mercredi 1 juillet 2009

L'entonnoir de Véro #1

Introduction à cette nouvelle rubrique

Paradoxalement, avec l’été qui arrive et la chaleur qui écrase la Ville comme un Malabar se colle sur la mouche fatiguée de la rue du Faubourg Poissonnière sans qu’elle ne puisse se débattre la pauvre, mon cerveau se met en marche et essaie de décoller du pilotage automatique.

D’habitude mon cerveau enregistre plein de choses et les stocke comme des boites de conserves dans mon placard.

Une fois la date de péremption passée, il les jette et tant pis pour la nature.

Mais là bizarrement il a décidé d'essayer de recoller le puzzle.

De réconcilier l’inconciliable, voyez, comme les chaussettes de tennis et la chaussure de ville ou  le beurre et le Nutella.

Désolée, mais je crois bien que vous allez vous coltiner de la fumée de cervelle pendant un moment. Parce qu’à force de tourner dans ma tête, ça m’énerve. Alors énervons-nous ensemble, le voulez-vous ?

 

#1 : Ensemble c’est (vraiment) tout ?

Aujourd’hui chacun prône la légitimisation de son égoïsme (« je me suis fait plaisir ») et pourtant tous les slogans publicitaires, politiques, environnementaux ne nous parlent que du pouvoir du groupe : « yes we can » « ensemble, tout est possible » « EDF, changer l’énergie ensemble ». Toutes les pubs montrent des foules heureuses, des groupes hilares. Qui n'a pas son groupe d'amis sur Facebook, son groupe d'amis sur Viadeo et son bon groupe de copains de toujours est de la loose.

Au moins « chacun pour sa gueule » c’était clair.

Là, on est face à une société qui (sur)vit sur un paradoxe : chacun pour soi ensemble ?

Ou alors, ça veut dire que si chacun tend vers son idéal (idéal influencé par une importance grandissante de la communauté), alors la somme de toutes les individualités fera un TOUT harmonieux, durable et tout et tout.

Mais qui peut croire ça à part Heidi  et les Bisounours ?

Ben, moi. Ce que je pense au fond de mes hémisphères droits et gauches, c'est qu'il faut être bien tout seul pour pouvoir faire un tout harmonieux. Donc finalement le paradoxe n'en serait pas un?  En se faisant plaisir, alors on contribuerait à se créer un soi solide, dont les failles ne troubleraient pas l'harmonie du groupe ? Et voilà.


Vivement les vacances, qu'on refasse le monde au coin du Rosé... Préparez-vous, je vais être à fond cette année.

 

Crédit photo : l’Eglise de la petite folie

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