vendredi 18 octobre 2013
M comme Malade
Les yeux dans le vague, les joues toutes rouges et les mains froides comme des glaçons.
Marguerite est malade.
La maîtresse a appelé à 11 heures : la petite fille d'habitude si souriante et pleine de vie, qui a toujours trop chaud et ne sait pas râler n'est que l'ombre d'elle même et grelotte dans son deuxième pull soutiré au stock des petites Sections. De guerre lasse, elle rend les armes et cherche son lit de ses yeux flous, assise sur un petit banc à l'entrée de la classe.
A peine arrivée sur le canapé de la maison, elle s'écroule et s'endort toute l'après-midi.
Pas de déjeuner ni de gouter.
Marguerite commence un petit beurre, demande un yaourt qui reste entier, boit une gorgée de lait, sème des mouchoirs usagés partout.
Le visage de Marguerite, l'attitude de Marguerite, tout crie à l'injustice de la vie et au malheur.
Un gros rhume, une première idée de la fin du monde pour celle qui n'a pris des antibiotiques qu'une fois dans sa vie.
Un gros rhume qui la prive d'école et de ses copains.
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