samedi 31 décembre 2016

Ce soir de l'année





Après une semaine de Ferrero roche d'or en transfusion, de plongée en apnée en famille dans la campagne glacée, les narines saturées d'odeur de feu de bois, ce soir c'est le soir où à minuit pile des brassées de bisous vont s'échanger, ponctuées de voeux sincères échangés avec parfois de parfaits inconnus.

C'est ce moment où, même si "on s'en fiche des réveillons" ou "non mais vraiment ça me fait ni chaud ni froid de changer d'année", on ne peut pas passer minuit sans y penser. Demain il faudra écrire 2017 sur les chèques, il faudra aborder la chicane polistil de l'hiver avec le sourire et les poches super vides d'avoir tant donné ces deux dernières semaines.

Epuisés, vaguement désorientés et bizarrement réconfortés quand même par cette communion collective et universelle autour d'une date du calendrier sur laquelle on fonde tellement d'espoirs et de souhaits .

Ces 10 minutes où tout à coup tout s'arrête parce qu'il faut s'embrasser ou tout au moins se sourire et se dire en y croyant très fort que 2017, ça rime avec fête. Et la santé surtout hein.


Par le miracle des fuseaux horaires, ça doit faire comme une gigantesque Hola tout autour du globe. Il faut imaginer Thomas Pesquet et ses potes de l'air vivre 24 heures de voeux non stop pour se laisser emporter par un doux vertige cotonneux et sirupeux comme un gros câlin d'enfant. Même si on s'en fiche du réveillon, non ?


PS : cette photo est extraite du fil Twitter de Thomas Pesquet avec ce commentaire : "Spectacle nocturne: la lumière de la lune se reflète sur la neige et vient danser avec l’éclat des villes… Ici Turin, Milan et… Lyon ;) 🌘❄️🌆"


PS2 : Et si vous avez besoin de câlins pour regarder la télé ce soir à défaut de danser sur Justin Timberlake, allez voir cette invention de Eux Kyoug Lee, chez Fubiz.

dimanche 27 novembre 2016

Ca glisse crème




La probabilité que je passe le week end à regarder des vidéos de danse sur glace, discipline forever vintage dans mon esprit allergique au froid, aux patins et aux blagues de Candeloro, était infime.

Il aura fallu une photo dans le portfolio de l'Equipe Mag pour que les astres se replacent dans mon ciel embrumé et que j'en fasse tomber ma tartine dans mon thé de 5 heures.


Afin de fondre vous aussi, commencez par regarder cette vidéo ici, puis celle-ci aussi.

(la suite après le - triple - saut - ah ah)

mardi 22 novembre 2016

English vocabulary : boring






boring BrE ˈbɔːrɪŋAmE ˈbɔrɪŋ | (drilling(in woodperforation (in rockforage adj [person, place, activity, eventennuyeux/-euse [colour, foodfade it's boring being/doing c'est assommant d'être/de faire

Aujourd'hui tout est boring.
Le banal, le lisse, le lent, le mou, le parfait, tout cela est qualifié d'un dédaigneux "boring". A ce rythme là toute tentative de réconfort dans une douce conformité moelleuse devient coup d'état à l'intelligence. Boring, de faire du sport tous les dimanches, boring de manger des petits beurre en regardant la télé, boring de porter des Stan Smith, boring de manger bio, boring de porter des chaussettes quand il fait froid.
Pffft.


PS : une rapide recherche de traduction nous apprend qu'une biologiste américaine, Alice Middleton Boring a consacré  une partie de sa carrière à l'étude des grenouilles. Sooooo boring.




dimanche 23 octobre 2016

Hip Hip Hope Hourrah





Au risque de passer pour une ravie de la crèche ou une vraie désespérée en quête d'une bouée pour ne pas couler, cette semaine je vous propose encore une brassée de nouvelles initiatives et de liens vers des portraits de personnes qui sacrebleu, se sortent la tête du sable pour envisager demain sans pathos :


La sagesse du rappeur Oxmo Puccino qui a décidé d'être positif après avoir essayé tout le reste et décidé que c'était la seule stratégie qui gagne à tous les coups.

Eric Bellion, qui prend le départ du Vendée Globe avec pour première ambition de faire parler du combat de sa vie et faire connaître "Comme un seul homme", sa fondation créée pour promouvoir la diversité en entreprise avec comme credo "« la différence est source majeure de la performance et de l’innovation » . Navigateur émérite, beau gosse et communiquant hors pair, il faut l'écouter raconter comment son meilleur barreur a été un navigateur aveugle. L'histoire est belle, le challenge un peu fou, vous pouvez les découvrir ici et sur sa page Facebook (*). Tant que vous avez les yeux en mer, vous pouvez en profiter pour aller découvrir le portrait des 29 inscrits à la course sur le site du Vendée Globe , pour qui le mot confiance (dans la vie, dans les éléments, dans leur bateau et dans leur équipe) prend tout son sens.

Le magazine en ligne du CNRS, centre de recherche sur tout (vraiment) et son inventaire à la Prévert de nouvelles désespérantes, rigolotes, ou étonnantes  qui rassurent toutes au moins sur un point : tant que la recherche vit et grouille, tout va bien.

Un portrait de Yann Tiersen, artiste peu bavard ni à l'aise devant les caméras, mais comme un poisson dans l'eau dès qu'on lui parle de son île d'élection, Ouessant. Et son disque est une vraie réussite.

Nina Métayer est une jeune chef que la profession s'accorde à trouver très douée. Aujourd'hui chez Jean-François Piège, elle vient de décrocher le titre de meilleure pâtissière de Gault et Millau. Et comme elle est drôlement contente, elle le dit dans une vidéo, intitulée "j'ai quelque chose à vous dire", où elle remercie tous ceux qui l'ont accompagnée depuis ses débuts. La reconnaissance, cette politesse des sages, encore.

... Et bonne semaine !




(*) Je lis en plus qu'il ne jure que par Noirmoutier et la plages des Sableaux où ses parents ont une maison. Ca ne vaut pas Porsisquin mais c'est définitivement le signe que c'est un homme de goût. 









samedi 15 octobre 2016

On laisse pas mémé dans un coin



The Grandmas project est une websérie qui a pour projet de mettre en avant les recettes de nos grand mères.

il parait que la gastronomie est ce qui se transmet de mieux de génération en génération.

Que l'on peut oublier sa langue, son accent, ses tics de langage et ne jamais avoir mis les pieds sur la terre de ses origines de ses ancêtres et pour autant continuer à se passer de génération en génération des recettes de cuisine de pays d'origine de ses anciens. Le taboulé libanais d'Alain, le couscous de Nathalie, le kig ha farz de Julie, la galantine d'Yvonne…. Autant de traces qui nous relient à un passé dont on ne sait parfois pas tellement plus mais qui créent une jolie constellation de fils invisibles et précieux et qui tous, nous apportent une richesse incomparable.

A l'initiative de ce projet, Jonas Parienté, auteur et réalisateur parisien dont une grand-mère est égyptienne et l'autre polonaise, qui filme "pour ne pas oublier et pour transmettre". Il suit sa grand mère égyptienne dans sa cuisine et la regarde réaliser la recette et parler de tout et de rien, avant qu'elle ne lui remplisse le cabas de provisions.

(suite après le saut)

jeudi 29 septembre 2016

Va pas falloir se défiler





Côté face, la tranquille décontraction du créateur d'une des plus grandes maisons de couture de France.
Easy peasy, assurance, tranquillité. Tout roule.


(Ta dam, après le saut..)

lundi 26 septembre 2016

Curly Wurly



Catalogue Bon Marché 



Je ne sais pas si c’est un retour à la nature, un ras le bol du brushing, le retour des coupes afros, l’intense période de mousson humide de début d’été, le génie marketing des grandes marques jamais à court d’innovation pour renouveler les linéaires ou le seul cycle de la mode qui va et revient.

Il ne vous pas échappé qu’un phénomène capillaire d’envergure avait fondu sur nos magazines de rentrée.

Pensez-donc. C’est ma belle-sœur qui va être contente.
La boucle est de retour ! 
La boucle élastique, la petite tête frisée, le court élastique et rebondissant.
Après des années de tyrannies de plaques céramiques, de sérums anti frisottis et de traitements kératine, le mot d’ordre semble être : laissez-les vivre leur nature de tire-bouchon, jetez vos brosses, courez dans les placards de vos mères exhumer leur célèbre peigne à boucle, rejeton transgénique d’une fourchette et d’un râteau, étendard des années 80 :

Si si, celui-ci

(ta dam, la suite après le saut)

jeudi 22 septembre 2016

mercredi 21 septembre 2016

English vocabulary : corduroy


corduroy

noun  cor·du·roy  \ˈkȯr-də-ˌrȯi\

  • : a strong cotton cloth with straight raised lines on it
  • corduroys : pants made of corduroy

plural 

corduroys


  1. 1a  plural  :  trousers of corduroy fabricb  :  a durable usually cotton pile fabric with vertical ribs or wales
  2. 2:  logs laid side by side transversely to make a road surface


    J'espère que vous l'aimez, parce que tous les oracles des grandes tendances mondiales semblent s'être mis accord pour convaincre les créateurs que l'année 2017 sonnerait le retour en fanfare du velours côtelé. Pantalons, vestes, chemises, linge de maison, chaussures, vous n'allez pas pouvoir beaucoup y échapper.Ca vous rappellera vos jeunes années si vous êtes nés au siècle dernier. Pour les autres, ce sera enfin  l'occasion de découvrir la sensation inimitable de la caresse sur sillon de matière, mi doux - mi rêche.
     

mardi 20 septembre 2016

Comme un poisson



hippocampo
Dans son bocal.

On a parfois l'impression de nager dans un périmètre très restreint : toujours les mêmes acteurs dans les séries, les mêmes animateurs télé, les mêmes animateurs radios, les mêmes hommes politiques,  les mêmes experts, les mêmes pubs sur les murs et les mêmes égéries blondes aux épaules fragiles et au regard perdu. 

De temps en temps pourtant, et pour rompre cette monotonie engourdissante, on se trouve tout à coup devant une tête inconnue, on sent un vent frais. Alors, les papilles agréablement titillées, on se régale, on goute sa fraicheur comme celle d'une framboise sur son plant. 
Mais, las, une fois repéré par Le Grand Radar, les petits nouveaux ne tardent pas à se retrouver sur-exposés comme si leur date limite de consommation était plus proche de celle d'une tomate bio au soleil que d'une pomme pilote conservée sur clayette au frais.

Ce n'est pas comme si leurs talents étaient de ceux qui ne croisent notre route astrale qu'une fois dans notre vie. Que nenni. De bons acteurs, il y en a des palanquées à tous les coins de rue, de bons journalistes aussi, des jolies filles aussi. 
Mais tout se passe comme si tout nous menait à ne pas brusquer notre attraction naturelle vers le bon gros ventre mou de l'habitude. 

Ce n'est pas un mal en soi mais c'est troublant non ? De se dire qu'aujourd'hui, alors que l'on a accès à tout et tout le monde au bout de nos doigts, le plus dur est de rompre nos habitudes et de risquer un bout de nageoire en dehors de notre bocal.



mardi 13 septembre 2016

De l'air, de l'encre





Puisque rien ne sert de se morfondre en attendant que Super Super tombe du ciel pour résoudre nos problèmes, regardons de plus près ceux qui ont décidé de se décroiser les neurones.
La bière Tiger, brassée en Asie, a décidé de soutenir l'initiative de quelques hurluberlus foufous (mais pas du tout amateurs) qui ont décidé de transformer la pollution en encre. Bah si.

Leur site est ici et la vidéo de présentation ci-dessous (regardez et on se retrouve après)


Pour l'instant c'est une expérience unique, l'industrialisation n'est pas lancée et one espère qu'un jour ils abandonneront tout projet d'extension mondiale faute de matière première.

Cette idée réjouissante vient de ce dossier d'Influencia.


dimanche 4 septembre 2016

La Charrette du dimanche soir


The Sox

C'est quand à 18 heures, tu finis par t'asseoir devant ton ordi et que tu te rends compte que tu n'as pas fait le 1/8ème de ce que tu rêvais de faire pendant le week end mais que tu renonces à passer la soirée à tenter de cocher toutes les cases mais que tu essaies malgré tout de sauver les meubles alors même que personne ne te demande rien.

Ca promet pour la semaine.



jeudi 25 août 2016

Rivière Fusée





Jamie Oliver et sa femme Jools ont vraiment le chic pour choisir des prénoms...hum hum inhabituels pour leurs enfants. Let me introduce :
Poppy Honey Rosie
Daisy Boo Pamela
Petal Blossom Rainbow
Buddy Bear
et le 5ème né ce mois d'août : River Rocket

Tout cela fleure bon Gulli, l'univers sucré et mielleux d'une enfance idyllique passée dans la campagne à courir dans les champs, boire au pis des vaches et user ses fonds de culotte sur des toboggans improvisés dans les collines.

(soupir)

Si le jeu vous amuse, vous pouvez jeter un oeil à cet article de itv news qui recense quelques jolies pépites et renvoie le triste esprit conformiste de nous autres Français, dans son océan d'ennui (ou de tranquillité, on ne sait pas, on ne sait plus)

lundi 22 août 2016

Up and down




Le Sky Lodge est un hôtel unique au monde qui permet eux amateurs de sensations fortes de passer une nuit dans une capsule accroché à une falaise au Pérou, à quelque 3000 mètres d'altitude.

Easy les gars.
S'agit juste de pas être malade.
Ou d'oublier sa brosse à dent.
Ou d'avoir envie de faire pipi à 4 heures du mat'





Plus d'info sur la boite verte et en replay sur France 5 dans l'émission "Vu sur Terre"

dimanche 21 août 2016

Marguerite, le dragon et l'oeil farouche





"Sainte Marguerite d'Antioche. Cette sainte légendaire est née à Antioche de Pisidie. Convertie au christianisme, elle fait vœu de virginité, repousse les avances du gouverneur romain Olybrius et refuse d'abjurer sa foi.
La légende veut qu'elle fut avalée par un monstre, dont elle transperça miraculeusement le ventre pour en sortir indemne au moyen d'une croix. C'est pourquoi on la représente généralement « hissée sur le dragon ». Pour Jacques de Voragine dans la Légende dorée, elle l'aurait piétiné et vaincu ainsi. Le dragon symbolise le diable et le paganisme.
Son martyre se poursuit et elle meurt décapitée.
Sainte Marguerite est choisie par la dévotion populaire comme protectrice des femmes enceintes.
Elle est, avec Michel et Catherine d'Alexandrie, l'une des trois saints qui apparaissent à Jeanne d'Arc et lui confient sa mission."

(In Wikipedia. J'y ajoute parce que les ressources du web et la mémoire de la famille sont sans fond qu'Antioche est en Turquie et que l'olibrius cité n'a rien à voir avec l'insulte préférée du capitaine Haddock.
Mais aussi qu'on fête les Marguerite d'Antioche le 20 juillet et que le pardon de Saint Marguerite est fêté chaque année à Logonna Daoulas dans la chapelle qui lui est consacrée le 3ème dimanche du mois de Juillet. Le dit Pardon ayant été immortalisé par Eugène Boudin, peintre précurseur de l'impressionnisme, dans une toile devenue célèbre, au moins chez les amoureux d'histoire bretonne.)

Voilà. Voilà
Merci Catherine de m'avoir projetée dans ce joli boomerang et ainsi révélé la face cachée de notre dernière née. On lui souhaite une destinée plus simple et plus heureuse quand même.

mardi 12 juillet 2016

Dans les oreilles de l'été #1




Si un jour ou l'autre vous avez aimé Johnny Clegg, Paul Simon, Dexys Midnight Runners, les Waterboys et la voix de Youssou N' Dour.

Si vous aimez les sons chauds, les harmonies folks les envolées qui prennent aux tripes et donnent envie de s'enfoncer les pieds dans le sable.
Alors, si vous ne l'avez pas encore fait, plongez dans l'univers de Mumford&Sons.

La vidéo ci-desssous a été enregistrée à la Philharmonie par les équipes de la Blogothèque.
Et ça va sans doute faire partie de la playlist de l'été ici.





dimanche 10 juillet 2016

Alexa et les blogueuses





Vous ne savez même pas ce que Alexa Chung fait dans la vie, à part promener sa silhouette longiligne aux looks très étudiés sur les trottoirs de New York ou Londres, la tête penchée, se pressant vers un rendez-vous impératif entre deux rangées de paparazzis.

Moi non plus.

Vous ne savez pas que sur Youtube, entre un tuto pour changer le joint de la salle de bain et une blogueuse bavarde qui raconte ses achats chez Promod pendant 15 minutes, il y a des petites pépites de simplicité.
D'ailleurs, vous n'avez jamais imaginé passer 14 minutes regarder un tuto maquillage sur youtube.

Moi non plus.

Et paf, voici celles de Lisa Eldridge, maquilleuse britannique star et la tête sur les épaules.

Et quand les deux se rencontrent, tout à coup, le maquillage devient évident et très chouette à regarder. D'abord à cause de leur accent anglais irrésistible, de leur attitude toute calme et toute simple, loin, très loin de l'hystérie du moment.

Je n'aurai jamais les yeux et le coup de main d'Alexa.
Et sans doute jamais la science du maquillage de Lisa.
Mais en attendant, je vais regarder ma trousse de maquillage d'un autre oeil.





PS : cette découverte, je la dois à Lili, du blog ma récréation, qui elle d'abord, a réussi à m'intéresser au sujet de la beauté féminine sans chichis.

lundi 13 juin 2016

Vitamin sea : la playlist de Jeanne


Emma Louise

Elle vous ont manquées les playlist de Jeanne, non ?
Quittez définitivement vos mines grises et vos humeurs moroses avec ce concentré d'air frais.


lundi 6 juin 2016

Et pourquoi pas Tippi





Quand Mélanie Griffith était enfant, elle vivait avec son père, sa mère (Tippi Hedren), et un lion, prénommé Neil. Un lion tout ce qu'il y a de plus lion, mais gentil apparemment.


Michael Rougier, photographe de Life a saisi des scènes de vie super banales chez Mel et ses parents. Banales à part ce big lion qui qui a l'air tout miaou. Neil dans la piscine, Neil dans la cuisine, Neil dans le lit de Melanie.

Yep.


Plus de photos et article complet sur SF Gate.





mardi 31 mai 2016

De la puissance évocatrice des noms des produits






Ca tient à peu de choses, le choix d'un produit dans le rayon. Ils sont tous là, offerts, rutilants, déployés comme à la parade du 14 juillet, sabre au clair et mine conquérante. Bombardant le chaland de phéromones visuelles.
Le regard vitreux, la pupille affolée, le pauvre acheteur ne sait que faire, quel produit prendre, quelle allégation croire. Santé, beauté, richesse éternelle et succès dans les affaires promettent les packagings affriolants. Le choix est cornélien.

Et pif, cette gamme là, à hauteur d'yeux, Placentor.

Comme placenta. Immédiatement le chaland recule d'un pas, a des images en tête qui tourbillonnent dans son cerveau épuisé par trop de lumière : des stars américaines qui le dévorent après leur accouchement, les bottes en caoutchouc de l'obstétricien dans la salle de travail, des reportages de naissance de cheval et... Non, il bloque de toutes ses forces et se concentre sur la fin du mot.

Tor. Tor comme Terminator. Une force implacable qui détruit tout obstacle, un paysage dévasté et un homme couvert de sueur. Tor comme Thor. Le dieu du tonnerre. L'efficacité implacable.

Et ce packaging tout gentillet, couleurs pastel et typographie sans chichis. Un blanc clinique, un vert menthe au lait tout ce qu'il y a de plus innocent et doux. Frais comme une caresse de brise dans un après midi d'été.

Signaux contraires, alerte maximale, l'acheteur grimace et plisse des yeux. Va-t-il oser franchir le mètre qui le sépare du rayon et prendre dans ses mains ce masque purifiant qui lui fait du gringue avec sa triple injonction Placenta-Tonnerre-Brise d'été ?

Il reprend sa marche et finalement sort les mains vides et la peau nue.


PS : Cette marque existe pour de vrai et depuis 1959. Utilisée au départ en milieu hospitalier pour soulager les grands brûlés, elle est fabriquée à partir de placenta végétal depuis 1991 (d'où le sous titre végétal). Si vous souhaitez découvrir les vertus du placenta végétal et les produits de la marque, rendez-vous dans la parapharmacie du Leclerc de Plougastel, ou, plus simplement, sur le site Placentor

vendredi 27 mai 2016

Aloha Bahia

The salted 
On a toutes en nous un petit coeur de Vahiné qui bat et qui ne demande qu'à se montrer. Alors que le monde s'apprête à vivre au rythme de la samba et des rondeurs des cariocas, que nos écrans vont dégouliner de couleurs sursaturées et de cris stridents de vuvuzelas, certains résistent encore et nous soufflent qu'une autre vie en maillot de bain est possible.

Samudra. Cette styliste des île tient une boutique qui s'appelle Aloha supérette. Son compte instagram est un shot de palmier et de ciel qui se confond avec la mer qui se confond avec le ciel qui se confond avec la mer. Avec des jolies filles en maillot.

Hoalen. Le nouveau site The Salted de cette marque de surfwear super léchée agrège le contenus de fondus de glisse qui voient des atoll partout, même dans la presqu'île de Crozon (la photo ci-dessus) ou sur les côtes de l'Inde.

Little Darwin réalise pour la télé des documentaires où Bixente Lizarazu surfe des vagues géantes et secoue ses cheveux mouillés sur fond de pontons délavés par le soleil et les pieds nus. 
C'est normalement à ce moment là que vous regarderez d'un oeil mauvais vos escarpins et vos derbies fatigués par un hiver qui n'en finit pas et que vous aurez envie de devenir vendeur de crêpes au bord de l'eau. Ou gérant d'un surfshop. Ou rentier à vie car comme dit Depardieu "j'ai toujours été riche, je me contente de peu".

En attendant, vous scrollerez frénétiquement votre iPhone à la recherche d'une chanson de Jack Johnson et vous déciderez de troquer vos chaussons contre des tongs.





mercredi 11 mai 2016

L'oasis du mercredi





Si vous avez grandi quelque part entre  1975 et 1995 et que vous avez pour le camping ce mélange d'attirance (souvenir des coques justes pêchées sur la plage cuites à l'eau et de nuits d'orage sous la tente) et de répulsion (les douches, les sardines tordues, les voisins Hollandais qui parlent fort et les pieds mouillés sur les épingles de pin).

Si vous partagez avec Reese Witherspoon dans Wild le même amour de la vie sauvage - surtout quand elle consiste à boire des bières au coin du feu en chemise à carreaux.

Si simplement vous avez eu une rude journée

Cédez à la tentation de la nouvelle bande annonce de Camping 3.






mardi 10 mai 2016

Jouer pour contribuer à la recherche médicale


Découvert ce jour sur RSLN, le blog de tendances digitales de Microsoft, une information pas banale qui va, en plus, vous permettre de faire avancer la recherche médicale sur la démence sans débourser un centime, ce qui n'est pas rien.

Selon les informations publiées par l'organisation mondiale de la santé, on compte 47,5 millions de personnes atteintes de démence dans le monde et il apparaît chaque année 7,7 millions de nouveaux cas. La maladie d’Alzheimer est la cause la plus courante de démence et serait à l’origine de 60-70% des cas.
La démence affecte les fonctions cognitives de la personne atteinte : perte de mémoire, difficulté à se situer dans le temps et dans l'espace... 
S'il n'existe pas de véritable traitement de l'évolution ou de guérison de la démence, il est souhaitable de la diagnostiquer rapidement pour améliorer sa prise en charge. 

Deux chercheurs anglais ont eu l'idée de développer un jeu vidéo, simple et accessible au plus grand nombre, avec un double objectif : recueillir des données de recherche à grande (très grande) échelle et créer un outil de diagnostic précoce et sans barrière de langue ni de technologie.

Et voilà comment Internet et sa capacité à recueillir des données à une échelle mondiale plus vite que l'on ne trouve ses clés dans son sac à main se met au service d'un objectif hautement louable. 

Découvrez le projet sur le site Sea Hero Quest . Normalement, une fois le site découvert, vous allez télécharger l'appli dans les 10 secondes. Et parole de gameuse à la noix (celle qui perdait toujours au Pac Man c'est moi), c'est jouable et ça vaut largement le temps qu'on y passe.



Article complet in English sur le Washington Post
Appli gratuite à télécharger sur l'AppStore et Android.

mercredi 27 avril 2016

Le jeu des 7 erreurs





L'imper, le pantalon droit un peu court sur les chevilles, les baskets, le tote bag sur l'épaule et l'autre en bandoulière et les cheveux longs qui dansent sur les épaules.

Impression étrange de marcher derrière moi dans la rue sans pour autant m'en rendre compte tout de suite, tellement finalement il y a comme un uniforme dans les rues.

je prends une photo et l'envoie à Charlotte en écrivant : regarde je marche derrière moi.

J'accélère et dépasse mon ombre (non mais je rêve, elle porte de grandes lunettes de vue) et je me cale à quelques pas devant en me demandant si elle aussi va prendre une photo et l'envoyer à sa copine en écrivant : regarde, je marche derrière moi.


mardi 19 avril 2016

Viens, chérie, on va faire les courses





"Dans les années 1960 et 1970, les prémices de la médecine du sport mettent en garde : courir réduirait l'espérance de vie. Les femmes doivent à tout prix s'en abstenir si elles ne veulent pas avoir « les jambes épaisses », « le torse velu », ou voir « leur utérus se décrocher ». « Trop de masse grasse, trop d'émotivité », dissuadent médias et spécialistes"
in Le Point



Vous les avez sans doute vu passer ces affiches qui annoncent la sortie d'un documentaire de Pierre Morat sur la course à pied.

Celle ci, oui, qui donne envie de planquer son leggings en lurex pour enfiler un short en coton




Le bout d'article du Point cité plus haut est tiré de cette épopée de la course à pied, passée de manifeste de liberté pratiqué par quelques cheveux longs un peu hurluberlus à sport sans doute le plus pratiqué par le plus grand nombre de gens différents : des fondus de courses épais comme une demi chaussette de contention, des débutants qui ont besoin de perdre du poids, des réguliers comme une horloge qui jouent tous les dimanches, des dilettantes qui promettent de s'y tenir.. bientôt.

Et masse de minettes, de dames, de jeunes femmes et de moins jeunes femmes, de grandes, de petites, de maigres, de rondelettes, de bavardes et de taiseuses, de blondes, de brunes, de décoiffées et même de voilées.
Noi poilues, ni jambes épaisses et l'utérus toujours bien accroché.
N'en déplaisent aux doctes docteurs des années 60.




lundi 18 avril 2016

Ca c'est Paris




Des filles brunes en manteau sombre, un bun brun perché sur la tête, en jupe et collant opaque, chaussées de baskets blanches.
Le sac à a saignée du coude ou en bandoulière ou les deux et les oreillettes à poste, le téléphone à la main.
Un monument incroyable sous les yeux à tous les coins de rue
Des parcmètres délaissés et des voitures électriques, des cyclistes casqués aussi, mais toujours sans gilets jaunes.
Des boutiques de luxe presqu'aussi nombreuses que les monuments historiques et que les touristes chinois qui avancent en pack compact, de front sur les trottoirs, avec leur thermos de thé à la main.
Un air frais, le ciel dégagé et la promesse d'un jour qui commence (et d'un café pour éclaircir totalement sa tête avant d'attaquer sa journée)


dimanche 17 avril 2016

Book club #1 : mars





"Envoyée spéciale" de Jean Echenoz : foutraque et drôle et délicieusement écrit. L'histoire d'une jeune femme désoeuvrée entrainée malgré elle dans une histoire d'espionnage sous le manteau.

"En attendant Bojangles" d'Olivier Bourdeaut : il parait que c'est la sensation du moment et que des tas de non lecteurs redécouvrent le plaisir de tourner les pages grâce à ce court roman qui parle d'amour, de folie, de candeur et de château en Espagne, avec des rimes et des envolées de mots choisis. Dévoré en 3 jours et 6 trajets de train de banlieue. Et en plus, l'auteur est Nantais. On en connait que ça fait bicher.

"La vocation" de Sophie Fontanel : jamais aussi touchante que lorsqu'elle parle de sa famille. Après sa maman, sujet principal de "grandir", c'est sa grand mère Arménienne et son exil, des pages de magazines serrées contre son coeur, qui sert de point de départ à ce récit élégant et racé que l'on imagine pas si romancé que ça.

"Fates and Furies" de Lauren Groff (pas encore traduite en français je crois) : il parait que Barack Obama a adoré. Une histoire d'amour scindée en deux parties, celle du mari d'abord, puis de la femme. C'est pas de la chick lit, c'est pas rose ni bonbon, c'est étonnant et ça se lit bien. Et si Barack a aimé...

"Le secret du mari" de Liane Moriarty : un histoire à suspens qui se passe en Australie, ce qui est forcément super exotique. Sinon il y a des familles parfaites, une femme malheureuse et un secret bien gardé, donc. Ca ressemble un peu à Desperate housewive, à une série télé bien ficelée. C'est pas non plus de la grande littérature.

"Us" de David Nicholls  ("nous" en Français) : Douglas et Connie ont la quarantaine un peu lasse et font un dernier voyage avec leur fils à travers l'Europe avant de se séparer. Un pitch un peu déprimant qui cache son jeu et un ton tellement anglais que ça passe comme un afternoon tea (les Anglais sont tellement forts pour être drôles et piquants quand tout s'écroule autour d'eux).


jeudi 24 mars 2016

Mais qui sont-ils ?


ImgFave
Bien souvent on ne sait pas comment ils s'appellent et pourtant on les voit tout le temps : TF1, film sur France télé,  série Canal+, cinéma, théâtre...
Ces acteurs, ces actrices méritent de sortir de l'ombre.  Après tout ils squattent l'écran de votre salon depuis un petit moment, il est temps de faire les présentations.

Vous êtes prêts ? C'est parti : (et comme je suis brave, je mets un lien vers leur fiche Wikipedia pour que vous puissiez prendre la mesure de leur cv)


(la suite après le saut)

mercredi 23 mars 2016

On pourrait être là



Markus Henttonen est un photographe qui déboite. Preuve  en image ce soir tout gris avec cette vue aérienne de vacanciers toute ensoleillée.                 
Et c'est à Fubiz qu'on doit cette découverte. Suivre le lien pour voir plus de clichés.

Et parce que souvent, allongés sur la plage et les paupières déjà lourdes de rosé, de chaleur et d'énorme décontraction, on peine à terminer son livre, John Atkinson nous offre une version très lapidaire des pitchs de classiques de la littérature. Et c'est bon (via Bored Panda)





mardi 15 mars 2016

Mes chaussettes sont X-Bionic




On ne pense jamais assez à mobiliser l'approvisionnement nutritif de ses pieds. Cette révélation, que dis-je cette épiphanie m'a été révélée par surprise, un soir de mars.

Je venais d'essayer quatre paires de chaussures ("pas plus, sinon je vais vous perdre" a dit la docte conseillère de vente en doudoune noire) adaptées à ma foulée universelle (oui car "elle est universelle, votre foulée", elle a dit) . Un choix cornélien, (ponctué d'un "ne vous inquiétez pas, vous sentirez celle qui vous va" de la décidément très sûre d'elle miss doudoune, affûtée comme une triathlète). Et un choix qui frôle l'évidence ("je vous l'avais dit")

Toute gaite d'avoir trouvé chaussure à mon pied, et en solde en plus, je décidais alors, un peu follement, vous allez voir, de demander conseil pour l'achat d'une paire de chaussettes assorties.

(la suite après le saut)

mardi 8 mars 2016

South Miami Brest



Sur ces villes que l'on dit moches et balayées par plus de vents et de pluie que caressées de doux zéphyrs  aussi soyeux que le mouvement limpide des naïades qui fendent leurs flots, Matthieu Venot pose son oeil pastel et ses prises de vue Malabar.

Ces cités à première vue grises et tristes, détruites par une urbanisation champignon sans âme, prennent tout à coup des airs de  promenades tropicales, éclaboussées de lumière crue et de ciel sans nuage.

Et ce travail initié à Brest se poursuit partout où ce marcheur infatigable pose ses baskets : Dunkerque, les tours de la Défense à Paris, un terrain vague à Soulac...

Sublimation d'un quotidien sinistre, me direz-vous ? Optimisme délirant, envoutement, intoxication au varech ou magie noire de la lande des montagnes du même nom ?

(suite après le saut)


dimanche 6 mars 2016

Une fête à petits points



Aujourd'hui au Royaume Uni et en Irlande c'est la fête des mères et en France c'est la fête des grands mères avec son lot de café du même nom, les jonquilles qui vont avec et le p'tit coup de fil qui fait plaisir.

C'est peut-être pour ça - parce que je n'ai pas de coup de fil à passer,  ou peut-être juste parce que le pull de Marguerite était décousu et que je ne pouvais décemment pas la laisser partir avec une trace aussi évidente du manque de rigueur de sa mère, que je me suis décidée à descendre du haut du placard ma boite à ouvrage.

 Une boite à ouvrage qui parle très fort pourtant, raison pour laquelle je n'étais pas pressée de la faire sortir de sa retraite derrière les écharpes et les bonnets de l'étagère.

Vous m'opposerez qu'une boite à ouvrage ne parle pas et c'est vrai que, rationnellement vous n'aurez pas tort. Et pourtant quand je soulève le couvercle et que je mets au jour son contenu très foutraque, ce tout emmêlé me parle.

La paire de ciseaux et son étiquette "couture", le morceau de feutrine verte et ses aiguilles rangées dessus avec ses chas du microscopique au balaize, les pelotes de fil et le coton à reprises, la ribambelle de boutons et les deux dés tout bosselés, le bazar des épingles échappées de leur boite et les étiquettes à broder, les bouts de velcro et de tissu thermocollant.


(la suite après le saut)

mardi 23 février 2016

Practice your english easily





Vous avez arrêté votre abonnement à Vocable en sortant de terminale et depuis, vos seules occasions de parler anglais se réduisent à des vocalises sous la douche ou des conversations codées pour éviter les oreilles enfantines qui trainent pendant les voyages en voiture. Et la dernière fois que vous avez lu plus de deux lignes c'était à l'aéroport pour tromper l'attente du décollage en lisant les consignes de sécurité coincées dans la pochette du siège sous vos yeux.

Vous vous rendez compte que c'est dommage d'avoir sué sang et eau sur vos verbes irréguliers en jurant contre ce pauvre Brian qui n'en finissait pas de trainer dans la cuisine avec sa cousine Katy, pour ne rien en faire.
Réjouissez-vous.
Vous pouvez sans peine accéder au titre très convoité de l'anglophone grâce à l'usage régulier de l'un ou l'autre de ces supports. Ca ne remplacera pas un job à plein temps à Soho mais ça vous fera une petite piquouze quotidienne et croyez-moi, ça marche


lundi 15 février 2016

Un jour sans fin





Il y a des jours qui n'ont ni place ni nom dans le calendrier des mois.
Au départ pourtant on pourrait croire pourtant qu'on est lundi (ou mardi, ou jeudi peu importe) . La journée commence comme d'habitude, réveil, douche, thé, mascara, brosse à dents, couettes ou queue de cheval, où as tu mis tes chaussettes, vite on va être en retard, à ce soir ma chérie.
Et puis parfois bim ça dérape. Sans crier gare, tout d'un coup comme ça, on ne rêve plus que d'une chose : passer au jour d'après. Par un effet de métronome implacable, toutes les décisions, les nouvelles et les heures ajoutent à ce sentiment d'accablement concentré entre les deux épaules, là dans la nuque. Jusqu'à l'employée de la pharmacie, qui pensant compatir, propose du paracétamol. Comme si du paracétamol pouvait colmater les fuites d'un cerveau en miette.
Il ne reste plus alors qu'à se réfugier derrière ses paupières de toutes façons mi closes pour tenter de puiser quelques forces dans des mini siestes éclair. En attendant une éclaircie, qui finira par arriver, Mazeltov, vers 18 heures, lorsque la luminosité du dehors ne fait plus insulte au gros temps dedans.










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