Xavier Lahache pour Canal+ |
La deuxième saison de la série Kaboul Kitchen vient de se terminer sur Canal+. L'histoire d'un Français, Jacky, qui a ouvert un restaurant-bar occidental à Kaboul où les filles sont en maillot, l'alcool coule à flot et les dollars aussi.
Un endroit de perdition selon les critères locaux où se croisent et se collusionnent la CIA, la DGSE, une fille éprise d'humanitaire, un photographe sans scrupule, un diplomate français un peu pleutre, un humanitaire pas net, un serveur lunaire et un colonel - ministre - trafiquant, Amanullah, border line au français aussi fleuri qu'approximatif, appris avec "une infirmière de Besançon à la frontière afghane" et "le petit livre rouge, non pas celui de Mao, le Bescherelle".
C'est drôle et absurde, faussement amoral aussi, et j'imagine la jubilation des scénaristes à créer les contours de ces personnages dont beaucoup sont infréquentables et qui, pour les Afghans francophones, enfilent les approximations linguistiques avec grand sérieux.
"Depuis que je suis élu, ils m'ont donné l'humanité parlementaire, ça veut dire que je peux tuer qui je veux quand je veux en toute impunition"
"Arrête de te monter le tire bouchon Jacky"
"Ensemble, tout devient probable", slogan de campagne (victorieux, cela va sans dire)
Le lien vers le site dédié de Canal + : ici et notamment l'histoire vraie dont est inspirée le scénario