jeudi 2 février 2012

Au poil


ce matin sous ma couette




cet aprem au bureau.



6 heures 45 : j'ouvre un oeil, Brouce Toussaint m'annonce goguenard qu'il fait -5°C en température ressentie, rapport au vent qui souffle à 4à kilomètres heures.

6 heures 46 : je ferme l'oeil et je dis à Brousse d'y retourner

6 heures 48 : Bruce comprend ma blague et ne goguenarde plus du tout. Il me menace de m'asséner des faits divers atroces si je ne file pas illico sous la douche. J'obtempère pendant que Nutella me rappelle que c'est la Chandeleur.

6 heures 55 : je sors de la douche, je tombe. Trop de buée dans la salle de bain pour ne pas glisser sur le Playmobil "camping"(robe à fleurs, gilet vert) qui gît là, abandonné par une petite fée négligente.

7 heures 05 : en entrant dans la cuisine, je couine : le carrelage est froid et mes chaussons sont ailleurs mais pas sur mes pieds. Bruce pouffe dans le poste.

8 heures 05 ; je m'équipe pour le froid

8 heures 14 : j'embrasse Marguerite qui pleure. Elle ne me reconnait plus avec mon attirail grand froid.

8 heures 15 : je mets un pied dehors. Je perds immédiatement deux pointures.

8 heures 30 : sur le quai. J'ai des gants.  Je ne peux pas jouer avec mon téléphone avec des gants. Je regarde mes (tous petits) pieds. Je m'ennuie. Comment on faisait avant d'avoir un portable pour jouer avec pour pas s'ennuyer ?

8 heures 36 : le train arrive. Bondé. Je me glisse dans le train grâce à mes tous petits pieds. Le train est une immense piscine à boule : 78 personnes sur-couvertes collées ensemble dans 12 m3.

8 heures 38 : Il fait 49° dans le train. Mes pieds retrouvent leur taille et rencontrent ceux de ma voisine qui ont fait de même. Ouch

8 heures 40 : changement de train. Le choc thermique me rappelle que je n'ai jamais rien compris à cette histoire de sauna suédois. Mes pieds re-rétrécissent en criant leur douleur.

8 heures 42 : j'attends le train. Qui ne vient pas. Tant pis j'enlève mes gants pour jouer avec mon téléphone. J'arrête au bout de 3 minutes. Mes doigts ne répondent plus. Ils sont blancs et raides.

8 heures 43 : nouveau train. Nouvelle pub pour Stimorol, le sauna, tout ça. Je fume. Mes doigts se transforment soudainement en Knackis. Pourvu qu'aucun chien affamé ne passe par là.

8 heures 55 : je sors du train. Serre les dents et bats tous les records de vitesse gare-bureau malgré les protestations conjuguées de mes pieds, de mes doigts et de mes joues.

9 heures 15 : une fois manteau, gants, gilet, écharpe, bonnets enlevés, ma voisine de bureau me reconnait enfin et me dit bonjour.

J'aime l'hiver.



PS : le chien c'est piccsy et Celine c'est Fonelle. Qui m'a décernée un troisième Fonelle d'or pour un commentaire. C'est peut-être un détail pour vous mais pour moi ça veut dire beaucoup, tralalala.

3 commentaires:

  1. Ca ne m'étonne pas que Sophie te décerne des Fonelle d'or. Vous vous ressemblez. Dans l'esprit, mais aussi physiquement. Ca m'a frappée lundi quand on s'est rencontrées. Ca m'a surprise et beaucoup plu :)

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  2. Rôôô ça me fait plaisir ça ! Merci

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  3. Très joli cet épisode frileux ... j'aime beaucoup

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