mercredi 14 janvier 2009

Le poids des mots, le choc des photos

C'est le moment où vous découvrez avec effroi que je ne suis qu'une jeune écervelée moqueuse et pas charitable, qui aime son prochain souvent parce qu'il la fait rire. Mais vous êtes pareils, alors je me sens moins seule.

Si j'étais écrivain et que je publiais un ouvrage (oui c'est ça comme Guillaume Musso et Victor Hugo), j'aurais super la trouille de l'épreuve de la photo.
Vous savez la photo qui va illustrer les critiques forcément élogieuses de Jérôme Garcin, Olivia de Lamberterie et Bernard Pivot.
Plus fort que la photo de cadre supérieure dans revue professionnelle (l'air surpris, le téléphone à la main et le bureau artistiquement encombré). Si si.

La preuve en image.
(images à vertu d'illustration, ne mettant pas en doute la qualité des travaux des auteurs dont le portrait figure ci-dessous...)


L'écrivain est un homme comme les autres, il aime la nature, les arbres et les mains dans les poches. Il a une maison de campagne que des amis lui prêtent pour être au plus près de ses émotions et exprimer sur le papier ses sentiments brûlants.



Ou bien, l'écrivain est une grande fille toute simple. Pas une de ces mannequins refaites et jet laguées qui ne comprennent rien à la vie. Qui ne savent pas que les jours peuvent être comme des matins d'espoirs, nimbés de beauté et de Ricoré.
Non, Catherine/Mathilde/Salomé est une ancienne instit' qui adorait son métier mais qui a pris une disponibilité pour suivre son mari au Mali/ouvrir une classe d'alphabétisation dans un quartier difficile/avoir 5 enfants d'un coup.
Et qui a découvert l'écriture comme ça, au détour d'une soirée où la télé était en panne.














Ou bien l'écrivain qui n'a que faire de ces photos ridicules. Il aimerait que l'on ne s'arrête pas à son physique. Pour lui, l'écriture est une raison de vivre, pas une quête de la notoriété. Alors il se plie de mauvaise grâce à cet exercice égocentrique et marketing (en soignant son profil - pour sa maman qui découpe toutes les coupures le concernant)


Et mon préféré, l'écrivain qui joue avec ses lunettes car il ne se prend pas au sérieux. Qui aime le Café de Flore, sa carte de presse et ses amis people. Qui est tellement cool qu'on se demande quand il écrit. Que les critiques adorent parce qu'il est toujours dispo. Qui écrit aujourd'hui comme il est de toutes les soirées et de tous les vernissages. Qui a bossé dans la pub et qui est consultant pour de grandes marques internationales.









PS : toutes les photos viennent de Elle. Vous pourrez y retrouver toutes les critiques et références des livres de ces écrivains.

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