Oui, je sais, vous vous attendiez à un post plein d'amour d'une maman qui se souvient aussi qu'elle en a une (de maman, vous suivez ou pas ?).
Une pause tendresse sans Caprice des Dieux, sans Kit Kat. Non, non, juste, moi, devant vous, me dévoilant enfin, faisant battre mon petit coeur au bout des doigts la larme au bord des yeux et des frissons plein le cuir chevelu.
J'aurais aimé. Je vous jure que j'aurais aimé.
Pourtant, j'ai eu mon pesant d'or de déclarations enflammées et de cadeaux merveilleux. J'étais toute prête à jouir d'un vrai WE de fête des mères. Je m'en fiche que ce soit un truc à Pétain, une fête commerciale, un prétexte à deux balles. J'adore l'idée de voir les enfants embarrassés de leurs cadeaux, j'adore leurs poèmes et leurs acrostiches plus ou moins adroits, à l'orthographe élastique (E comme ereuse, M comme moueleuse).
Dommage que cette belle harmonie annoncée ait été brouillée de friture : un temps pourri, des jeunes qui mettent le feu à notre portail, une petite visite à la Police, une coupure d'électricité qui déclenche l'alarme (j'ai déjà vécu cette scène...), du boulot en retard.
Et surtout, surtout, les deux blagounettes ci-dessous qui m'ont ramenée brutalement à ma véritable condition de femme - dans toute sa... vérité.
(ami lecteur, homme sensible ou âme délicate, je te recommande de ne pas poursuivre ta lecture au risque de tomber de haut. Les lignes suivantes ne sont pas pour toi. Je veux que tu gardes de nous l'image d'incarnations merveilleuses quasi divines d'un croisement de la Vierge Marie, de WonderWoman et de Scarlett Johansson)
Trouvé sur le net, au hasard de mes sauts de moutons, le parcours en image d'une femme enceinte de triplés. Au début, c'est touchant. A la fin, c'est gore, et après l'accouchement, c'est franchement désespérant. Ca donne envie non ? Beurk Beurk
Et dans BIBA de ce mois (oui, j'ai acheté BIBA en plus de Elle parce qu'ils offraient un débardeur Sandro avec), une lettre de lectrice outrée que les conseils écolo du magazine ne mentionnent pas la coupelle menstruelle en alternative saine et écologiquement-correcte aux tampons et serviettes.
La coupelle menstruelle ???
J'ouvre Safari, forcément.
Et je ne suis pas déçue (j'ai les yeux à moitié fermés, j'en frissonne encore)
Un entonnoir en caoutchouc, pardon "une protection hygiénique réutilisable, alternative au tampon et à la serviette hygiénique. Souple et flexible, elle se place dans le vagin pour recueillir les règles".
Avec des noms aussi délicieux que Fleurcup ou Lunacup, elle est disponible en plusieurs tailles et couleurs, et proposée dans une jolie pochette. Un indispensable, car comme le dit le site de Fleurcup : "grâce à la coupelle menstruelle Fleurcup, vous restez séduisante même pendant vos règles. A vous la lingerie fine, les nuits dénudées, les vêtements clairs... quand vous le voulez ! Dans l'intimité, vous n'aurez plus de ficelle qui dépasse et plus de "grosse" culotte pour tenir la serviette ! Tout cela pour votre plus grand plaisir... et celui de votre partenaire". Et last but no least, Wikipedia en rajoute une couche (ah ah) : "L'utilisation de la coupe menstruelle offre une vision plus physiologique et "gratifiante" des règles. La femme prend conscience de la quantité et de la qualité de ses flux".
Beurk, Beurk, Beurk...
Vivement la fête des Pères, qu'on rigole.
(Vite, lire Elle et chercher des photos sur Life pour ré-initialiser mon cerveau. A demain, pour du beau, du délicat, du raffiné !)