8 jours plus tard.
Merci à vous qui avez tenu à me donner des signes d'encouragement pour affronter cette terrible épreuve de la première semaine du repos pré-natal.
Des sacs entiers de courriers d'encouragement,
des sourires et des paroles qui font chaud au coeur,
Un (happy) Meal partagé dans la cuisine avec 4 garçons de 7 ans en pleine forme,
4 coups de fil avec maman (dont un où elle m'a donné une MAUVAISE recette de pâte à crêpes. Tout fiche le camps...)
et quelques mails de boulot histoire de rendre la transition plus douce (on va dire ça)
En fin de semaine, j'étais tellement au point que j'en ai fait une vraie insomnie entrecoupée de rêves totalement reposants. Femme qui accouche et me demande assistance ou bien autre femme qui donne la vie (?) à des enfants pas finis, voire à un tibia, guerre civile et abris dans une cave reconvertie en loft esprit danois très chouette, comparatif entre rugby et handball pour me défouler, odeur de sang et bruits d'explosion.
Tout est possible, tout est réalisable.
J'ai rarement été aussi contente de me lever à 9 heures un samedi matin.
Vendredi, j'ai aussi fait un plein de supermarché tellement énorme que j'ai failli ne pas pouvoir trouver de place dans les placards ni dans le frigo. Les enfants me réclament des coquillettes avec du jambon "tu sais maman, on aime la nourriture simple".
Mais sinon, depuis hier, tout va bien.
Je ne désespère pas de réussir à terminer le livre de Marc Lambron "la théorie de chiffon" (dont parle si bien Géraldine) -un vrai bijou grinçant - Aujourd'hui je m'endors au bout de 10 lignes (ça fait pareil avec Sophie Kinsella, j'ai essayé)
J'envisage d'aller me louer des films et de les regarder en plein journée sans aucune mauvaise conscience (bon, faut que j'y travaille un peu encore. C'est pas gagné)
Après des années à râler contre les odeurs de grillon de certains restaurants qui vous tuent l'empreinte olfactive toute l'après-midi et vous crament votre image de femme raffinée, je me bats tous les jours entre 13 heures 30 et 14 heures pour faire disparaître le fumet du poulet grillé, du steack et de la soupe de légumes. Arrrrgh.
Je finis par comprendre les sourcils levés, voire légèrement désapprobateurs de mes copines de sortie d'école quand je leur dis que je n'ai rien de rien préparé encore. Oui, oui, j'y arrive, OK, on va se faire Aubert un matin.
Je lis CB News et je remarque que je ne suis pas la seule dans les nuages. Rien que ce matin, sur la dizaine d'agences citées, il y a "Heaven Conseil", "Un coin de paradis" et "Com' un ange". Est-ce une tendance de fond ?
Je lis Elle Déco UK et Wallpaper. et Vanity Fair. Et je passe une heure sur le site de déco de
Jonathan Adler et chez
Design Sponge. Et je me demande si je ne vais pas me remettre au point de croix. OU si je ne vais pas demander une machine à coudre pour mon anniversaire. C'est donc ça d'être mère au foyer ?
Je fais en trois jours ce que je faisais en 5 minutes avant. Par exemple, commander des billets de train. Poster une lettre. Réfléchir au menu du dîner avec les copains de vendredi soir. Et à celui de mercredi prochain.
Je grince des dents en recevant (encore) le magazine Contrex. Ce mois ci c'est sur l'ostéoporose. Et la lettre d'accompagnement me remercie chaleureusement de ma fidélité au magazine.
J'attends que IKEA arrête de faire grève pour aller manger des boulettes en semaine.
Je ne m'étonne même plus qu'il n'y ait plus de bruit dans la maison. Voire même, j'aime ça....
Mais je reste toujours aussi interdite lorsque je croise une maman-à-poussette dans la rue qui me demande "Alors, à quoi occupes-tu tes journées ?" (euh... à la même chose que toi sans doute ?)
PS : OK, c'est pas moi sur la photo (enfin si c'est moi telle que je me vois mais pas telle que les autres me voient en ce moment). C'est Vic Beckham dans le Glamour US de ce mois ci. Un vrai rôle de composition. Via Ykone.