin. C'est Caroline de "pensées de ronde". Une fille cash qui raconte sa vie sans fard et qui m'attrape finalement souvent avec des étincelles de vie comme cette évocation du bonheur fatigué de la jeune mère ici. Et c'est très frais.
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