funsted |
Le magazine Stylist de cette semaine consacre son sujet central au phénomène du Black-out.
Derrière cet anglicisme assez chic se cache la réalité beaucoup plus triviale de la bonne grosse cuite des familles. Celle qui vous fait perdre les pédales, lâcher prise et partir en vrille au point de se réveiller le lendemain dans un état second, frappé d'une amnésie totale sur les événements de la nuit.
Base inépuisable des scénaristes (américains mais pas que). Parce que souvent c'est drôle, pitoyable et le point de départ de comédies abracadrabantesques et déjantées.
C'est même devenu un sujet d'étude pour les sociologues et observateurs de nos congénères et aussi, donc, un article dans le magazine Stylist de cette semaine.
(la suite après le saut)
La rédactrice en chef, Aude Walker, rebondit sur ce sujet dans son édito. Comme toujours, c'est léger et bien écrit, et cette semaine elle nous parle d un des modèles de son adolescence, une amie de ses parents, "la réincarnation de Greta Garbo", "amoureuse folle de l'alcool", capable d'oublier "la bourrasque de la veille, (du) quartier retourné, (des) quatre bagnoles défoncées, de la sienne au capot éclatée et laissée pour morte en travers de la rue". Puis elle raconte son épiphanie adolescente d'alors "ce jour là, j'apprends la nécessité de l'oubli, cet espace de lâcher prise qu'offre l'alcool parfois dans un monde obligé à la performance".
Euh… Un édito de magazine qui fait l'apologie de la biture, de l'amnésie et de la déconne au volant, c'est inédit. Et ça me glace un peu les sangs.
Je vous laisse découvrir l'intégralité du magazine en suivant ce lien. Vous y trouverez l'édito d'Aude Walker et l'article complet qui analyse le phénomène du Black-out, "ce moment où l'on réussit un instant à échapper au contrôle de leur pire geôlier, eux-mêmes"
PS : que soit bénie la liberté d'expression. Celle qui permet à un magazine d'adopter ce discours et celle qui me permet de m'en émouvoir...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire