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| Elizabeth Mayville via Apartment Therapy |
C'est le jour où les parents redeviennent des enfants qui ont peur de se faire taper sur les doigts s'ils arrivent en retard,
Où ils arrivent en nage après avoir quitté une réunion à fond de train, sauté dedans (le train), couru dans les rues tout en répondant à l'ado qui attend devant la porte et qui dit, grouille, le premier rendez-vous est en G20, loin dans le dernier bâtiment
Mais pile à l'heure, hirsutes, mais à l'heure, devant le portail vert
Avant de s'en remettre totalement à son poisson pilote qui emporte son parent perdu sur une passerelle, à travers dans un couloir, puis dans un escalier en carrelage, un autre en lino avant de se retrouver devant des professeurs qui n'ont pas du tout la tête qu'ils imaginaient.
Tellement ils ont l'air normal
Même s'ils sont un peu agaçants avec leur poignée de main ferme et la parole docte, l'air assuré et l'esprit aussi limpide que la mer méditerranée sur la Plage de Lava quand le vent a décidé de souffler ailleurs.
Alors qu'en face les parents se rendent bien compte qu'un petit bout pas anodin de la vie de leur ados tout petit tout tendre tout frais est en train de se jouer, là, sous leurs yeux
Mais ils n'ont pas trop le temps d'y penser tellement les rendez-vous s'enchainent vite
Même pas le temps de dire deux mots à leurs copains parents aussi dépassés qu'eux
Juste le temps de se souvenir des odeurs, des copies doubles et des 3 heures de DS de maths même si eux ils appelaient ça autrement.
Et des conseils à priori si limpides des profs : relire ses cours tous les soirs, participer, poser des questions, refaire les exercices, ne pas parler à ses amis en classe, se faire des fiches, introduire ses idées, les illustrer d'exemples et réviser ses règles pour consolider ses acquis.
Limpides mais dieu sait pourquoi qui restent limpides mais lointains.
Et qui se retrouvent éjectés de l'enceinte de l'établissement une heure après
légèrement sonnés.
Mais fiers, tellement fiers de leur bout d'ados.
