Chaussettes trouées, thé tiède, look misérable et moral en berne.
Quand il pleut, la chaussée glisse, il y a tellement de monde dans le RER qu'on peut sentir le dentifrice du voisin - mélangé au café qu'il a avalé vite fait en attendant sa correspondance.
Des journées où on attend devant le bâtiment D alors qu'il fallait aller au B et où on demande à Caro si elle peut nous héberger une nuit à Londres alors qu'on va à Lyon.
Des journées où on déjeune enfin avec celle que l'on n'a pas vue depuis des mois. On a même choisi un resto américain super déco avec des hamburgers aussi énormes que le sourire du serveur. Et où on termine avec un Perrier - Poulet - haricots verts - déca. Même pas cap de s'enfiler sa dose hebdomadaire d'hydrates de carbone en un repas.
Des journées où une copine essaie de trouver une date pour faire un dîner à 5 et qu'on se retrouve la seule à ne pas pouvoir y aller.
Ben oui, on va à Lyon, on vous a dit.
Avant de reprendre le train et de se rendre compte qu'il reste juste 10 pages avant de terminer son roman. Il restera 3 pages à lire. Pas assez pour faire un autre voyage. Trop pour tout lire avant d'arriver. Et quand est-ce qu'on va les lire ces 3 pages, hein ?
Mais ce qui est bien, c'est que ces journées là s'arrêtent aussi à un moment.
Et on termine, allongée sur le canapé à tremper des petits cookies Bonne Maman dans sa tisane devant le nouvelle série de Canal+.
Avant d'aller trainer sur le net et de trouver cette illustration.
Zombieland.
Illustration officielle des jours comme un lundi.