mardi 28 décembre 2010
Contre jour
Sur la crête de la dune, le ballon à la main, les équipes s'organisent. Les très grands d'un côté, tous les petits de l'autre. Un pull de chaque côté pour faire la ligne d'essai.
On voit les mères qui arrivent et qui râlent parce que les jeans neufs vont être verts et puis elles laissent tomber en même temps qu'elles s'assoient dans l'herbe rase qui pique.
Il fait très froid, d'un froid qui mord les joues, mais les joueurs n'en ont que faire. Ils courent et crient et se jettent les uns sur les autres pour réussir le plus joli plaquage de l'année.
Les filles hurlent les noms de leur joueur préféré - qui change au gré des actions. Le jeu est illisible mais c'est pas grave.
Il fait très froid, d'un froid qui mord les joues, mais les chiens n'en ont que faire. Ils tirent sur leur laisse pour rejoindre le ballon et puis décident d'aller chasser le renard dans les trous de sable qui transforment la dune en gruyère.
Le ciel est bleu glacier et les nuages s'enfuient.
Il fait très froid, d'un froid qui mord les joues.
Mais je respire à m'en faire exploser les poumons.
Vent, embruns et goémon.
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