En ces temps d'essorage vitesse intergalactique, le club des Hénokiens fait figure de joyeux trouble fête.
Ce club, fondé en 1981 par le patron de la très respectable maison Marie Brizard, descendant de la fondatrice de la plus ancienne anisette, réunit 41 entreprises internationales (françaises, anglaises, italiennes, allemandes, hollandaises, japonaises, belges et suisses), qui ont toutes en commun des caractéristiques pas banales.
Visez donc ça : au moins 200 ans, une majorité du capital détenu par les descendants du fondateur et la direction effective assurée par au moins l'un d'entre eux, et une bonne santé financière assurée par une recherche constante de l'innovation.
"Les objectifs de l'association, créée en 1981, sont le développement de ses membres à travers le monde autour d'une philosophie commune : la valeur du concept de l'entreprise familiale, alternative aux multinationales"
Et comme je sais que vous vous posez la question, parce que vous êtes curieux comme moi, le nom de ce club ultra fermé vient de "Hénoch (ou Enoch), l'un des grands patriarches de la Bible. Fils de Caïn et père de Mathusalem, il vécut avant le déluge et quand il disparut, à 365 ans, il ne mourut pas mais fut élevé dans les cieux".
L'une de ces entreprises est Revol, fabricant de porcelaine depuis 1789 qui a eu un jour l'idée de fabriquer des gobelets froissés, cadeau star de tout nouveau détenteur d'une machine à espresso depuis 10 ans.
Bluffant, non ?
PS : Toutes les citations de ce post sont extraites du site des Hénokiens.
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