jeudi 19 mai 2011

Whirl wind


whirlwind |ˈ(h)wərlˌwind|nouna column of air moving rapidly around and around in a cylindrical or funnel shape.• used in similes and metaphors to describe a very energetic or tumultuous person or process a whirlwind of activity [as adj. a whirlwind romance.


il aura suffit d'un homme et d'un fait divers pour que :

- on ressorte la théorie du cygne noir. On croit que tous les cygnes sont blancs, on monte tout un plan sur la comète à partir de cette blanchitude, et voilà ty pas que paf, un cygne noir arrive qui fiche en l'air tous les beaux tableaux, diagrammes et prévisions de tout le monde. Ici, on croyait que c'était plié pour 2012, et puis non. Tout ça à cause de ce @#1§# de cygne noir.

- on s'interroge doctement sur la relation entre "pouvoir" et "abus de pouvoir". Mon petit, vous me ferez 1500 signes. Et tâchez d'être polémique, qu'on en parle un peu.

- on se rende compte que maintenant on habite un monde globalisé où le droit à l'image d'un pays ne s'applique pas celui d'à côté mais que quand même comme ça se passe dans le pays d'à côté, peut-être que ça veut dire que le droit local ne s'applique plus ? Eh, dites, les juristes, hein qu'on a le droit de montrer un homme non jugé menotté ? Ok, il est Français mais ça se passe pas en France et si nous, médias français, on le montre pas, alors CNN le fera et on perdra de l'audience. Et alors on perdra des ressources publicitaires, et alors on sera obligés de licencier et alors l'information deviendra seulement américaine et alors la démocratie mourra. Et vous l'aurez bien cherché avec votre droit local.

- on ravive le marronnier fringant de la connivence entre médias et politiques. Ouhhh, c'est pas beau de nous cacher des choses. Et hop, une petite louche de Carla enceinte, du père de l'enfant de Rachida, de Mazarine. J'attends les diamants de Bokassa avec impatience...

- on se plaigne amèrement du traitement de l'actualité : comment on se bâfre de temps réel sans prendre le temps de réfléchir, de prendre de la hauteur, tout ça. Comment on mange du Twitter comme on plonge dans le Nutella : sans mesure, sans arrêt et jusqu'à écoeurement. Yep, mais en attendant, on n'a que ça à se mettre sous la dent. Ca et les fesses rebondies de Bar Rafaeli à Cannes. C'est maigre, niveau hauteur de discours.

- on découvre que finalement les US, c'est pas que Glee. C'est aussi ça. Une certaine fascination de la chute façon bucher des vanités. Et nous en face, qui ne savons pas trop si on danse autour en faisant youhou ou bien si on se serre les coudes et on fait la moue parce que là, euh, on pourrait peut-être les laisser bosser un peu.

- Et, bien sûr, le Seigneur aux sombres habits, le Prince des Ténèbres de l'information : le complot. Mulder, Scully ? Vite, interrompez vos vacances à LA et enfilez vos habits tristounes. On a besoin de vous.

Parce qu'en vrai, on ne sait pas trop quoi dire.
Mais c'est fou comme on en parle.

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