jeudi 18 mai 2017
Steve et la pulpe
Je suis d'accord avec toi Steve, y'a de quoi être perplexe.
On ne peut peut plus se fier à rien, c'est dingue.
Après nous avoir convaincu que l'on pouvait porter un pull en dérivé de pétrole sans habiter le far west ni avoir commis aucun crime (Lucky Luke est parmi nous ce soir), voilà que l'industrie italienne de la mode a décidé nous rhabiller en pulpe et en peau d'orange.
Je te vois d'ici hausser le sourcil d'un air interro-dubitatif.
Et pourtant c'est vrai. Deux Italiennes, Adriana Santanocito et Enrica Arena, ont créé en 2014 une entreprise, Orange Fiber, qui fabrique des textiles durables et non polluants à partir de déchets d'agrumes dont on extrait la cellulose (si j'ai bien tout compris, mes cours de biologie sont loin) et que l'on peut ainsi transformer en fil.
Il fallait y penser.
Pas de déchet, pas de produits chimiques, une matière première qui ne prend pas la place d'une autre culture, qui ne coute rien et qui, a priori, ne devrait pas disparaitre de si tôt.
A l'arrivée un tissu qui ressemble à de la soie et peut être imprimée comme tout autre textile.
Depuis, la jeune entreprise a attiré l'oeil d'investisseurs, et reçu le prix Global Change Award de la Fondation H&M assorti d'un financement de 150 000 euros avant de dévoiler une collaboration avec la maison de couture Ferragamo lancée le jour de la Terre en avril dernier.
Et là, t'es obligé de dire que c'est formidable Steve.
Même si tu n'as pas vécu assez vieux pour avoir ta polaire Décathlon pour tes bivouacs dans le désert.
Si vous voulez en savoir plus, allez sur le site (en italien ou en anglais de Orange Fiber) et lisez cet article très complet de WWD .
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