mercredi 26 juin 2013

Le livre




Ya foultitude de bouquins, de blogs, d'émissions de télé marrants et décomplexés qui expliquent the dark side des petits bébés, des petits bouts de gars et de filles, des minots qui entrent au CP et qui gravissent en sautillant (ou pas) les marches jusqu'au CM2. Pour les parents  c'est un échappatoire et un réconfort, ces témoignages grinçants de collègues qui aiment leurs enfants à en crever, au moins autant qu'ils rêvent de vacances, loi, si possible sur une île déserte interdite aux moins de 18 ans.

Mais lorsqu'arrive l'adolescence, finit de rire, on a juste le choix entre tous les manuels de doctes pédopsychiatres qui nous expliquent l'inévitable vérité : oui, cet enfant qu'on a porté (oui, même les pères portent même si ça se voit moins, quoi que), vu naitre,  nourri de bio et habillé en Bonton, qui criait sa joie chaque soir quand on franchissait la porte, devient un drôle d'étranger qui nous échappe.

Là les parents ne disent plus rien, ne partagent plus rien, ne rigolent plus en se tapant sur les cuisses
Ils sont trop occupés à se demander ce qui se passe entre chaque éclaircie où ils retrouvent leurs chouchous parfaits.
De quoi faire une littérature très poilante là aussi pourtant.


On pourrait reparler de cet étrange sentiment de retour (en arrière) :
des réveils nocturnes ( se lever pour aller les chercher à leurs soirées),
des lessives de linges à répétition (vêtements grands + coquetterie + accumulation de vêtements en tas dans coin de chambre qui tout à coup apparaissent au pied de la machine),
alimentation à la demande,
jet lag (confond le jour et la nuit),
difficultés de compréhension orale ET écrite (au profit d'un idiome compressé en mode Fast Forward)

(...)



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