vendredi 30 mars 2012

Lire un blog


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Mon addiction à moi c'est de lire des blogs.
Des blogs de photos, des blogs de mode, des blogs de design, des blogs en français, d'autres en anglais, d'autres dans des langues que je ne comprends pas.
J'aime entrer dans des univers qui me font envie, m'inspirent, me donnent des ailes ou me raccrochent à la réalité, parfois aussi m'énervent ou me donnent envie de donner de la voix.
Quelques jours sans eux et c'est comme une petite traversée du désert, un voyage solitaire.
Ils ne savent pas qui je suis, je ne sais pas qui vous êtes et étonnamment cela n'a pas grande importance.
Tous formons une communauté aux liens élastiques et souples, invisibles à l'oeil nu.


“There’s something sacred about reading a blog post on someone else’s site. It’s like visiting a friend’s house for a quick meal ’round the breakfast table. It’s personal — you’re in their space, and the environment is uniquely suited for idea exchange and uninterrupted conversation. In many ways, we should be treating our blogs like our breakfast tables. Be welcoming & gracious when you host, and kind & respectful when visiting.” – Trent Walton

jeudi 29 mars 2012

Upside down


Désolée de ce silence de 48 heures inédit.
En attendant que je retombe sur mes pieds, vous pouvez vous aussi connaître la sensation d'avoir la tête à l'envers sur le site du photographe Romain Laurent. C'est bath.

mardi 27 mars 2012

sur le chemin de l'école


Sur le chemin de l'école, il faut regarder les papas qui tiennent leur petit garçon par la main.

Toute petite main dans grosse pattoune. Chaleur et sécurité.
S'il le pouvait, le petit garçon s'enroulerait tout entier dans cette main qui lui rappelle son lit.
Son pas est un peu trainant, son air endormi et en même temps parfaitement alerte, des fois qu'un élément de l'environnement - camion de pompier, ballon, avion supersonique traçant des volutes dans le ciel, jolie petite fille à couettes sautillantes - sonnerait la cloche d'entrée dans un jour radieux.

Le pas alerte du papa lui hésite pourtant  : entrer dans l'école et retrouver un petit peu du goût de l'éternité lente de l'école primaire ou bien voler sans attendre vers cette vie de grand qui fait tant rêver son fils ?

Tous les deux le même épi sur la tête, les mêmes yeux un peut tombant sur le côté et la pupille bleu acier.
Le grand a le costume du banquier bien né, le petit a le jean et la doudoune de la maman prévoyante.
Le grand balance une sacoche au bout de son bras libre, le petit porte un cartable sur son dos.

Les deux ont la même allure, réglés tous les deux sur une horloge interne harmonieuse et innée. Ils ne se le disent pas mais ils aimeraient tous les deux que ces cinq minutes là ne s'arrêtent jamais.

Bientôt ils arrivent devant l'école, le fils aperçoit ses potes, le père hèle un copain perdu de vue depuis des semaines. Les deux se séparent. A peine un baiser rapide, des voeux de bonne journée qui se perdent dans le brouhaha de l'entrée et chacun s'éloigne de son côté.

lundi 26 mars 2012

english vocabulary : elopement




elope |iˈlōp|verb [ no obj. ]run away secretly in order to get married, esp. without parental consent: later he eloped with one of the maids.DERIVATIVESelopement noun,eloper nounORIGIN late 16th cent. (in the general sense abscond, run away): fromAnglo-Norman French aloper, perhaps related to leap.
Découvert aujourd'hui dans l'article de Alex Williams, journaliste au New York Times, un article consacré à "l'elopement" et comment celui-ci commence à devenir aussi organisé et couteux qu'un mariage traditionnel. Passée la surprise de constater encore la mise en scène du mariage chez nos voisins de l'autre côté de l'océan, reste à comprendre ce que signifie ce truc, là, "elopement", qui fait penser à une balle caoutchouteuse et collante.Chose faite. En Français, ça donne "fugue amoureuse' mais avec du mariage dedans.Ainsi donc les anglophones ont un mot spécifique pour désigner ceux qui "décident de s'enfuir pour aller se marier en secret loin de leurs parents et amis voire devant un faux Elvis à Las Vegas".Pfiouou, je n'aurai jamais assez d'une vie pour mesurer l'écart entre les américains et nous.


PS : image extraite du über romantique et so désuet "Princess Bride"

dimanche 25 mars 2012

Premier Déjeuner sur l'Herbe



Pique Niquer au parc pour manger des chips, du saucisson, une tomate et un oeuf.
Et des chips encore.
Et un bout de poulet.
Enlever ses chaussures et laisser ses doigts de pieds refaire connaissance avec l'herbe.
S'allonger, regarder le ciel et chercher des nuages (yen a pas) des oiseaux (on les entend mais on les voit pas) avant de découvrir un bouquet de gui suspendu juste au dessus de sa tête.
Etre obligée d'embrasser son voisin pour lui souhaiter la bonne année.
Même si on est le 25 mars, mais hé, y'a le gui, c'est obligé.
Discuter de tout et de rien mais surtout de rien.
Respirer un grand coup pour absorber toutes les particules positives en suspension dans l'air.
Refuser une partie de raquette, de ballon, de tout, tiens.


vendredi 23 mars 2012

Bon week end




En attendant de retrouver le sable entre les doigts de pieds, la bouteille de Orezza fraiche et la morsure du soleil sur la peau salée, on peut enchainer les longueurs de piscine (600 mètres équivaut à un aller retour à la bouée jaune), l'après douche au Monoi, le vernis turquoise et le Perrier Citron dans le jardin.... Ah, la douceur assassine du premier déjeuner au soleil !

Et on peut aussi flâner sur le web et :

rêver de partir en Californie comme Jane

regarder la nouvelle saison de Mafiosa

écouter de la musique pour enfants fun

devenir geek en 60 secondes

partir en bateau dans sa tête

se demander comment porter du jaune

cuisiner pour un pique nique dans l'herbe

jeudi 22 mars 2012

C'est l'histoire du serpent qui se mord la queue




Nelly Rodi est une gouroute de tendances. Elle hume, respire, renifle et sait nous dire vachement avant tout le monde ce qu'on va adorer porter dans un ou deux ans.

L'un de ces oracles fait un petit peu froid dans le dos.
"Le détournement des codes de la culture prolétaire est sans conteste une des tendances les plus importantes de ces dernières saisons. Transectorielle, touchant à la fois la food, la musique, la mode ou le design, elle continue cette saison en allant picorer du côté des beaufs, leur empruntant bananes, sandales pour hommes avec chaussettes apparentes et autres broderies inspirées du canevas. Une inspiration qui se retrouve aussi dans des emprunts aux Chavs, les jeunes issus de la culture prolétaire anglaise."

En gros, bientôt sans s'en rendre compte, on va sortir la garde robe de mimi le et trouver ça chic.
A nous les gourmettes de cou, les chaussettes de tennis et le portable à la ceinture ?

Well, well, si je comprends bien, il va falloir arrêter de nous moquer des mimiles d'aujourd'hui alors, parce qu'il faut bien comprendre qu'ils ne sont pas de has been irrécupérables MAIS des pré-précurseurs de tendance.

(soupir)

mercredi 21 mars 2012

Soie dit en passant



Va falloir jouer avec les extrêmes cet été les filles. 

Pastel et fluo. 
David Hamilton et Nicki Minaj. 
Stabilo et Crayola. 
Ladurée et American Apparel
Amande et feu d'artifice.

Jongler avec les opposés, flirter avec la fadasse et la craignâsse, se promener sur le fil.

De quoi devenir un tout petit peu schizophrène. 
Et donc totalement dans notre élément, non ?


(un petit peu comme Julie Delpy, notre French Woody)

2 days in New York Teaser 1 par toutlecine




mardi 20 mars 2012

Love is hard


Elle n'a pas de temps à perdre. 
Accrochée à sa poussette, un enfant à gauche et un autre à droite, elle trace sa route sur les trottoirs encombrés. 
Même de dos, on sent la tension dans tout son corps, dans toute sa tête : déposer le petit chez la nourrice, déposer la cadette à l'école primaire et traverser la route pour laisser le petit à la maternelle. Attraper le train de 8 heures 32, et puis le bus, le métro avant d'arriver pile à l'heure pour embaucher. Le parcours est millimétré, chronométré. 
Elle n'est pas bien réveillée mais ses pieds vont tous seuls.
Ses grands papillonnent autour d'elle. S'arrêtent pour regarder une trace sur le bitume, essayer de composer les codes des immeubles. Ca ne l'amuse pas, mais ça ne la dérange pas non plus. Elle repète machinalement "allez, venez" "dépêchez vous on va être en retard" en pensant au premier client qui l'attend et à la facture à faire pour Pottier. En pensant aussi à son lit qu'elle a quitté trop tôt et qui l'appelle. Elle aimerait bien prendre son temps, sauter dans les mini flaques avec eux mais ce n'est vraiment pas le moment. C'était dimanche au parc, ou l'été dernier à la plage. Là, elle a le train de 9 heures 32 dans le viseur et n'a vraiment pas la tête à se laisser attendrir. 
Eux s'en fichent bien, ils vivent dans leur monde, affrontent des terreurs et font des découvertes merveilleuses, se chamaillent et profitent de la présence de leur mère jusqu'au bout du plus loin possible.

Ce matin, elle a attrapé une jupe, un collant et ses bottes en vinyle. 
Elle est féminine elle aime les vêtements ajustés, près du corps, qui mettent en valeur sa silhouette nerveuse et sportive.
La jupe est en stretch, elle épouse ses formes et se plie à ses grandes enjambées sur les trottoirs encombrés. Elle est aussi très courte, juste sous les fesses, fond noir avec une inscription qui se répète comme une ritournelle tout autour du tissu : "love is hard"

lundi 19 mars 2012

23 heures 07


Râââ ce moment où on se dit qu'on serait mieux au lit.
Où on peut quasi sentir la fraicheur de l'oreiller, le poids qui ne pèse pas de la couette.
Le noir, le silence.
Et le cocon qui se referme.



Et avant de clore la journée, une petite lecture vespérale et rigolade : l'explication de l'expression swag. Avous la gloire à la machine à café demain... Et les regards dédaigneux des ados désolés de vos efforts pour rester dans le coup. Car rien n'est pire que d'essayer de pénétrer leur monde. Et rien n'est plus jouissif que de le faire quand même. Na.

dimanche 18 mars 2012

Le deuxième effet kiss cool



7 heures 15 : je tombe du lit, poussée par Nicolas et Bruce qui parlent de France Forte et de course présidentielles. Arrgh, il a dit course ? Ca me rappelle un truc. 

8 heures 15 : quasiment prête. Me reste juste à trouver une culotte de course (on sous estime énormément l'importance de la culotte de course dans l'équipement de sport), un t-shirt de course, un legging de course, des chaussettes de course et des chaussures de course. Je trouve la culotte dans le tiroir à culottes, les chaussettes dans le tiroir de Jeanne, le legging chez Adèle et le t-shirt dans la caisse rugby de Henri.

8 heures 32 : Perrine arrive gaie comme un pinson et couverte comme un Yéti. Il faudra m'expliquer pourquoi elle ne met pas de manteau par -15 mais ne court pas sans 4 couches sur elle ?

8 heures 34 : "session started" dit le chrono de Perrine. Une voix d'hôtesse implacablement décidée à nous tirer par les cheveux si on freine avant 1 heure donne le signal du départ.

8 heures 34 - 9 heures 05 : programme de la semaine passée, névroses et fous rires, calage d'agendas et critique cinéma des navets subits ces derniers jours. Management appliqué, consultation anti-allergie et conseils de nutrition. Notre course est au programme télé féminin lifestyle de milieu d'après-midi ce que Pierre Hermé est au macaron Ispahan : un chef d'oeuvre, pas moins. 

9 heures 05 :Perrine se dit tout haut que ce serait trop bête de ne pas aller plus loin pour une fois : allez, viens, 1 petit kilomètre de plus, pour se faire plaisir. Mes pieds obtempèrent, ma bouche est trop occupée à décrire la recette de la daube de boeuf inratable chourée à Jamie Oliver et transformée en base de lasagnes lundi soir.

9 heures 44 : la porte du portail grince. Perrine coupe le sifflet de la dame au compteur. Etirements, congratulations réciproques, grand verre d'eau, pain beurre et carrés de choc'. Trop facile ce kilomètre en plus, une vraie ballade, non ?

10 heures 30 : dans la douche. Mal de tête, bouche pâteuse, grosse envie de dormir. Je me sens comme un lendemain de fête. Mon corps se révolte et me le fait savoir. Je me sens vieille et prête à avaler un boeuf. So long la poignée de calories perdue sur les bords de Seine. 

18 heures : ça va mieux. La honte. Une gueule de bois de jogging. Je noie mon incompréhension dans la tisane détox et la baguette viennoise.


9 heures 30 le lendemain : je raconte ma mésaventure l'air de rien à ma coach forme. Qui me confirme, sans rire, que ça peut arriver. Mais que c'est bien, que "le corps aime qu'on lui fasse mal de temps en temps" et que la prochaine fois je ferai mieux de "manger une poignée de fuite secs plutôt que du pain choc après l'effort". Zut, si en plus il faut manger équilibré...


jeudi 15 mars 2012

T'as trop le swag, Steve

L'affaire Thomas Crown via Fanny


Elle a l'air un peu nunuche ta copine, dis donc (en vrai, Faye Dunaway est sublime, mais là sur l'image avec sa robe sac et des ongles en amande, on peut raisonnablement penser qu'elle est pas guitte guitte comme on dit chez moi).

Alors que nous on est canons. Mais tu peux pas le voir, là, t'as l'air bien trop occupé.




PS : j'apprends avec stupéfaction que vous ne pouvez commenter mes posts ? C'est donc pour cela que je ne sens de vous que votre soutien silencieux et bienveillant... Tout s'explique. Je vais regarder ça de près, promis.

mercredi 14 mars 2012

Mercredinstagram #2 : Ca sent bon



Ca sent bon le printemps depuis quelques jours.
Les yeux me piquent et mes narines frémissent, ah oui, les cerisiers sont en fleurs.
Quand on lève les yeux et qu'on cherche les premiers oiseaux dans les branches, on attend la caresse des flocons de pétales qui vont nous tomber sur le nez. C'est un peu niais certes, mais ça met de bonne humeur




On sort la décapotable et on laisse ses cheveux s'emmêler doucement dans le vent. La liberté a un goût incomparable quand on la vit à 100 à l'heure, seule sur les chemins de terre.



La terrasse prend des airs napolitains et les vêtements le soir sont raides et frais. Il faut les mettre sur sa joue pour évaluer si le frais est humide ou juste frais, prêt à ranger dans les armoires, plié et lissé à la main. Pour un peu la corvée du linge deviendrait presque une expérience polysensuelle comme les pubs avec un nounours et des fleurs qui s'élèvent en tourbillonnant au dessus de serviettes éponges qui n'en demandaient pas tant.






Last but not least jalon du printemps qui couve, Monop' met en rayon ses Bensimon. Cette année l'éventail est patriote. Attention, mise en rayon le mercredi, disparition du 37, 38 et 39 à partir de jeudi soir. La Bensimon reste l'élément majeur de la garde robe de la jeune fille en fleur et de son alter ego, le jeune homme à gel.

mardi 13 mars 2012

la minute Isaac Newton


Vous le saviez, vous, que le bonheur, le plaisir, la baraka, la feeeeeelgood sensation, ce n'est pas un capital de naissance qu'on use au cours de la vie mais un genre de méta-matière qui grandit à mesure que l'on s'en sert ?

Moi non.
Et ça change tout.

lundi 12 mars 2012

Coupe coupe


Rassurez-moi.
Dites-moi que vous aussi vous repoussez le plus possible le moment où vous devrez passer la porte de chez le coiffeur.

Cette bouffée tiède de sèche cheveux, d'odeur de shampooing mêlée au gel et à la laque. Le blanc des murs, le blanc des blouses, et le skai des sièges qui glisse quand on s'assoit.
Les magazines people qu'on lit avec application, les photos de coiffure pliées dans la poche ou calées en écran d'accueil du téléphone.
Le shampoing "ça vous va la température" et la coiffure de Grand Mamamouchi avec laquelle on devient sourde et figée dans son siège.
L'arrivée devant le miroir, le sac à mains aux pieds.
Et la phrase faussement engageante "alors qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui ?"à laquelle on répond embarrassée : "pas trop court, mais plus net, féminin mais pas gnangnan, vous voyez non ? Moi en mieux. Je vous ai apporté des photos"
La réponse parfaitement assurée de la coiffeuse qui glace au moins autant qu'elle rassure : "Mmmm. ok, on y va".

Le bavardage léger et les yeux rivés sur le miroir. Les ciseaux qui coupent, qui coupent, et les cheveux qui tombent, qui tombent. La tranquille assurance de l'artiste qui tourne autour de notre tête, qui n'a pas l'air de se rendre compte que ça ne va pas du tout, tous ces cheveux qui tombent.
Le bavardage léger qui s'étire et qui s'éteint. L'artiste parce qu'elle évalue le nombre de clients qui attendent leur tour, et la cliente sur le siège qui imagine sa tête une fois que tous ses cheveux seront tombés. Qui calcule le prix qu'elle pourrait en tirer avec tous ses cheveux si elle vivait dans le Cheval d'Orgueil.

Le séchage, délicieux dans la nuque et annonciateur de la fin. Le produit coiffant qui caresse les narines. Le gros plumeau pour les petits cheveux autour des oreilles. Le miroir qui fait le tour de la tête, seul moment de l'année où on a des yeux derrière la tête.

Et cette dame bizarre qui regarde dans la glace là où on était il y a 20 minutes. C'est nous ? Ah oui. la réponse rituelle "oui, c'est super, c'est plus frais" sans en être toute à fait sûre.

Faut il être délicieusement masochiste pour s'imposer des épreuves pareilles...




PS : mon obsession se manifeste ici aussi.

dimanche 11 mars 2012

Sunday mash up


Trouvé sur le blog de Domino


(17 heures, planquée dans la chambre, je fais la funambule pendant que les 15 (se) mangent le Crunch)


Les petites phrases de la vie au bureau

En cette semaine où l'on a (hum hum) fêté les droits de la femme, voilà de quoi calmer leur plainte muette

Ca ne va pas arranger la réputation des "fils de". (on recommande aux parents du jeune Louis l'écoute du podcast "les aimer, ce n'est pas tout leur donner")

Même les gagnants n'ont pas une vie facile. Faut-il plaindre les vainqueurs plus que les perdants ?

Quand le Sartorialist s'égare, ça le rend plus humain, non ?

Jour J - 120. Vous savez ce qu'il vous reste à faire.

Tous les Jamie ne sont pas cuisinier. Celui-ci excelle dans les cinemagraph.

samedi 10 mars 2012

Lettre à mes filles


Un jour, vous aurez mon âge.
Un jour, vous aurez vous aussi l'impression d'avoir à la fois 102 ans et 15 ans, alors que la réalité est quelque part entre les deux.
Un jour, vous retirerez une satisfaction intense à vous lever à 8 heures un dimanche matin pour éplucher des carottes et du céleri, ouvrir une bouteille de vin rouge et mettre au four une daube avant d'aller courir 1 heure dans les bois.
Un jour, vous sentirez jusqu'au fond de vous que votre vie est beaucoup avant, beaucoup après mais surtout intensément maintenant.
Un jour, on attendra de vous de prendre la tête de la cordée, de montrer le chemin et vous y arriverez très bien.
Un jour vous irez dîner avec des amis de toujours dans un restaurant qui n'a jamais été dans la sélection du Elle, dans une ville qui n'a jamais été trendy et vous vous en porterez très bien.

Une jour vous vous sentirez libres comme jamais.

jeudi 8 mars 2012

Babouchka vs tad coz


Lu aujourd'hui sur le blog de Morandini : "Six grand-mères originaires d'un petit village de la Volga ont fait sensation en étant désignées jeudi avec enthousiasme pour représenter la Russie au concours de l'Eurovision qui aura lieu du 22 au 26 mai à Bakou, capitale de l'ex-république soviétique d'Azerbaïdjan, avec leur chanson folklorique "Party for everybody".
Le groupe "Bouranovskie Babouchki" (les grands-mères de Bouranovo), bourg de 650 âmes dans la région d'Oudmourtie à 1.100 km au sud-est de Moscou, s'est imposé dans la nuit lors d'un concours organisé en Russie devant un public séduit par l'entrain de ces femmes âgées pour la plupart d'environ 70 ans."





Quel Dommage qu'on ne leur oppose pas nos Golden Papy à nous, les Frères Morvan, Henri et Yvon, véritables pop stars du kan ha diskan en Bretagne. Ah, faites pas la fine bouche, c'est du rustique, mais "au moins ils ont des chemises propres, c'est pas comme tous ces beatniks qu'on voit à la télévision maintenant"





Ca nous aurait fait des conversations en backstage sympas, vous croyez pas ?

mercredi 7 mars 2012

Stéphane est revenu


Même si tu as l'air très occupé à raconter ta première chute de trottinette à vingt deux mois sous les yeux terrifiés de ta maman à Jacqueline et que, tout à ton storytelling séducteur, tu ne te rends pas compte de tous ces regards pointés vers toi, je sais moi, que tu es hyper content de revenir avec nous.(*)

Et nos rétines sur-saturées d'images en kaléidoscope des défilés de la fashion week parisienne te remercient.

As usal, tu es parfait. Cheveux courts, joues rasées de frais (ce qui se fait rare autour de nous, vous avez remarqué?), montre qui n'a pas l'air de coûter 5000 euros ni 50, col roulé bleu dur avec des revers au poignet et pantalon de flanelle sombre.






(*) Steve Mc Queen est le running playboy de ce blog depuis sa création. Si vous voulez retrouver ces précédentes apparitions, tapez "steve" dans le panneau de recherche, là en bas à gauche.

mardi 6 mars 2012

le jour où Fifi a occis les Triplés



Pour une fois, je suis trop super tendance si j'en crois l'hyper lancée newsletter My Little Paris for kids qui nous propose cette semaine des coiffures pour nos petits anges.

Parce que mon gène d'auto flagellation de mère toujours en quête de perfection m'a toujours fait baver d'envie devant les inévitables enfants nickels qui gravitent dans tout système s(c)olaire.
Ces petites filles aux nattes tressées, aux barrettes droites et nettes et au carré court sans un pli, aux start rite cirées de frais, qui sautillent dans la rue élégamment en s'interpellant sans frémir avec des prénoms désuets et/ou à rallonge.

Perfection capillaire et stylistique que je n'ai jamais approchée de près malgré tous mes efforts de mère courage, prête à lutter contre la nature récalcitrante de mes petits humains, décidés à entretenir leur part d'animalité à tous prix.

Mes filles ont toujours été des queens du coiffé-décoiffé, du mix and match d'imprimé, du vintage revisité et du sightly laid back, subtilement déstructuré. Un look rustique et tout terrain guère adapté à la messe de 11 heures de Saint Louis, mais qui, ô joie, ô bonheur pourrait faire la une de Milk Magazine.

Ouf, je vais pouvoir parader moi aussi à la sortie de l'école.
Vive les enfants normaux !

(Même si c'est pas fait exprès, alors que dans les visuels de la newsletter, ça a l'air diablement travaillé cette histoire)

lundi 5 mars 2012

Next step



Alors là les copines, ça nous pend au nez.
Laissez tomber Dita et ses effeuilleuses, Bill et ses cow boys, Natalie et son Black Swan.
Hello les boots lamés et les moulinets.

Qu'on le veuille ou non, dans cette avalanche de promo façon Cap Canaveral pour le film Cloclo, on va en manger de la paillette et des bras qui tournent.
Et on va (finir par) se pâmer devant les sautillés réglés au cordeau de ses danseuses super fit, Ambiance Benetton survitaminée, jambes interminables et sourire king size.

5 mois avant les plages, c'est le moment de s'y mettre.
Allez,  elle a les yeux bleus, Belinda.



PS : de la photo en veux tu en voilà ici.

dimanche 4 mars 2012

Grmmmmrblbl


On apprend aux enfants à contenir leur mauvaise humeur, à museler la rage et la colère. On rêve qu'ils deviennent aussi flegmatiques qu'un Anglais devant une boite de thé vide, aussi impassibles qu'un fakir privé de clou, aussi sereins qu'un bonze devant une pénurie de teinture safran.

On punit les débordements, on offre des dérivatifs pour canaliser l'énergie, épuiser l'esprit, détourner le fiel pour le muer en miel.

On vante les mérites de la tempérance, de la mesure et de la calmitude du silence. L'Homme cultivé prend de la hauteur, de la distance. Il ne se jette pas dans la bataille sans avoir tous les éléments en main, sans avoir  lu à l'endroit et à l'envers l'Art de la Guerre. Il est fin stratège, n'est pas pris au dépourvu. il n'offre pas au monde le spectacle désolant de son manque de contrôle de la situation.

Alors qu'en vrai rien n'est plus reposant que de se laisser aller - parfois - à son humeur sombre. Pas longtemps, juste le temps de digérer le lundi matin, les embout' de 18 heures ou la queue aux remontées mécaniques.

Et tant pis pour Siddharta.
Il  attendra.

vendredi 2 mars 2012

Presse Quotidienne Régionale


Un week end back to the tree ça signifie sacrifier à quelques rituels.
Un des plus incontournables est la lecture de la presse quotidienne régionale.
Parce que dans la PQR comme on dit, on n'y trouve pas que les  avis mortuaires, les assemblées générales des Gars du Reun et le compte rendu du Conseil Municipal.
N'en déplaise aux lecteurs de Grande Presse qui ricanent derrière leur petit noir au zinc, ici, on y trouve un parfum unique et un positionnement solidement amarré à son rocher.



Des questions loin des turpitudes politiciennes de la vie parisienne mais qui réclament des réponses claires, là, tout de suite.



Des nouvelles d'artistes locaux vivants... ou morts comme Jean - Michel Caradec, remis au goût du jour par l'incontournable Nolwenn.



Des pages en breton même pas traduites. 



L'actualité décryptée sous un angle breizh atao, breizh ma bro. A part ici, qui sait que le bateau qui a remorqué le Costa Allegra est un chalutier de Concarneau ?
Et qui calcule le prix payé par Corsa à l'armateur du Sud Finistère ?
Et qui sait que Jo Kergoat est le tailleur finistérien de Jean Dujardin pour OSS 117 ? (et que l'Oscar de la meilleure musique revient à un natif de Loudéac)
Ca s'appelle du journalisme d'angle.



Sans oublier la météo dont la mise en scène est élevée au rang d'art : il ne fait jamais mauvais, mais on constatera des "intrusions nuageuses", ou bien ce sera "mieux l'après-midi". Laurent Cabrol, cours te rhabiller, les Masters sont ici.




PS : Une illustration, une campagne à l'initiative du grand Ouest pour reconquérir les touristes d'Outre-Manche qui auraient tendance - parait-il à préférer leurs Wellies à nos méduses.

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