Il y a des jours qui n'ont ni place ni nom dans le calendrier des mois.
Au départ pourtant on pourrait croire pourtant qu'on est lundi (ou mardi, ou jeudi peu importe) . La journée commence comme d'habitude, réveil, douche, thé, mascara, brosse à dents, couettes ou queue de cheval, où as tu mis tes chaussettes, vite on va être en retard, à ce soir ma chérie.
Et puis parfois bim ça dérape. Sans crier gare, tout d'un coup comme ça, on ne rêve plus que d'une chose : passer au jour d'après. Par un effet de métronome implacable, toutes les décisions, les nouvelles et les heures ajoutent à ce sentiment d'accablement concentré entre les deux épaules, là dans la nuque. Jusqu'à l'employée de la pharmacie, qui pensant compatir, propose du paracétamol. Comme si du paracétamol pouvait colmater les fuites d'un cerveau en miette.
Il ne reste plus alors qu'à se réfugier derrière ses paupières de toutes façons mi closes pour tenter de puiser quelques forces dans des mini siestes éclair. En attendant une éclaircie, qui finira par arriver, Mazeltov, vers 18 heures, lorsque la luminosité du dehors ne fait plus insulte au gros temps dedans.