mercredi 16 septembre 2009

Badass

Je suis le roi de la rue. Je suis classe, je suis chic et je suis mauvais garçon parce que j'ai grandi dans la rue.
Je me suis hissé à la force du poignet.
Les Mamies m'appellent Micky, le reste du monde m'appelle Monsieur.

Mon père est parti quand j'avais 5 ans, nous laissant ma mère, mes 3 frères et ma petite soeur à la merci des usuriers, des propriétaires véreux et des épiciers malhonnêtes.

A 8 ans, j'ai racketté Monsieur le Curé pour acheter un litre de lait et soigner ma mère. La pauvre avait à peine 30 ans, elle en faisait 50. Elle n'a jamais su que j'avais soudoyé le curé. Si quelqu'un le lui avait dit, je l'aurais fait disparaître dans l'Hudson.

A 10 ans je faisais toutes les courses des parrains du quartier.
J'étais leur taupe, leur mascotte et leur souffre douleur.
Mais grâce à ça, ma mère, mes frères et ma soeur n'ont plus jamais eu faim.

A 15 ans, je m'habillais sur-mesure et je portais la montre à gousset du dernier usurier qui avait essayé de faire chanter ma mère. Cette montre qui l'a étranglé, elle me revenait de droit.
Et personne n'a protesté.

A 18 ans, les parrains m'ont laissé la main. Ils ont préféré changer d'air. Je les comprends. J'avais tout fait pour.

Je fais la pluie et le beau temps dans cette rue. Et jamais personne ne me dictera ma vie.


PS : Crédit Photo Michael Caine dans GQ, repris par Abbey.

Partir un jour


Allez, je lui devais bien ça. Mais après, j'arrête la rubrique nécrologie.
C'est peut-être le métier de Jude Law dans "Closer, entre adultes consentants", mais moi c'est pas ma tasse de thé.

Partir un jour sans retour
effacer notre amour
sans se retourner
ne pas regretter
garder les instants qu'on a volés

Partir un jour
sans bagages
oublier ton image
sans se retourner
ne pas regretter
penser à demain, recommencer

Pour l'envie que l'on a
de guider ses pas
Pour garder ses émois
Ecouter son coeur qui bat
Pour savoir regarder {regarder} un ciel étoilé
Tendre les mains
A son destin
Vouloir plus fort,
Encore demain

{Refrain}
Pour l'amour que l'on donne et qui s'abandonne

un mot que l'on pardonne

pour un rêve qui nous étonne

Pour le goût retrouvé de la liberté

Ouvrir les yeux sans se dire adieu

ne penser à rien, rêver un peu


PS1 : je suis contente, vous allez avoir ce tube de 1996 dans la tête toute la journée et détruire votre quotient hype en deux accords.

PS 2: promis, c'est pas parce que Sim est mort (aussi) que je vous posterai les paroles de "où est ma chemise grise, ouh ouh ouh"

PS3 : crédit illustration "Marc Johns"

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