mercredi 31 décembre 2008
Si si c'est drôle
mardi 23 décembre 2008
joyeux noël
Découvrez Dean Martin!
dimanche 21 décembre 2008
GPS
Découvrez Gorillaz!
jeudi 18 décembre 2008
Le dîner de filles expliqué aux hommes
- On arrive donc, fraîches et pimpantes, pomponnées et parfumées, avec chacune une partie du dîner. Pardi, nous sommes des femmes économes et avons à coeur de maintenir l'équilibre budgétaire de notre ménage !
- On se fait des bises, on se complimente à l'envi en poussant des petits cris aussi admiratifs que jaloux, car oui, c'est pour les copines qu'on s'est faites belles ce soir. Elles seules verront de suite que ces bottes n'ont rien à voir avec celles achetées le mois dernier, que le le balayage blond-roux nous va beaucoup mieux que les mèches dorées, que l'on a perdu 300 grammes et que ça remodèle toute notre silhouette.
- On ouvre une bouteille de champagne que l'on sirote doucement sans abîmer notre rouge à lèvres. Sans alcool la fête est plus folle, mais soyons déraisonnables et autorisons-nous une coupette, nous sommes entre nous n'est-ce pas ?
- On passe à table : dîner aussi léger que la conversation. Un seul sujet nous occupe vraiment : les hommes. Oui, nous ne parlons que de vous et vous comparons avec tout plein de détails croustillants car nous sommes des coquines. Jamais aucun sujet ne nous passionne autant que vous.
- Ensuite, on fait la vaisselle, on dit "qui prendra une petite eau chaude avant de partir ? Il ne faut pas que je tarde, Jean-Do s'inquiète toujours si je suis absente trop longtemps"on se refait des bises, on se recomplimente, on se promet de se revoir bientôt. Et on repart.
Let's Steve again
mercredi 17 décembre 2008
Mercredi at home
mardi 16 décembre 2008
dimanche 14 décembre 2008
La chanson dimanche
c'est la criiiiiiise
jeudi 11 décembre 2008
Le début de la fin
C'est pas facile tous les jours d'être Super Tatie Marraine Dans le Vent.
mercredi 10 décembre 2008
Le numérique vu par les filles #4
Bucolique Numérique
Le numérique me fascine.
Petit à petit il rentre dans nos vies et devient indispensable sans que l’on y prenne garde.
Au départ, les jeux étaient faits, les belligérants bien opposés.
A ma droite les amoureux de la nature, des couchers de soleil, des ballades au grand air et des soirées littéraires – un poil rétrogrades mais qui « savaient où sont les vraies valeurs de la vie »
A ma gauche, les chantres de la technologie, du progrès. Elevés aux frères Bogdanoff, lecteurs de Science et Vie, et bricoleurs de circuits électriques. Un poil illuminés mais « qui avaient confiance dans l’avenir – cet horizon radieux où notre vie serait plus facile, plus riche, plus belle ».
Les premiers criaient haro sur la télévision, les seconds comptaient les octets pour s’endormir les soirs de migraines.
Les deux se côtoyaient sans se voir et préféraient ne pas s’opposer – leurs différends étaient si nombreux qu’ils ne pouvaient s’entendre.
C’était clair, sans bavure. Un vrai bilan comptable.
Et puis, d’années en années, les frontières sont devenues de plus en plus floues.
On a vu des amoureux de la nature filmer la reproduction des mouches avec des caméras haute définition, et des technophiles s’enflammer après avoir découvert Goethe en VO sur leur e-book.
Le numérique s’est insinué dans tous les actes, même les plus courants de notre vie quotidienne.
Il est aujourd’hui presqu’impossible de passer une journée sans utiliser un appareil numérique, un téléphone mobile, voire Internet.
Même la mythique Carte Orange a fait place au Pass Navigo.
Même les mamies à cheveux bleus utilisent une carte Monéo à la boucherie.
Le virtuel, à force de ne pas l’être, devient juste… banal, et s’humanise. Et finalement, la technologie devient juste ce qu’elle doit être : un moyen et non plus une fin.
Et les amoureux de la nature peuvent tomber amoureux des amoureux du futur et réciproquement. Et c’est chouette.
PS : cet article est paru en 2008 dans le magazine DigitalWorld (aujourd'hui on line http://www.digitalworld.fr/).
mardi 9 décembre 2008
BRRRR
- Pourquoi je ne mets pas mon manteau chic, noir et féminin les jours de grand froid déjà ? C'est parce qu'il est chic, noir et féminin, mais bien moins chaud que ma parka. Trop tard.
- Pourquoi je n'ai pas de gants, ni de bonnet, ni de parapluie dans mon sac ? Parce qu'il est déjà plein de lunettes de soleil, tickets de carte bleue illisibles, playmobil, cartes pokemon, mouchoir, vieux 20 minutes chiffonnés.
- Pourquoi on ne voit jamais personne manger de bagel chaud face à la pluie et au vent ? Parce que c'est acrobatique et désagréable. Grand moment de solitude à 13 heures 59, dans la rue Louis le Grand.
- Pourquoi les lentilles ? Parce que lunettes + froid + boutique surchauffée et ultra snob (c'est à dire vide), = 10 premières secondes .. troublantes, voire troublées comme les lunettes avec la buée.
"Ce qui ne tue pas rend plus fort" dit mon Boss en période de charette. Il est fort mon Boss. On voit qu'il a déjà fait son shopping de Noël.
J'ai croisé une armée de clones vers Opéra : blondes, cheveux mi-long, brushées, californian méchées, habillées tout en noir, entre 30 et ... ans, et qui bravaient la neige fondue, insensibles au vent, juchées sur 18 centimètres de Louboutin.
Elles se sont engouffrées chez Tiffany's en babillant. Peut-être qu'il y avait des soldes ? Ou bien alors un déjeuner de socialites New-Yorkaises exilées ?
Je me serais bien immiscée parmi elles pour pousser plus loin mon enquête mais je me suis rendue compte assez vite que tout comme Maïté chez Arielle Dombasle, j'aurais du mal à passer inaperçue.
Voyons voir : cheveux courts, chatains, carnation pâle quoique légèrement rosée grâce aux rafales de vent, jeans et clarks, haleine de bagel... Oups.
Salut les filles, je retourne au bureau, chacun son job.
PS : l'illustration du jour vient du catalogue d'une vente enchères de chez Sotheby's: http://bibliodyssey.blogspot.com/2008/11/original-winnie-pooh-drawings.html
lundi 8 décembre 2008
Bill Shock
dimanche 7 décembre 2008
2008 après JC
vendredi 5 décembre 2008
Sagesse populaire
Lao Tseu a dit (à moins que ce ne soit Soeur Emmanuelle, je ne sais plus) :
"Après 35 ans, laisse toi violemment aller le jour de ton anniversaire. Avant tu étais trop jeune pour en goûter le sel... C'est tellement plus fort d'abattre méthodiquement toutes ces défenses dont tu t'entoures le reste de l'année et d'oublier pour un soir toutes tes bonnes résolutions... Chocolat, bon vin, champagne, mets fins et riches, et cigarettes....Rien ne te sera interdit ces soirs là. Et tous les autres soirs dont tu décideras que ce sont comme des anniversaires"
Et je rajouterai, en bonne rabat-oij : Ne pense pas à demain. Mal de tête, mal au coeur, fringale permanente et soif de pendue ? Taratata.
Ca te donnera au moins l'occasion de chantonner le refrain préféré des lendemains difficile
"J'ai la tête qui éclate,
J'voudrais seulement dormir,
M'étendre sur l'asphalte
Et me laisser mourir..."
Amen.
Crédit Photo: je ne suis pas tombée amoureuse de Agathe Cléry. Je n'ai pas encore choisie une photo du film parce que ma peau est blanche comme du lait d'ânesse et que mes cheveux sont à Diana Ross ce que Carambar est à un Schtroumpf albinos. Je ne cède pas à une Obama-mania si tendance. J'ai juste trouvé un gisement de photos jolies sur allociné.
jeudi 4 décembre 2008
Dieu merci c'est vendredi #2
Plus il pleut, plus il fait moche et plus tout le monde se plaint et plus j'ai envie d'être de bonne humeur et de sourire. C'est mon côté soeur Blanche...
Alors, quelques liens pour se détendre avant un WE super trop cool (acheter le sapin, retrouver les décorations qui sont sûrement quelque part dans la cabane mais si cherche bien je te jure elles y sont, se battre avec les enfants pour qu'ils fassent le sapin tous seuls mais pas trop quand même histoire que le sapin ressemble à quelque chose de déco, exhumer la crèche, faire la queue au Monop pour acheter du papier ciel étoilé pour faire le décor de la crèche, faire les courses pour la semaine, en profiter pour acheter 2-3 cadeaux à planquer dans la maison, trouver une planque dans la maison... Dormir)
- Pour les romantiques, les amoureuses, les coeurs tendres, les éternelles fleurs bleues. (La photo de ce post vient de ce site).
http://leloveimage.blogspot.com/
- Pour partager la vie si simple de Gwyneth Paltrow C'est en anglais mais ça vaut l'effort. Extrait "I used to spend a lot of time looking at fashion, reading about fashion, generally being bemused by fashion. Then one day I had children and it all kind of went out the window. For a few years I was basically in sweat pants and I didn’t mind it". You bet Gwinnie, that's all my life.
http://goop.com//.
- Un site de home deco où comme toujours les intérieurs sont beaux, lumineux, les maîtres de maison ultra charismatiques et les chaussettes sales invisibles...
http://www.cookiemag.com/homefront/home_decorating
mercredi 3 décembre 2008
mardi 2 décembre 2008
Quantum of Solace
Mon mari est un astre à côté duquel l’époux de AGA brille comme un vieux Svarowski pâlichon sur une poche arrière de jeans d’adolescente prépubère.
Et cette année encore, je lui lance un défi que lui seul peut relever.
Je cherche, je cherche et je trouve des idées de cadeaux pour Noël mais en fait je m’en fiche un peu.
Enfin plutôt : je suis plus attachée à la valeur symbolique du cadeau qu’à son prix.
Voire.
Je n’ai pas envie d’avoir un CD ou un beau livre de photos d’art japonaises.
Je n’ai pas envie d’avoir un tee shirt à message que je ne mettrais jamais car les t-shirts à messages, c’est très subtil. Ca peut être très drôle comme très raté. Et parfois seule une virgule suffit à transformer un t shirt hypissime digne de Colette en chiffon à poussière digne de Rosette.
Je n’ai pas envie d’une boite de « Mon Chéri » ni d’un paquet de clémentines « Mon Amour » sous prétexte que ça fait clin d’œil.
Je ne veux pas de cadeaux trop chers « pasqu’avec la crise et c’qui va nous tomber dessus au premier semestre 2009, c’est pas raisonnable ».
Et puis c’est nul le cher exprès-parce-que-ça-fait-bien-de-dépenser-beaucoup, parce que ça fait « Tah dah ! regarde comment je t’aime fort »
Voire.
En même temps la notion de « pas cher » ça commence où et ça s’arrête où ?
Parce que c’est sûr que je veux pas de cheap (pas de pulls en acrylique – merci)
Et je ne veux pas de cadeau utile.
Voire.
Je voudrais des cadeaux que je ne m’oserais pas m’acheter toute seule mais en même temps tout ce qui est à un prix raisonnable, accessible, et qui me plait, je n’attends pas le père Noël pour me l’offrir.
Je préfèrerais savoir qu’il a passé du temps à me chercher des petits cadeaux dans des boutiques chouettes.
Voire.
Pas de l’encens ni des massages ni des trucs de détente. Merci. Ca fait cadeau d’esthéticienne. Sinon, en rétorsion, j’offrirai des boutons de manchette, ou des chaussettes ou un jeu de cartes dans un étui en bois de loupe.
Donc un cadeau pas cher mais pas cheap, superflu mais pas inutile, sobre mais surprenant.
Mon mari, Mon astre, tu vas y arriver.
lundi 1 décembre 2008
Le numérique vu par les filles #3
Trouille
Je me souviens très bien de ce mardi. Avec mes frères, dans la cour de récré, à la boulangerie, dans la rue Jean Jaurès, on ne parlait que de ça.
Il parait qu’en se bricolant des lunettes avec des intercalaires transparents rouges et bleues, on pouvait voir des films, à la télé, en 3 D.
Un truc dingue, digne de Hollywood et des parcs d’attraction américains (forcément américains).
Là, dans le salon, tous volets fermés, avec nos drôles de lunettes en plastique, voir Luke Skywalker fondre sur nous, le sabre à la main et Darth Vador dans toute l’épouvante de son costume noir…
Ça vous fait rêver ?
J’ai jamais pu.
J’ai glissé du fauteuil, tremblante, enlevé mes lunettes et je me suis réfugiée dans ma chambre où j’ai relu mon Astrapi du mois en attendant que mon cœur reprenne un rythme normal.
Vous allez finir par penser que je suis vraiment une réactionnaire baba cool indécrottable, mais vous n’y êtes pas du tout.
Allez savoir pourquoi, moi qui rêve d’un grand écran plasma pour m’évader dans mon salon, la 3D me terrifie.
Je suis sûre que même les Bisounours me donneraient la frousse si je voyais leurs rondeurs envahir le salon et s’asseoir sur mes genoux.
Pour moi, la télé est comme un livre animé, carré, plat, en couleurs.
Comme un monde à portée de main mais comme les lions à Thoiry – derrière la vitre 4 épaisseurs en PVC thermo sécurisé. Pas dans mon verre, sur mes coussins.
C’est grave Docteur ?
PS : cet article est paru en 2008 dans le magazine DigitalWorld (aujourd'hui on line http://www.digitalworld.fr/).
dimanche 30 novembre 2008
De l'air
vendredi 28 novembre 2008
Une journée avec..
jeudi 27 novembre 2008
Dieu merci c'est vendredi #1
Regardez le 1er extrait (« Vidéos » puis « 1er extrait ») de « Agathe Cléry », le nouveau film d’Etienne Chatiliezet on en parle ensuite.
http://www.agatheclery-lefilm.com/
Ayé ? C’est fait ?
Là. Vous comprenez maintenant pourquoi j'ai voulu partager ce moment de pure folie avec vous.
Je suis si heureuse de ne plus être la seule à danser dans ma salle de bains.
Même si je n’ai ni son smok (!), ni son déhanché, si ses cheveux.
Je ne sais pas ce que donnera le film mais on avait presqu’oublié comme cette actrice est brillante, non ?
mercredi 26 novembre 2008
Gérard lève toi !
« Connexion met en scène Gérard Lanvin - L'enseigne d'électronique, Connexion, a signé un contrat avec Gérard Lanvin qui devient ainsi l'ambassadeur de la marque pour trois ans. Leur collaboration débutera le 30 novembre prochain avec une campagne TV orchestrée par l'agence Hémisphère Droit. Le réalisateur Alain Berliner a réalisé huit films de 12 secondes, jouant de la fausse piste, dans lequel l'acteur tient le rôle d'un client qui s'enquiert de différents articles. Les 1400 spots programmés seront visibles jusqu'à noël. » (si vous voulez voir la pub, cliquez sur le titre du post)
Gérard,
Je suis effondrée.
Remue toi, tu vaux mieux que ça ! Laisse à Bigard la place du gros lourd. Il fait ça très bien – dans son coin.
Ennoblis ton prénom, merde, tant qu’à payer tes impôts, autant que ce soit avec des pubs drôles, décalées, et subtiles !
Avec un physique pareil, une présence devant la caméra, pssst, c’est du gâchis.
Prends George C. Lui aussi a un prénom pas facile, qui sent plus le gin rami que le strip poker. Et pourtant. Regarde les yeux des filles devant les pubs Nespresso. Pour un peu elles baveraient. Là on va être obligées de couper le son. C’est dommage.
mardi 25 novembre 2008
Paris en bouteille # novembre
- Vous entendez une fille, dire d’un air dégagé « la photo de Martin Margiela ne quitte pas mon portefeuille, j'en suis folle ». Vous répliquez avec une moue désinvolte « grosse mytho, tout le monde sait que Margiela a le culte de l’anonymat, même qu’on le voit jamais à la fin de ses défilés »
- Vous entendez une autre dire « j’ai acheté des bottes 5€ chez Marc Jacobs », et vous savez qu’elle, c’est pas une mytho. Elle a juste acheté des bottes en plastique moches avec écrit Marc by Marc Jacobs dessus.
- Vous avez un jour envisagé de réaliser une mousse au chocolat avec de la poudre de cacao bio, du lait de soja et du sirop d’agave. Et de la manger en faisant Miam.
- Vous avez terminé de lire Millenium depuis tellement longtemps que vous avez presque oublié que vous n’avez rien compris au Tome 3.
- Vous savez que AV veut dire « American Vintage » et pas « salut mon gars César » et que c’est une marque Marseillaise.
- Vous savez que la montre que porte Sarkozy aujourd’hui (une Audemars Piguet offerte par Carla) coûte facile 10 fois plus cher que la Rolex qui lui a valu des critiques cinglantes et que tout le monde s’en fout.
- Vous savez que les cachemires sont encore plus beaux, plus doux, en vieillissant à condition : de les laver en machine « programme laine », à l'eau froide, avec très peu de lessive adaptée à la laine et avec deux ou trois vêtements de la même gamme de couleurs. Et qu’il faut les essorer en mode « 600 tours » et les faire sécher à plat sur une serviette à l'abri de la lumière directe.
- Vous avez dans votre cercle de connaissances au moins 3 publicitaires (dans des agences de renommée internationale of course), 2 marketeurs et 1 ou 2 people minimum (la qualification people étant elle-même assez floue mais pouvant se résumer à cette définition lapidaire de « passe à la télé »).
- Vous avez dans votre garde robe au moins un article à pois, un autre à carreaux et un truc à poils à mettre autour du cou.
- Vous envisagez d’investir dans un socksing ou bien un scarfing pour faire la nique à toutes celles qui se gargarisent d’avoir un shoesing.
lundi 24 novembre 2008
Vive le Lundi
http://www.dailymotion.com/video/x7gs8w_microsoft-xbox-360-lips-take-on-me_videogames
Et ça, c'est l'original... Qui vaut son pesant de Daim aussi
http://www.dailymotion.com/video/x28h9n_aha-ha-take-on_music
PS : Un jour je réussirai à importer directement un video Dailymotion - comme une vrai bloggueuse trop forte... Sans que des similis lutteurs à masque me demandent d'être leur ami au bout de 5 minutes. Aaaaah - aaaah.
dimanche 23 novembre 2008
Le numérique vu par les filles #2
NON. Je ne vous parlerai pas de l’iPhone, ni de Facebook, ni du Web3, ni d’Apple, ni de téléphonie mobile.
D’abord parce que j’ai tout vu, tout testé : j’ai dîné à Las Vegas avec Steve Jobs, bu une Caïpirinha aux Maldives avec Bill Gates, et Mark Zuckerberg (*) m’a demandé d’être son Friend – j’ai refusé, avec 468 amis sous mon profil, je joue à guichets fermés.
Et puis de toutes façons, ya aucune couleur de Pomellato assortie à l’iPhone.
Rappelez-vous, je suis une fille (donc) futile (et donc) étanche à toute sollicitation exprimée en giga octets ou en méga pixels.
Je laisse avec grand plaisir les tableaux comparatifs et les grands articles de fond aux vrais fondus.
Moi ce que j’aime, c’est qu’on me parle avec des vrais mots. Pas des borborygmes d’entreprise : la performance, la sécurité, la fiabilité, m’endorment profondément.
Non pas tant parce que je ne trouve pas ça important.
C’est juste que je voudrais que ça tombe sous le sens.
Qu’on puisse enfin se concentrer sur l’accessoire, le petit truc en plus, le ludique, l’outil qui ne sert à rien fondamentalement mais qui change tout.
Prenons un exemple concret : un manteau neuf c’est comme un manteau vieux – ça sert à avoir chaud quand il fait froid. Et pourtant, tout est tellement plus chouette avec ce manteau neuf : on en serait presque content que le thermomètre frôle les 0°C.
Et réfléchissez-y 5 minutes, ça marche tout pareil avec les sacs à mains, les mobiles, les lecteurs mp3 et les tondeuses à gazon.
Je ne vais pas faire ma Cosette, mais franchement déjà qu’on rigole pas tous les jours, alors si c’est pour appliquer aux loisirs les mêmes règles « d’optimisation de performance » qu’à la sélection de son imprimeur/agence/collège, alors je dis non.
Amis constructeurs pensez à nous !
Faites-nous des petites merveilles de technologie hyper solides, fiables, garanties sans bugs, qui s’installent (pour de vrai) toutes seules et qui s’utilisent (vraiment) sans mode d’emploi.
Comme ça on pourra passer des heures à se demander s’il vaut mieux prendre le jaune ou le rose et lequel fera le plus baver les copines. La vraie vie quoi
(*)l’homme qui a créé Facebook - vous ne saviez pas ça ?
PS : cet article est paru en 2008 dans le magazine DigitalWorld (aujourd'hui on line http://www.digitalworld.fr/).
samedi 22 novembre 2008
Confession
J'ai un aveu à faire.
De la légèreté de l'être
vendredi 21 novembre 2008
Hey Hugh !
Si j'étais chroniqueuse/journaliste dans un grand magazine de mode français avec un nom qui commence par E, alors j'irais interviewer Hugh Coltman.
Je le remercierais de mettre du soleil le matin dans mes oreilles entre Saint Lazare et Grands Boulevards avec "you could be trusted".
Je lui dirais que par sa faute, je ressemble aux chiens à l'arrière des R12 en attendant le feu vert devant le Starbucks (oui, c'est ça, tête en haut, tête en bas - le poil soyeux entre les deux yeux en moins).
mercredi 19 novembre 2008
Mauvaise langue
L'étoffe des héros
lundi 17 novembre 2008
GRRRRR !
Sur le quai, nuée d'humains fatigués, bougons, pressés et le front plissé.
Bousculade et embirlificotage pour atteindre la voie 7 (pourquoi la 7 ce soir alors que normalement c'est toujours la 9 ou la 11 ?).
Voix monocorde et insensible au chaos qui égrène les annonces de départs retardés / annulés / du haut de sa tour de contrôle invisible (mais où se cache-t-il ?)
Trop de monde pour s'asseoir dans le train et personne qui bouge pour s'avancer dans l'allée et soulager la pression près des portes
Jeune mère égarée avec énorme poussette - hagarde à l'entrée du wagon et tout pleins d'yeux qui ont subitement très envie de regarder leurs chaussures - dès fois qu'il faudrait l'aider.
Mal embouché qui peste à haute voix contre ces "mères de famille irresponsables qui ont le temps et pourraient prendre les transports aux heures creuses plutôt que de nous poursuivre avec leur marmaille hurlante au nez qui coule".
Re-yeux sur les chaussures. Un peu honteux quand même.
Nuit subite dans le train et attente. Attente.
Attente encore.
Voix monocorde qui annonce l'annulation du train de 19 heures 57 en voie 7 mais annonce le départ imminent d'un train pour la même direction 8 voies plus loin.
Marée humaine qui se lève comme une Holà pas gaie pour courir voie 15 histoire d'avoir peut-être une place assise cette fois ci.
Ouf. Assis dans le train.
Tout le monde se perd dans son livre, son magazine, ses pensées, le volume maximum de son iPod branché sur Eminem-meets -les-Tambours-du-Bronx.
Voisin d'en face pas grand mais avec grandes jambes qui prennent toute la place - jambes largement écartées. Est-il vraiment concevable que je place mes genoux dans l'espace béant ou bien alors je me plie en 12 pour faire disparaître cette situation qui ne gêne que moi ?
Départ.
Ouf.
Une onde de soulagement légère mais tellement bienvenue parcourt la masse des voyageurs amassés comme des sardines en boite non calibrées d'importation -huile comprise .
Gare d'arrivée.
Bousculade pour sortir.
Revoilà la jeune maman. Avec sa poussette devant les escaliers. Bien embêtée. Qui prend toute la place et augmente la bousculade.
Re-mal embouché qui peste à haute voix contre ces "mères de famille irresponsables qui ont le temps et pourraient prendre les transports aux heures creuses plutôt que de nous poursuivre avec leur marmaille hurlante au nez qui coule".
Jeune femme qui propose son aide pour porter la poussette. Grosses baraques qui passent devant - même pas honte.
La sortie. L'air frais du soir. Le téléphone qui sonne "T'es où maman ?".
Sourire.
Crédit Photo : Henri R.
dimanche 16 novembre 2008
Le numérique vu par les filles #1
Cette année c’est décidé, on fait un vrai break pour les vacances.
On va déconnecter totalement, débrancher, se libérer de tous ses fils, ses ondes qui nous mangent le cerveau et nous transforment en R2D2 grimaçantes.
On va manger du fromage de chèvre avec les doigts, presser les citrons avec ses dents et se rouler dans l’herbe.
Loin de la civilisation, du bruit, de la fureur de la ville et de son chef de service furibard.
On se remettra au fusain, on fera du point de croix, assise sur notre transat pendant que les enfants s’ébroueront gaiement dans la mer, comme des faons joyeux.
Et puis on descendra acheter le journal local, des espadrilles aux pieds et le jupon flottant à la brise du matin. On apprendra la gavotte pour danser dans les fest noz.
On relira Kundera pendant la sieste.
Ah ! j’oubliais :
On achètera la presse people tous les lundis et jeudis,
On filera fissa louer des DVD pour les enfants dès le 2ème jour de pluie,
On s’inventera des coups de fils urgents à passer au bureau pour descendre au village téléphoner aux copines
On écoutera Radiohead à fond dans l’iPod pour ne plus entendre le ressac.
Et puis tous les soirs, on chargera les photos prises pendant la journée sur le PC portable et on les retouchera en cachette au Photoshop pour que nos cuisses apparaissent vraiment comme on les voit dans notre miroir, fermes et musclées, et pas…, pas comme ça.
On enverra des MMS à la place des cartes postales avec des clichés hilarants du petit dernier, debout sur le tracteur du père Alfred, et de la grande, plongée dans ses SMS.
On sera des femmes parfaites, fées du logis et véritables chantres de l’harmonie. Avec nos réseaux et nos câbles, … et ce sera bien.
PS : cet article est paru à l'été 2005 dans le magazine Digital World (aujourd'hui on line http://www.digitalworld.fr/). Manière de rejouer chaque dimanche soir après le film au jeu du "mon PC regorge d'archives" et de lutter contre le blues de la veille du lundi.
samedi 15 novembre 2008
Temps suspendu
Çà pourrait être en 1964 ou en 1999. Le père ou la fille. L'Atlantique ou la Méditerranée. Ca n'a pas beaucoup d'importance.
1975 - au commencement il y a eu Nicole
Cherbourg. J'ai 5 ans. Je viens de dormir dans un hôtel Novotel pour la première fois de ma vie. J'ai ma robe de nuit préférée dans ma valise : satinette bleue turquoise avec un biais or (pur). Elle tombe presqu'à mes pieds. J'ai les cheveux aux épaules, des anglaises naturelles, des bonnes joues et des rondeurs indubitablement enfantines.
Je suis en vacances chez Emilie très loin de chez moi (dois-je vous rappeler que je suis Brestoise ?).
Irène, la maman d'Emilie, maman trrrrop cool nous emmène au Monoprix du centre ville et me propose de m'acheter un 45 tours. Finalement je repars avec deux de ces précieuses galettes : mes premiers disques. Le premier est celui des Rubettes "Yes I can do it" (oui, j'ai toujours été super d'avant garde dans mon choix de slogan) et le second est mon disque préféré de ma vie : Nicole Croisille. Une femme avec toi.
The pierre sur laquelle je bâtirai mon Eglise à moi.
2008. J'ai 38 ans.
Je n'ai pas revu Cherbourg ni Emilie depuis très longtemps. Ma robe de nuit a terminé au mieux à la Croix Rouge, au pire comme chiffonnette brille chaussure. Mes cheveux ont foncé, raccourci et mes rondeurs ont fondu comme un kouign amann au soleil d'août sur la pointe du Bindy.
Mais la chanson est toujours moi.
Et mon mari est tous les jours "gai comme un italien quand il sait qu'il aura de l'amour et du vin".
Et je suis une femme qui raconte sa vie comme elle vient.