C'est un pique nique urbano-champêtre.
Urbano pour le festival de hip hop et sa scénographie néo-américaine et ses accents titi 2010. Et champêtre pour ses nappes à fleurs, à pois, ses tupperwares et ses glacières.
L'herbe qui gratte sous les pieds et les roses trémières partout tout autour.
C'est bruyant, chaud, vif et en même temps très doux.
C'est le premier dimanche de juin où il fait très chaud.
Eh les copains, ayé c'est l'été !
L'avantage avec une famille étendue, c'est qu'un pique nique parisien tout ce qu'il y a d'anodin peut vite se transformer en épopée extraordinaire que même Ulysse il aurait tiré la langue façon Poulidor dans le Tourmalet.
J'aurais aimé vous faire un récit trop poilant sur l'errance dans les rues surchauffées pour garer la voiture king size alors que le bébé hurle, l'ado est plongée dans son iPod, la cadette chante des chants de caté à tue tête et le garçon a faim.
Vous retranscrire des dialogues de sourds façon GPS drogué aux vapeurs de gasoil et l'oubli des couches de rechange.
Vous décrire par le menu la salade de tomates qui s'ouvre dans le coulis de chocolat et les guêpes qui fondent sur le petit doigt de l'ado qui avait enfin lâché son iPod pour engouffrer 4 hérissons et 2 Figolu - en même temps.
Le bébé qui pleure parce qu'il fait trop chaud, qu'il ne trouve pas son sommeil et qu'il ne goûte pas les "BIG UUUUUUUUUUP" de DJ truc sur le podium en bas.
Et le mal au ventre lancinant force de se bâfrer toute l'après-midi non stop.
Mais non, même pas. Zut alors. C'est moins drôle mais qu'est ce que c'est reposant, finalement.