Une semaine plus tard et quelques excès en plus. Un peu trop de repas à rallonges, de grasse matinée, de bolduc, de chocolats et de papiers cadeaux - comme prévu.
Les enfants regardent Sissi à la télé.
C'est très amusant à écouter tout en faisant autre chose. Tout à coup tout devient délicieusement désuet et charmant et un peu risible aussi.
Vous souveniez-vous que la fille de Sissi s'appelait Gisèle et qu'elle était moche comme tout avec ses anglaises rousses et ses grosses joues ? Et ce pauvre Franz avec ses cheveux ripolinés et ses décorations sur sa redingote en carton. Là Là, les cheveux en cheveux de moutons de Sissi, le décor de théâtre de sa convalescence et sa maladie si cinégénique (elle est poitrinaire, ça veut pas dire qu'elle a de gros seins comme me glisse Jean), le beau temps perpétuel sur la Bavière de Papili et Mamili, l'intransigeance de la mère de Franz (qui a abdiqué pour lui alors qu'au fond il aurait adoré rester un homme simple, aller acheter son Voici sans être en couverture tout ça - on donne tout à ses enfants et voilà tout ce qu'on a - de l'ingratitude) qui cache pourtant un coeur pas si dur que ça, c'est juste qu'elle a tellement donné pour son fils, c'est une mère avant tout.
Et Mamili qui dit à sa fille, alanguie sur son transat et qui se désespère d'être si lasse "mais comment crois tu que font toutes les femmes qui ont un travail, des enfants, et une maison à tenir ? "
Elle est trop forte Mamili.
J'aimerais bien aussi que les médecins me recommandent un changement d'air complet comme à "cette pauvre enfant". Vu l'effet de Madère sur l'humeur de Sissi, ça me parait être exactement ce dont j'ai besoin... "je crois qu'il n'y a rien de plus grisant que les voyages", elle dit. And I agree Sissi.
C'est pasl'tout mais j'ai un smoky eyes qui m'attend.
A l'année prochaine !