mercredi 24 septembre 2014
24 heures de la vie d'une femme (avec toi)
Décider, en pyjama, un seul oeil maquillé, tout en cherchant les chaussures de Marguerite et alors que Julie d'Europe 1 persiste à annoncer une heure bien trop avancée, que ce serait bien de démarrer la cuisson du filet mignon pour accélérer la préparation du déjeuner par la nounou.
Embaumer la cuisine juste au moment où Jeanne attaque ses céréales. Ouvrir la fenêtre pour soulager ses narines. Fermer la fenêtre pour ne pas rester saisies de froid.
Partir en retard après avoir décidé de faire aussi cuire des pommes de terre à l'eau.
Déposer Marguerite à la garderie et courir vers la gare pour attraper un train.
Faire demi tour en découvrant que les clés de la maison ne sont pas dans le sac de Marguerite mais dans le mien. Appeler Jeanne tout en courant en étant persuadée d'avoir laissé le feu sous la cocotte.
Se souvenir que c'est jour de grève, courir un peu plus vite. Attendre 10 minutes le train. Se demander pourquoi tout le monde sent le rôti avant de se rendre compte que c'est moi.
Etre drôlement contente d'avoir plein de rendez-vous le matin.
C'est vrai qu'une petite odeur alimentaire dès 9 heures ça en impose tout de suite.
Se demander pourquoi diable l'odeur ne s'est pas dissipée pendant la course. Regretter presque que la grève ne soit pas plus suivie pour rester plus longtemps sur le quai.
Se demander s'il vaut mieux jouer l'indifférence ou surjouer la malédiction du filet mignon.
Faire profil bas toute la matinée et abuser de la crème pour les mains retrouvée par hasard dans le tiroir pour tenter de faire écran.
Décider d'aller déjeuner avec des camarades de bureau et les laisser choisir le restaurant.
Les suivre à la crêperie
En sortir accompagnée d'une odeur tenace de graillon.
Regretter le fumet du filet mignon.
Rentrer et recueillir les remerciements des enfants : "il était très bon ton poulet".
Se changer et mettre une machine en route.
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