J'ai déjà publié des chroniques. 1500 mots tous les deux mois. Un travail de commande sur les loisirs numériques, pour montrer que même si je ne suis qu'une fille, je peux aussi en avoir plein, des megabits sur ma bécane.
C'était signé de mon nom de jeune fille et sans illustration. Juste une colonne écrite en blanc sur a plat de couleur.
Ca a commencé par un essai et puis ça a duré presque deux ans, je crois. Sérieusement.
Et puis j'ai commencé ce blog. A date, comme on dit dans les salles de réunion de la tour Coeur Défense, j'en suis à 565 messages.
Toujours pas de nom. Toujours pas de photo.
Juste un auto-portrait de mon nombril.
Une manière d'avancer en crabe en quelque sorte. Ni tout à fait à découvert, ni tout à fait planquée. Le bonheur d'Internet.
Un jour, j'ai découvert Egg dans la salle d'attente de la PMI de l'hôpital Foch. Un petit magazine avec des femmes enceintes dessus, dedans aussi, et un ton pas gnan gnan qui me plaisait bien.
Alors, j'ai écrit à la rédaction du magazine en leur disant que moi non plus je ne m'y retrouvais pas dans les magazines de grosses madames porteuses de vie et que si ils voulaient qu'on en parle, j'étais là.
J'ai rencontré Fanny, on a discuté un mercredi matin pluvieux, elle toute pétillante et toute fine dans ma cuisine, et moi, beaucoup plus ronde et un peu flottante dans mon 8ème mois.
Et banco, on s'est mis d'accord.
3 mois plus tard, le nouveau magazine sort et je suis dedans.
Avec mon gros ventre et ma tête. Et mon nom.
Mon nom, ma tête, mon article, mon blog. Sur deux pages.
Ouh là, ça fait beaucoup de mon, ça.
J'ai pas l'habitude.
Mais c'est pas désagréable.
Ca donnerait même bien envie d'en faire plus.
Vous pouvez retrouver le magazine en ligne ici.
Et dans la salle d'attente de la PMI de l'hôpital Foch. Entre autres.