Le premier week end de novembre, on se la joue famille Ricoré meets les Vamps meets Per Jakez Helias meets Kate Moss à Glastonbury.
On fait le jus de pommes. Dehors.
Quelques jours sans wifi, à aimer porter des vieilles chaussures sans âge avec des chaussettes roses, un t-shirt de course à pied jaune et blanc et une polaire taille 8 ans turquoise trouvée au fond d'un placard au retour d'une ballade sous la pluie. ET un jogging à l'élastique craqué à la taille qui tient avec une écharpe nouée à la diable.
Pas de maquillage mais apéro+entrée+plat+dessert+café+petits gâteaux. Et un goûter. Très important le goûter.
Pas de noeud au cerveau. Au pire, des ongles noirs et les épaules lourdes.
16 personnes minimum à table.
Les hommes au pressoir et à la chauffe. Les femmes à la cuisine et à tout le reste : ramasser les pommes, les trier, porter les bouteilles vides et fermer les bouteilles pleines.
La grande concentration du maitre d'oeuvre et l'admiration muette de tous les autres qui se demandent comment il fait tout ça.
Les enfants qui sautillent et qui montent un pop up store au bord de la route : "dégustation offerte. La bouteille à 1,50 Euros" . La quasi prise en otage de tout promeneur jusqu'à ce qu'il cède et achète une bouteille. Un chiffre d'affaire de 10,50 Euros en fin de journée et les grandes discussions sur l'utilisation de ce trésor de guerre.
Le bébé dans sa chaise haute au milieu de la cour qui reste en contemplation devant les nuages.
En fin de journée, il y a 882 bouteilles alignées dans la remise et on s'échappe faire un tour au cimetière apprendre la généalogie de la famille en comptant les chrysanthèmes.
Le lundi on repart le ventre plein, le jean cradoque et les soutes de la voitures remplies à ras bord de pommes drap d'or, de miel. Et de jus de pomme ambré et frais pasteurisé.
