Le soir entre 19 heures et 21 heures, je disparais, happée dans un espace temps qui ressemble à une bulle élastique et insonorisée de l'extérieur, mais pas à l'intérieur. Pendant deux heures, mes atours de la journée encore sur le dos, je passe en mode essorage. Un feu d'artifice à côté duquel une heure en salle de marchés ressemblerait à une nuit de méditation à l'abbaye de Landevennec. Dîner, coucher, signature, mots dans cahier, re-signature, verbes irréguliers et cinéma samedi soir. Soupoudrés de fous rires partagés par les 3 grands jamais plus complices que quand ils voient leurs parents, légèrement hagards, qui essaient de garder la barre en réclamant un peu de tenue à table.
Ensuite, je ne rêve que de pyjama, de crème de nuit et de yoga. Epuisée. Et je reprends une madeleine.
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