lundi 26 juillet 2010
jeudi 22 juillet 2010
mardi 20 juillet 2010
Carte Postale
Je passe mes vacances en Bretagne. il fait beau parfois et puis
parfois non mais on mange des crêpes et il y a souvent des tantes de
ma copines qui passent déposer des gâteaux super bons.
On se baigne avec des nouilles aux pieds parce que sinon les coquilles
d huitres asiatiques déchirent le pied et après on met plein de sang
sur les serviettes et la mere de ma copine elle râle parce que ça va
l'obliger à faire une machine de blanc à 60 degrés.
Je t'embrasse on part se baigner tant que la marée est haute.
samedi 17 juillet 2010
Pouce !

Pas de connexion pour mon ordi pendant une semaine.
Juste des photos et quelques commentaires tapés sur le clavier du téléphone pour ne pas perdre le fil et vous faire patienter.
Que cela vous donne envie d'aller fouiner dans les archives du blog.
Vous rafraîchir dans les posts d'hiver ou vous donner un avant goût de soleil dans ceux de l'été dernier.
Avec 7 enfants sous le toit, des tempêtes et des éclaircies fabuleuses, des paysages à couper le souffle et des ventrées de crêpes flambées au Grand Marnier, des romans à terminer et d'autres à commencer, nul doute que j'aurai tout plein de choses à raconter. Après.
A bientôt !
vendredi 16 juillet 2010
Jour d'été en Indre et Loire #5 et fin
"Noël empoigne lui aussi une pelle et lui dit "On va vite le savoir. Allez, aide moi"
Pendant qu'ils s'activent tous les deux, Marie-Christine a le temps de repenser à cette terrible nuit.
Son coeur qui bat et son émotion après son rendez-vous avec Noël.
L'homme qui tout à coup apparaît en face d'elle et lui barre la route.
Elle le connaît, c'est un ami de Noël, une brute qu'elle déteste et qui lui fait peur.
Elle revoit son demi sourire et entend ses allusions graveleuses à son rendez-vous avec Noël. Ses mains baladeuses et ses menaces de tout raconter à ses parents. Elle panique, cherche à s'enfuir. Alors il la bâillonne de ses mains et l'emmène en voiture. Jusqu'à cette forêt. Et il l'a violente au pied d'un arbre.
Elle s'est débattue, a appelé au secours mais n'a rien pu faire. Et quand l'homme s'est relevé, l'abandonnant au sol, elle s'est jetée sur lui et l'a fait tomber sur une souche. Elle voulait le frapper, lui faire mal. Mais pas le tuer.
Elle a trouvé une pelle dans le coffre, a enterré l'homme et a précipité sa voiture dans l'étang tout proche. De retour chez elle, elle s'est glissée dans sa chambre, a fait sa toilette et s'est couchée en disant à ses parents qu'elle avait une migraine. Le lendemain, elle a tout raconté à Noël qui lui a dit de se taire et de ne plus chercher à le contacter. Pour la protéger.
Mais bien sûr, quand la disparition de l'homme a été avérée, la police a mené l'enquête. A découvert un lourd différent entre Noël et l'homme. Une sombre histoire de trafic de pièces détachées volées au garage du père de Noël pour payer des dettes de jeu.
Après cela il a été facile de trouver toutes les preuves nécessaires à la culpabilité de Noël.
Et il a été condamné.
Marie-Christine, elle, était tenaillée de remords mais a découvert qu'elle était enceinte. Elle s'est fait avorter en Espagne en prétextant un voyage linguistique, perdant au passage tout espoir de jamais fonder une famille.
Et ne s'est jamais confiée à personne - pensant cet épisode à jamais oublié de tous.
Jusqu'à la sortie de prison de Noël.
Cela fait plusieurs minutes qu'ils creusent et soudain Marie-Christine a un haut le coeur. Il est là. Elle ne s'était pas trompée. Elle tremble de tous ses membres et se laisse tomber sur le sol en pleurant.
Noël arrête le travail lui aussi et l'empoigne par le bras. Mais avec douceur cette fois. "Allez, viens, allons à la police".
Il est 17 heures et Jean-Michel sort de l'usine. Heureux de bientôt retrouver sa douce et si effacée épouse Marie-Christine. La soirée est superbe et la température estivale.
PS : crédit photo : ô pays de rêve ô doux Logonna...
jeudi 15 juillet 2010
Jour d'été en Indre et Loire #4

Marie-Christine est contrainte d'obéir à son ancien amant.
La voici replongée dans un passé pas si lointain. Ils étaient jeunes, c'était l'été, les jours étaient longs et Noël ne cessait de lui faire des petits sourires, des compliments choisis, des petites remarques qui la faisaient rougir sous son chemisier blanc.
Sa mère voyait d'un mauvais oeil cette cour du fils du garagiste."Ma petite Marie-Christine, tu n'as rien à faire avec ce vaurien de fils Labaret. Il ne te causera que des ennuis".
Un pli amer barre le visage de la jeune femme "Tu parles, maman. Les ennuis, j'ai bien su me les créer toute seule".
Une fin d'après-midi particulièrement orageuse, Marie-Christine avait décidé de s'éclipser discrètement de chez elle pour aller retrouver Noël. Elle n'était pas vraiment sûre qu'il l'attendrait mais elle voulait éprouver la force de son désir pour lui. Et puis les mises en garde de sa mère ne faisaient qu'éveiller un peu plus sa curiosité. C'est vrai qu'il avait mauvais genre mais elle voyait bien qu'il n'était pas méchant et quand bien même, que craignait-elle ? Chavelles était un village tranquille et assoupi par la chaleur. De plus, tous les adultes étaient devant leur poste de télévision à regarder le Tour de France de passage à 100 kilomètres. Son absence passerait totalement inaperçue.
Ainsi décidée, elle avait enjambé sa fenêtre, et s'était dirigée d'un pas décidé vers la place du village et son café, très animé en cette fin de journée de juillet.
Elle l'avait repéré tout de suite. Il était en terrasse avec des camarades. A plaisanter et à regarder les filles passer. Elle s'était glissé dans le café, lui avait fait un signe discret et lui avait proposé de la rejoindre derrière l'église.
Le garçon ne s'était pas fait prier et quelques minutes plus tard ils s'étaient retrouvés dans la fraîcheur de l'ombre du monument. Après une heure environ, ils s'étaient séparés à regrets et s'étaient promis de se retrouver dans la soirée.
Mais Noël n'est pas là pour regarder Marie-Christine repenser au passé. "Arrête donc de rêvasser et montre moi où tu l'as enterré ce crétin"
PS : tout au long de l'été, retrouvez les aventures de Marie-Christine par épisode.
Photo : Camilla Engmann
mercredi 14 juillet 2010
Jour d'été en Indre et Loire #3

Ils roulent maintenant depuis une heure.
Hormis le ronronnement du moteur, on entend aucun bruit dans la voiture.
Marie-Christine tient son sac à main serré contre elle. Elle est tendue et ses lèvres sont serrées. Noël conduit souplement sur la route de campagne.
Après une vingtaine de kilomètres, il ralentit, met son clignotant, et s'engage dans un chemin mal indiqué. La voiture brinqueballe dans les ornières.
Finalement, ils s'arrêtent dans un sous bois.
L'air est tiède et le soleil perce à travers les arbres.
Marie-Christine ne connaît que trop bien cet endroit. Elle réprime un frisson et se force à garder son calme.
"Descend" lui intime Noël, toujours aussi peu aimable.
Marie-Christine obtempère. Mais a-t-elle vraiment le choix ? Elle reste debout auprès de la portière, ne sachant que faire.
"Tu vas m'aider à creuser" lui dit Noël en sortant deux pelles du coffre.
Marie-Christine se décide à essayer de raisonner Noël.
"Mais pourquoi veux-tu faire ressurgir le passé ? Tu sais bien que c'était un accident. Il ne sert à rien de revenir là dessus. Tu vas faire souffrir tout le monde. Allez viens, allons prendre un café. J'ai de l'argent si tu veux. Je peux te donner de quoi redémarrer une affaire. Personne n'en saura rien"
"Un accident ?" lui rétorque l'homme "Un accident qui m'a valu 15 ans de cabane. Et encore, j'aurais dû y rester 20. Et ce n'est pas tes visites qui ont adouci mes journées. Comment peux-tu me demander d'oublier que tu n'as même pas essayé de me disculper ? Tu savais la vérité et tu n'as rien dit".
L'homme sent monter en lui toute la rage contenue pendant ces années d'isolement, loin des siens, loin de son village et du garage de son père. Il a aujourd'hui 33 ans et il a passé ses meilleures années derrière les barreaux.
Jugé coupable d'un crime qu'ils savent tous les deux qu'il n'a pas commis.
Et la mine contrite de cette pimbêche de Marie-Christine ne fait qu'amplifier sa colère.
"Ca, ma jolie, tu vas me le payer. On va retrouver ce cadavre et tu vas m'accompagner à la Police. Ce sera la dernière fois que les poulets me verront chez eux. Mais une fois que j'aurai lavé mon honneur, je disparaitrai et vous n'entendrez plus parler de moi. Tu pourras retourner à ta vie misérable de petite notable de province. Et tant pis si ton mari te découvre sous un jour moins glorieux. Ah, ça c'est sûr, il va descendre de son petit nuage, le petit Jean-Michel"