mercredi 28 mai 2014

Le fou rire de Kate


Kate with a huge smile black and white picture
Kate the Great
Imagine…


Qu'elle s'appelle Kate comme Kate Moss même si ça n'a rien à voir parce qu'elle est née en Floride au bord de la plage de Naples et pas du tout dans les brumes anglaises.
On dirait que son enfance, c'était l'école, le Dr Pepper, les donuts, Hunger Games et des baskets Keds immaculées en septembre et défoncées en mai.
Un jour, juste après une partie de soft ball sur la plage, elle a été repérée par un talent scout. Il a demandé à sa mère, Sheryl, si ça lui dirait que sa fille fasse des essais pour faire des photos.



(la suite après le saut)

Sa mère a dit oui, et c'est comme ça que deux ans plus tard et à tout juste 18 ans, Kate se trouve dans un studio photo du Meatpacking district à Manhattan, avec vue sur l'Hudson et Beyoncé en fond sonore.

Pour une fois, Sheryl l'accompagne. Elles ont la même silhouette déliée et les mêmes taches de rousseur sur l'arrête du nez. C'est plutôt rare que la mère accompagne la fille maintenant mais elle n'a pas résisté à la promesse d'un week end à New York.

Toute la journée, Kate s'est pliée avec naturel aux demandes du photographe et des stylistes, a enfilé des robes et puis des combinaisons, a multiplié les poses et les panoplies super tendances, bien loin de son uniforme slim converse t-shirts de Naples.

Vers la fin de l'après-midi, et alors que le soleil commence à se coucher, il ne reste plus qu'une dernière série à mettre en boite.
Il y a comme de l'électricité dans l'air, cette atmosphère un peu survoltée des fins de shootings.

La jeune fille s'est encore changée  : un chignon décoiffé, une brassière sans manches et un jupon de soie léger comme une plume. Elle est assise sur un tabouret de bois, le regard absent et la moue boudeuse. Le photographe multiplie les angles de vue et  Kate ne bouge pas, docile.

Quand, petit à petit, la fatigue aidant, elle sent le fou rire la gagner. Elle tente de le réprimer, mais rien à faire, et à 18 heures 34 et sous le regard amusé de sa mère, elle capitule.



PS : Nul doute que cette photo va rejoindre bientôt le tableau Smile de Sophie



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