Avant quand on n'était pas content, on sortait son porte voix, ses pancartes et ses chaussures de marches et puis on allait manifester notre courroux.
Aujourd'hui, on fait toujours ça. On, c'est surtout les syndiqués, les chômeurs, les étudiants. C'est à dire pas moi, mais c'est un on de société.
C'est spectaculaire et parfois audacieux, ça marque les esprits et ça chagrine les automobilistes place de la Bastille, ça fait les Une des journaux et le quotidien d'un peu trop de monde en ce moment. Mais je m'égare.
Il y a aussi une autre manière de faire part de son courroux, son indignation, son ras le bol et son dégoût.
La pétition.
Voici un
site qui vous propose de créer votre pétition. Au choix. Et de la diffuser sur le net et via newsletter. Gratuitement
Curieuse comme d'hab' je suis allée voir.
Un vrai chaudron d'ambiance, bien bouillonnant comme il faut.
De la pétition politique, des grands sujets sérieux dans l'air du temps, mais aussi des pétitions plus inattendues comme celle vous invitant à signer "pour que Linkin Park se produise en Belgique", et puis celle-ci "pour que les animaux ne soient plus considérés comme meubles dans le code civil" ou bien encore cette pétition éminemment louable "contre tous les extrémismes".
Certaines autres sont vraiment farfelues et ressemblent plutôt à la vague des groupes Facebook l'année passée ("contre les malotrus qui ne tiennent pas la porte" "contre le gilet jaune sur le siège du passager"), fautes de frappes et syntaxe maladroite parfois en prime.
Au début, j'ai souri devant tant de déballage - la pétition j'y ai jamais vraiment crû, je ne vois pas pourquoi un Ministre proposerait une loi parce que 5000 personnes ont griffonné leur nom sur un papier. Un sondage m'a toujours paru plus fort (mais ça c'est une déformation professionnelle, j'y peux rien).
Et puis ensuite je me suis laissée emporter par toute cette énergie positive.
Toute cette implication des créateurs et l'envie de faire bouger les choses, d'oeuvrer pour rétablir un droit ou une justice, de pouvoir se regarder en face et de se dire qu'on va essayer, qu'on va pas juste râler avec les copains et rester les bras croisés.
Ca m'épate.
Et cette liberté dont on dispose aussi.
Pas vous ?
Ps : crédit photo
Life. Le titre est tiré d'un sketch de Coluche...