Les grues jaunes et bleues surveillent la rade et le soleil
éclabousse les toits en tôles des hangars du port.
Au Moulin Blanc les voiliers blancs sont
alignés comme à la parade. Le regard embrasse une dernière fois l’immensité
bleue avant de plonger dans le vert de la rivière et de se perdre dans l’écran
du téléphone « C’est parti. Arrivée 18 heures 26 ».
A mesure que le train marque des arrêts dans les gares, le
ballet des « je crois que vous êtes à ma place, on est bien voiture 15, ah
non pardon excusez-moi » et des « si ça vous dérange pas ma place est
à côté place 29, merci c’est sympa » est le seul bruit qui masque le
ronronnement qui s’échappe des casques des passagers plongés dans leurs romans
animés.
Çà et les papiers alus qui dévoilent à mi parcours des crêpes au sucre et au chocolat. Car dans un train breton, ça sent la fraise et les crêpes et on entend au loin les accents stridents d’une bombarde. Je me demande si dans leur vol en remontant d’Ajaccio les passagers mangent du brocciu à la petite cuillère en écoutant iMuvrini à fond dans leur casque ?
Çà et les papiers alus qui dévoilent à mi parcours des crêpes au sucre et au chocolat. Car dans un train breton, ça sent la fraise et les crêpes et on entend au loin les accents stridents d’une bombarde. Je me demande si dans leur vol en remontant d’Ajaccio les passagers mangent du brocciu à la petite cuillère en écoutant iMuvrini à fond dans leur casque ?
A Rennes, une femme monte, installe sa valise en hauteur et
revendique une place occupée, avant de réaliser qu’elle confond ses billets et
que « non, attendez, je suis dans la voiture 6, oh la la mais c’est
l’autre train » et de partir en courant, en laissant sa valise.
(la suite après le saut)
(la suite après le saut)