Nulle autre période de l'année n'est aussi angoissante pour beaucoup d'hommes que ce fichu 14 février.
Comment ne pas fêter la Saint Valentin tout en marquant le coup sans pour autant donner l'impression qu'on cède à une injonction commerciale absolument incompatible avec une conscience économiquement durable, quoique ouvertement futile de temps en temps ?
En général, le stress commence le matin du 14. Parce que la veille on a adopté une attitude totalement détachée du style "non mais non, on est au-dessus de ça, c'est vraiment un truc américain" (sourire moqueur marquant une confiance absolue dans son couple)
Mais le matin du 15, TOUT concourt à faire monter la pression : la presse, les radios, Internet, la pub, les filles du bureau, la boulangère et sa bannette en forme de coeur, Picard et son dessert en forme de coeur, le fleuriste et son sourire king size qui n'en peut plus de stocker des roses rouges dans son magasin.
Angoisse.
Et si après tout, il fallait faire quelque chose ?
Oui, mais comment faire sans trop en faire sans pour autant ne pas en faire trop peu ?
Alors qu'en vrai c'est simple.
Simple comme cette délicieuse silhouette Marc Jacobs NY 2012, mi barbapapa mi Louis XV mi Alice Sapritch dont on sait qu'elle n'est guère adaptée au bureau 34781 étage 32 de la Tour Eclipse où officie votre aimée.
Et que pourtant votre pétillante aimée va garder dans son pinterest en mettant (soupir) en titre.
Oui, tout est possible, il faut ouvrir ses shakras, oser, sortir des sentiers battus.
Les basiques, les basiques, les basiques, et tout ira bien. C'est une autre piste.
(soupir)
Le truc rassurant, c'est que demain on est le 15 et que comme par magie alors, toute évocation de la Saint Valentin disparaitra pendant 364 jours.