dimanche 15 décembre 2013
La tête dans les nénuphars
Au musée, une exposition permanente, blanche lumineuse et aérée au dessus d'une exposition temporaire bondée, colorée et explosive.
On ne peut pas photographier ni téléphoner mais ça n'empêche pas certains de se promener avec leur gros appareils sophistiqués autour du cou, signe de reconnaissance de ceux qui sont en chasse. En chasse de souvenirs, de détails et de grands moments à se repasser les jours de tristesse hivernale. Mais ici les photos sont interdites alors ils se promènent les bras ballants, leur troisième oeil au repos, un peu désorientés tellement ils ont perdu l'habitude de regarder sans objectif.
Des Japonais, l'audioguide collée à l'oreille hantent les salles comme des zombies et se plantent devant les tableaux sans bouger avant de hocher la tête et de continuer leur chemin
Une femme assise face à une toile et ne bouge absolument pas. On dirait qu'elle attend de se faire absorber par l'oeuvre devant elle
Des grappes d'ados qui gloussent et qui passent très vite en essayant d'échapper à …. leurs profs qui se lamentent du peu d'intérêt de leurs élèves pour l'aaaaaaaaaart
Une guide accompagne et commente la visite d'un homme seul - le veinard
Des copines (aux tempes) très argentées se racontent à voies basses leurs dernières émotions artistiques et saluent la mise en lumière récente de "la salle 2"
Un couple avec un bébé qui dort dans une poussette se promène sans un bruit. On se demande à quoi ils pensent : au silence, à l'heure où leur enfant va se réveiller, à l'exposition ou à leurs pieds qui tirent dans les baskets de marche.
Une femme et un jeune homme assis sur un des bancs parlent à voix basse. Ils fixent le tableau, penchent la tête, se lèvent et s'approchent tout près en se grattant la tête.
PS : c'est au musée c'est l'Orangerie
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lumière froide et blanche, couleurs éteintes, le vieux peintre du dehors s'y est enfermé
RépondreSupprimerce musée est un mausolée