mardi 30 juin 2009

C'est (kiss) cool


Une journée au frais sur la jetée avec Raymond Depardon derrière l'objectif ?

Regardez la photo 10 secondes et fermez les yeux.
Vous sentez la chaleur, l'amour et l'air iodé, le cri des mouettes et le bruit des vagues sur la digue ? 
Vous imaginez ce qui s'est passé avant ce cliché, vous sentez la douce morsure de Marguerita sur l'épaule tiède et salée de Paolo - ce baiser au goût de présent qu'on voudrait sans fin.

Poursuivez l'expérience de l'amour en vacances avec la série photo de Slate.fr aujourd'hui. Effet brume délassante assurée. C'est décidé cet été, je fais des photos noir et blanc !

lundi 29 juin 2009

Garder la flamme


L'autre jour j'étais dans le métro entre le Grand Rex et Haussmann.

En face de moi, une jeune femme, blonde naturelle, les cheveux tirés, maquillage discret, peau saine et qui respire les beaux quartiers sans ostentation, chemisier nickel et jean blanc.

Elle attend que les stations passent, les mains posés sur son Longchamp.

A son annulaire gauche, une alliance.

A son annulaire droit, une véritable bague de fiançailles qui va bien : pétales de diamants entourant un coeur de saphir.


A son annulaire droit. Loin de l'alliance. Contre toute attente.


Une jeune fille de bonne famille tradi porte son alliance étroitement mariée (ha ha) à sa bague de fiançailles - offferte lors d'une cérémonie discrète et familiale - un an tout juste avant le mariage en blanc devant cousin Hugues et Tante Caroline et 350 intimes. Dans un chateau en Bourgogne, dans le Lot, en Corrèze, en Bretagne (rayez la mention inutile).


Mais pas là.

A 18 heures 52 sur la ligne 9, j'ai recontrée une vraie rebelle assise dans le sens de la marche, les cheveux nets et brillants tirés en une queue de cheval nickel.


Ca m'a plu. Cet éclair de personnalité dans un ensemble si parfait - si cohérent, si attendu.

A bien y réfléchir, je me suis dit que chacun, à notre petit niveau, on distille comme ça des étincelles de vie. Tout le temps. Il suffit juste d'ouvrir les yeux pour se rendre compte que ce magma indigeste devant lequel on passe trop vite et dans lequel on a peur de se noyer parfois est une somme de petits éclats de vie.


C'est assez réjouissant non ?

PS : la photo vient de hulk 4598 via hrrthrr .
(Il est naze le nom de mon blog en fait, à côté. J'aurais du l'appeler Nicolyippee75 ou abracadabra. J'aurais ouvert sous tumblr.com et je serais devenue hype. pfffft.)

dimanche 28 juin 2009

Gini je t'aime

C'est malin. Je viens de mettre le doigt dans les archives publiques de l'INA.
J'étais en train de travailler (si si) et j'ai eu envie de faire une pause fraîcheur, comme on dit sur M6 entre 20 heures 30 et 20 heures 43.
"Et si j'allais voir ce nouveau site de l'INA qui a mis en ligne tout plein de vieilles pubs ?" je me dis, toute guillerette à l'idée de me rebeller ainsi contre mon travail qui m'attend.

Ca m'a fait penser à mon post de l'autre jour. Pas cherché la pub Coca mais celle-ci, un pur moment comme disent les jeunes aujourd'hui.

1983.
De la 80's attitude à mort avec Pierre Cosso en mini short moulant.
Pierre Cosso, petit ami aux yeux de glacier de Sophie Marceau dans la Boum2 (que je n'avais pas eu le droit d'aller voir parce que Maman ne comprenait pas le plaisir que je pourrais avoir à aller au cinéma alors que je serais tellement mieux à la piscine à me dépenser... - mais je vous l'accorde, c'est une autre histoire)

Pierrot et son cuissard - une maison sur la plage - Un blonde et un soupçon de ménage à trois - Serge qui chante.
Torride.

Je ne réussis pas à vous mettre le player INA, alors voici le lien.


PS : extra-ordinaire couverture de GQ. J'aime ces couvertures de GQ au design désuet (ah : ce slip de bain, on dirait OSS !) et leurs accroches en forme de commandement biblique comme "les vêtements qu'un homme peut enlever cet été". A côté Elle, est dangereusement laissez-faire, non ?

samedi 27 juin 2009

Sexy bear

On a tous besoin d'un héros à portée de main.

Un héros silencieux à l'encolure poilue, un grand coeur en salopette "Patrouille de France".

Mon sexy bear a changé ma vie. Depuis que je lui ai fait une place sur mon bureau, j'ai un patate d'enfer et les contrats pleuvent. Pour un peu je m'habillerais pareil.

Faites comme moi, adoptez un ourson MCC Patrouille de France. !

Celui-ci vous coutera 15 Euros frais de port inclus et soutiendra Mécénat Chirurgie Cardiaque. En cliquant ici.

vendredi 26 juin 2009

Whitening

8 heures 07. Europe 1 bourdonne. Dans la salle de bain, Adèle se coiffe.

"Dis, maman, c'est quoi un pédophile ?"

"Euh... On t'a pas expliqué à l'école ?"

"Non"

" Tu sais c'est quand un adulte fait à des enfants des choses qu'il devrait pas avoir envie de faire avec des enfants."

"??!! Je comprends pas"

"C'est normal, je suis pas très claire. Tu veux une queue de cheval ou des couettes ?"

"Tu m'expliques"

"Bien sûr, mais pas ce matin" (ouf)


Yves Calvi consacre son émission à Michael Jackson, Karen Cheryl se souvient avoir partagé la scène avec lui, Sylvie Vartan communie à la douleur de ses fans et Axel de Tarlé parle de ses dettes. On nous raconte ses opérations, ses amitiés douteuses avec des enfants, son domaine de Neverland, ses débuts en boite à 6 ans avec ses frères, son overdose de médicaments, ses enfants et ses femmes. Thriller tourne en boucle dans les magasins, dans la rue, à la radio.

Overdose.


PS : mon souvenir, c'est Billy Jean à la boum de la fin de colo de vacances de Coublevie en 1982. J'ai 12 ans, je suis un peu amoureuse d'un petit blond. Mais j'ai la trouille de danser devant lui et qu'il se moque de moi. J'aime pas trop Michael Jackson, je préfère le rock. Mais j'aime bien ce garçon et je voudrais qu'il me remarque. Alors j'essaie le déhanché. Et je me marre avec mes copines. Et j'oublie cet idiot qui fait mine de jouer aux bellâtres. Pfft.

Farraw Fawcett en maillot de bain

La photo vendue à 12 millions d'exemplaire de la femme de l'homme qui valait 3 milliards..

Pfffft. C'est quand même autre chose que Pamela Anderson, non ?
RIP Farraw.

jeudi 25 juin 2009

Reduce Reuse Recycle

Je suis vintage.

Non, pas parce que j'ai des rides du lion, une montre avec un H dessus et deux bagues à l'annulaire gauche dont une qui brille.

Mais, parce que parfois je réalise que je porte les mêmes vêtements depuis des lustres. Et que ces vêtements, je les ai achetés alors que j'étais déjà adulte.

On est d'accord, je ne parle pas de ressortir l'écharpe tricotée en 6ème ou le sac Dorotennis des années lycées.

Non, des vrais vêtements normaux, que j'ai l'impression d'avoir depuis hier et que je porte pourtant depuis plus de 5 saisons (oui, je sais mon statut de fashionista du faubourg Saint Honoré en prend un coup).

Rien qu'aujourd'hui, mon t-shirt a 8 ans, ma jupe 9 et mes chaussures 7.

Et je n'ai eu que des compliments.

Et j'ai pu sortir cette phrase digne de ma maman « cette jupe ? C'est vrai tu l'aimes bien ? Attends, c'est une Joseph que j'ai depuis, attends.. euh, non, Henri n'était pas encore né, on habitait dans l'appart '. 2002 ? non, non bien avant, ah oui, c'est marrant, Charlotte s'était achetée la même. Je me souviens, je la mettais toujours avec un t-shirt blanc. C'est fou ça, mais en fait je l'ai depuis 2000. Oui, c'est ça, 2000. Rhô lala, c'est passé si vite »

(petit sourire nostalgique de l'intéressée et ennui profond de la collègue sympa qui a juste voulu faire un compliment ET PAS y passer 2 heures)

Le délicieux Jack Johnson dont je prendrais bien le look, la vie et le camp de base (souvenez-vous ), est d'accord avec moi. Rien ne vaut la règle des 3R : Réduire, Réutiliser, Recycler. Allez hop, on va écouter sur Deezer !

Comme quoi, je ne suis pas une si mauvaise écolo que ça.

Là-dessus, je vais me préparer une petite commande à la Redoute, moi. J'ai vu un joli bustier fleuri qui me fait de l'œil et qui irait très bien avec mon pépé jeans de 5 ans.

Ps : l'illustration rafraichissante vient de l'hilarante newsletter de Gwyneth Paltrow

mercredi 24 juin 2009

C'est parti

Allez les filles, on oublie toutes nos bonnes résolutions. On se jette dans les -30, - 40 % et on achète un 80ème t-shirt blanc, un quatrième jeans "j'en n'avais pas de comme ça"et un maillot vert à pois pois "même si je ne le mets pas souvent, il est tellement pas cher que ce serait dommage de passer à côté. Et puis de toutes façons Eres ils soldent jamais alors je pourrai y aller plus tard".

Samedi le Boulevard Haussman, la rue de Passy et Créteil Soleil seront envahis de folles hystériques et de couples avisés qui achèteront des vêtements comme des litres de lait - par packs de 6. Qui estiment qu'une virée shopping ce jour là sans 5 sacs minimum est un affront à leur flair infaillible.

Et lundi les commerçants feront grise mine et se plaindront de la baisse du pouvoir d'achat, de l'exigence sans limite des clientes, de la concurrence déloyale d'Internet et des stocks qui n'en finissent pas d'augmenter. Et de leur chiffre d'affaire qui fond comme neige au soleil de banquise du Groënland.

Comme tout le monde, j'ai suffisamment de maillots, de t-shirts, de paréos, de shorts et de sandales pour vêtir une demi colonie de vacances pendant tout leur séjour. Comme tout le monde, je serai pourtant dans les magasins à un moment ou un autre et je ne ressortirai pas les mains vides.

Parce que c'est le vrai bon départ de l'été. Un premier lachâge collectif avant de se retrouver à demi-nus sur les plages, bedons à l'air et cheveux gominés par les vagues. Un premier sas de décompression, pour secouer toute la pesanteur de l'année, et se mettre à rêver à une existence entière à trainer au soleil.

Une existence où toute l'année, les t-shirts Z&V seraient à 50 Euros et les cachemires au prix d'un mélange synthétique-soie.

mardi 23 juin 2009

Encore un mois

Avant de poser comme une Playmate des années 70.
Zut, j'ai pas de maillot blanc.



PS : from the "this isn't hapiness" blog. Yummmmmi...

C'est (même pas) de la triche



Moi aussi ça m'est arrivé, plus d'une fois même...


Dessin de Martin Vidberg (cliquer dessus pour agrandir)
pffffft. Comme j'aimerais savoir dessiner !

lundi 22 juin 2009

Revoir sa copie

J'ai lu un article vraiment drôle l'autre jour sur Slate.fr  qui profitait de l'ambiance très estudiantine de ce mois de juin pour faire un parallèle entre "LOL" et les "Beaux Gosses" et conclure que en vrai, l'adolescence est souvent bien moins palpitante que ces deux blockbusters printaniers.
Ajoutez à celà le grand Boom Revival des années 80 dans la mode en ce moment et hop me voilà catapultée sur la Place de la Liberté, devant la Mairie.

C'est mercredi. Il pleut. J'ai un parapluie de golf - c'est le seul qui résiste aux bourrasques de vent. Je suis dans un trip Lucie Aubrac: j'ai une coque sur la tête, des socquettes blanches, une jupe plissée très longue et un pardessus bleu marine volé à mon père.
C'est une vision assez décalée de la mode - très très loin du fluo et des shorts lamés de Sheila dans les shows de Maritie et Gilbert Carpentier- mais beaucoup plus praticable au quotidien. J'écoute David Bowie à fond dans mon walkman (et Duran Duran en cachette de mes frères).

J'ai le coeur lourd à force de tomber amoureuse de garçons qui ne me regardent pas et ma poitrine explose de soleil quand l'un deux me frôle (par mégarde en sortant du bâtiment B). J'ai plein de copines avec qui je refais le monde, que j'adore et jalouse en même temps. J'ai des rêves plein la tête et pas vraiment de projets professionnels. L'avenir est une page tantôt blanche, vierge et pleine de promesses, tantôt grisâtre et moche.
Je me sens Elle The Body quand je marche dans la rue avec mes chaussures préférées et quand je croise mon regard dans une vitrine je ne comprends pas qui est cette fille échevelée et mal dégrossie dans la glace. Je suis une bombe à l'intérieur et personne ne le voit - crois-je.

A la télé, dans une pub Coca Cola, deux jeunes resplendissants s'embrassent au soleil couchant pendant qu'un chanteur de comédie musicale parle de l'âge d'or des 15 ans. Et souvent, je me dis que ces 15 ans là sont trrrrrrès loin des miens.

Si c'était à refaire, je crois que ce serait pareil. A 15 ans on est empotés et plein de la grâce de l'innocence, insouciants et révoltés. Mal dans notre peau pourtant élastique, rose et ferme.
Mais qu'est-ce que je suis contente de ne pas avoir à repasser mon Bac !

PS : crédit photo Libération.fr le jour de l'épreuve de Philo.

dimanche 21 juin 2009

La minute de Maître Martin

Grâce à Maître Martin, je ne ferai plus de jeux de mots faciles pour cacher mon ignorance crâsse des choses de la vie (car c'est vrai, j'ai des lacunes impardonnables).

Maître Martin fournit les visuels et quelques explications basiques, Wikipedia ajoute l'analyse anthropologique. Alors...

Commençons par les Yoshis.

"Les Yoshis sont des dinosaures qui apparaissent dans de nombreux jeux vidéo de Nintendo. Yoshi signifie "orphelin" en japonais.

Les Yoshis ont une langue très longue, qui leur permet d'attraper leur nourriture, et un gros museau.

Ils ont une petite queue très robuste, une selle rouge sur le dos, trois écailles sur la nuque et des pieds assez larges munis de bottes de différentes couleurs selon la couleur du Yoshi (marron sur le Yoshi vert).

Celles-ci lui permettent selon les jeux de marcher sur des ennemis à piquants ou de se déplacer avec aisance dans les airs.

Il est amusant de constater que les Yoshis naissent avec leurs bottes et leur selle, celles-ci grandissant en même temps que Yoshi. À ses débuts, le Yoshi avait des bottes rouges. Elles sont désormais de couleur marron.

Les Yoshis, quand ils avalent un ennemi, peuvent pondre ensuite un œuf qui leur servira de projectile pour tuer d'autres ennemis ou atteindre un point en hauteur à détruire.

Le Yoshi ne grossit pas, malgré la quantité énorme de nourriture qu'il ingurgite. Seule sa bouche s'agrandit, lorsque qu'il avale quelque chose".

Le cri du Yoshi c'est ça.

Je comprends mieux maintenant pourquoi Maître Martin aime les Yoshis. C'est vrai, après tout ça, qui ne voudrait pas s'endormir et se réveiller Yoshi ? J'aimerais bien moi aussi, me "déplacer sur des ennemis piquants" et "pondre des oeufs qui servent de projectile". Et ce nez, quel bonheur !

vendredi 19 juin 2009

Showtime

C’est parti. Parti pour les 48 heures du week end le plus dense de l’année.

Kermesse (1 gâteau à préparer + 1 spectacle + 2 stands à tenir) + 2 anniversaires (un samedi et un dimanche donc 2 cadeaux à acheter + 1 déguisement d’hawaïenne à bidouiller avec 3 branches de fleurs en tissus achetées aujourd'hui faute de guirlande toute faite et un paréo) + spectacle de fin d’année de cirque + 2 soiréesdepotessansenfants (chic ! ne pas oublier de ne pas trop boire de rosé frappé) + 1 déguisement à trouver et 2 cadeaux à acheter + atomisation des enfants aux 4 coins de la ville + inscription au rugby + opticien + plein de supermarché + billets de trains vacances + les broutilles genre lessives, déjeuners, urssaf tout ça.

Lancelot, y pleurerait sa mère – à ma place.

Naaaaan, je rigole. J’adore.

Ps : En parlant de 48 heures, ça me fait penser aux 24 heures du Mans. Le beau Patrick a fait sensation et ne s’est pas ridiculisé sur la piste (enfin si un peu aux essais en se mangeant une autre voiture mais sinon avec des points à 190 km/h il a terminé 30ème ). Cherry on the Cake, grâce à Mc Dreamy MCC a enregistré un record d’affluence sur son stand, les goodies sont partis comme des petits pains et les promesses de dons itou. 70 000 Euros. Good job, Doc !

Ps2 : tant que j’y suis avec les retours en arrière, Grande Chérie a eu 17/20 en maths à son dernier devoir. Celui sur la proportionnalité. Et toc. Chuis fière.

PS3 : la photo, c'est John Hinde.

jeudi 18 juin 2009

Candide

Aujourd’hui, tout le monde ne parle que de ça. Bientôt même la boulangère en parlera. Vous croyez que c’est juste un épiphénomène et en fait c’est énorme.

C’est le Community Management

Je vous arrête tout de suite, c’est pas DU TOUT ce que vous croyez.

Non, ce n’est pas être directeur d’une maison de retraite. Ce n’est pas non plus une nouvelle forme de team building où tout le monde aurait son mot à dire. Ca, ça s’appelle le kolkhoze et l’expérience a montré que c’était pas easy easy à faire perdurer.

J’en ai un petit peu ras la casquette de lire partout Community Management et de pas savoir ce que c’est. Je ne travaille pas dans les médias, ni en agence, ni dans la communication. Je suis donc aussi candide et innocente que Thérèse de Lisieux au premier jour de son noviciat. Alors, je mets ma frontale, et j’y vais. Et je partage mes découvertes.

(…) Roulement de tambour, l’assistance retient son souffle. La tension est à son comble.

Le Community Management c’est l’art de savoir faire en sorte que tout le monde parle de vous, que tout le monde vous aime et in fine achète vos produits les yeux fermés. Et y revienne. Et en parle à tout le monde.

Concrètement :

En 1950, Monsieur Billon, boucher dans la Grande Rue, sponsorise l’équipe de foot de la commune. Et il tient la buvette pendant les matchs. (il y a peu de temps encore, il était goal, mais une mauvaise blessure l’a contraint à arrêter). Seul boucher de la rue, il est incontournable.

En 1980, le poissonnier fait des promos, alors Monsieur Billon met des annonces dans le journal local, livre Monsieur le Maire à domicile et offre de temps à ses meilleures clientes du mou pour leurs chats.

En 1985, pour contrer l’arrivée d’Intermarché dans sa zone de chalandise, Monsieur Billon décide d’offrir la 5ème tranche de jambon le mercredi et des maillots d’entrainement aux équipes de foot de l’école. Il laisse courir le bruit que le supermarché vend de la viande espagnole…

En 1995, Monsieur Billon se lance dans le marketing direct, sur les conseils du fils du Maire qui est dans la publicité : coupons, prospectus boite aux lettres, carte de fidélité. Pour 10 euros achetés, un coup de tampon, 10 coups de tampons et c’est 2 steacks hachés offerts.

En 2000 : Monsieur Billon se lance dans le Bio et a les honneurs de la presse locale. Enormes retombées. Micheline Presles, qui passe ses vacances dans la région, ne s’approvisionne que chez lui et en parle à ses copines du chobiz. Petitrenaud adore sur Europe1. C’est l’extase, il faut rajouter un auvent extérieur pour que les clients attendent sans attraper froid ni se faire mouiller par la pluie.

En 2009 : Le fils de Monsieur Billon passe à la vitesse supérieure. Il crée un groupe « Billon » sur Facebook, donne des infos sur les livraisons en temps réel sur Twitter, crée un site avec vente à distance.

Il se met en cheville avec des leaders d’opinion pour faire du lobby auprès de la Mairie pour que la cantine des écoles de la commune serve de la viande bio élevée localement et tuée sans violence par des ouvriers qualifiés ne se déplaçant qu’à vélo – de la viande Billon. Parmi les 6000 membres, on compte Daniel Cohn Bendit, Gérard Klein (inoubliable interprète de l’instit et éleveur de bétail bio), le fils du Maire et la fille du directeur de l’Intermarché ralliée à la cause des Billon.

84 blogs ont choisi d’intégrer un widget «Billon » sur leur blog renvoyant directement sur l’e-boutique de la boucherie.

Britney Spears est photographiée sortant de chez elle avec un t-shirt « I love Billon ».

Le fils de Monsieur Billon vient de recevoir une offre d’embauche de Google. Il hésite avec un porte feuille ministériel ou un poste d’assistant de Yann Arthus-Bertrand. Le fils de Monsieur Billon a 21 ans, il a encore de l’acné et il n’a pas eu le temps de passer son permis de conduire.

C’est un Community Manager.

Monsieur Billon est dépassé mais comblé.

Il vient d’embaucher quatre nouveaux bouchers et hésite à s’acheter un 4x4.

CQFD.

En avoir ou pas (des lettres)

A ce niveau là, c'est de la provocation. Premier éclat de rire de la journée (parce qu'aujourd'hui, je suis en grande réflexion intellectuelle. Ca sent la neurone grillée. C'est pas si courant mais ça fait du bien)

Trouvé sur le blog de CB news, Ma PQR à moi (tout pareil, du potin, de l'info locale, des avis de décès et le cours de la patate), cette photo hilarante et le commentaire suivant :

"Parfois on se dit que certains feraient n’importe quoi pour se retrouver dans CB News. Comment ne pas réagir au nom de cette entreprise qui a fourni un véhicule de travaux publics (une sorte d’aspirateur géant) à la mairie de Boulogne qui fait des travaux au bout de notre rue ?? N’hésitez pas à les appeler de notre part !"

mercredi 17 juin 2009

Sortez les pancartes


Certains jours, j'aimerais bien communiquer uniquement par pancarte. Ce qui pourrait donner...

Pour faire taire un client qui me confond avec Madame Soleil.


Pour les petits moments de transition de la journée.



Pour, euhh, tout le temps ?


Parce que je n'en crois pas un mot. Bien sûr. Qe ferait-on sans la hype ?


Pour calmer une réunion particulièrement déconcentrée.




PS : je traine ces photos sur mon PC depuis un moment et je n'ai pas toujours leurs origines. Néanmoins, je suis à peu près sûre qu'elles viennent des sites suivants : Keep Calm, hrrrthrrrr ' , this is not happiness. a LOL a day,

PS2 : Je vais encadrer la première pancarte pour ma cuisine. Sûr que ça va m'aider à passer l'adolescence des kids. Bientôt. Non ?

mardi 16 juin 2009

Paolo Nutini à Lava

J'ai trouvé mon disque de l'été. 
Celui que je rêve de d'écouter après ma douche en rentrant de la plage, le soir quand le soleil se couche et que le vent est tiède et doux et que l'horizon est bleu et rouge et jaune et orange.
Les enfants sentent le Monoï, ils sont ivres de baignade, de soleil et de pains au lait Nutella - fruits secs.
J'ai des marques de maillot, je suis pieds nus et en t-shirt même le soir.
On va noyer le rosé dans des glaçons, se dire que non on prendra pas de chips, juste une salade et des fruits avant de se jeter sur un paquet de Pringles et de dire aux enfants de prendre un yaourt. Ou une compote. Et d'aller jouer au poker dans la maison du haut pas plus tard que 10 heures, soyez raisonnables, demain ya voile. Et de pas parler. Regarder la mer, sentir l'eucalyptus et l'iode.

(...) soupir

Vous pouvez avoir un aperçu de son album sur myspace. Et il a 22 ans (?!). J'en ai déjà parlé du Paolo. ici. et puis aussi. Avant on voyait jamais son visage. Maintenant si. Et c'était bien dommage de le cacher (mon dieu, je parle comme ma mère...)

Twi(s)t again

Aujourd'hui, le cadeau du mercredi, c'est une explication toute Téléramesque du phénomène Twitter. 
Cette plate forme de micro-blogging qui rend fou le microcosme technophilo-pariosio-hypisste.
A défaut de rigoler, vous comprendrez mieux ce qu'il en retourne en regardant cette vidéo. 

En ce qui me concerne, l'expérience faisant foi, je crois bien que je vais aller essayer de faire baver le moineau avec mes petits doigts. Je vous tiendrai au courant.



Pour en savoir plus, vous pouvez également lire ce que le Wikipedia y dit.

PS : Pourquoi baver le moineau me diriez-vous ? Bicôse le logo de twitter c'est un petit zozio bleu et tweets ça veut dire "gazouillis". 

lundi 15 juin 2009

Non, mais tu t'es vue ?


J'ai un problème de myopie. Une myopie dite -d'effort, gagnée à force de scruter mon écran toute la journée depuis des années. 

Pas une grosse myopie de premier de la classe – non non – juste une myopie suffisante pour évoluer dans un bocal de 1 mètre de diamètre. Ma nature rêveuse et fantasque s'en accommode fort bien la plupart du temps : tout le monde est plus beau, tout le monde est plus flou quand les contours s'estompent. Sans lunettes, je vis dans un film de David Hamilton. C'est exotique et désuet.

Mais pas très adapté aux contraintes de la vie en ville. Difficile de conduire, de voir les panneaux, de faire les boutiques (ah ! le fameux coup d'œil périphérique de la modeuse avertie quand elle entre dans une boutique. Regard incisif, narines frémissantes, une killeuse). Voire de travailler. Voire de regarder la télé.

Alors je porte des lunettes correctrices. Un peu tout le temps en fait. Depuis 13 ans, j'ai eu des lunettes rondes, des lunettes rectangulaires, des grandes, des petites. Des marques chic et des premiers prix.

L'année dernière j'ai franchi un cap en m'équipant de lunettes photochromiques. Comme celles de Tante Lucienne en 1975. Foncé dehors, clair dedans. En vrai, toujours un peu jaune même à l'intérieur.  Comme celles de tante Lucienne en 1975. Mais confort maximal. Sans compter la monture. Philippe Manoeuvre n'est pas mon cousin. Wayfarer de Ray Ban. En plein soleil, je suis Audrey Hepburn dans Breakfast at Tiffany's. A l'intérieur, en revanche, c'est plutôt Groucho meets Ugly Betty. Très branchée. Çà fait un an que j'essaie de m'y faire. Dans 10 ans, mes filles me les voleront pour leur soirée déguisée « 2009 : retour vers le futur ». En attendant, certains jours ça m'amuse, d'autres c'est un peu lourd.

Depuis 3 semaines je suis à la recherche de la monture idéale. Qui porte bien son nom. Comme Jolly Jumper, elle devra être loyale et fidèle.

Mon meilleur ambassadeur. Un révélateur de personnalité.

C'est beaucoup plus compliqué qu'une coupe de cheveux en fait. La frontière entre la classe absolue, et le ridicule avéré est très très fine. Yaurait des livres à écrire là-dessus. Comment être branchée mais élégante, montrer qu'on en est (de la hyyyyype !) sans tomber dans l'outrageusement happy few ? Et ne pas verser dans le has been, façon lunettes de pubard avec un gros logo sur le côté.

Je veux qu'on les remarque mais qu'on me voit derrière aussi. Et qu'elles soient en écaille. Pas fantaisie. Par pitié, pas de fantaisie. Ma fantaisie est dans ma tête, pas la peine de l'afficher comme un slip échancré trop ajusté sous un pantalon en textile mélangé. Pitié.

Et dire que Lancelot se plaignait d'avoir du mal à trouver son Graal. De la rigolade, oui !

dimanche 14 juin 2009

Mouche du coche

Eh dis, on se mouille ?
Non, arrête, tu pollues, l'eau c'est précieux. Tu sais qu'on va peut-être mourir dans 10 ans si on fait rien ?
Allez, viens on se mouille
Tu m'ennuies, j'ai dis non
Allez, eh, sois sympa, tu veux jamais jouer avec moi, viens on se mouille juste un peu pour rigoler.

samedi 13 juin 2009

Daniel Craig est une crème

Les Anglaises ont bien de la chance. Elles vont pouvoir manger James Bond.
A la suite d'un concours organisé par les crèmes glacées Del Monte, un panel de plus de 1000 anglaises ont décidé que c'était le corps de Daniel Craig qu'elles avaient le plus envie de lécher (délicieuses tradiction littérales du communiqué de presse "The treat was created after more than 1,000 British women cast votes deeming the James Bond star the celebrity that they would “most like to lick.”).
Disponible en trois parfum, évidemment low-cal.
Un petit Eurostar, les filles ?

jeudi 11 juin 2009

Torture test



Chuis sûre que même pour Adriana Karembeu, c’est pareil. Non ?

Vive Soledad  à retrouver souvent en petits dessins très drôles sur le blog des paresseuses.

(Je fais un post de grosse paresseuse ce soir. D’ailleurs, je poste vite fait sur le chemin du frigo pour aller mettre le rosé au frais, c’est vous dire.)

 

mercredi 10 juin 2009

Carte Postale

(Introduction. Balaise l'introduction, je sais.
Ce matin, contrairement à mon amie Charlotte, j'ai profité de ne pas travailler pour m'échapper et aller baguenauder - non dans les pâturages car je ne suis pas une belle des Champs - mais dans les rues de Paris. J'ai essayé de me (re)mettre dans la peau de la Provinciale que je suis. C'est vrai, pendant une semaine à New York, j'ai tout vu, tout senti, me suis émerveillée devant des panneaux de signalisation, ai poussé des cris devant les Brownstones et agonisé devant les Cupcakes. Soit.
J'en avais quasi oublié que je vis dans la plus belle ville du monde. C'est pas moi qui le dis, c'est le (reste du) monde. Alors ce matin j'ai marché entre Palais Royal et Saint Lazare en ouvrant mes yeux et en ralentissant mon pas. Un vrai rôle de composition.)

Le mercredi matin avant midi : 
Il y a les touristes. Qui ont mis leur coupe vent et des chaussures confortables. Qui écoutent poliment leur guide. Qui prennent en photo la façade de la Comédie Française ou l'intérieur du Véfour (à travers les rideaux, ça doit pas être net net). Qui se précipitent sur le chariot Ladurée du Printemps en tapant des mains. 
Il y a aussi cet homme d'affaire très chic qui prend un appel en marchant dans les jardins du Palais Royal et qui s'assoie sur une chaise, face au bassin pour prendre des notes.
Et un employé de la Mairie qui ramasse un à un les cailloux du bassin et un balayeur qui le regarde, goguenard.
Et des mamies amusées qui s'arrêtent pour regarder des filles prendre en photo leur copine déguisée en Marie Antoinette Coppola avec une perruque rose et qui râlent parce qu'il y a jamais assez de pigeons pour faire une jolie photo.
Et des manifestants place de l'Opéra (so typical !) qui chantent un air de samba avec des paroles à base de "crise" de "patronat" et de "mondialisation" et qui agitent des pancartes rouges et jaunes. Et les manifestants sont habillés comme des touristes.
Histoire de renforcer l'image d'Epinal, voici les fourgons de gendarmeries avec leurs troupes de Tortues Ninja bleues à moustache (ou pas)
Deux dames discutent en attendant le feu vert. Elles trouvent que les attaques répétées contre l'Eglise catholiques, toutes ces histoires de complot tout ça, c'est troublant à la fin, c'est pas facile à vivre.
Il pleut des grosses gouttes et puis tout d'un coup plus rien, mais le ciel reste bas. Les photos vont rien rendre.
Les boutiques ouvrent les unes après les autres. Des employés fument une cigarette sur le trottoir, un peu à l'écart - mais ce sont les seuls en bras de chemise.
Rue de la Paix, la boutique Repetto se prépare à une nouvelle journée de rat.
Un camion de déménagement bloque un petite rue. Les voitures klaxonnent. Les déménageurs s'en fichent.
Le Boulevard Haussman fourmille de monde. On entend la manif qui se rapproche
Deux japonaise me doublent avec des sacs Vuitton.
Je cours pour attraper mon train.

PS : il y a une foultitude de blogs (surtout américains) avec des photos "so cute" de Paris. J'aime bien celui ci. Sinon, allez voir le travail de ce Parisien qui poste une photo de sa ville par jour : un jour à Paris 

mardi 9 juin 2009

La face B


Studio photo surchauffé, sur éclairé. Forte odeur d'alcool et de substances illicites.
Il est tard. La location du studio coûte une fortune, les stars sont ... parties sur une planète loin oin loin, et l'impresario voit ses bénéfices fondrent au soleil.

- (L'impresario, s'épongeant les tempes) Bon, les gars, maintenant, on va faire la photo pour la face B du single
- (Mick J, sautant partout) Jumpin'Jack Flash yeah yeah yeah
- (L'impresario, transpirant de plus en plus) Mick, merde, concentre toi un peu sinon on n'y arrivera pas. Je t'ai dit la face B, c'est "Child of the Moon"
- (Mick, fou rire) ouais c'est ça "Child of the moooooooooon". On s'en fiche de la face B. Tu crois qu'en 2009 ils se souviendront de la face B du single ? (re-rire) Genre, tu vois, ils seront dans leur soucoupe spatiale et ils chanteront à tue-tête la face B ? Arrête, mec, c'est n'importe quoi, on s'en fout de la pochette. Laisse nous, ya des tas de filles dans les loges qui en veulent à mon corps. Elles crient, elles pleurent, elles sont en transe. Tu sais, comme je n'aime pas faire souffrir mes fans.
- (L'impresario, très rouge) Arrête ton char, Mick ("stop your BenHur, Mick"en VO). Keith, dis lui, qu'il pousse là.
- (Keith, endormi, un verre à la main) Arrête Mick
- (Le photographe) OK, tous devant moi. J'ai dit devant. Ne me tournez pas le dos, vous êtes vraiment des gamins. Ok, vous voulez jouer à ça . Ok, c'est bon. Cassez-vous, je vous ai assez vus.
- (Keith et Mick, se soutenant, partant vers les loges) Youhou les fiiiiiilles on arrive
- (Le photographe, matos sur l'épaule, prêt à partir) Ok, Boss, tu l'as ta photo. Moi j'arrête. J'ai pas mon CAP petite enfance, moi. Je travaille avec des artistes. Appelle moi quand ils auront grandi un peu. De toutes façons, ils vont vite lasser.

lundi 8 juin 2009

A fond la gomme



Je vous avais promis de nous remettre de nos émotions d'hier, nous laver les yeux et oublier comme le monde peut être petit, moche et bassement premier degré.
Tu as raison Manou, rien ne vaut un petit Steve pour retrouver confiance dans le monde.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Le nouveau site de Life est une vraie mine.
Torse nu en pause de tournage ça marche toujours.
Quoi que.
Je n'ai pas trouvé la photo que je voulais.
La photo de SMQ, tout ébouriffé, avec sa belle montre et sa combinaison blanche et rouge pendant le tournage du film Le Mans. Mais, si, je suis sûre que vous voyez.
Je fouine dans Google.
Et je me souviens que notre nouveau l'Oréal Boy, le délicieux Dr Mamour va courir le Mans cette année.


La barbe de 2 jours, l'air fatigué et heureux, la combinaison blanche. Pas mal, pas mal. Engagé avec le team Seattle Advanced Engineering avec une Ferrari F430 GT dans la catégorie GT2, et accompagné dans cette aventure par Joe Foster et Don Kitch.
(voyez comme je soigne mon lectorat masculin et automobilophile, j'ajoute des détails auxquels je ne comprends goutte mais qui doivent sûrement résonner à leurs oreilles comme le bruissement de la soie aux miennes).
Non content d'abandonner les trottoirs du Seattle Grace Hospital pour ceux du Centre Hospitalier du Mans, de troquer bagel contre rillettes, le bon Patrick en profite pour soutenir une association française, en portant avec son équipe les couleurs de Mécénat Chirurgie Cardiaque pendant la course (en plus de celles du Children's Hospital de Seattle fondé par Don Kitch).
MCC qui est une association humanitaire qui vient au secours d'enfants souffrant de malformations cardiaques et qui habitent dans des pays défavorisés.
MCC qui est chère à mon coeur et à celui de beaucoup de mes proches.

Les détails ici. Vous avez le droit de faire un don. Pour rencontrer Patrick. Ou juste parce que c'est coooool de donner des sous dans ces conditions.

Je vous laisse avec mes deux anges gardiens de la Saint Médard.

dimanche 7 juin 2009

Bonne fête maman

Oui, je sais, vous vous attendiez à un post plein d'amour d'une maman qui se souvient aussi qu'elle en a une (de maman, vous suivez ou pas ?). 
Une pause tendresse sans Caprice des Dieux, sans Kit Kat. Non, non, juste, moi, devant vous, me dévoilant enfin, faisant battre mon petit coeur au bout des doigts la larme au bord des yeux et des frissons plein le cuir chevelu.

J'aurais aimé. Je vous jure que j'aurais aimé. 
Pourtant, j'ai eu mon pesant d'or de déclarations enflammées et de cadeaux merveilleux. J'étais toute prête à jouir d'un vrai WE de fête des mères. Je m'en fiche que ce soit un truc à Pétain, une fête commerciale, un prétexte à deux balles. J'adore l'idée de voir les enfants embarrassés de leurs cadeaux, j'adore leurs poèmes et leurs acrostiches plus ou moins adroits, à l'orthographe élastique (E comme ereuse, M comme moueleuse).

Dommage que cette belle harmonie annoncée ait été brouillée de friture : un temps pourri, des jeunes qui mettent le feu à notre portail, une petite visite à la Police, une coupure d'électricité qui déclenche l'alarme (j'ai déjà vécu cette scène...), du boulot en retard. 
Et surtout, surtout, les deux blagounettes ci-dessous qui m'ont ramenée brutalement à ma véritable condition de femme - dans toute sa... vérité.

(ami lecteur, homme sensible ou âme délicate, je te recommande de ne pas poursuivre ta lecture au risque de tomber de haut. Les lignes suivantes ne sont pas pour toi. Je veux que tu gardes de nous l'image d'incarnations merveilleuses quasi divines d'un croisement de la Vierge Marie, de WonderWoman et de Scarlett Johansson) 

Trouvé sur le net, au hasard de mes sauts de moutons, le parcours en image d'une femme enceinte de triplés. Au début, c'est touchant. A la fin, c'est gore, et après l'accouchement, c'est franchement désespérant. Ca donne envie non ? Beurk Beurk


Et dans BIBA de ce mois (oui, j'ai acheté BIBA en plus de Elle parce qu'ils offraient un débardeur Sandro avec), une lettre de lectrice outrée que les conseils écolo du magazine ne mentionnent pas la coupelle menstruelle en alternative saine et écologiquement-correcte aux tampons et serviettes.
La coupelle menstruelle ???
J'ouvre Safari, forcément.
Et je ne suis pas déçue (j'ai les yeux à moitié fermés, j'en frissonne encore)
Un entonnoir en caoutchouc, pardon "une protection hygiénique réutilisable, alternative au tampon et à la serviette hygiénique. Souple et flexible, elle se place dans le vagin pour recueillir les règles". 
Avec des noms aussi délicieux que Fleurcup ou Lunacup, elle est disponible en plusieurs tailles et couleurs, et proposée dans une jolie pochette. Un indispensable, car comme le dit le site de Fleurcup :  "grâce à la coupelle menstruelle Fleurcup, vous restez séduisante même pendant vos règles. A vous la lingerie fine, les nuits dénudées, les vêtements clairs... quand vous le voulez ! Dans l'intimité, vous n'aurez plus de ficelle qui dépasse et plus de "grosse" culotte pour tenir la serviette ! Tout cela pour votre plus grand plaisir... et celui de votre partenaire". Et last but no least, Wikipedia en rajoute une couche (ah ah) : "L'utilisation de la coupe menstruelle offre une vision plus physiologique et "gratifiante" des règles. La femme prend conscience de la quantité et de la qualité de ses flux".
Beurk, Beurk, Beurk...

Vivement la fête des Pères, qu'on rigole.

(Vite, lire Elle et chercher des photos sur Life pour ré-initialiser mon cerveau. A demain, pour du beau, du délicat, du raffiné !)

vendredi 5 juin 2009

Où l'on parle de morale, d'Octave et de good vibrations


Ce week end, je m'achèterais bien tous ces CD.

[parenthèse éthique : Non, Môssieur, je ne télécharge pas illégalement. Je sais c'est pas très 09, pas très décontractée du string, mais que voulez-vous c'est l'impitoyable loi du retour de manivelle : à force de se la jouer rebelle, on finit un jour ou l'autre par voir rejaillir sa (bonne) éducation là où on ne l'attendait pas.]

Je m'achèterais chacun des CD où on trouve :

Emilie Satt "Highway to Hell", Cat Power "Sea of love", Yaël Naïm " Flashdance : j'adore les reprises et celles-ci sont très sieste-cocoon-oubliez-moi- je-suis-dans-mon-bain-peinarde.
The Moldy Peaches "anyone else but you" : difficile de faire la gueule en écoutant cette chanson. Très difficile
Etta James "At Last" et Neil Young "The Needle and the damage done" : il faut de temps en temps se souvenir que le 2oème siècle avait de la classe et écouter ces deux chansons le matin devant son dressing. Zéro faute de goût garantie. Jackie Kennedy ou Françoise Hardy. Je ne vois rien d'autre les matins de brouillard.
Kings of Leon "Sex on Fire" (!) et "Use somebody" : A un moment donné, mettre du gros son dans les oreilles aide à quitter l'état de mollusque pour devenir une working girl battante
Little Joy "Keep me in mind", Phoenix "Girlfriend", Revolver "Do you have a gun" : des fois que vous déjeuniez avec une copine, histoire de renforcer votre quotient hype, en étayant votre discours de "sympa cette opération de MK2 avec Revolver, mais vraiment je préfère Hey Hey My My dans la veine folkisante barbue"ou bien encore "tu trouves pas que Little Joy te transporte à Londres dans les années 60 ? C'est so Twiggy, j'adôôôre" ou bien "Avec cet album, Phoenix atteind une vraie dimension internationale mais je crois que je préférais Alphabetical, pas toi ?"
Paolo Nutini "10/10" : pour finir la journée à Kingston sur Thames. avec un verre de rosé frappé, les pieds nus dans le jardin. Et des amis. Pas beaucoup mais des bons. Et qui sont pieds nus aussi. J'en connais.
Touououout en bas de la page, vous pouvez écouter un extrait de chaque titre - si vous avez iTunes. Sinon c'est moins drôle. Enjoy

Grand Post Scriptum :
Octave Rivière était un Zouave. Pas de ceux qui font leur intéressant, non, non, un vrai de vrai Zouave comme celui du Pont de l'Alma. Je ne l'ai pas connu mais sa légende plane au-dessus de la famille. C'est le grand-père de Jean.
Il disait :
Janvier... ton sort
Février... tes souliers
Mars... ou crève
Avril toi... sous ton parapluie
Mai... ta main dans la mienne
Juin... ton pognon au mien
Voilà pour le mystère des titres de playlists de bas de pages.

jeudi 4 juin 2009

Que la Hair Force soit avec nous


The Hair Force est un service qui s’est créé en Angleterre et qui propose de dépouiller nos enfants – littéralement et sans que cela ne soulève nos cœurs de mères sensibilisées à la recrudescence de la violence à la sortie des écoles.

Imaginez, une équipe d’Assassins de Lentes (sic) qui installe vos enfants confortablement sur des fauteuils, leur met une PSP (une BD, un DVD, comme vous voulez) dans les mains  et opère une véritable battue impitoyable aux lentes et aux poux sur leur abondante chevelure?

Ca existe en vrai. A Londres.


Les assassins reçoivent dans leur salon londonien, mais peuvent aussi se déplacer dans les écoles ou à votre domicile. En toute discrétion bien sûr. Je vous recommande une visite sur leur site, ça vaut son kilo de Pouxit'.

Des services équivalents existent au Texas (The Texas Lice Squad) et à Rio de Janeiro (Higienex)

 

Bien évidemment je ne me sens absolument pas concernée et vous non plus. Bien évidemment. Nos enfants ont les cheveux lisses et les crânes plus déserts que la plage de la Baule un 14 décembre.

Mais je me disais que l’on pourrait faire une pétition pour l’arrivée rapide de ce service en France. Pas pour nous bien sûr, mais par pure bonté d’âme, altruisme, gentillesse, bienveillance. C'est so 09 !

mercredi 3 juin 2009

Maths modernes

- Maman, tu me fais réviser ma leçon de maths ?
- Oui, ma chérie, c'est sur quoi ?
- La situation de proportionnalité
- ?!!? Vas y toujours.... Alors peux-tu me donner la définition de ton livre ?
- "Dire que deux grandeurs sont proportionnelles revient à dire que les valeurs de l'une s'obtiennent en multipliant les valeurs de l'autre pour un même nombre, appelé coefficient de proportionnalité. Un pourcentage traduit une situation de proportionnalité"
- Bien, super, tu la sais au mot près ta leçon. Et ça veut dire quoi en vrai ? Peux-tu me donner un exemple ?
- Justement, euh.. non, c'est pas très clair
- ( réflexion ) Tu vois un pull Zadig à 130 Euros en solde à 100 Euros...
- C'est vrai, où ça ? C'est pas cher !
- C'est un exercice, donc tu vois un pull Zadig à 130 Euros soldé à 100 Euros. C'est quoi le % de réduc ?
- Euh.... (.... réflexion, calculs, sourcils froncés, l'attention est à son maximum) 30%. Ca reste cher quand même. Surtout que c'est pas de la super qualité.
- (yeux au plafond mais fierté - c'est bien ma fille, pas de doute) Tu vois, ces 30% traduisent ce que tu appelles "une situation de proportionnalité". Si je te dis qu'une paire de converse qui coûte 50 Euros à Paris est 30% moins chère à New York, combien coûtent-elles à New York ?
- Euh.... (.... réflexion, calculs, sourcils froncés, l'attention est à son maximum). 35 Euros ! En fait, c'est super pratique les maths.
- Tu l'as dit ma chérie, tu l'as dit.

Edit le 13 juin : dieu merci Jeanne n'a pas relu ce post avant son DS - j'aurais perdu le peu de crédit que j'ai à ses yeux en maths. Dieu merci, j'ai des lecteurs attentifs qui me permettent de corriger mes erreurs. Si 100 euros + 30% font bien 130, l'inverse n'est pas vrai. 130 - 23% = 100. Pffft, encore un mois pour réviser avant les soldes !


PS : illustration via rubie pr

mardi 2 juin 2009

24 heures dans la peau d'un caudofoveata


Lundi soir….

23 heures 50 : j’adore ce moment où je me glisse sous la couette fraîche. C’est mon moment préféré. Un bon livre, le silence de la maison endormie et le cocon du lit.

23 heures 52 : c’est mon livre qui est incompréhensible ou mon cerveau embrumé ? je comprends rien. Pas grave, j’éteins. Aaaaahhhh fermer les yeux.

Minuit : au fait pourquoi je bosse pas mercredi ? Je crois que je devrais travailler non ? Attends, je compte, mercredi avant de partir je bossais ou pas ? Va falloir changer le rdv chez le dentiste. Zut, j’ai pas dis à Kathou de pas plier les draps demain. Marrant, on entend l’autoroute au loin, ça fait comme une soufflerie. Ca doit être le vent. Au fait j’ai pas rendez-vous demain matin à 8 heures 15 ? Non, c’est sûr que non. Quoique. Non, elle a bien insisté, elle est pas là. Elle a dû rallonger le pont de la pentecôte. Tiens, je serais pas contre un petit coup d’esprit saint pour attaquer le boulot demain. Marrant ça, pof une boule de feu et je deviens super-apôtre.

Minuit 12 : j’aime m’endormir dans le noir. Là il fait pas noir. Je me tourne. Et me retourne. Encore.

1 heures 15 : euh… Pourquoi je me réveille là ? Chépas, je me rendors

3 heures 10 : Maman, Maman.. Qu’est-ce qui t’arrive mon chéri ?... J’ai trop peur des araignées qui vont me manger…  Ah ça va, tant que tu n’as pas fait pipi dans ton lit. T’inquiètes, les araignées, j’en fais mon affaire, rendors toi.

3 heures 11 : soif.

3 heures 35 : je voudrais bien me rendormir. Youhou, il est 3 heures 35, pas 6 heures 35. Au dodo, allez !

6 heures 35 : terrible krach aérien l’enfant de 8 ans en garde à vue avec le CIC il est 6 heures 35 sur Europe 1 on retrouve Diane Shénouda je le connaissais très bien, un couple sans histoire c’est terrible au large du Sénégal c’est encore l’été Laurent Cabrol ?

 

7 heures : il est 7 heures ! Oh non. Faut se lever

7 heures 01 : je me lève en titubant de sommeil.

7 heures 02 – 8 heures 11 : douche, habiller, maquillage petit déjeuner, machine en route, queue de cheval, chaussettes, sac de sport, oui ma chérie les converse violettes c’est parfait, c’est quoi ce look, tant pis pas le temps de soigner, allez hop on y va à ce soir regarde tu as la bouche plein de chocolat bonjour Justin ça va ?

8 heures 24 : zut, j’ai gardé le portefeuille de Jean dans mon sac

8 heures 34 : vraiment je ne comprends rien à ce livre.

8 heures 37 : zut, j’ai raté un appel. Allo ? Oui, désolée, nous avions rdv à 8 heures 15, j’avais noté que vous n’étiez pas là. Désolée, vraiment, oui, à la semaine prochaine. Aïe, je déteste ça. L’avait pas l’air contente.

 

(…) Je marche dans la rue. Pardon, mes jambes avancent toutes seules. Elles sont douées d’une intelligence indépendante mes jambes. La musique à fond dans mes oreilles mais le son n’arrive pas à ma tête. Mes voisins apprécient que je me sois transformée en caisse de résonnance rock. Je ne les vois pas.

 

9 heures 03 : arrêt au DAB de La Poste. Youpi, j’ai des sous. Oups, j’allais oublier ma carte dans le distributeur. Moins une. Arrgh, ya méga foule au guichet

9 heures 07 : au bureau. Pas réveillée DU TOUT c’est un drame.

9 heures 39 : Regarder l’agenda. C’est ça, je travaille demain. Prendre une journée ou pas ? La barbe, déjà un obstacle, je veux partir loin. Zut, faut que je déplace le rendez-vous chez le dentiste. Oui, désolée, vraiment, je me suis emmêlée les pinceaux dans les dates. Oui, le 10 à l’heure qui vous convient. Merci c’est très gentil. Bonne journée

9 heures 42 : ouvrir le dossier Airbus. Si si, Airbus. Ambiance.

9 heures 43 : je re-descends à la cafet’. Un deuxième café et je m’y mets.

9 heures 50 : C. raconte sa sortie en deltaplane. J’écoute d’une oreille et de l’autre je mets des sous dans la machine. Marche pas. M. me prête sa carte. Quoi ? je viens de créditer de 2 euros la carte de café de M. Elle est contente. Moi je pleure. Laisse tomber, c’est un cadeau M, ça me fait plaisir, c’est mon inconscient qui voulait te gâter, cherche pas. Arrêtez cette journée de suite, c’est un cauchemar. Forcément.

 

(….) Coton

 

13 heures 15 : je m’endors au guichet de la Poste. Vous m’avez parlé ? Non ? N’hésitez pas à insister si nécessaire, j’ai du mal à raccrocher les wagons aujourd’hui.

13 heures 30 : je ne termine pas mon déjeuner. Trop de chirachi tue le chirachi. J’enfle à vue d’œil. Le nougat j’aurais pas dû.

13 heures 40 : café pour tout le monde, c’est ma tournée

 

(…) Cachemire, nubuck, soie et peau de bébé. C’est doux, ouateux. Qui a dit que la caféine réveillait ? Qui ? Le gringo est un menteur. Je le savais, il avait le regard fourbe.

 

16 heures 15 : 10 secondes pour écrire un mail. 10 minutes pour le relire. Une faute à chaque mot. Ca fait des lapsus marrants mais pas très pros. Concentration.

(…) chuis à fond.

16 heures 20 : premier mail à Charlie. Réveille moi !

16 heures 43 : le client me répond. Il a pas l’air de trouver mes questions délirantes, tant mieux. Allez, on s’accroche. On ne laisse pas tomber. La montagne est haute mais l’horizon dégagé. C’est du Lao Tseu ou du Alain Barrière ? Je sais plus.

 

16 heures 45 : mail de Jean. Il se moque. Le fourbe.

(…) je bosse, je bosse ! Je viens d’écrire trois pages d’un trait ! Vite vite, ne pas perdre le fil.

 

17 heures 30 : pause express  fil rouge mère aimante et impliquée : allo la maison, t’as eu combien en Allemand ? Ok, ça ira, à tout à l’heure bisou

 

(…) je bosse, je bosse… Pourquoi faut-il que je me réveille si tard ?

18 heures 25. Je range mes crayons. Je ferme mon ordi. Je chausse mes lunettes (ô c’est net !). Enfin. Je m’engouffre dans le métro.

18 heures 47 : je me traîne dans le train. J'ouvre mon livre. Je ne comprends toujours rien. Je regarde la couverture. Le titre est éloquent "SOS".

20 heures 30- 22 heures 30 : tâcher de survivre en faisant mine de partager un grand moment de convivialité télévisuelle avec mes enfants devant la Nouvelle Star.

22 heures 35 : au lit ! Demain je serai superwoman. 


Ps : Les Caudofovéates sont des mollusques vermiformes dépourvus de sillon ventral et de pieds.

PS2 : crédit photo Jeff Canham via Jordan Ferney 

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