lundi 29 mai 2017

English vocabulary : staycation




staycation ‹informal› BrE steɪˈkeɪʃ(ə)nAmE ˌsteɪˈkeɪʃn | vacances fpl chez soi


C'est faire tout comme en vacances sans quitter sa maison.

Se coucher avec les cheveux mouillés et se réveiller avec un tapis de mousse sur la tête, décider de ne pas se regarder dans un miroir pendant deux jours plutôt que de faire un brushing.
S'habiller en short et en chemisette avec son maillot et la crème solaire à portée de main.
Passer l'heure de la sieste en culotte sous un parasol naturel dans un coin du jardin et lire d'une traite "fendre l'armure" d'Anna Gavalda en regrettant de le lire d'une traite mais sans pouvoir d'empêcher de continuer. Et prolonger le plaisir en écoutant les critiques du Masque et la Plume en podcast qui n'en disent que du bien.
Aller prendre l'apéro chez des copains et rester sur la terrasse jusqu'à minuit, à refaire le monde.
Doucher la dernière à pas d'heure et la coucher trop tard pas très bien séchée mais bien fraiche sur un matelas posé devant la fenêtre grande ouverte. S'allonger à côté d'elle, sentir la bise du soir qui caresse le haut du crâne et pousser un soupir d'aise.
Boire une bière fraiche et manger des chips.
Partir une journée faire du tourisme. Pester contre tous ceux qui ont eu la même idée (à la Fondation Monet de Giverny), se féliciter d'avoir réservé dans un endroit découvert dans un guide boboparisien, calme, tranquille et qui donne envie d'y rester passer la nuit, décider sur un coup de tête de faire 100 kilomètres pour mettre les jambes dans la mer. Mettre les jambes dans la mer. Manger une glace sur le port en regardant les bateaux (avec la chanson de Michel Jonasz qui tourne dans la tête).
Rentrer avec la peau qui chauffe un peu et des frisettes tout autour de la tête
Se lever tôt parce qu'on a plein de choses à faire et en fait ne pas faire grand chose.
Paresser à table en famille en mangeant du melon.
Aller prendre un gouter chez d'autres copains en traversant la ville déserte et écrasée de chaleur.
Manger un éclair au praliné avec les pieds nus dans l'herbe en demandant aux filles de ne pas faire trop de bruit pendant qu'elles se font mouiller par l'arrosage automatique.
Regarder en trois soirs toute la saison 3 du Bureau des Légendes. Se coucher trois soirs avec la voix de Jeanne Added dans la tête.




lundi 22 mai 2017

Mère calme à agitée


fatmumslim



Alors que la moitié du monde les fêtent le 2ème dimanche du mois de mai et nous le dernier, difficile d'échapper pendant un mois aux messages publicitaire dégoulinants d'amour et de bisous mouillés à destination de nos môôôômans.

Un peu comme pour la Saint Valentin, la rentrée des classes et l'ouverture des soldes, les marques ne sont pas connues pour leur subtilité. En général, elles allument les bazookas et adoptent une stratégie dite de la terre brulée visant à n'épargner aucun cerveau afin que leurs ventes profitent à fond de chaque opportunité calendaire de gonfler leur chiffre d'affaire.

Soit, c'est de bonne guerre, on va pas mégoter. Business is business.

vendredi 19 mai 2017

Vidéos de la semaine #1





Peut-être que vous habitez sur la planète Mars. peut-être que vous n'avez pas de temps à perdre sur les réseaux sociaux ou bien que vous avez une vie sans wifi (il parait que ça existe). Ce n'est pas grave car moi je veille sur

On peut ne pas être fan de Louane, de Benjamin Biolay ni de Bianca Li, voire même pas être fan de Cannes, mais le tout ensemble est drôlement charmant



On peut ne pas aimer le Portugal, les catogans, le jazz, les trophées en cristal ni l'Eurovision, mais c'est un peu compliqué de ne pas succomber à ce duo là - (cliquer sur le lien pour voir la vidéo)


Salvador Sobral chante avec sa soeur

jeudi 18 mai 2017

Steve et la pulpe


Je suis d'accord avec toi Steve, y'a de quoi être perplexe.

On ne peut peut plus se fier à rien, c'est dingue.

Après nous avoir convaincu que l'on pouvait porter un pull en dérivé de pétrole sans habiter le far west ni avoir commis aucun crime (Lucky Luke est parmi nous ce soir), voilà que l'industrie italienne de la mode a décidé nous rhabiller en pulpe et en peau d'orange.

Je te vois d'ici hausser le sourcil d'un air interro-dubitatif.

Et pourtant c'est vrai. Deux Italiennes, Adriana Santanocito et Enrica Arena, ont créé en 2014 une entreprise, Orange Fiber, qui fabrique des textiles durables et non polluants à partir de déchets d'agrumes dont on extrait la cellulose  (si j'ai bien tout compris, mes cours de biologie sont loin) et que l'on peut ainsi transformer en fil.

Il fallait y penser.

Pas de déchet, pas de produits chimiques, une matière première qui ne prend pas la place d'une autre culture, qui ne coute rien et qui, a priori, ne devrait pas disparaitre de si tôt.

A l'arrivée un tissu qui ressemble à de la soie et peut être imprimée comme tout autre textile.

Depuis, la jeune entreprise a attiré l'oeil d'investisseurs, et reçu le prix Global Change Award de la Fondation H&M assorti d'un financement de 150 000 euros avant de dévoiler une collaboration avec  la maison de couture Ferragamo lancée le jour de la Terre en avril dernier.

Et là, t'es obligé de dire que c'est formidable Steve.
Même si tu n'as pas vécu assez vieux pour avoir ta polaire Décathlon pour tes bivouacs dans le désert.


Si vous voulez en savoir plus, allez sur le site (en italien ou en anglais de Orange Fiber) et lisez cet article très complet de WWD .


vendredi 12 mai 2017

Resserrer les liens avec les enfants


Crédit inconnu



Alors que se profile un week end non seulement pluvieux mais  qui en plus va nous sembler aussi étriqué qu'un cachemire après un passage en machine à 60 degrés, je vous propose de tourner vos yeux vers le soleil de vos coeurs : vos chères petites têtes blondes (ou brunes, voire même rousses, ça marche aussi).

Profitons donc de cette trêve de deux jours pour resserrer nos liens avec ceux que parfois nous finissons par ne plus voir que comme des graines de petit voyous habillés comme des as de piques, aussi voraces que de Huns attaquant Paris l'estomac dans les talons, aussi mal élevés que les guêpes du mois d'août qui s'invitent sans aucun savoir vivre à la table des déjeuners d'été.

Ecoutons les bons conseils de Caroline, pédagogue émérite et auteure du blog d'éducation positive "Apprendre à éduquer" et laissons de nos côtés ces vilaines images pour mettre au jour toute la beauté de la relation filiale qui nous unit à ces petits êtres plein de vie.

Allez, coeur soleil coeur bisous et bon week end, je suis déjà hyper fiers de notre chemin à tous sur ce chemin de la félicité familiale.



PS : la question 4 me laisse songeuse. Je doute que la réponse de ma dernière me permettra de la regarder d'un oeil nouveau et plein de fierté. Mais fi de mauvais esprit !

PS2 : on peut peut-être faire la même liste en fin de soirée avec les copains ? Estomac plein, tête qui tournotte un peu, fatigue de la semaine aidant, ça peut être surprenant...



le site de Caroline

mardi 9 mai 2017

Aux aguets

Mélanie Allag 


D'où vient-on que l'on soit toujours aussi méfiants et plein d'inquiétude face à tout ce qui sort des clous ? D'où vient que, plutôt que d'accueillir l'inattendu avec excitation, joie et enthousiasme on cherche toujours le loup ? Qu'on se dresse sur ses pattes, l'oeil inquiet et le jarret souple, prêt à bondir à la gorge ou à l'abri ?
On crie au complot, au storytelling, à la dissimulation, on suppute, on se tord les mains, on manifeste et on proteste. On imagine, on croit deviner les signes, on émet des soupçons, on pense déjouer la manipulation.

Après une campagne présidentielle aussi rude qu'incroyablement pavée de rebondissements et de déceptions, nous avons un nouveau Président.
Bon ou mauvais, providentiel ou pas, certainement armé d'une motivation hors du commun et d'une réserve de sommeil quasi inépuisable.
On ne sait rien de lui ou quasi en dehors du tombereau d'images, de rumeurs, de petites histoires plus ou moins chuchotées.
Mais cette année, et encore plus que jamais, cet homme ne pourra même pas bénéficier de ce fameux état de grâce avec lequel on accueille parfois les nouveaux.


vendredi 5 mai 2017

Sea you




La photo est un peu floue mais peu importe. Seule compte la tranquille impression de bonheur qui s'en dégage. Rien de spectaculaire, hein, rien de bling ni d'hystérique, rien d'exotique ni de  grandiloquent.

Mais au delà de l'image en elle-même, le souvenir quasi sensuel de chaque millimètre de pixel de l'image, le vent dans les oreilles et l'odeur inimitable de la mer sur un vieux bateau en bois. 

Les vernis entretenus au petit poil, les épissures au cordeau et les bouts souples.
Le seau à tout faire  avec à coup sûr une grosse éponge au fond.

La veste de mer Helly Hansen aussi confortable et usée qu'un vieux nounours, décolorée sur les épaules, couleur bleu marine passée à l'intérieur. Le chapeau posé sur le crâne au-dessus des oreilles et la main solide et carrée, qui tient la barre comme on tient la main d'un enfant, avec autorité et douceur. Et le sourire, éclatant, de l'homme qui est, à ce moment, là, exactement où il a envie d'être.

(la suite après le saut)

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