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On se demande bien pourquoi ça s'appelle des Montagnes Russes ces manèges en forme de train de la mine fou.
Peut-être parce qu'on imaginait alors la Russie comme un tout de territoires exaltants et effrayants avec des montagnes immenses, des steppes inhospitalières et des datcha perdues au fond des bois. Brr.
Mais peu importe, on y montait en courant et à reculons, avec un mélange de terreur et d'envie et l'urgence de prouver à tous qu'on n'avait même pas peur. Même et - surtout, si on savait que tout ça était un peu toc, un peu vain à côté des vrais dangers de la vie réelle. Mais tellement rassurant finalement parce qu'au bout de 3 minutes, on pourrait redescendre sur la terre ferme, le pas peu assuré, l'estomac à l'envers mais le rose aux joues.
La Wonder Wheels a un nom autrement plus évocateur de plaisirs inédits. La roue des merveilles. Mmmm. Chocolat et barbe à papa, sensations fortes aussi - mais sans la nausée de la redescente.
Ce serait tellement bien si on voyait la vie comme une immense wonder wheel et pas comme une succession de jours de disette, avec des tristes sires déguisés en cosaques qui nous prédisent - toujours- des lendemains sombres et gris, avec des loups et de la famine dedans. Un petit chaperon rouge version petite fille aux allumettes, à part qu'elle n'aurait pas d'allumettes mais un briquet vide.
Quand on a 40 ans, on a l'habitude. On nous répète depuis l'école maternelle que c'était mieux avant. On nous retient par les pieds dès fois qu'il nous viendrait l'idée saugrenue d'échafauder des plans faramineux, et chaque année nous colle un peu plus de ciment sous la semelle.
Heureusement il y a des choses qui ne changent pas. La nature humaine et son indécrottable foi dans l'avenir. C'est comme ça, désolé les gars, mais vous n'y arriverez pas. Ramassez vos capes noires, vos couteaux et vos cordes à noeuds, c'est peine perdue.
Nous on a choisi la Roue de la (bonne) Fortune. Avec sensations à 360 °. Notre belle histoire qui cartonne on va se la trouver, vous inquiétez pas pour nous. Même si on en bave un peu en montant, parait qu'au sommet, la vue est à couper le souffle.